41 results on '"1950-1999"'
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2. Afrika-Studiecentrum Abstracts.
- Subjects
- *
REFORMED Church , *PROTESTANT churches - Abstract
The article presents several African studies abstracts including "The 'birth' of a prophet: Andrew Wutawunashe's break from the Reformed Church in Zimbabwe (formerly Dutch Reformed Church)," by Lovemore Togarasei, "Integrity of mission in the light of the Gospel: bearing witness of the spirit among Africa's Gospel bearers," by Philomena Njeri Mwaura, and "Rural Islamism during the 'war on terror': a Tanzanian case study," by Felicitas Becker.
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- 2008
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3. La sociologie israélienne (1948-2000) : de la construction de l'État au colonialisme : une étude de cas des dimensions politiques et sociales du discours
- Author
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Ratti, Déborah
- Subjects
- 1950-1999, Aspect politique, Aspect social, Colonialisme, Construction de nation, Discours, École de Francfort, Sociologie, Israël
- Abstract
Cette recherche allie la théorie de la pratique de Pierre Bourdieu et la théorie du discours de Michel Foucault afin de comprendre les changements survenus dans la sociologie israélienne entre 1950 et 2000. L'utilisation de ces deux auteurs m'a permise d'appréhender la sociologie israélienne comme un discours construit tant par des facteurs externes qu'internes. En plus du contexte socio-politique qui joue un rôle majeur dans la validation d'une thèse sociologique, des concepts tel que l'auteur comme marqueur social, donné par son habitus et sa propre place dans le champ, ainsi que l'auteur fonction, qui délimite le corpus de textes appartenant à une discipline et crée un système de régulation interne, sont importants pour comprendre la production et la validation d'un discours. Appliqué à la sociologie israélienne, nous voyons que celle-ci a été dominée par l'approche fonctionnaliste d'Eisenstadt et la théorie de la construction de l'État, dans les années 1950 et 1960. Dans les années 1990, la théorie du colonialisme, dont Kimmerling et Shafir sont les représentants, trouve sa place dans le milieu universitaire et donne naissance à une grande controverse. Analyser ce changement de paradigme comme une révolution, tel que le suggère la littérature, montre que la spécificité du contexte israélien reflète un phénomène plus global : le rejet des grands récits ou la remise en question de l'État-nation, l'avancement du postmodernisme et la fragmentation de la discipline en plusieurs domaines de recherches. Toutefois, cela comporte des limites. Premièrement, le contexte socio-politique de chaque période permet de comprendre pourquoi la thèse du colonialisme, qui était déjà présente sur la scène politique israélienne dans les années 1950, n'est reconnue sur le plan académique que dans les années 1990. Deuxièmement, appréhender la sociologie israélienne comme un champ nous permet de mettre à jour les conflits présents dans le milieu disciplinaire alors que l'appréhender comme un discours nous permet de montrer comment le colonialisme en dépit, ou précisément à cause, de son antagonisme n'a pas pu se détacher de la théorie de la construction de l'État. La thèse du colonialisme, bien qu'avançant des idées opposée à celle de la construction de l'État, ne peut toutefois pas s'en émanciper. De ce fait, elle recréée les mêmes biais qu'elle critique et ne parvient pas à être l'outil de libération qu'elle prétend. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Eisenstadt, Kimmerling, Shafir, Bourdieu, Foucault, fonctionnalisme, sociologie critique, construction de l'État, colonialisme, post-sionisme.
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- 2014
4. Gouverner le climat : les sciences de l'atmosphère au Canada, 1945-1975
- Author
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Wallace, Matthew
- Subjects
- Service météorologique du Canada, 1945-1949, 1950-1999, Gouvernement fédéral, Histoire, Météorologie, Politique scientifique et technique, Recherche universitaire, Université, Canada
- Abstract
Cette thèse porte sur l'émergence des sciences de l'atmosphère comme discipline scientifique au Canada dans l'après-guerre. La période 1945-1975 est marquée non seulement par une croissance rapide de la recherche et de la formation, mais aussi par la constitution d'un corps de chercheurs canadiens, un groupe social qui se démarque des premiers chercheurs dispersés, peu organisés et souvent ne disposant pas de leurs propres institutions scientifiques. Nous insistons sur la politique scientifique et les institutions dominantes dont l'évolution donne lieu à des moyens formels pour la promotion de la discipline. C'est ainsi que les élites scientifiques taillent une place pour les sciences de l'atmosphère à l'intérieur des institutions bureaucratiques fédérales, à travers les universités canadiennes, et au sein du champ scientifique mondial. La recherche en sciences de l'atmosphère se démarque alors des travaux routiniers en météorologie et en climatologie dans le laboratoire gouvernemental, tandis que, dans le milieu universitaire, elle cesse d'être sous la tutelle de la physique et de la géographie. En même temps, la communauté des chercheurs en sciences de l'atmosphère se distance de leurs collègues américains et britanniques, et leurs réseaux se renforcent à l'échelle régionale et à l'échelle nationale. Nous faisons ressortir les dynamiques des institutions dominantes en analysant notamment la correspondance et les rapports produits par les élites scientifiques, en faisant usage de méthodes bibliométriques et en examinant des documents scientifiques produits durant cette époque. Notre approche synchronique nous permet de traiter plusieurs aspects du développement des sciences de l'atmosphère en milieu universitaire et en milieu gouvernemental, notamment à travers les interactions avec les milieux politiques, scientifiques et militaires. Nous montrons comment les circonstances locales et les agencements d'intérêts politiques et scientifiques permettent aux sciences de l'atmosphère de se développer à plusieurs endroits au pays. La discipline s'adapte en fonction des priorités socioéconomiques régionales et nationales, des ressources mises en disponibilité par les militaires, ainsi que de la popularité croissante des enjeux environnementaux. En replaçant la production des connaissances dans des espaces disciplinaires, institutionnels et géographiques précis, cette thèse fait la lumière sur certains volets de l'évolution des sciences de l'atmosphère durant la guerre froide que l'historiographie de cette discipline avait peu abordés. Par exemple, bien que les chercheurs de ce domaine au Canada conservent une certaine autonomie vis-à-vis les institutions militaires canadiennes et américaines, ils en tirent de puissants bénéfices, directs et indirects. En décrivant la science gouvernementale en termes de « services de recherche » et en insistant sur les élites qui circulent à travers différents milieux institutionnels, notre étude nous permet de saisir les modalités de développement de ce secteur d'activités scientifiques, en analysant notamment les tensions entre recherche fondamentale et recherche appliquée ainsi que les négociations entre la communauté scientifique et la sphère bureaucratique. Cette analyse nous permet ainsi de faire de la science gouvernementale un élément central de l'histoire de sciences au Canada dans l'après-guerre. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Canada, histoire des sciences, météorologie, climatologie, sciences de l'atmosphère, gouvernement fédéral, universités
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- 2013
5. "Enflammer le monde et libérer la vie" : l'évolution et l'adaptation de la Congrégation des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie en contexte conciliaire (1954-1985)
- Author
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Laperle, Dominique
- Subjects
- Église catholique, Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie, Concile du Vatican (2e : 1962-1965), 1950-1999, Changement social, Féminisme, Histoire, Réforme du système éducatif, Religieuse, Révolution tranquille (Québec 1959-1968), Québec (Province)
- Abstract
Cette étude de la Congrégation des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie (SNJM) entre 1954 et 1985 explore l'évolution et l'adaptation d'un institut religieux apostolique féminin sous les effets conjugués du concile Vatican II, de la réforme de l'éducation lors de la Révolution tranquille et du mouvement féministe. Le cas des SNJM, une congrégation transnationale, nous permet de saisir le parcours d'un groupe de femmes consacrées catholiques dans le contexte des changements socioculturels majeurs qui affectent le Québec et l'Amérique du Nord. L'hypothèse générale de notre recherche est que les SNJM, loin de disparaître avec la fin de leur mainmise sur l'enseignement traditionnel, se sont renouvelées en tenant compte des propositions du concile Vatican II ainsi que de la réalité sociopolitique et économique du Québec. Ouvertes aux mêmes influences culturelles que les autres femmes de l'époque, mais portées par une volonté de servir un idéal eschatologique, elles se reconstruisent un nouvel espace d'intervention et d'épanouissement. Notre thèse illumine donc, sous différents angles, le cheminement particulier d'une congrégation, ce qui élargit la vision de l'expérience féminine de cette époque. Ainsi, l'évolution de cette congrégation religieuse n'est pas linéaire, mais le résultat de négociations entre les religieuses et les différentes structures de contrôle que sont la société québécoise, l'Église catholique et la congrégation elle-même. À partir d'un corpus de sources incluant entre autres les archives de la congrégation des SNJM, celles de différentes associations liées au monde de l'éducation, de revues religieuses et de la mise en perspective de cette thèse avec l'historiographie, nous avons été en mesure de situer cette congrégation sur le plan spirituel et apostolique, dans le contexte particulier de la seconde moitié du XXe siècle. À l'orée de la période des changements, soit de 1954 à 1961, les autorités, les supérieures générales et provinciales, exercent leur influence dans un cadre balisé par l'Église et son épiscopat. Toutefois, au-delà de ces apparences, la congrégation et les espaces conventuels qu'elle développe offrent l'occasion à de nombreuses femmes d'exercer des fonctions non-traditionnelles et de s'épanouir professionnellement et personnellement. Dans le contexte du pontificat de Pie XII, la congrégation amorce des réformes sur le plan de la formation des novices et celle des enseignantes. L'action de Mère Joseph-de-la-Providence, la directrice générale des études, pave la voie à la phase préparatoire du Concile. L'horizon d'attente, puis la réception du concile Vatican II (1962-1965) interpellent les SNJM. Les attentes et les représentations que se font les membres de la congrégation sont marquées par les interprétations de l'épiscopat et des spécialistes religieux masculins ainsi que par les médias audiovisuels et imprimés. Les SNJM sont conscientes des enjeux de la tenue et de la réussite du Concile pour l'avenir de l'Église, mais l'éloignement géographique et le rôle passif qu'on leur impose ne leur permet pas de se construire une conscience conciliaire homogène à travers le processus de réception conciliaire. Simultanément au concile Vatican II, le gouvernement du Québec impose une autre réforme dans le champ de l'éducation. Cette situation colore fortement l'aggiornamento des SNJM. Suite aux recommandations du Rapport Parent, l'État québécois entreprend son vaste projet de réforme scolaire. Cela place les congrégations enseignantes féminines dans des situations souvent difficiles, car les changements structuraux sont imposés dans des délais de prescription assez courts. Les SNJM mettront en place des stratégies de sauvegarde de leurs institutions, mais qui se confronteront à la vision de l'État provincial québécois. Cette situation impose une redéfinition du concept d'éducation au sein de la congrégation, dans le contexte de révision constitutionnelle qui suit l'appel au changement du Concile. De nombreuses modifications sont apportées aux Constitutions sous l'inspiration de Vatican II. Les formes traditionnelles de l'autorité sont revisitées et le respect de la personne humaine devient un nouveau fondement des rapports au sein de la congrégation. La vie religieuse commune se transforme aussi, particulièrement sur le plan de la liturgie, à la lumière de la réinterprétation du charisme de la fondatrice. Les SNJM s'intéressent à la question des femmes à partir des années 1960. Sans faire l'unanimité, les idées féministes prennent une place dans les travaux théologiques de certaines SNJM et s'immiscent dans les documents officiels à partir des années 1980. La congrégation devient alors un terrain transnational fertile de débats et d'échanges, particulièrement sur le rôle et la place des femmes dans la structure ecclésiale et le monde laïc. Les religieuses SNJM quittent les anciens couvents qui ont modelé leurs interactions avec le monde extérieur et se lancent dans une série de nouveaux apostolats. À partir de formes renouvelées d'insertion de l'espace urbain séculier, de petites communautés de SNJM développent des œuvres inédites, centrées sur le respect de la personne humaine et l'éducation de la foi. Paradoxalement, les religieuses, malgré un contexte social défavorable, continuent à témoigner du Christ. Les SNJM le font dans une perspective élargie de l'éducation, à travers les initiatives individuelles d'œuvres de justice sociale, d'éducation populaire et d'aide aux femmes, mais aussi au sein de l'Église où elles s'occupent des fonctions et des responsabilités nouvelles. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Congrégation religieuse, Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie, Femmes, Genre, Concile, Vatican II, Réception, Horizons d'attente, Catholique, Modernisation, Adaptation, Agentivité, XXe siècle, Québec
- Published
- 2013
6. La mutation de la gauche et la recomposition du champ politique occidental : 1968-2010
- Author
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Bock-Côté, Mathieu
- Subjects
- 1950-1999, 2000-2009, Aspect sociologique, Changement politique, Clivage politique, Culture politique, Démocratie, Gauche (Politique), Gouvernement, Histoire, Historiographie, Modernité, Multiculturalisme, Politique, Occident
- Abstract
La crise du marxisme, à partir des années 1950, enclenche une dynamique idéologique qui forcera la gauche occidentale à se transformer en redéfinissant à la fois sa vision de la société occidentale et la critique qu'elle en fait. Elle la forcera aussi à redéfinir en profondeur son projet politique en misant non plus sur la lutte des classes mais sur le politique des identités, à partir de laquelle elle réinterprétera l'idéal démocratique au cœur de la modernité. Cette entreprise culminera autour de ce qu'on a appelé la « troisième voie », qui a représenté une forme de normalisation gestionnaire du radicalisme. Cette redéfinition se définira autour de quatre grands axes : une critique de la conscience historique occidentale, la formulation d'une théorie antidiscriminatoire, une multiculturalisation de l'identité collective qui entraînera une mutation du régime de représentation démocratique et une refondation cosmopolitique de la souveraineté. À travers cela se formulera une nouvelle définition de la légitimité démocratique qui disqualifiera fondamentalement les critiques du nouveau régime « progressiste », en pathologisant le conservatisme, désormais conceptualité à la manière d'une tentation régressive en contradiction avec la promesse émancipatoire de la modernité. Cette « mutation » de la gauche entraîne conséquemment une transformation en profondeur du clivage « gauche-droite » dans les sociétés occidentales, en changeant à la fois son contenu idéologique, ses frontières politiques et sa base sociale. ______________________________________________________________________________
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- 2013
7. L'historiographie de la Révolution tranquille et ses rapports à la mémoire canadienne-française : 1960 à aujourd'hui
- Author
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Parent, Sébastien
- Subjects
- 1950-1999, 2000-2009, Conscience historique, Histoire, Historiographie, Mémoire collective, Révolution tranquille (Québec 1959-1968), Canada français, Québec (Province)
- Abstract
Cette thèse n'est pas une histoire de la Révolution tranquille et encore moins une chronique de ses historiens. Le projet consiste plutôt à retracer l'évolution du rapport à la mémoire canadienne-française en scrutant le traitement historien d'un fait historique circonscrit. Il ne nous revient donc pas ici de juger de la validité des différentes interprétations instituées depuis un demi-siècle. La valeur des savoirs produits nous intéresse moins que le processus de distanciation et d'association à la mémoire par lequel les observateurs en arrivent à offrir d'un même phénomène historique des perspectives différentes. Notre hypothèse principale consiste en ceci que, depuis un demi-siècle, on assiste, en histoire académique - et donc de facture universitaire - à des tendances modifiant les rapports de l'historiographie à la mémoire nationale. Comme sous-hypothèse, nous avançons l'idée que cette mouvance dépend de différentes modalités liées aux types de rapports de l'histoire à la mémoire canadienne-française. Les interprétations historiques de la Révolution tranquille permettent de valider ces hypothèses. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Histoire, Révolution tranquille, historiographie, mémoire, nation.
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- 2013
8. La médicalisation : concept, phénomène et processus : émergence, diffusion et reconfigurations des usages du terme médicalisation dans la littérature sociologique
- Author
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Nader, Mélissa
- Subjects
- 1950-1999, 2000-2009, Aspect social, Littérature scientifique, Médicalisation, Sémantique, Sociologie
- Abstract
Les sociétés occidentales ont subi de profondes transformations depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, et le champ de la santé n'y fait pas exception alors que ces sociétés doivent désormais répondre à des problématiques, aspirations et exigences auxquelles elles n'avaient jusqu'alors jamais été confrontées (Ewald, 1986; Guest, 1993, Bairoch, 1997; Ornran, 2005; Judt, 2007). Ce contexte d'après-guerre a fortement contribué à l'émergence du terme médicalisation dans la littérature sociologique à la fin des années 1960. Deux objectifs ont guidé notre démarche de recherche : clarifier, d'une part, les multiples significations mobilisées par le terme médicalisation et les transformations qu'elles ont subies, et saisir, d'autre part les différents cadres sociologiques qui investissent le champ sémantique de ce terme depuis son émergence dans le vocabulaire sociologique il y a maintenant quarante ans. Pour ce faire, nous avons analysé 96 ouvrages à caractère sociologique (livres, articles, éditoriaux, etc.) dont le propos était consacré en totalité ou en majeure partie à la compréhension des significations associées au terme médicalisation. Les ouvrages retenus ont tous été publiés entre 1968 et 2009 et devaient avoir été rédigés en français ou en anglais. L'exploration du champ sémantique du terme médicalisation nous a permis de constater, dans un premier temps, sa grande complexité et polysémie alors que le terme médicalisation fait à la fois ou alternativement référence à un processus et à un phénomène social tout autant qu'à un concept sociologique. Aussi, nous avons remarqué la prédominance d'une perspective critique largement véhiculée par plusieurs sociologues, notamment de la première génération, alors que plusieurs d'entres eux ont dépeint la médicalisation comme le résultat d'une colonisation constante de la profession médicale sur l'ensemble de la population vers laquelle elle oriente ses interventions (Zola, 1972; Illich, 1975; Conrad et Schneider, 1980; Gori et Del Volgo, 2004; Sanni Yaya, 2009). Inspirés par des approches constructiviste, marxiste et foucaldienne, nombreux sont les auteurs qui ont interprété la médicalisation à la lumière des processus sociaux et normatifs, et des mécanismes de contrôle social. Mettant l'accent sur le caractère contraignant, voire totalitaire, de la médecine, ces approches ont dénoncé la reconfiguration pathologique des réalités individuelles et collectives qui s'opérationnalise à travers notamment la création de maladies, l'expansion du champ de compétence de la médecine, la pathologisation généralisée de la vie et l'utopisation de la santé (Fox, 1977; Colucci, 2006; Szarsz, 2007). Si de nombreux sociologues défendent encore aujourd'hui une position fortement critique de la médicalisation, notre analyse nous a permis de constater la diversification des approches proposées. Des changements contextuels majeurs, tels que la démocratisation des informations relatives à la santé, les innovations biotechnologiques et le développement d'un complexe pharmaco-industriel, ont contribué à repositionner les forces mobilisées dans la médicalisation du social (Conrad, 2007). Par ailleurs, on assiste à l'apparition d'une nouvelle figure sur l'échiquier de la médicalisation, soit celle du patient. Partenaires dans les décisions thérapeutiques qui les concernent et consommateurs de produits et de services de santé, les patients exercent une grande influence sur ce qui peut ou doit être médicalisé, d'autant plus qu'ils sont mieux informés que jamais sur les plus récentes découvertes scientifiques, les diagnostics possibles et les traitements disponibles (Panese et Barras, 2009). Sans nier la présence d'imposants dispositifs de pouvoir, de structures et de normes sociales, nous avons pu constater que plusieurs auteurs ont envisagé la médicalisation entres autres à travers l'étude de l'action, des interactions sociales et des stratégies, faisant par le fait même appel à des référents théoriques inspirés de l'approche interactionniste, de l'individualisme méthodologique et des propositions de Giddens et Beek notamment (Riessman, 1983; Nye, 2003; Ballard et Elston, 2005; Furedi, 2006). À 1' issu de cet exercice de clarification du champ sémantique et de repérage des racines intellectuelles du terme médicalisation, nous avons dégagé trois phases de développement de ce terme, c'est-à-dire des phases d'émergence, de croissance et de reconfiguration. Par ailleurs, cette dernière phase nous a amenés, à l'instar de plusieurs auteurs, à souhaiter penser autrement le terme médicalisation (Fassin, 1998; Panese et Barras, 2009). Les travaux de Danilo Martuccelli (2005) sur les consistances du social et le caractère ontologiquement élastique de la vie sociale nous semble avoir la souplesse nécessaire pour jeter un éclairage contemporain sur les significations, mécanismes et enjeux de la médicalisation, entrevue à la fois comme un processus, un phénomène social et un concept sociologique. La mise en perspective de la complexité notamment des mécanismes de la médicalisation et de la diversité des acteurs impliqués devrait être mise à profit pour empêcher la cristallisation de cette expression et son utilisation doublement idéologique (apologique et apologétique), et révéler les dynamiques d'assujettissement et de subjectivation auxquelles elle contribue nécessairement. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : médicalisation, santé, pathologisation, utopisation de la santé, action, structures sociales
- Published
- 2012
9. De l'épuisement du corps à l'affaissement du soi : effets des transformations des freins et contrepoids du travail sur la vie des individus
- Author
-
Kirouac, Laurie
- Subjects
- 1940-1949, 1950-1999, 2000-2009, Aspect sociologique, Épuisement professionnel, Histoire, Individu, Santé au travail, Santé mentale, Travail, France, Québec (Province)
- Abstract
Le travail contemporain est de plus en plus reconnu comme une expérience ambivalente, c'est-à-dire porteuse de satisfactions intrinsèques pour l'individu et des moyens pour s'accomplir et, en même temps, à l'origine de souffrances et malaises psychologiques divers : burn-out, stress, anxiété, dépression, etc. Prenant appui sur les contributions conjointes de l'approche française de la sociologie de l'individu et des sociologies du travail et de la santé mentale, l'objectif de la thèse est de poser un regard renouvelé sur les processus sociaux derrière les retombées foncièrement ambivalentes de l'expérience du travail contemporain. De la même manière que la sociologie a toujours reconnue le rôle irrémédiablement central joué par le travail dans la socialité moderne, la thèse postule que la société a toujours dû trouver les moyens de l'enchâsser, sa valeur morale comme son potentiel d'envahissement pratique, dans le reste de la vie sociale. La société a sans cesse eu à confectionner pour cela des mécanismes sociaux aptes à réguler le poids du travail sur la vie des gens : les freins et contrepoids du travail. Ces derniers réfèrent à l'ensemble des composantes de la socialité qui régissent la part de lui-même que l'individu engage dans le travail, ce qui revient à en baliser l'emprise objective et subjective sur l'existence. Cette recherche doctorale pose l'hypothèse que c'est en retraçant quelques-unes des transformations qu'ont connues les freins et contrepoids du travail, depuis la période fordiste (1940-1970) jusqu'à nos jours, qu'elle pourra éclaircir ce qui par-delà les normes et injonctions managériales amène les contemporains à se mobiliser si intensément vis-à-vis du travail et à accorder autant d'importance à ses rétributions expressives (reconnaissance, accomplissement de soi, etc.). Deux formes de « pathologie » professionnelle, le surmenage professionnel et le burn-out, respectivement liées à l'expérience du travail taylorien et contemporain (ou post-taylorien), lui servent d'ancrage empirique. À partir d'un corpus d'enquêtes interrogeant la plainte du surmenage professionnel et du burn-out, puisé à même la littérature existante, la thèse porte un éclairage sur certaines difficultés susceptibles d'avoir participé aux conditions d'apparition du surmenage professionnel et du burn-out au cours de l'histoire, au Québec et en France. Plus précisément, l'étude comparée de leur plainte cherche à voir si l'une ou l'autre des difficultés qu'elle recèle laisse deviner certaines transformations qu'auraient connues les freins et contrepoids du travail, entre la période fordiste et la période post-fordiste actuelle, et à en traduire certaines conséquences possibles pour l'individu de chacune des époques concernées. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : burn-out, épuisement professionnel, surmenage professionnel, travail, individu, santé mentale.
- Published
- 2012
10. La participation des femmes à la vie politique au Burkina (1957-2009)
- Author
-
Rouamba, Palingwindé Inès Lydia
- Subjects
- 1950-1999, 2000-2009, Féminisme, Femme en politique, Gouvernement, Histoire, Politique, Pouvoir politique, Rôle selon le sexe, Sexisme, Burkina Faso
- Abstract
La citoyenneté politique a été concédée aux femmes burkinabé dès 1956 avec l'adoption de la loi-cadre qui instaurait le suffrage universel dans les colonies françaises. Dans les faits, le Burkina Faso accueillera sa première femme nommée ministre en 1958. Ensuite, ce n'est qu'en 1976, seize ans après l'indépendance de 1960 et au lendemain de l'Année internationale de la femme, qu'une femme sera à nouveau membre de l'équipe gouvernementale du pays, à titre de secrétaire d'État aux affaires sociales. Aujourd'hui encore, les femmes sont peu représentées dans les différentes branches du pouvoir (exécutive, législative, municipale) ainsi que dans les hauts postes de l'administration publique. L'ordre politique s'inscrit dans l'ordre social où malgré leur importance numérique (plus de 52 % de la population) et leur contribution au développement du pays, elles sont peu présentes dans les sphères décisionnelles. Plusieurs facteurs liés à l'environnement social, culturel, économique et politique expliquent cet état de fait. Cette recherche examine comment la division sociale des sexes et son corollaire, la division sexuelle du travail opèrent dans l'univers politique du Burkina (articulation ordre social et ordre politique). Nous posons comme hypothèses d'une part, qu'il y a un lien explicatif entre les rôles dévolus aux femmes par la société au Burkina et le fait qu'elles sont très peu représentées dans le champ politique, et d'autre part, nous envisageons que plus les femmes peuvent compter sur le soutien de leur époux, plus leur longévité et leur visibilité politiques seront grandes et inversement. Concrètement, notre recherche dégage d'abord, à partir des itinéraires de 45 femmes politiques, les facteurs catalyseurs et les contraintes qui encadrent la participation politique des femmes, puis nous nous penchons sur le rapport qu'elles entretiennent avec le pouvoir et le féminisme. Il ressort que la Révolution a été l'évènement le plus déterminant, en imposant la présence de femmes dans des postes et des milieux traditionnellement masculins, et par voie de conséquence, en créant de nouvelles représentations des femmes dans la société. D'un point de vue individuel, si la compétence technique est un atout essentiel pour accéder aux plus hautes fonctions de l'État burkinabé, cette compétence doit, toutefois, être soutenue par les autres éléments que sont, notamment, les liens familiaux ou personnels avec les caciques du pouvoir. Les femmes burkinabé prennent en effet progressivement leur place sur l'échiquier politique burkinabé, mais cela davantage au gré des places que les hommes veulent bien leur laisser, soit pour rompre avec des pratiques traditionnelles machistes ou pour s'inscrire dans un courant mondial d'émancipation démocratique, que par le fait d'un contrepouvoir féminin qui serait en train de s'implanter. Les normes machistes restent, en effet, fortes, et leurs effets se conjuguent avec un niveau d'alphabétisation et d'instruction des femmes plus bas que celui des hommes ainsi qu'une une situation économique qui leur est défavorable. Recherchant un équilibre entre hommes et femmes, les femmes politiques burkinabé insistent sur la complémentarité des sexes et recherchent une « égalité dans la différence ». Cette posture les amène à prendre leurs distances par rapport au féminisme à l'occidental assimilé par certaines à une guerre des sexes. Selon elles, l'approche genre qui n'est pas centrée uniquement sur les femmes, mais prend en considération la construction sociale des rapports de sexes, donc également les hommes, apparaît participer à une culture de dialogue entre les sexes. Cette approche suscite l'adhésion de différents acteurs, incluant les responsables politiques, des organisations de la société civile et les bailleurs de fonds. Plusieurs actions susceptibles de générer une meilleure représentation et participation des femmes en politique ont été proposées, parmi lesquelles, la création d'un fonds pour le financement de leurs activités politiques, l'élargissement de la politique de quotas aux fonctions nominatives ainsi que l'introduction du thème des relations équitables et égalitaires entre conjoints dans le cursus scolaire des collèges et des lycées. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Burkina Faso, femmes politiques, pouvoir politique, participation politique.
- Published
- 2011
11. Impact discursif de la construction de l'Europe sur l'identité syndicale française
- Author
-
Côté, Roland
- Subjects
- Union européenne, 1950-1999, Analyse du discours, Changement social, Identité collective, Institutions européennes, Linguistique historique, Syndicalisme, Syndicat, France, Pays de l'Union européenne
- Abstract
S'intéresser à certains changements sociaux et observer les changements linguistiques qui les accompagnent, c'est se situer dans une problématique historique au niveau théorique et dans une démarche diachronique sur le plan analytique. La thèse répond à deux objectifs de recherche, l'un est sociologique, l'autre, socio discursif. Il est question, d'une part, de montrer comment certains changements sociaux liés à la construction de l'Europe ou à l'histoire syndicale française a influencé l'identité syndicale française et, d'autre part, d'en observer les manifestations dans le discours. L'hypothèse principale est à l'effet que les changements de l'organisation sociale, politique et économique découlant de la mise en place d'institutions européennes influencent l'identité syndicale française et son expression dans le discours syndical. Partant d'un contexte théorique en trois axes : sociologique, socio discursif et analytique, la thèse s'appuie méthodologiquement sur l'utilisation concurrente et complémentaire de quatre logiciels d'analyse textuelle et sur l'analyse du discours syndical français, notamment pour la période 1945-1992. Son originalité première tient de sa double appartenance disciplinaire sociologique et des sciences du langage et est tributaire du fait qu'elle se réalise en cotutelle. La démarche est aussi originale par sa méthodologie. En tant que produit de la langue, le discours est abordé comme un fait social. Deux corpus déjà traités par des chercheurs ont été analysés. Il s'agit des travaux de l'équipe de Maurice Tournier, du Laboratoire d'analyse politique de l'École normale supérieure de St-Cloud, réalisés durant les années 1980 sur des corpus de textes syndicaux français. L'idée n'est pas de faire du neuf avec du vieux, mais plutôt de travailler des corpus déjà analysés d'une manière différente, sous un nouvel angle d'analyse. Un troisième corpus, contemporain celui-là, permet d'actualiser certaines analyses. Les textes en question sont issus des congrès confédéraux de quatre organisations syndicales françaises représentatives : la Confédération française démocratique du travail (CFDT), la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC), la Confédération générale du travail (CGT) et la Confédération générale du travail -Force ouvrière (FO). Le discours syndical français est d'abord analysé globalement, puis son évolution relativement à la construction de l'Europe et à la question identitaire est prise en compte. Cette analyse diachronique fait ressortir le rapport des collectifs de travailleurs et, partant, du mouvement syndical français à la réalité pan étatique. Cette étude se fait notamment par une analyse du vocabulaire spécifique des organisations syndicales à certains moments de leur histoire. Dans ce dessein, les corpus sont partitionnés par rapport aux confédérations syndicales concernées et en fonction d'une périodisation qui met en évidence certains moments importants de la chronologie européenne ou de 1'histoire syndicale française et qui permet de fixer les corpus dans le temps. L'analyse diachronique favorise l'observation des variations discursives mais nécessite des repères temporels précis qui permettent l'analyse synchronique de chaque période puis une comparaison entre les analyses périodiques. Les hypothèses posées au départ sont d'ordre, lexical, sémantique ou spécifique. Elles concernent l'expression identitaire dans le discours syndical et supposent des changements au niveau du vocabulaire syndical et de l'identité. Les premiers résultats ne semblaient pas aller dans leur sens, mais la posture analytique adoptée pour creuser ces questions a permis la vérification de la majorité des hypothèses. D'une part la problématique européenne, toute préoccupante qu'elle soit, n'occupe pas tout l'espace des relations de travail et des rapports de classes en France. En effet, le mouvement syndical français, à l'instar des autres mouvements ouvriers nationaux, délègue son droit de représentation et de négociation au niveau européen, à la Confédération européenne des syndicats. D'autre part, la question identitaire qui émerge timidement au niveau du discours, de l'après-guerre aux années 1960, a un surtout caractère national dans un premier temps. Son développement par la suite témoigne d'une recherche identitaire, et si l'identité européenne en tant que telle ne s'est pas manifestée, la construction de l'Europe favorise son émergence. ______________________________________________________________________________
- Published
- 2011
12. La sociologie québécoise : analyse lexicométrique de la pratique d'une discipline, 1943-2003
- Author
-
Lepage, Jean-François
- Subjects
- 1940-1949, 1950-1999, 2000-2009, Corpus, Histoire, Lexicométrie, Publication scientifique, Recherche en sciences sociales, Société, Sociologie, Québec, (Province)
- Abstract
Cette thèse propose une analyse lexicométrique d'un corpus constitué de textes de sociologie francophone publiés au cours des soixante premières années de la sociologie universitaire au Québec, soit de 1943 à 2003. L'analyse a pour but d'identifier les courants de la sociologie québécoise et les pratiques associées à chacun d'eux, en plus d'explorer l'évolution historique de la production sociographique dans son contexte social, politique et disciplinaire. La problématique de recherche se définit au confluent de travaux sur l'institutionnalisation de la sociologie québécoise et de ceux plus récents sur les sciences sociales dans le contexte de la mondialisation, où les pressions exercées par l'État et par le secteur privé génèrent des transformations dans les pratiques scientifiques. L'impact de ces pressions sur la production scientifique, sur le contenu de la science, est cependant pratiquement inexploré. La nécessité d'actualiser les connaissances sur la sociologie fait de cette discipline un cas intéressant pour combler cette lacune. Les publications constituent un matériau privilégié pour l'étude des pratiques sociologiques puisqu'elles en sont l'extrant principal. La méthode préconisée pour l'étude de contenu repose d'abord sur une lecture du corpus, qui offre une vision d'ensemble, puis sur une analyse lexicométrique assistée par ordinateur qui assure une exploration systématique du corpus, en plus de dépister les régularités et les variations lexicales. L'objectif principal de la présente thèse est donc d'explorer et de documenter l'évolution historique de la production sociologique québécoise, et de la mettre en perspective par rapport au contexte social, politique et disciplinaire dans lequel elle s'est inscrite. L'analyse du corpus a permis l'identification de six courants distincts. Dernier vestige de la sociologie préinstitutionnelle, la sociologie doctrinale (...-1952) fait surtout la promotion de la pratique et de l'enseignement du service social. La sociologie de la modernisation (1943-1971) se concentre sur l'étude empirique des familles et des paroisses canadiennes-françaises à l'aide de la méthode monographique. La sociologie de la société globale (1961-1973) met l'accent sur les idéologies qui structurent la société québécoise, et sur les rapports de classes, définies notamment en termes ethniques. Résolument matérialiste et engagée, la sociologie des luttes sociales (1970-1980) insiste sur les contradictions internes de la société québécoise, d'abord en termes de classes sociales, puis en termes de luttes nationales. La sociologie des problèmes sociaux (1977-1994), hétérogène sur les plans thématique, théorique et méthodologique, met l'accent sur la recherche empirique dans un domaine d'intérêt du point de vue de la gouvernance. La sociologie des objets transversaux (1988-...), délocalisée et transdisciplinaire, est davantage axée sur les enjeux théoriques liés à l'objet d'étude, que permettent de documenter des études empiriques du « cas » québécois. L'étude chronologique de la sociographie québécoise permet de constater que la base sur laquelle s'opère la transition d'un courant à l'autre n'échappe pas à une certaine logique institutionnelle, et relève souvent d'un changement d'habitus qui met en cause le rapport à l'empirie. La sociologie interagit nécessairement avec son environnement, mais la configuration complexe et ponctuelle d'un ensemble de facteurs ne permet pas d'appréhender la relation entre la sociologie et ces facteurs externes autrement que dans les termes d'une contingence historique. Il semble que le contexte dans lequel évoluent les sciences sociales depuis le début des années 1980 ait une incidence sur le contenu de la connaissance sociologique. La sociologie québécoise perd de son unité dans les années 1980. Le champ sociologique québécois n'est plus l'espace social significatif dans lequel la pratique de la sociologie s'inscrit. Les changements observés dans le corpus s'accordent avec l'idée d'une multidisciplinarisation et d'une internationalisation de la recherche sociale, ce qui correspond aux grandes tendances mondiales que permettent d'anticiper les principaux modèles d'analyse. Toutefois, les observations ne fournissent aucun indice quant à une éventuelle instrumentalisation de la recherche. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Champ sociologique, Discours, Lexicométrie, Pratiques scientifiques, Publications, Québec, Science, Sciences sociales, Sociographie, Sociologie.
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- 2010
13. L'incidence des fuites non-autorisées sur la politique étrangère des États-Unis : stratégie d'influence bureaucratique ou coup d'épée dans l'eau?
- Author
-
Prémont, Karine
- Subjects
- White House (Washington, D.C.), 1950-1999, Fuite d'information, Impact politique, Leadership politique, Mass-média, Politique étrangère, Président (Chef d'État), Prise de décision, États-Unis
- Abstract
La littérature spécialisée sur le processus décisionnel menant à l'élaboration et à l'application de la politique étrangère des États-Unis néglige l'étude des fuites non-autorisées d'informations confidentielles. En fait, les rares auteurs qui s'y intéressent les présentent principalement comme des tactiques d'influence bureaucratique, jugées la plupart du temps efficaces, sur le processus décisionnel et, par extension, sur la politique étrangère américaine. Une étude préliminaire de 30 fuites a permis d'établir trois constats: d'abord, il y a des différences importantes entre les conséquences des fuites autorisées et celles des fuites non-autorisées sur l'élaboration de la politique étrangère, ces dernières ayant en général plus d'impact puisqu'elles sont par définition inattendues. Ensuite, les classifications existantes ne permettent pas de bien comprendre les motivations et les objectifs visés par les personnes qui orchestrent les fuites. Finalement, les conséquences des fuites non-autorisées ne sont pas fortuites. Ces résultats ont mené à la formulation de l'hypothèse suivante: pour qu'une fuite non-autorisée ait une conséquence directe, c'est-à-dire soit capable d'influencer la politique étrangère des États-Unis, quatre éléments doivent être présents simultanément: (1) il y a un manque de cohésion au sein de l'équipe décisionnelle entourant le président, (2) la Maison-Blanche n'a pas de position claire au sujet de l'enjeu visé par la fuite (3) le président n'exerce pas un leadership positif et (4) les médias critiquent l'administration de façon soutenue concernant l'enjeu visé par la fuite. Si un seul de ces éléments est absent, il semble que les fuites non-autorisées ne peuvent avoir que des conséquences indirectes: elles ne seront alors pas en mesure d'agir de manière significative sur la politique étrangère américaine bien qu'elles peuvent avoir des effets sur les conseillers ou sur les mécanismes décisionnels. De même, si tous les critères sont absents, les fuites non-autorisées n'ont aucune conséquence, directe ou indirecte, sur le cours de la politique étrangère des États-Unis. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Présidence des États-Unis, Maison-Blanche, Processus décisionnel, Fuites non-autorisées, Politique étrangère des États-Unis, Leadership présidentiel, John F. Kennedy, Lyndon B. Johnson, Richard Nixon, Gerald Ford, Jimmy Carter, Ronald Reagan, George H. Bush, Bill Clinton, George W. Bush.
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- 2010
14. L'intervention de la Banque Mondiale et la reconfiguration institutionnelle au niveau local : analyse de huit projets de développement urbain au Sénégal (1972-2006)
- Author
-
Ndongo, Mebometa
- Subjects
- Banque mondiale, 1950-1999, 2000-2009, Développement urbain, Politique de développement, Projet de développement, Sénégal
- Abstract
Notre thèse s'intitule L'intervention de la Banque Mondiale et la reconfiguration institutionnelle au niveau local: analyse de huit projets de développement urbain au Sénégal (1972-2006). Elle a pour problématique la dynamique des projets de développement urbain, c'est-à-dire leur origine, leur opérationnalisation et leur évolution. L'absence d'une structure interprétative de cette réalité entretient un manque de connaissance et de compréhension sur l'évolution de ces projets et sur les logiques à l'oeuvre dans leur interaction. Pourtant quelques travaux s'y sont attardés, mais sans trop s'intéresser aux facteurs explicatifs ni à leurs effets sur les institutions locales. Notre objectif est alors double. D'abord, décrire les différents projets mis en oeuvre dans un pays spécifique pour en reconstruire l'évolution. Ensuite, expliquer la logique dans laquelle s'insèrent ces projets. Pour parvenir à cette fin, nous avons retenu huit projets que la Banque Mondiale a mis en oeuvre au Sénégal entre 1972 et 2006. Ces huit projets ont été retenus en raison de la richesse documentaire existante à leur égard et à cause de leur statut de cas pilotes, à partir desquels la Banque devait généraliser son approche à d'autres pays africains. La thèse est donc une étude approfondie de la dynamique sous-jacente à la stratégie de développement urbain de la Banque au Sénégal et une analyse détaillée des différents projets afin d'expliquer les facteurs déterminants de cette dynamique. Elle n'est donc pas une évaluation de l'expérience de la Banque Mondiale au Sénégal. La méthodologie utilisée consiste en l'analyse de documents factuels produits par la Banque Mondiale, en l'examen de la littérature scientifique et technique associée aux projets retenus et en la réalisation d'une consultation auprès de vingt personnes ressources. La thèse jette un regard interdisciplinaire, propre aux études urbaines, et se situe dans le champ d'analyse et d'évaluation des politiques de développement urbain. Notre perspective est exploratoire et inductive. Notre analyse s'insère dans l'axe de recherche transversal des phénomènes urbains dans le développement international inscrit dans le programme conjoint offert par l'INRS et l'UQAM. La perspective retenue correspond à trois postulats basés sur un questionnement normatif, méthodique et théorique. Cela situe la thèse à la frontière d'une analyse empirique, d'une démarche rationnelle et d'un regard théorique. Après avoir retenu le contexte, les objectifs, les stratégies opératoires, la gestion et le bilan comme des variables d'analyse, nous avons choisi un cadre conceptuel triangulaire qui fait appel à l'environnement structurel, à l'apprentissage opérationnel et à la gouvernabilité. Notre recension des écrits révèle que le recours à ces concepts peut être une contribution utile. Ainsi leur juxtaposition représente des points de repères à partir desquels nos hypothèses de recherche sont avancées dans le cadre d'une démarche qui se veut cependant plutôt inductive. La description des projets retenus permet de reconstruire leur évolution en cinq phases interactives, centrées sur la priorité physicospatiale, la priorité politicoinstitutionnelle, la priorité de la productivité urbaine, la priorité municipale et de la décentralisation, et la priorité de l'investissement et de l'ajustement municipal. Ces phases sont déterminées par des forces structurelles, dont la normativité resurgit ou se réactualise grâce aux concepts du réseau des savoirs, la principale référence étant la gouvernance urbaine locale flexible à travers les niveaux, les échelles et les agents. Ceci converge avec la détermination des normes environnementales auxquelles les phases sont subordonnées. L'analyse des projets est bâtie autour de variables permettant de circonscrire les déterminants environnementaux, de considérer la méthode rationnelle de l'apprentissage et de raffiner la théorie de la gouvernabilité. Finalement, la thèse privilégie la convergence environnement / apprentissage / gouvernabilité. Base de normes, espace de déclencheurs d'apprentissage et source de problèmes (à résoudre par les politiques prioritaires et les solutions construites), le contexte d'un projet de développement urbain s'en trouve valorisé par la gestion, le bilan, les objectifs et les stratégies opératoires dans l'interprétation de sa dynamique. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Développement urbain, Banque Mondiale, Sénégal, Afrique subsaharienne, Environnement structurel, Gouvernance flexible, Apprentissage opérationnel, Institutionnalité locale, Gouvernabilité programmée.
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- 2010
15. L'engagement des femmes en politique au Québec : histoire de la Fédération des femmes du Québec de 1966 à nos jours
- Author
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Trudel, Flavie
- Subjects
- Fédération des femmes du Québec, 1950-1999, 2000-2009, Féminisme, Femme en politique, Histoire, Mouvement féministe, Nationalisme, Question québécoise, Québec (Province)
- Abstract
La Fédération des femmes du Québec, fondée en 1966, regroupe à ce jour cent cinquante associations et près de mille membres individuelles. Elle est reconnue comme leader du mouvement des femmes par son implication politique et ses actions féministes d'envergure telles que la marche Du pain et des roses en 1995 et la Marche mondiale des femmes en 2000. La FFQ est un groupe de pression qui intervient au niveau politique pour défendre les droits des femmes, pour revendiquer l'égalité entre les sexes et promouvoir la mise en place des réformes nécessaires. Dans cette thèse, nous présentons un récit événementiel des quarante-deux premières années de la Fédération des femmes du Québec afin de mieux connaître cette organisation et contribuer ainsi à éclairer l'histoire du mouvement des femmes au Québec. Plus spécifiquement, nous étudions l'évolution de l'identité de cette Fédération. Deux facettes de son identité sont analysées dans cette thèse, il s'agit de son identité féministe et son identité nationaliste et des rapports qui s'articulent entre les deux. Cette thèse étudie de quelle manière les féministes au Québec se sont impliquées dans les débats politiques qui touchent la question nationale afin de démontrer que la FFQ y a joué un rôle politique, notamment par le biais des alliances partisanes de ses présidentes qui ont influencé les positions de la Fédération concernant cette question. En effet, en étudiant plus spécifiquement le parcours de chacune des présidentes, nous avons mis au jour tout un volet caché du mouvement des femmes, soit son alliance tangible avec les partis politiques. L'analyse des orientations politiques de la Fédération des femmes du Québec nous a permis de faire ressortir comment, tout au long de son histoire, cette fédération a pris part au débat sur l'avenir constitutionnel du Québec, ce qu'aucune étude sur le mouvement féministe québécois n'avait approfondi. Nous illustrons aussi comment des leaders de la FFQ, notamment Françoise David, Vivian Barbot, Yvette Boucher-Rousseau, Monique Jérôme-Forget, Sheila Finestone, Monique Bégin, Céline Signori, Constance Middleton-Hope et plusieurs autres, qui agissaient sur le politique par le recours au lobbying pour promouvoir les intérêts de leur groupe, ont utilisé la Fédération comme tremplin vers des postes politiques en vue, comment ces femmes influentes ont ainsi transité du contrepouvoir au pouvoir. La Fédération des femmes du Québec est née au début de ce que l'on nomme la deuxième vague du féminisme: la première vague faisant référence à la lutte pour l'obtention du droit de vote des femmes, on associe le féminisme de la deuxième vague à la résurgence du féminisme au début des années 1960. Cette période, importante non seulement pour l'essor que le féminisme y a connu mais aussi au regard du développement de l'idéologie nationaliste québécoise, nous a permis d'observer et d'interpréter les mutations idéologiques de la FFQ. Par exemple, alors qu'au début elle est nationaliste canadienne, nous montrons comment elle devient à la fin des années 1980, nationaliste québécoise, évoluant ainsi dans un contexte caractéristique du Québec: la présence de deux nationalismes qui s'affrontent et se côtoient. Les principaux événements que nous avons retenus sont le centenaire de la Confédération canadienne, la crise d'Octobre 1970, les référendums sur la souveraineté du Québec de 1980 et de 1995, le mouvement des Yvettes, les Accords du Lac Meech, l'Entente de Charlottetown et quelques élections au Québec et au Canada. Les sources premières sont le fondement de notre recherche. Ces sources, sont constituées de procès-verbaux de réunions des différentes instances, de rapports annuels, de bilans des présidentes, de quelques mémoires soumis aux autorités municipales, provinciales et fédérales, de quelques numéros d'une publication régulière de la Fédération, les statuts et règlements, ainsi que de photos, de cassettes audio et vidéo, d'outils de promotion et de correspondance. Nous avons consulté les archives de la FFQ mais également les archives personnelles d'Yvette Boucher-Rousseau et d'Huguette Lapointe-Roy, que ces anciennes présidentes, aujourd'hui décédées, ont léguées à l'UQÀM ainsi qu'aux Archives nationales du Québec. D'autres présidentes, notamment Réjane Laberge-Colas, Ghislaine Patry-Buisson et Françoise David, nous ont permis de consulter leurs archives personnelles. Cependant, nous avons voulu accorder à l'histoire orale une place importante dans notre démarche. Ainsi, nous avons réalisé des entrevues approfondies avec les anciennes présidentes toujours vivantes, dont deux fondatrices de la FFQ. Ces entrevues auprès de celles qui ont fait et qui font l'histoire de cette Fédération contribuent selon nous à prèserver la mémoire de cette époque, ce que nous pensons être un apport original. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Féminisme, Histoire, Nationalisme, Politique, Québec, Canada.
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- 2009
16. Les sénateurs qui changent le monde : l'évolution de l'influence du président de la Commission du sénat américain sur les relations extérieures après 1945
- Author
-
Gagnon, Frédérick
- Subjects
- Biden Joseph R 1942-, Fulbright James William 1905-, Helms Jesse 1921-, Vandenberg Arthur H (Arthur Hendrick) 1884-1951, États-Unis Congress Senate Committee on Foreign Relations, 1950-1999, 2000-2009, Histoire, Impact politique, Politique étrangère, Sénateur, États-Unis
- Abstract
L'influence du président de la commission du Sénat américain sur les Relations extérieures (Senate Foreign Relations Committee ou CSRE) a-t-elle inéluctablement diminué depuis 1945? Le président de la CSRE joue-t-il toujours un rôle déterminant dans la formulation et la conduite de la politique étrangère américaine? Ces questions animent plusieurs experts du Congrès des États-Unis et guident notre thèse. Décrivant l'expérience de quatre sénateurs qui ont occupé la tête de la CSRE depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, soit Arthur Vandenberg (1947-1949), J. William Fulbright (1959-1975), Jesse Helms (1995-2001) et Joe Biden (2007-présent), nous recourons à une approche récente de la politique intérieure américaine - l'étude du développement politique américain (American Political Development) - pour formuler trois conclusions à propos de l'influence du président de la CSRE sur la politique étrangère américaine après 1945. D'abord, les experts du Congrès ont tort d'affirmer que l'impact du président de la CSRE sur la politique étrangère n'a cessé de diminuer depuis 1945. Non seulement ces experts n'offrent-ils pas d'indicateurs précis pour mesurer le déclin du président de la CSRE, mais nos propres indicateurs et observations contredisent leur thèse linéaire et simpliste. Vandenberg, Fulbright, Helms et Biden se sont effectivement démarqués par rapport aux autres sénateurs qui ont occupé la tête de la CSRE depuis 1945, ce qui mine l'argument voulant que l'influence du président de la CSRE a décru de manière inéluctable. Ensuite, à l'aide d'une approche à trois niveaux d'analyse, nous utilisons les cas de Vandenberg, Fulbright, Helms et Biden pour développer une théorie de l'influence du président de la CSRE. À notre avis, les expériences de ces quatre sénateurs sont comparables et démontrent que les présidents de la CSRE qui marquent le plus l'histoire possèdent les trois caractéristiques suivantes, sans exception: a) ils dirigent la CSRE lors d'une période cruciale de la politique étrangère américaine, c'est-à-dire lorsqu'un événement international d'envergure les incite à s'imposer dans les débats à Washington (niveau international); b) ils oeuvrent dans un environnement institutionnel et sociétal qui favorise leur réussite (niveau national); et c) ils ont les intérêts, les aptitudes et les convictions nécessaires pour exercer un fort leadership au Congrès et face au président américain (niveau individuel). À notre avis, l'histoire se souvient moins des autres présidents de la CSRE parce qu'ils ne répondaient pas à un ou à plusieurs de ces critères. Qui plus est, notre thèse porte à croire que les présidents de la CSRE qui risquent le plus de marquer la politique étrangère à l'avenir sont également ceux qui rempliront ces trois conditions. Enfin, faisant la distinction entre les actions législatives (introduction de projets de loi et d'amendements, adoption des budgets, votes législatifs, etc.) et non législatives (apparitions télévisuelles, lettres au président américain, conférences publiques, etc.) du président de la CSRE, nous démontrons que les experts du Congrès ont tort de croire que l'influence législative des sénateurs est plus importante que leur influence non législative. Certes, l'influence législative permet au président de la CSRE d'exercer un poids plus significatif et direct sur la politique étrangère que les apparitions télévisuelles, sites Internet ou encore discours au Sénat. Or, les présidents de la CSRE n'ont pas le choix de recourir aux outils non législatifs pour garantir l'adoption de leurs projets de loi. L'influence non législative est donc un préalable à l'influence législative. À ce titre, Fulbright, Helms et Biden ont marqué l'histoire parce qu'ils ont su faire preuve d'innovation: ils ont créé de nouveaux outils non législatifs qui, comme les apparitions télévisuelles, les manoeuvres dilatoires et les apparitions sur Internet, ont permis au président de la CSRE de continuer à s'imposer dans les débats à Washington malgré l'avènement de la « présidence impériale » et l'évolution du contexte socio-politique américain. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Congrès des États-Unis, Sénat des États-Unis, Commission du Sénat sur les Relations extérieures, Politique étrangère des États-Unis, Politique intérieure des États-Unis, Arthur Vandenberg, J. William Fulbright, Jesse Helms, Joe Biden.
- Published
- 2008
17. Économie de la régulation postcoloniale du secteur des télécommunications sénégalaises dans le cadre de la gouvernance globale : le cas des ressources communes
- Author
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Kane, Oumar
- Subjects
- 1950-1999, 2000-2009, Gestion des ressources, Gouvernance mondiale, Histoire, Infrastructure de télécommunications, Libéralisation des échanges, Politique publique, Postcolonialisme, Télécommunication, Sénégal
- Abstract
La présente recherche porte sur l'État postcolonial sénégalais. Plus précisément, ce sont la place et le rôle de l'État depuis l'indépendance du pays en 1960 qui sont interrogés dans un secteur spécifique, celui des télécommunications. Cette interrogation s'est faite à l'articulation des deux univers de la gouvernance internationale et de ce que nous avons considéré comme une régulation nationale du secteur, des acteurs et des ressources spécifiques aux télécommunications sénégalaises. Ce travail s'est intéressé à la période postcoloniale (1960-2005) de manière à rendre compte sur près d'un demi-siècle des changements de régimes (internationaux puis transnationaux) de gouvernance et de la mutation des modes nationaux de régulation. Une périodisation sous forme de régimes permet de rendre compte des permanences et des évolutions en ce domaine. Pour saisir adéquatement ce rôle de médiateur et la transposition dans l'espace national de l'ordre coercitif imposé par l'environnement international, nous avons privilégié une approche d'économie politique de la communication et recouru à un cadre conceptuel transdisciplinaire qui emprunte à l'anthropologie politique, aux Relations Internationales et aux études postcoloniales. Nous avons ainsi problématisé les concepts de gouvernance, de régulation et de postcolonialité à partir de notre ancrage théorique. L'hypothèse centrale du présent travail est que l'État postcolonial évolue dans un environnement caractérisé par une rareté des ressources de différentes natures. Dans ce contexte, la question des ressources de télécommunications devient un enjeu pécuniaire et politique important pour l'État. Nous avons présumé que l'État jouait un rôle de passeur entre l'environnement de la gouvernance internationale et l'espace de la régulation nationale. L'architecture du cadre réglementaire libéralisé défini au niveau international (OMC, UlT, Banque mondiale) étant de plus en plus contraignante, ces contraintes seraient donc formellement relayées sous forme juridique dans l'espace national mais leur application serait instrumentalisée dans la perspective de contrôler les acteurs et les ressources au niveau national. Pour investiguer cette problématique et tester notre hypothèse de travail, nous avons dans un premier temps mobilisé une analyse de contenu qui a été appliquée au corpus de documents écrits émanant des organisations internationales en charge de la gouvernance des télécommunications de manière à identifier les différents régimes de gouvernance qui ont historiquement organisé les télécommunications internationales par rapport aux ressources communes (orbites et fréquences). Dans un deuxième moment, nous avons effectué une trentaine d'entretiens avec les différentes catégories d'acteurs qui interviennent dans la régulation des télécommunications au Sénégal. De ce fait, la régulation effective a pu être reconstruite et comparée au cadre juridique (discours d'orientation, lois, décrets et décisions) qui est censé organiser le secteur des télécommunications au Sénégal. Il nous a ainsi été possible de comparer les deux univers de la gouvernance et de la régulation avec une double perspective de l'action de l'État: au niveau juridique tel qu'il ressort du cadre réglementaire et de manière effective selon le témoignage des acteurs du secteur. Cette recherche a entre autres permis de procéder à une périodisation de la régulation étatique des télécommunications pendant la période postcoloniale. Il en est ressorti que souvent, la réforme du secteur au niveau national est fortement corrélée à un changement des principes de gouvernance au niveau international. La grande proximité qui existe entre le régulateur et l'exécutif sénégalais montre d'une part le haut degré de priorité accordé au secteur par l'État et une certaine distorsion du processus de régulation par l'interventionnisme étatique. L'analyse des liens qui unissent les différents acteurs a fait ressortir une certaine proximité entre l'État et son ancienne administration des télécommunications (la Sonatel), proximité qui perdure malgré la privatisation de cette dernière depuis 1997. Ainsi apparaît une alliance objective, contraire à l'esprit et à la lettre de la loi, entre l'État, le régulateur et l'opérateur dominant d'une part, et l'ensemble des autres acteurs de l'autre. Cette cartographie n'est cependant pas figée et en fonction des enjeux, on assiste à des rapprochements conjoncturels. D'autre part, la fonction de réglementation, qui subsiste conjointement avec celles de régulation et d'exploitation, est historiquement caractérisée par une certaine faiblesse au profit de la régulation, ce qui offre une marge susceptible de permettre une herméneutique conforme aux desseins étatiques. Autre enseignement important, le silence de l'État est aussi porteur de conséquences pour sa régulation du secteur que les mesures effectives qu'il prend pour organiser le secteur comme l'analyse du libellé des politiques publiques l'a clairement montré. Il est possible en guise de conclusion pour cette recherche d'affirmer que le secteur des télécommunications, malgré un espace de contraintes (la gouvernance) qui surdétermine son action, montre, par la manière dont il est régulé par l'État postcolonial sénégalais un univers tactique susceptible de rendre effectif un contrôle du secteur, des acteurs qui évoluent en son sein et des ressources nécessaires à son fonctionnement. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : État postcolonial sénégalais, Régimes de gouvernance, Régulation, Communauté épistémique, Ressources communes, Infrastructures essentielles, Libéralisation, Réforme des télécommunications, UIT, Banque mondiale, Intelsat, ART.
- Published
- 2008
18. Pratiques cliniques, aspirations professionnelles et politiques de la santé : histoire des professions paramédicales au Québec, 1940-2005
- Author
-
Prud'homme, Julien
- Subjects
- 1940-1949, 1950-1999, 2000-2009, Intérêt professionnel, Personnel paramédical, Politique de la santé, Pratique professionnelle, Québec (Province)
- Abstract
La présente thèse décrit la transformation des pratiques de diagnostic et des champs d'expertise dans plusieurs professions paramédicales, en montrant en quoi ces transformations sont indissociables des stratégies d'avancement professionnel des acteurs. J'aborde l'évolution de huit groupes professionnels réunis en trois grappes : des professions à caractère psychosocial (psychologie, travail social), des professions de réadaptation physique (orthophonie, ergothérapie, physiothérapie) et des professions liées à l'appareillage (audiologie, audioprothésie, inhalothérapie). Cette histoire compte trois périodes. De 1940 à 1970, les professionnelles intègrent le secteur de la santé à l'invitation de médecins hospitaliers de diverses spécialités. Ces médecins ne réfèrent alors que des patients sur lesquels ils gardent une pleine autorité, limitant le pouvoir d'initiative des paramédicales qui font office d'auxiliaires. De 1970 à 1985, la multiplication des positions en santé stimule l'appropriation par les professionnelles de nouveaux objets d'intervention, qui ne leur confèrent cependant qu'une position souvent ambiguë. A partir de 1985, plusieurs professions rehaussent leur statut de manière plus marquée par l'adoption de diagnostics élargis dont l'usage favorise la rapide expansion des clientèles sanitaires. Les diagnostics et leurs usages se transforment ainsi dans un contexte où la recherche de positions d'autonomie s'accompagne d'un déplacement des champs d'expertise. L'obtention des positions convoitées dépend de l'aptitude à émettre des diagnostics qui rendent possible l'appropriation des cas. Cette évolution s'explique par l'émergence de nouvelles catégories issues du milieu scientifique, mais aussi par leur réception particulière en clinique, un même diagnostic pouvant faire l'objet d'usages variés selon les milieux. Enfin, l'État, en imposant au réseau de santé la forme d'un système différencié, exerce une pression involontaire en faveur de la multiplication des activités de soins. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Histoire, Santé, Paramédical, Profession, Réadaptation, Diagnostic, Physiothérapie, Ergothérapie, Orthophonie, Psychologie, Travail social, Audiologie, Inhalothérapie.
- Published
- 2007
19. Les relations de partenariat Nord-Sud : du paradoxe au compromis : une approche institutionnaliste des relations entre ONG dans le secteur de la coopération internationale
- Author
-
Navarro-Flores, Olga
- Subjects
- 1950-1999, 2000-2009, Compromis, Coopération internationale, Économie sociale, Histoire, Institutionnalisme, Organisation non gouvernementale, Partenariat, Relations Nord-Sud
- Abstract
Depuis plus de quarante ans, les organisations de coopération internationale (OCI), et leurs contreparties, les organisations non gouvernementales (ONG) au Sud, travaillent de concert pour lutter contre l'impitoyable pauvreté des populations du Sud. La coopération internationale s'est structurée différemment selon trois âges : dans les années 1960, les relations étaient essentiellement asymétriques, il y avait des « donateurs » au Nord et des « bénéficiaires » au Sud; dans les années 1970 et 1980, les relations reflétaient la « collaboration » et l'ouverture à « l'apprentissage mutuel » entre OCI et ONG au niveau de la mise en œuvre des programmes de développement. Et finalement, à partir des années 1990 jusqu'à aujourd'hui, les relations sont caractérisées par l'échange des expériences entre les acteurs du Nord et du Sud sur le plan du savoir et du savoir-faire ainsi qu'à travers un mode de collaboration qualifié de « partenariat ». Pour plusieurs chercheurs et praticiens du secteur de la coopération internationale, l'adoption de la rhétorique égalitariste du partenariat représente un paradoxe car cela n'a guère changé les rapports de pouvoir inégalitaires fondamentaux existant entre le Nord et le Sud. Nous avançons pour notre part que ce paradoxe traduit en fait un compromis, où les acteurs du Nord et du Sud négocient les termes de leur relation de coopération, tout en tenant compte des rapports de pouvoir inégaux. L'idée d'un compromis Nord-Sud suggère que les acteurs ont appris au cours des années à transiger de manière coopérative et solidaire dans ce contexte. À partir d'une revue de littérature sur la coopération internationale, et dans l'espoir de répondre aux lacunes heuristiques sur les partenariats Nord-Sud, nous avons posé la question suivante : comment font les acteurs du Nord et du Sud pour construire leurs relations de partenariat dans un environnement caractérisé par des rapports de pouvoir inégaux? Une perspective à la fois institutionnaliste et politique nous a permis de saisir comment les OCI et les ONG, ancrées dans leur environnement sociopolitique respectif au Nord et au Sud, ont su reproduire les règles institutionnelles au sein de leur relation de partenariat, tout en produisant de nouvelles règles susceptibles d'influencer ces environnements. Ces perspectives ont aussi permis d'analyser le pouvoir au cœur du processus d'institutionnalisation, un élément incontournable dans l'étude des relations Nord-Sud dans un contexte des rapports de pouvoir inégaux. Les approches de l'économie sociale et de l'économie solidaire permettent de caractériser les organisations ouvrant en coopération internationale au Nord et au Sud, et de rendre ainsi compte de leur ancrage dans les mouvements sociaux locaux et de leur paradigme de développement plutôt socioéconomique si elles se situent dans l'économie sociale, plutôt sociopolitique si elles se situent dans l'économie solidaire. Nous avons étudié les relations de partenariat de deux organisations de coopération internationale (OCI) au Québec, l'une issue de l'économie sociale et l'autre issue de l'économie solidaire, et avec cinq organisations non gouvernementales (ONG) au Guatemala. Nous avons rencontré vingt-quatre personnes directement et indirectement impliquées dans la construction des relations de partenariat. À partir de l'étude des représentations sociales véhiculées dans le discours des acteurs du Nord et du Sud, nous avons analysé d'une part les définitions du partenariat, et d'autre part, comment sont négociés les rapports de pouvoir au sein des relations de partenariat. Nous avons constaté que l'expérience de partenariat des acteurs de la coopération internationale dépasse largement les définitions techniques faisant référence à une nouvelle forme de coordination de l'activité socioéconomique. L'expérience de partenariat de nos répondants en est une de reproduction de rapports de pouvoir Nord-Sud, mais aussi de solidarité. En concordance avec les conclusions des études sur le sujet, les acteurs du Nord reproduisent les rapports de pouvoir Nord-Sud, notamment en imposant au sein de leurs relations de partenariat des règles institutionnelles provenant de leur environnement sociopolitique : les politiques de développement, les critères de sélection des programmes de développement et les conditions de financement de ces programmes. Les acteurs du Sud, quant à eux, doivent respecter ces conditions. Toutefois, les acteurs du Nord et du Sud construisent leurs partenariats en produisant de nouvelles règles institutionnelles au sein de leurs relations de partenariat, lesquelles se reflètent, d'une part, dans les mécanismes d'arbitrage du pouvoir qu'ils adoptent, et d'autre part, dans le partage du pouvoir entre les acteurs. Premièrement, nous avons constaté que les mécanismes d'arbitrage du pouvoir des acteurs du Nord visent à diluer leur pouvoir vis-à-vis leurs partenaires du Sud, tandis que les mécanismes d'arbitrage du pouvoir des acteurs du Sud visent à renforcer leur pouvoir. Ces mécanismes d'arbitrage reflètent non seulement une sorte d'imputabilité des OCI et des ONG vis-à-vis les mouvements sociaux locaux, mais aussi le respect du paradigme de développement hérité de leur ancrage particulier dans l'économie sociale et dans l'économie solidaire. Deuxièmement, en ce qui concerne le partage du pouvoir, les acteurs du Nord mettent au profit de leurs partenaires un savoir-faire et des ressources financières essentielles aux programmes de développement des acteurs du Sud. Ces derniers offrent, quant à eux, aux acteurs du Nord leur relation privilégiée avec les populations cibles, la connaissance du contexte et surtout un savoir-faire lié à une perspective de développement issue des populations elles-mêmes. Bref, les acteurs du Sud partagent avec les acteurs du Nord une source importante de pouvoir qui légitime leur raison d'être auprès des membres, donateurs et bailleurs de fonds dans leur contexte sociopolitique au Nord. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : coopération internationale, ONG, théorie interorganisationnelle, théorie institutionnaliste, économie sociale, économie solidaire, relations Nord-Sud, rapports de pouvoir, théorisation ancrée, représentations sociales, partenariat, compromis.
- Published
- 2006
20. La coopération franco-québécoise dans le domaine de l'éducation de 1965 à nos jours
- Author
-
Mesli, Samy
- Subjects
- 1950-1999, 2000-2009, Coopération, Échange éducatif, Éducation, Histoire, France, Québec (Province)
- Abstract
Cette recherche analyse l'évolution de la coopération franco-québécoise dans le domaine de l'éducation, de 1965 à nos jours. Elle retrace les programmes mis en place dans les différents secteurs de l'éducation et étudie les modalités des échanges, en essayant de comprendre la nature des transformations opérées à la fin des années soixante-dix où nous assistons à une rupture dans le type d'échanges déployés jusque-là. Le premier chapitre est consacré à la genèse de la coopération franco-québécoise. Il présente le contexte politique et social du début des années soixante, marqué notamment par la Révolution tranquille au Québec et la réforme de son système d'enseignement. Il étudie ensuite le rapprochement politique de la France et du Québec. Il analyse enfin la mise en place des premiers échanges franco-québécois, sous l'égide de l'Association pour l'organisation des stages en France (ASTEF) et de l'École nationale d'administration (ÉNA). Le deuxième chapitre analyse l'évolution de la coopération franco-québécoise en éducation de 1965 à nos jours. Il étudie le développement des échanges en distinguant trois périodes successives, la période de la concrétisation de 1965 à 1969, celle de l'essor de la coopération entre 1969 et 1979 et enfin celle de la rupture, de 1979 à nos jours. Il analyse ainsi les grandes transformations qui ont affecté la coopération depuis quarante ans. Le troisième chapitre aborde la nature et les mécanismes de la coopération franco-québécoise. Il présente les caractéristiques des échanges, paritaires et réciproques, et analyse ensuite le fonctionnement des organismes de coopération en éducation, le Centre franco-québécois de développement pédagogique (CEDEP) et le Centre franco-québécois de développement des enseignements technologiques (CEDET). Le quatrième chapitre analyse les premiers stages mis en place sous l'égide de la coopération pour la formation des maîtres. Il étudie ensuite les échanges réalisés pendant les années soixante-dix dans le domaine de l'éducation primaire, secondaire et dans l'éducation spécialisée. Il dresse enfin un bilan de la coopération durant cette période. Le cinquième chapitre aborde la coopération franco-québécoise dans les domaines de l'enseignement post-secondaire et universitaire. Il analyse les différents programmes d'échanges dans l'enseignement technique. Il présente ensuite les réalisations de la coopération dans le domaine universitaire pendant les années soixante-dix et dresse un bilan de cette période. Le sixième chapitre présente tout d'abord la nature et les effets de la rupture de la coopération qui s'amorce après 1979. Il analyse les transformations qui affectent les échanges franco-québécois en éducation pendant les années suivantes. Il étudie ensuite la création du Centre de coopération interuniversitaire franco-québécoise (CCIFQ), fondé en 1984. Il dresse enfin un portait de la coopération intergouvernementale actuelle. Le septième chapitre analyse les différents échanges réalisés actuellement dans le domaine de l'enseignement supérieur. Il présente les divers acteurs institutionnels impliqués dans les échanges, universités, organismes de recherche et associations. Il étudie les différents programmes de mobilité étudiante développés entre la France et le Québec, par le biais de la convention CREPUQ (Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec), des cotutelles de thèse ou de la démarche individuelle. Il analyse enfin l'essor des relations universitaires à travers le monde et met en perspective la relation franco-québécoise. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Histoire, Relations France-Québec, Échanges, Enseignants, Professeurs, Étudiants, Universités.
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- 2006
21. Analyse comparative de la structure et de la symbolique du design de mode et de l'architecture dans la seconde moitié du XXe siècle
- Author
-
Sobek, Maryla
- Subjects
- 1950-1999, Anthropologie, Architecture, Création de mode, Sociologie, Symbolisme
- Abstract
Cette thèse porte sur les interrelations structurelles et sémantiques entre le design de mode et l'architecture dans la seconde moitié du XXe siècle et propose un modèle inédit d'analyse comparative des deux corpus en tenant compte, bien entendu, de la spécificité de chacun des modes d'expression. Mon hypothèse est que les motivations symboliques profondes derrière la fabrication et le port du vêtement sont les mêmes que pour l'habitation. Pour construire le modèle d'analyse comparative entre les deux corpus, je me suis référée aux recherches d'Henri Lefebvre qui portent sur la «science de l'espace». Lefebvre, qui définit la science de l'espace comme l'ensemble des activités d'une société distincte, réunies dans un espace global et situées dans une dimension temporelle en raison de leur interdépendance, recommande d'analyser la triple relation dialectique responsable de sa production : le perçu, le conçu et le vécu. La présentation du contexte historique et socio-économique de chacune des décennies et l'analyse des interdépendances entre la mode et l'architecture à partir d'études des événements du point de vue historique m'ont permis de définir le premier élément responsable de la production de l'espace, le perçu. Une analyse formelle et comparative de l'objet-mode et de l'objet-architecture, considérés par Lefebvre en tant que produits matériels d'une société, m'a permis de relever des éléments de convergence esthétique et d'indiquer le deuxième élément responsable de la production de l'espace, le conçu. L'étude des activités dominantes des sociétés d'avant-garde, examinées à partir de données historiques et socio-économiques, a permis de déceler des éléments de convergence symbolique et de préciser le troisième élément de la production de l'espace, le vécu. Le premier chapitre vise à démontrer, en s'appuyant sur les écrits relatifs à ces deux formes d'expression plastique, que le vêtement participe à la construction de l'espace au même titre que l'architecture, dans la mesure où il agit comme cellule d'habitation. On y constate de plus, qu'à partir de l'origine du vêtement et de l'habitation et en suivant la généalogie de la mode et de l'histoire de l'architecture, il est possible de relier le développement de la mode à celui de l'architecture. Dans les chapitres suivants, le modèle est appliqué sur les objets mis à plat, c'est-à-dire schématisés en coupe, et cette méthode a pour objectif de mettre au jour les structures plastiques et formelles comparatives des deux types d'objets. Cette démarche sert à circonscrire les principaux paramètres esthétiques propres à chacune des décennies depuis les années 1950 jusqu'à la fin des années 1990. Le dernier chapitre porte plus particulièrement sur les relations symboliques entre le design de mode et l'architecture sur la base des trois concepts qui ont motivé l'analyse des cas spécifiques, soit le conçu, le perçu et le vécu dans des contextes historiques et économiques différents à chacune des décennies. Cette étude, qui se termine par une conclusion plutôt axée sur les nouvelles tendances en cours en ce tout début de XXIe siècle, aura idéalement démontré la pertinence d'une analyse comparative entre deux modes de création à prime abord étrangers l'un à l'autre, mais dont les paramètres structuraux, esthétiques et symboliques respectifs se rejoignent dans un espace social «global» qu'ils contribuent à marquer, voire à modifier. ____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : design de mode, architecture du XXe siècle, anthropologie, sociologie, symbolique.
- Published
- 2006
22. Analyse comparative de la structure et de la symbolique du design de mode et de l'architecture dans la seconde moitié du XXe siècle
- Author
-
Sobek, Maryla and Sobek, Maryla
- Abstract
Cette thèse porte sur les interrelations structurelles et sémantiques entre le design de mode et l'architecture dans la seconde moitié du XXe siècle et propose un modèle inédit d'analyse comparative des deux corpus en tenant compte, bien entendu, de la spécificité de chacun des modes d'expression. Mon hypothèse est que les motivations symboliques profondes derrière la fabrication et le port du vêtement sont les mêmes que pour l'habitation. Pour construire le modèle d'analyse comparative entre les deux corpus, je me suis référée aux recherches d'Henri Lefebvre qui portent sur la «science de l'espace». Lefebvre, qui définit la science de l'espace comme l'ensemble des activités d'une société distincte, réunies dans un espace global et situées dans une dimension temporelle en raison de leur interdépendance, recommande d'analyser la triple relation dialectique responsable de sa production : le perçu, le conçu et le vécu. La présentation du contexte historique et socio-économique de chacune des décennies et l'analyse des interdépendances entre la mode et l'architecture à partir d'études des événements du point de vue historique m'ont permis de définir le premier élément responsable de la production de l'espace, le perçu. Une analyse formelle et comparative de l'objet-mode et de l'objet-architecture, considérés par Lefebvre en tant que produits matériels d'une société, m'a permis de relever des éléments de convergence esthétique et d'indiquer le deuxième élément responsable de la production de l'espace, le conçu. L'étude des activités dominantes des sociétés d'avant-garde, examinées à partir de données historiques et socio-économiques, a permis de déceler des éléments de convergence symbolique et de préciser le troisième élément de la production de l'espace, le vécu. Le premier chapitre vise à démontrer, en s'appuyant sur les écrits relatifs à ces deux formes d'expression plastique, que le vêtement participe à la construction de l'espace au même titre que l'architecture, d
23. Les relations de partenariat Nord-Sud : du paradoxe au compromis : une approche institutionnaliste des relations entre ONG dans le secteur de la coopération internationale
- Author
-
Navarro-Flores, Olga and Navarro-Flores, Olga
- Abstract
Depuis plus de quarante ans, les organisations de coopération internationale (OCI), et leurs contreparties, les organisations non gouvernementales (ONG) au Sud, travaillent de concert pour lutter contre l'impitoyable pauvreté des populations du Sud. La coopération internationale s'est structurée différemment selon trois âges : dans les années 1960, les relations étaient essentiellement asymétriques, il y avait des « donateurs » au Nord et des « bénéficiaires » au Sud; dans les années 1970 et 1980, les relations reflétaient la « collaboration » et l'ouverture à « l'apprentissage mutuel » entre OCI et ONG au niveau de la mise en œuvre des programmes de développement. Et finalement, à partir des années 1990 jusqu'à aujourd'hui, les relations sont caractérisées par l'échange des expériences entre les acteurs du Nord et du Sud sur le plan du savoir et du savoir-faire ainsi qu'à travers un mode de collaboration qualifié de « partenariat ». Pour plusieurs chercheurs et praticiens du secteur de la coopération internationale, l'adoption de la rhétorique égalitariste du partenariat représente un paradoxe car cela n'a guère changé les rapports de pouvoir inégalitaires fondamentaux existant entre le Nord et le Sud. Nous avançons pour notre part que ce paradoxe traduit en fait un compromis, où les acteurs du Nord et du Sud négocient les termes de leur relation de coopération, tout en tenant compte des rapports de pouvoir inégaux. L'idée d'un compromis Nord-Sud suggère que les acteurs ont appris au cours des années à transiger de manière coopérative et solidaire dans ce contexte. À partir d'une revue de littérature sur la coopération internationale, et dans l'espoir de répondre aux lacunes heuristiques sur les partenariats Nord-Sud, nous avons posé la question suivante : comment font les acteurs du Nord et du Sud pour construire leurs relations de partenariat dans un environnement caractérisé par des rapports de pouvoir inégaux? Une perspective à la fois institutionnaliste et pol
24. L'historiographie de la Révolution tranquille et ses rapports à la mémoire canadienne-française : 1960 à aujourd'hui
- Author
-
Parent, Sébastien and Parent, Sébastien
- Abstract
Cette thèse n'est pas une histoire de la Révolution tranquille et encore moins une chronique de ses historiens. Le projet consiste plutôt à retracer l'évolution du rapport à la mémoire canadienne-française en scrutant le traitement historien d'un fait historique circonscrit. Il ne nous revient donc pas ici de juger de la validité des différentes interprétations instituées depuis un demi-siècle. La valeur des savoirs produits nous intéresse moins que le processus de distanciation et d'association à la mémoire par lequel les observateurs en arrivent à offrir d'un même phénomène historique des perspectives différentes. Notre hypothèse principale consiste en ceci que, depuis un demi-siècle, on assiste, en histoire académique - et donc de facture universitaire - à des tendances modifiant les rapports de l'historiographie à la mémoire nationale. Comme sous-hypothèse, nous avançons l'idée que cette mouvance dépend de différentes modalités liées aux types de rapports de l'histoire à la mémoire canadienne-française. Les interprétations historiques de la Révolution tranquille permettent de valider ces hypothèses. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Histoire, Révolution tranquille, historiographie, mémoire, nation.
25. Impact discursif de la construction de l'Europe sur l'identité syndicale française
- Author
-
Côté, Roland and Côté, Roland
- Abstract
S'intéresser à certains changements sociaux et observer les changements linguistiques qui les accompagnent, c'est se situer dans une problématique historique au niveau théorique et dans une démarche diachronique sur le plan analytique. La thèse répond à deux objectifs de recherche, l'un est sociologique, l'autre, socio discursif. Il est question, d'une part, de montrer comment certains changements sociaux liés à la construction de l'Europe ou à l'histoire syndicale française a influencé l'identité syndicale française et, d'autre part, d'en observer les manifestations dans le discours. L'hypothèse principale est à l'effet que les changements de l'organisation sociale, politique et économique découlant de la mise en place d'institutions européennes influencent l'identité syndicale française et son expression dans le discours syndical. Partant d'un contexte théorique en trois axes : sociologique, socio discursif et analytique, la thèse s'appuie méthodologiquement sur l'utilisation concurrente et complémentaire de quatre logiciels d'analyse textuelle et sur l'analyse du discours syndical français, notamment pour la période 1945-1992. Son originalité première tient de sa double appartenance disciplinaire sociologique et des sciences du langage et est tributaire du fait qu'elle se réalise en cotutelle. La démarche est aussi originale par sa méthodologie. En tant que produit de la langue, le discours est abordé comme un fait social. Deux corpus déjà traités par des chercheurs ont été analysés. Il s'agit des travaux de l'équipe de Maurice Tournier, du Laboratoire d'analyse politique de l'École normale supérieure de St-Cloud, réalisés durant les années 1980 sur des corpus de textes syndicaux français. L'idée n'est pas de faire du neuf avec du vieux, mais plutôt de travailler des corpus déjà analysés d'une manière différente, sous un nouvel angle d'analyse. Un troisième corpus, contemporain celui-là, permet d'actualiser certaines analyses. Les textes en question sont issus de
26. De l'épuisement du corps à l'affaissement du soi : effets des transformations des freins et contrepoids du travail sur la vie des individus
- Author
-
Kirouac, Laurie and Kirouac, Laurie
- Abstract
Le travail contemporain est de plus en plus reconnu comme une expérience ambivalente, c'est-à-dire porteuse de satisfactions intrinsèques pour l'individu et des moyens pour s'accomplir et, en même temps, à l'origine de souffrances et malaises psychologiques divers : burn-out, stress, anxiété, dépression, etc. Prenant appui sur les contributions conjointes de l'approche française de la sociologie de l'individu et des sociologies du travail et de la santé mentale, l'objectif de la thèse est de poser un regard renouvelé sur les processus sociaux derrière les retombées foncièrement ambivalentes de l'expérience du travail contemporain. De la même manière que la sociologie a toujours reconnue le rôle irrémédiablement central joué par le travail dans la socialité moderne, la thèse postule que la société a toujours dû trouver les moyens de l'enchâsser, sa valeur morale comme son potentiel d'envahissement pratique, dans le reste de la vie sociale. La société a sans cesse eu à confectionner pour cela des mécanismes sociaux aptes à réguler le poids du travail sur la vie des gens : les freins et contrepoids du travail. Ces derniers réfèrent à l'ensemble des composantes de la socialité qui régissent la part de lui-même que l'individu engage dans le travail, ce qui revient à en baliser l'emprise objective et subjective sur l'existence. Cette recherche doctorale pose l'hypothèse que c'est en retraçant quelques-unes des transformations qu'ont connues les freins et contrepoids du travail, depuis la période fordiste (1940-1970) jusqu'à nos jours, qu'elle pourra éclaircir ce qui par-delà les normes et injonctions managériales amène les contemporains à se mobiliser si intensément vis-à-vis du travail et à accorder autant d'importance à ses rétributions expressives (reconnaissance, accomplissement de soi, etc.). Deux formes de « pathologie » professionnelle, le surmenage professionnel et le burn-out, respectivement liées à l'expérience du travail taylorien et contemporain (ou post-taylo
27. La participation des femmes à la vie politique au Burkina (1957-2009)
- Author
-
Rouamba, Palingwindé Inès Lydia and Rouamba, Palingwindé Inès Lydia
- Abstract
La citoyenneté politique a été concédée aux femmes burkinabé dès 1956 avec l'adoption de la loi-cadre qui instaurait le suffrage universel dans les colonies françaises. Dans les faits, le Burkina Faso accueillera sa première femme nommée ministre en 1958. Ensuite, ce n'est qu'en 1976, seize ans après l'indépendance de 1960 et au lendemain de l'Année internationale de la femme, qu'une femme sera à nouveau membre de l'équipe gouvernementale du pays, à titre de secrétaire d'État aux affaires sociales. Aujourd'hui encore, les femmes sont peu représentées dans les différentes branches du pouvoir (exécutive, législative, municipale) ainsi que dans les hauts postes de l'administration publique. L'ordre politique s'inscrit dans l'ordre social où malgré leur importance numérique (plus de 52 % de la population) et leur contribution au développement du pays, elles sont peu présentes dans les sphères décisionnelles. Plusieurs facteurs liés à l'environnement social, culturel, économique et politique expliquent cet état de fait. Cette recherche examine comment la division sociale des sexes et son corollaire, la division sexuelle du travail opèrent dans l'univers politique du Burkina (articulation ordre social et ordre politique). Nous posons comme hypothèses d'une part, qu'il y a un lien explicatif entre les rôles dévolus aux femmes par la société au Burkina et le fait qu'elles sont très peu représentées dans le champ politique, et d'autre part, nous envisageons que plus les femmes peuvent compter sur le soutien de leur époux, plus leur longévité et leur visibilité politiques seront grandes et inversement. Concrètement, notre recherche dégage d'abord, à partir des itinéraires de 45 femmes politiques, les facteurs catalyseurs et les contraintes qui encadrent la participation politique des femmes, puis nous nous penchons sur le rapport qu'elles entretiennent avec le pouvoir et le féminisme. Il ressort que la Révolution a été l'évènement le plus déterminant, en imposant la présence
28. La médicalisation : concept, phénomène et processus : émergence, diffusion et reconfigurations des usages du terme médicalisation dans la littérature sociologique
- Author
-
Nader, Mélissa and Nader, Mélissa
- Abstract
Les sociétés occidentales ont subi de profondes transformations depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, et le champ de la santé n'y fait pas exception alors que ces sociétés doivent désormais répondre à des problématiques, aspirations et exigences auxquelles elles n'avaient jusqu'alors jamais été confrontées (Ewald, 1986; Guest, 1993, Bairoch, 1997; Ornran, 2005; Judt, 2007). Ce contexte d'après-guerre a fortement contribué à l'émergence du terme médicalisation dans la littérature sociologique à la fin des années 1960. Deux objectifs ont guidé notre démarche de recherche : clarifier, d'une part, les multiples significations mobilisées par le terme médicalisation et les transformations qu'elles ont subies, et saisir, d'autre part les différents cadres sociologiques qui investissent le champ sémantique de ce terme depuis son émergence dans le vocabulaire sociologique il y a maintenant quarante ans. Pour ce faire, nous avons analysé 96 ouvrages à caractère sociologique (livres, articles, éditoriaux, etc.) dont le propos était consacré en totalité ou en majeure partie à la compréhension des significations associées au terme médicalisation. Les ouvrages retenus ont tous été publiés entre 1968 et 2009 et devaient avoir été rédigés en français ou en anglais. L'exploration du champ sémantique du terme médicalisation nous a permis de constater, dans un premier temps, sa grande complexité et polysémie alors que le terme médicalisation fait à la fois ou alternativement référence à un processus et à un phénomène social tout autant qu'à un concept sociologique. Aussi, nous avons remarqué la prédominance d'une perspective critique largement véhiculée par plusieurs sociologues, notamment de la première génération, alors que plusieurs d'entres eux ont dépeint la médicalisation comme le résultat d'une colonisation constante de la profession médicale sur l'ensemble de la population vers laquelle elle oriente ses interventions (Zola, 1972; Illich, 1975; Conrad et Schneider, 1980
29. 'Enflammer le monde et libérer la vie' : l'évolution et l'adaptation de la Congrégation des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie en contexte conciliaire (1954-1985)
- Author
-
Laperle, Dominique and Laperle, Dominique
- Abstract
Cette étude de la Congrégation des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie (SNJM) entre 1954 et 1985 explore l'évolution et l'adaptation d'un institut religieux apostolique féminin sous les effets conjugués du concile Vatican II, de la réforme de l'éducation lors de la Révolution tranquille et du mouvement féministe. Le cas des SNJM, une congrégation transnationale, nous permet de saisir le parcours d'un groupe de femmes consacrées catholiques dans le contexte des changements socioculturels majeurs qui affectent le Québec et l'Amérique du Nord. L'hypothèse générale de notre recherche est que les SNJM, loin de disparaître avec la fin de leur mainmise sur l'enseignement traditionnel, se sont renouvelées en tenant compte des propositions du concile Vatican II ainsi que de la réalité sociopolitique et économique du Québec. Ouvertes aux mêmes influences culturelles que les autres femmes de l'époque, mais portées par une volonté de servir un idéal eschatologique, elles se reconstruisent un nouvel espace d'intervention et d'épanouissement. Notre thèse illumine donc, sous différents angles, le cheminement particulier d'une congrégation, ce qui élargit la vision de l'expérience féminine de cette époque. Ainsi, l'évolution de cette congrégation religieuse n'est pas linéaire, mais le résultat de négociations entre les religieuses et les différentes structures de contrôle que sont la société québécoise, l'Église catholique et la congrégation elle-même. À partir d'un corpus de sources incluant entre autres les archives de la congrégation des SNJM, celles de différentes associations liées au monde de l'éducation, de revues religieuses et de la mise en perspective de cette thèse avec l'historiographie, nous avons été en mesure de situer cette congrégation sur le plan spirituel et apostolique, dans le contexte particulier de la seconde moitié du XXe siècle. À l'orée de la période des changements, soit de 1954 à 1961, les autorités, les supérieures générales et provinciales, exer
30. La sociologie israélienne (1948-2000) : de la construction de l'État au colonialisme : une étude de cas des dimensions politiques et sociales du discours
- Author
-
Ratti, Déborah and Ratti, Déborah
- Abstract
Cette recherche allie la théorie de la pratique de Pierre Bourdieu et la théorie du discours de Michel Foucault afin de comprendre les changements survenus dans la sociologie israélienne entre 1950 et 2000. L'utilisation de ces deux auteurs m'a permise d'appréhender la sociologie israélienne comme un discours construit tant par des facteurs externes qu'internes. En plus du contexte socio-politique qui joue un rôle majeur dans la validation d'une thèse sociologique, des concepts tel que l'auteur comme marqueur social, donné par son habitus et sa propre place dans le champ, ainsi que l'auteur fonction, qui délimite le corpus de textes appartenant à une discipline et crée un système de régulation interne, sont importants pour comprendre la production et la validation d'un discours. Appliqué à la sociologie israélienne, nous voyons que celle-ci a été dominée par l'approche fonctionnaliste d'Eisenstadt et la théorie de la construction de l'État, dans les années 1950 et 1960. Dans les années 1990, la théorie du colonialisme, dont Kimmerling et Shafir sont les représentants, trouve sa place dans le milieu universitaire et donne naissance à une grande controverse. Analyser ce changement de paradigme comme une révolution, tel que le suggère la littérature, montre que la spécificité du contexte israélien reflète un phénomène plus global : le rejet des grands récits ou la remise en question de l'État-nation, l'avancement du postmodernisme et la fragmentation de la discipline en plusieurs domaines de recherches. Toutefois, cela comporte des limites. Premièrement, le contexte socio-politique de chaque période permet de comprendre pourquoi la thèse du colonialisme, qui était déjà présente sur la scène politique israélienne dans les années 1950, n'est reconnue sur le plan académique que dans les années 1990. Deuxièmement, appréhender la sociologie israélienne comme un champ nous permet de mettre à jour les conflits présents dans le milieu disciplinaire alors que l'appréhender comm
31. La sociologie québécoise : analyse lexicométrique de la pratique d'une discipline, 1943-2003
- Author
-
Lepage, Jean-François and Lepage, Jean-François
- Abstract
Cette thèse propose une analyse lexicométrique d'un corpus constitué de textes de sociologie francophone publiés au cours des soixante premières années de la sociologie universitaire au Québec, soit de 1943 à 2003. L'analyse a pour but d'identifier les courants de la sociologie québécoise et les pratiques associées à chacun d'eux, en plus d'explorer l'évolution historique de la production sociographique dans son contexte social, politique et disciplinaire. La problématique de recherche se définit au confluent de travaux sur l'institutionnalisation de la sociologie québécoise et de ceux plus récents sur les sciences sociales dans le contexte de la mondialisation, où les pressions exercées par l'État et par le secteur privé génèrent des transformations dans les pratiques scientifiques. L'impact de ces pressions sur la production scientifique, sur le contenu de la science, est cependant pratiquement inexploré. La nécessité d'actualiser les connaissances sur la sociologie fait de cette discipline un cas intéressant pour combler cette lacune. Les publications constituent un matériau privilégié pour l'étude des pratiques sociologiques puisqu'elles en sont l'extrant principal. La méthode préconisée pour l'étude de contenu repose d'abord sur une lecture du corpus, qui offre une vision d'ensemble, puis sur une analyse lexicométrique assistée par ordinateur qui assure une exploration systématique du corpus, en plus de dépister les régularités et les variations lexicales. L'objectif principal de la présente thèse est donc d'explorer et de documenter l'évolution historique de la production sociologique québécoise, et de la mettre en perspective par rapport au contexte social, politique et disciplinaire dans lequel elle s'est inscrite. L'analyse du corpus a permis l'identification de six courants distincts. Dernier vestige de la sociologie préinstitutionnelle, la sociologie doctrinale (...-1952) fait surtout la promotion de la pratique et de l'enseignement du service social. La
32. La mutation de la gauche et la recomposition du champ politique occidental : 1968-2010
- Author
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Bock-Côté, Mathieu and Bock-Côté, Mathieu
- Abstract
La crise du marxisme, à partir des années 1950, enclenche une dynamique idéologique qui forcera la gauche occidentale à se transformer en redéfinissant à la fois sa vision de la société occidentale et la critique qu'elle en fait. Elle la forcera aussi à redéfinir en profondeur son projet politique en misant non plus sur la lutte des classes mais sur le politique des identités, à partir de laquelle elle réinterprétera l'idéal démocratique au cœur de la modernité. Cette entreprise culminera autour de ce qu'on a appelé la « troisième voie », qui a représenté une forme de normalisation gestionnaire du radicalisme. Cette redéfinition se définira autour de quatre grands axes : une critique de la conscience historique occidentale, la formulation d'une théorie antidiscriminatoire, une multiculturalisation de l'identité collective qui entraînera une mutation du régime de représentation démocratique et une refondation cosmopolitique de la souveraineté. À travers cela se formulera une nouvelle définition de la légitimité démocratique qui disqualifiera fondamentalement les critiques du nouveau régime « progressiste », en pathologisant le conservatisme, désormais conceptualité à la manière d'une tentation régressive en contradiction avec la promesse émancipatoire de la modernité. Cette « mutation » de la gauche entraîne conséquemment une transformation en profondeur du clivage « gauche-droite » dans les sociétés occidentales, en changeant à la fois son contenu idéologique, ses frontières politiques et sa base sociale. ______________________________________________________________________________
33. Gouverner le climat : les sciences de l'atmosphère au Canada, 1945-1975
- Author
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Wallace, Matthew and Wallace, Matthew
- Abstract
Cette thèse porte sur l'émergence des sciences de l'atmosphère comme discipline scientifique au Canada dans l'après-guerre. La période 1945-1975 est marquée non seulement par une croissance rapide de la recherche et de la formation, mais aussi par la constitution d'un corps de chercheurs canadiens, un groupe social qui se démarque des premiers chercheurs dispersés, peu organisés et souvent ne disposant pas de leurs propres institutions scientifiques. Nous insistons sur la politique scientifique et les institutions dominantes dont l'évolution donne lieu à des moyens formels pour la promotion de la discipline. C'est ainsi que les élites scientifiques taillent une place pour les sciences de l'atmosphère à l'intérieur des institutions bureaucratiques fédérales, à travers les universités canadiennes, et au sein du champ scientifique mondial. La recherche en sciences de l'atmosphère se démarque alors des travaux routiniers en météorologie et en climatologie dans le laboratoire gouvernemental, tandis que, dans le milieu universitaire, elle cesse d'être sous la tutelle de la physique et de la géographie. En même temps, la communauté des chercheurs en sciences de l'atmosphère se distance de leurs collègues américains et britanniques, et leurs réseaux se renforcent à l'échelle régionale et à l'échelle nationale. Nous faisons ressortir les dynamiques des institutions dominantes en analysant notamment la correspondance et les rapports produits par les élites scientifiques, en faisant usage de méthodes bibliométriques et en examinant des documents scientifiques produits durant cette époque. Notre approche synchronique nous permet de traiter plusieurs aspects du développement des sciences de l'atmosphère en milieu universitaire et en milieu gouvernemental, notamment à travers les interactions avec les milieux politiques, scientifiques et militaires. Nous montrons comment les circonstances locales et les agencements d'intérêts politiques et scientifiques permettent aux sciences de
34. L'incidence des fuites non-autorisées sur la politique étrangère des États-Unis : stratégie d'influence bureaucratique ou coup d'épée dans l'eau?
- Author
-
Prémont, Karine and Prémont, Karine
- Abstract
La littérature spécialisée sur le processus décisionnel menant à l'élaboration et à l'application de la politique étrangère des États-Unis néglige l'étude des fuites non-autorisées d'informations confidentielles. En fait, les rares auteurs qui s'y intéressent les présentent principalement comme des tactiques d'influence bureaucratique, jugées la plupart du temps efficaces, sur le processus décisionnel et, par extension, sur la politique étrangère américaine. Une étude préliminaire de 30 fuites a permis d'établir trois constats: d'abord, il y a des différences importantes entre les conséquences des fuites autorisées et celles des fuites non-autorisées sur l'élaboration de la politique étrangère, ces dernières ayant en général plus d'impact puisqu'elles sont par définition inattendues. Ensuite, les classifications existantes ne permettent pas de bien comprendre les motivations et les objectifs visés par les personnes qui orchestrent les fuites. Finalement, les conséquences des fuites non-autorisées ne sont pas fortuites. Ces résultats ont mené à la formulation de l'hypothèse suivante: pour qu'une fuite non-autorisée ait une conséquence directe, c'est-à-dire soit capable d'influencer la politique étrangère des États-Unis, quatre éléments doivent être présents simultanément: (1) il y a un manque de cohésion au sein de l'équipe décisionnelle entourant le président, (2) la Maison-Blanche n'a pas de position claire au sujet de l'enjeu visé par la fuite (3) le président n'exerce pas un leadership positif et (4) les médias critiquent l'administration de façon soutenue concernant l'enjeu visé par la fuite. Si un seul de ces éléments est absent, il semble que les fuites non-autorisées ne peuvent avoir que des conséquences indirectes: elles ne seront alors pas en mesure d'agir de manière significative sur la politique étrangère américaine bien qu'elles peuvent avoir des effets sur les conseillers ou sur les mécanismes décisionnels. De même, si tous les critères sont absents, le
35. Économie de la régulation postcoloniale du secteur des télécommunications sénégalaises dans le cadre de la gouvernance globale : le cas des ressources communes
- Author
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Kane, Oumar and Kane, Oumar
- Abstract
La présente recherche porte sur l'État postcolonial sénégalais. Plus précisément, ce sont la place et le rôle de l'État depuis l'indépendance du pays en 1960 qui sont interrogés dans un secteur spécifique, celui des télécommunications. Cette interrogation s'est faite à l'articulation des deux univers de la gouvernance internationale et de ce que nous avons considéré comme une régulation nationale du secteur, des acteurs et des ressources spécifiques aux télécommunications sénégalaises. Ce travail s'est intéressé à la période postcoloniale (1960-2005) de manière à rendre compte sur près d'un demi-siècle des changements de régimes (internationaux puis transnationaux) de gouvernance et de la mutation des modes nationaux de régulation. Une périodisation sous forme de régimes permet de rendre compte des permanences et des évolutions en ce domaine. Pour saisir adéquatement ce rôle de médiateur et la transposition dans l'espace national de l'ordre coercitif imposé par l'environnement international, nous avons privilégié une approche d'économie politique de la communication et recouru à un cadre conceptuel transdisciplinaire qui emprunte à l'anthropologie politique, aux Relations Internationales et aux études postcoloniales. Nous avons ainsi problématisé les concepts de gouvernance, de régulation et de postcolonialité à partir de notre ancrage théorique. L'hypothèse centrale du présent travail est que l'État postcolonial évolue dans un environnement caractérisé par une rareté des ressources de différentes natures. Dans ce contexte, la question des ressources de télécommunications devient un enjeu pécuniaire et politique important pour l'État. Nous avons présumé que l'État jouait un rôle de passeur entre l'environnement de la gouvernance internationale et l'espace de la régulation nationale. L'architecture du cadre réglementaire libéralisé défini au niveau international (OMC, UlT, Banque mondiale) étant de plus en plus contraignante, ces contraintes seraient donc formellemen
36. Les sénateurs qui changent le monde : l'évolution de l'influence du président de la Commission du sénat américain sur les relations extérieures après 1945
- Author
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Gagnon, Frédérick and Gagnon, Frédérick
- Abstract
L'influence du président de la commission du Sénat américain sur les Relations extérieures (Senate Foreign Relations Committee ou CSRE) a-t-elle inéluctablement diminué depuis 1945? Le président de la CSRE joue-t-il toujours un rôle déterminant dans la formulation et la conduite de la politique étrangère américaine? Ces questions animent plusieurs experts du Congrès des États-Unis et guident notre thèse. Décrivant l'expérience de quatre sénateurs qui ont occupé la tête de la CSRE depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, soit Arthur Vandenberg (1947-1949), J. William Fulbright (1959-1975), Jesse Helms (1995-2001) et Joe Biden (2007-présent), nous recourons à une approche récente de la politique intérieure américaine - l'étude du développement politique américain (American Political Development) - pour formuler trois conclusions à propos de l'influence du président de la CSRE sur la politique étrangère américaine après 1945. D'abord, les experts du Congrès ont tort d'affirmer que l'impact du président de la CSRE sur la politique étrangère n'a cessé de diminuer depuis 1945. Non seulement ces experts n'offrent-ils pas d'indicateurs précis pour mesurer le déclin du président de la CSRE, mais nos propres indicateurs et observations contredisent leur thèse linéaire et simpliste. Vandenberg, Fulbright, Helms et Biden se sont effectivement démarqués par rapport aux autres sénateurs qui ont occupé la tête de la CSRE depuis 1945, ce qui mine l'argument voulant que l'influence du président de la CSRE a décru de manière inéluctable. Ensuite, à l'aide d'une approche à trois niveaux d'analyse, nous utilisons les cas de Vandenberg, Fulbright, Helms et Biden pour développer une théorie de l'influence du président de la CSRE. À notre avis, les expériences de ces quatre sénateurs sont comparables et démontrent que les présidents de la CSRE qui marquent le plus l'histoire possèdent les trois caractéristiques suivantes, sans exception: a) ils dirigent la CSRE lors d'une période cruc
37. L'intervention de la Banque Mondiale et la reconfiguration institutionnelle au niveau local : analyse de huit projets de développement urbain au Sénégal (1972-2006)
- Author
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Ndongo, Mebometa and Ndongo, Mebometa
- Abstract
Notre thèse s'intitule L'intervention de la Banque Mondiale et la reconfiguration institutionnelle au niveau local: analyse de huit projets de développement urbain au Sénégal (1972-2006). Elle a pour problématique la dynamique des projets de développement urbain, c'est-à-dire leur origine, leur opérationnalisation et leur évolution. L'absence d'une structure interprétative de cette réalité entretient un manque de connaissance et de compréhension sur l'évolution de ces projets et sur les logiques à l'oeuvre dans leur interaction. Pourtant quelques travaux s'y sont attardés, mais sans trop s'intéresser aux facteurs explicatifs ni à leurs effets sur les institutions locales. Notre objectif est alors double. D'abord, décrire les différents projets mis en oeuvre dans un pays spécifique pour en reconstruire l'évolution. Ensuite, expliquer la logique dans laquelle s'insèrent ces projets. Pour parvenir à cette fin, nous avons retenu huit projets que la Banque Mondiale a mis en oeuvre au Sénégal entre 1972 et 2006. Ces huit projets ont été retenus en raison de la richesse documentaire existante à leur égard et à cause de leur statut de cas pilotes, à partir desquels la Banque devait généraliser son approche à d'autres pays africains. La thèse est donc une étude approfondie de la dynamique sous-jacente à la stratégie de développement urbain de la Banque au Sénégal et une analyse détaillée des différents projets afin d'expliquer les facteurs déterminants de cette dynamique. Elle n'est donc pas une évaluation de l'expérience de la Banque Mondiale au Sénégal. La méthodologie utilisée consiste en l'analyse de documents factuels produits par la Banque Mondiale, en l'examen de la littérature scientifique et technique associée aux projets retenus et en la réalisation d'une consultation auprès de vingt personnes ressources. La thèse jette un regard interdisciplinaire, propre aux études urbaines, et se situe dans le champ d'analyse et d'évaluation des politiques de développement urbai
38. L'engagement des femmes en politique au Québec : histoire de la Fédération des femmes du Québec de 1966 à nos jours
- Author
-
Trudel, Flavie and Trudel, Flavie
- Abstract
La Fédération des femmes du Québec, fondée en 1966, regroupe à ce jour cent cinquante associations et près de mille membres individuelles. Elle est reconnue comme leader du mouvement des femmes par son implication politique et ses actions féministes d'envergure telles que la marche Du pain et des roses en 1995 et la Marche mondiale des femmes en 2000. La FFQ est un groupe de pression qui intervient au niveau politique pour défendre les droits des femmes, pour revendiquer l'égalité entre les sexes et promouvoir la mise en place des réformes nécessaires. Dans cette thèse, nous présentons un récit événementiel des quarante-deux premières années de la Fédération des femmes du Québec afin de mieux connaître cette organisation et contribuer ainsi à éclairer l'histoire du mouvement des femmes au Québec. Plus spécifiquement, nous étudions l'évolution de l'identité de cette Fédération. Deux facettes de son identité sont analysées dans cette thèse, il s'agit de son identité féministe et son identité nationaliste et des rapports qui s'articulent entre les deux. Cette thèse étudie de quelle manière les féministes au Québec se sont impliquées dans les débats politiques qui touchent la question nationale afin de démontrer que la FFQ y a joué un rôle politique, notamment par le biais des alliances partisanes de ses présidentes qui ont influencé les positions de la Fédération concernant cette question. En effet, en étudiant plus spécifiquement le parcours de chacune des présidentes, nous avons mis au jour tout un volet caché du mouvement des femmes, soit son alliance tangible avec les partis politiques. L'analyse des orientations politiques de la Fédération des femmes du Québec nous a permis de faire ressortir comment, tout au long de son histoire, cette fédération a pris part au débat sur l'avenir constitutionnel du Québec, ce qu'aucune étude sur le mouvement féministe québécois n'avait approfondi. Nous illustrons aussi comment des leaders de la FFQ, notamment Françoise David, Viv
39. Pratiques cliniques, aspirations professionnelles et politiques de la santé : histoire des professions paramédicales au Québec, 1940-2005
- Author
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Prud'homme, Julien and Prud'homme, Julien
- Abstract
La présente thèse décrit la transformation des pratiques de diagnostic et des champs d'expertise dans plusieurs professions paramédicales, en montrant en quoi ces transformations sont indissociables des stratégies d'avancement professionnel des acteurs. J'aborde l'évolution de huit groupes professionnels réunis en trois grappes : des professions à caractère psychosocial (psychologie, travail social), des professions de réadaptation physique (orthophonie, ergothérapie, physiothérapie) et des professions liées à l'appareillage (audiologie, audioprothésie, inhalothérapie). Cette histoire compte trois périodes. De 1940 à 1970, les professionnelles intègrent le secteur de la santé à l'invitation de médecins hospitaliers de diverses spécialités. Ces médecins ne réfèrent alors que des patients sur lesquels ils gardent une pleine autorité, limitant le pouvoir d'initiative des paramédicales qui font office d'auxiliaires. De 1970 à 1985, la multiplication des positions en santé stimule l'appropriation par les professionnelles de nouveaux objets d'intervention, qui ne leur confèrent cependant qu'une position souvent ambiguë. A partir de 1985, plusieurs professions rehaussent leur statut de manière plus marquée par l'adoption de diagnostics élargis dont l'usage favorise la rapide expansion des clientèles sanitaires. Les diagnostics et leurs usages se transforment ainsi dans un contexte où la recherche de positions d'autonomie s'accompagne d'un déplacement des champs d'expertise. L'obtention des positions convoitées dépend de l'aptitude à émettre des diagnostics qui rendent possible l'appropriation des cas. Cette évolution s'explique par l'émergence de nouvelles catégories issues du milieu scientifique, mais aussi par leur réception particulière en clinique, un même diagnostic pouvant faire l'objet d'usages variés selon les milieux. Enfin, l'État, en imposant au réseau de santé la forme d'un système différencié, exerce une pression involontaire en faveur de la multiplication des
40. La coopération franco-québécoise dans le domaine de l'éducation de 1965 à nos jours
- Author
-
Mesli, Samy and Mesli, Samy
- Abstract
Cette recherche analyse l'évolution de la coopération franco-québécoise dans le domaine de l'éducation, de 1965 à nos jours. Elle retrace les programmes mis en place dans les différents secteurs de l'éducation et étudie les modalités des échanges, en essayant de comprendre la nature des transformations opérées à la fin des années soixante-dix où nous assistons à une rupture dans le type d'échanges déployés jusque-là. Le premier chapitre est consacré à la genèse de la coopération franco-québécoise. Il présente le contexte politique et social du début des années soixante, marqué notamment par la Révolution tranquille au Québec et la réforme de son système d'enseignement. Il étudie ensuite le rapprochement politique de la France et du Québec. Il analyse enfin la mise en place des premiers échanges franco-québécois, sous l'égide de l'Association pour l'organisation des stages en France (ASTEF) et de l'École nationale d'administration (ÉNA). Le deuxième chapitre analyse l'évolution de la coopération franco-québécoise en éducation de 1965 à nos jours. Il étudie le développement des échanges en distinguant trois périodes successives, la période de la concrétisation de 1965 à 1969, celle de l'essor de la coopération entre 1969 et 1979 et enfin celle de la rupture, de 1979 à nos jours. Il analyse ainsi les grandes transformations qui ont affecté la coopération depuis quarante ans. Le troisième chapitre aborde la nature et les mécanismes de la coopération franco-québécoise. Il présente les caractéristiques des échanges, paritaires et réciproques, et analyse ensuite le fonctionnement des organismes de coopération en éducation, le Centre franco-québécois de développement pédagogique (CEDEP) et le Centre franco-québécois de développement des enseignements technologiques (CEDET). Le quatrième chapitre analyse les premiers stages mis en place sous l'égide de la coopération pour la formation des maîtres. Il étudie ensuite les échanges réalisés pendant les années soixante-dix dans l
41. Staatsvorming in Guiné-Bissau
- Author
-
Schoenmakers, H. and African Studies Centre, Leiden
- Subjects
Guinea-Bissau ,political conditions ,history ,1950-1999 - Abstract
Literatuuronderzoek over politieke ontwikkelingen in dit land. Er werd gekozen voor een beperkt aantal cruciale staatsinstanties, gegeven het historische feit dat bij het ontstaan en de verdere ontwikkeling van de staat Guiné-Bissau de politieke partij PAIGC een dominerende rol heeft gespeeld en dat van daaruit de belangrijkste staatsinstituties en -organen zijn ontstaan. De koloniale staat in Guiné-Bissau - De PAIGC in de periode 1956-1963 - De kleine Afrikaanse bourgeoisie en de anti-koloniale strijd in Guiné - Sociale klasse en partij - Etnische tgenstellingen en rivaliserende nationalistische bewegingen - Van "partijstaat" naar een scheiding van partij en staat - Het sociaal-economisch ontwikkelingsbeleid van de PAIGC - Staat en partij in de periode 1974-1977 - Politieke en economische ontwikkelingen na het IIIe partijcongres - De staatsgreep van 14 november 1980 - Het eerste buitengewone congres van de PAIGC - Slotbeschouwing.
- Published
- 1985
Catalog
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