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Bâtiment de thermes comprenant administration, cafétéria, thérapie, espaces de bassins, vestiaires, parking.

Cher ami, ; ; Me voilà fraîchement installée dans le quartier du Vallon à Lausanne, à quelques pas du centre-ville. On s'y sent pourtant un peu à part et l'ambiance y est tout à fait singulière. L'autre jour j'ai participé au Festin du Vallon; un moment très convivial avec des habitants pour le moins hétéroclites. Nous ne profitons pas d'une vue panoramique sur le lac et les montagnes, mais nous avons le chant des oiseaux comme fond sonore et des espaces insolites. Amoureuse de théâtre, j'en retrouve un peu les codes dans cette “coulisse” de la ville lovée au creux de l'ancien lit du Flon: les rangées de bâtiments contigus se lisent comme une juxtaposition de décors dont les percées conduisent la vue vers un fond de scène boisé. Tu serais toi aussi charmé par cette alternance d'espaces, entre des cours ponctuées d'ateliers, les rues, des arrière-cours qui se confrontent à la forte pente et des murs qui tendent à disparaître sous la végétation. Tant de traces des temps passés participent à la mémoire des lieux! Je ne te cache pas que les autorités0 semblent avoir toutefois oublié ce morceau de ville, où certains lieux et bâtiments mériteraient plus d'attention. Il aurait bien besoin de quelques réparations et finitions. Deux chantiers sont d'ailleurs en cours qui nous annoncent une salle de bain et une cuisine publiques devant renforcer les structures urbaines et sociales existantes. Ce quartier va définitivement devenir ma maison! ; ; Amicalement, Béné

Revalorisation du “nucleo” thermal d'Acquarossa à travers un nouveau projet de bains.

Le Portugal et la région de Beira Interior possèdent l’une des populations les plus âgées du monde. Le pays a par ailleurs une longue histoire de littoralisation – concentration des populations, activités et réseaux d’infrastructure le long de la côte – laissant l’intérieur du pays défavorisé. Le projet revendique une nouvelle identité pour la Beira Interior, loin des représentations rurales et nostalgiques. La région possède des conditions hydrogéologiques qui en font une destination de thermalisme, soit l’usage d’eau thermale minérale à des fins thérapeutiques et récréatives. Ainsi, une vision holistique de la santé se lie à l’écologie de son paysage. Cette activité aquatique insiste sur le bien-être, recadrant le discours sur le vieillissement en termes d’habitabilité (qualité, prendre soin) plutôt que de durabilité (quantité, soigner). Le projet propose donc des bains thermaux, qui évoluent à partir d’une culture locale de la baignade et s’insèrent dans le développement d’un réseau existant de bains. La faille de Ponsul est à l’origine de sources thermales et de la formation des Portes de Ródão. Ces crêtes montagneuses produisent une impression d’isolement; elles forment, avec le fleuve du Tage et une ligne de train, les limites du site. Le projet propose un nouvel accès par bateau et train. Les bains thermaux grandissent du sol et se fondent dans le paysage, laissant le site paraître intact de toute intervention. La construction dialogue avec un viaduc de pierre existant où passe la ligne de train. Les bains sont à la fois un mur et une plateforme, un paysage et une infrastructure.

2050. La température moyenne dans les Alpes est de 2°C supérieure à celle de notre époque. Le territoire alpin dans son intégralité se transforme. La neige se raréfie, les glaciers se retirent. Seules survivent les calottes les plus importantes, comme celle du massif du Mont Blanc, entre Chamonix (France) et Courmayeur (Italie). La présence du Mont Blanc et d'autres sommets mythiques du massif, l'altitude moyenne avoisinant les 4000 m sont autant de qualités immuables faisant de ce territoire un cas unique dans l'arc alpin. L'attractivité de ce territoire offre une opportunité salvatrice pour l'économie touristique alpine mise à mal par la disparition de “l'or blanc”. L'augmentation de l'affluence touristique qui en résulte est un défi majeur à la fois pour le développement des vallées environnantes et pour la protection d'un paysage récemment classé à l'UNESCO. Comment allier tourisme de masse et préservation d'un site naturel fragile? “L'Expédition 2050” propose un survol du massif au cours duquel les passagers découvriront de grandioses panoramas lors d'un voyage par câble entre l'Italie et la France. 15 km de traversée cumulant 2800 m de dénivelé et rythmé par sept stations. La revalorisation de l'infrastructure câblée existante permet de canaliser l'important flux touristique, tout en ayant une faible emprise sur le territoire, et offre une expérience unique et exceptionnelle au cœur des derniers glaciers des Alpes.

Centre balnéo-thérapeutique avec partie hôtelière (16 chambres).

La ville de Davos présente à l'état actuel un centre-ville linéaire sur la Promenade. Suite à l'analyse, une stratégie de développement urbain envisage une extension surfacique du centre. Il se situe entre la Promenade et la rue parallèle, la Talstrasse, et prévoit une importante intensification des rues latérales. L'intervention consiste à renforcer le rôle de la rue latérale en étendant la zone de sport de la Talstrasse à la Promenade, puis en créant un accès adapté à l'échelle de l'aménagement sportif. Une forêt urbaine contient des terrains de sports, interagit avec le Kurgarten, puis forme une nappe de loisir fusionnant avec les divers équipements. Le projet, liant la nappe à la Promenade, se compose de deux éléments majeurs: un socle et une tour. La Promenade s'ouvre sur le socle en formant une place publique, puis se déformant en un ample accès public qui permet de découvrir la forêt et le paysage à travers différents points de vues. Le socle s'étend pour redéfinir le terrain, tenir l'espace et dessine une frontière claire face à la forêt. Ce volume accueille alors des halles et un centre médical du sport, ainsi qu'un parking. La tour, élément visible de loin, forme le pôle d'attraction qui contient principalement le programme de l'hôtel. Elle propose également des espaces pour le sport qui se présentent sur l'extérieur et sur l'intérieur. Un volume structurel de lumière tel une colonne vertébrale lie la tour et le socle par l'intérieur et laisse apercevoir un univers de sport et d'hôtellerie en mouvement.

Situé à la Costa del Sol au Sud de l’Espagne, le projet imagine la création d’une infrastructure publique dans le tissu urbain fragmenté et privatisé, typique de la région. La parcelle est bordée d’un côté par la plage publique et, de l’autre, par le futur Bulevar Metropolitano, nouvelle artère de la mobilité douce prévue dans le planning territorial régional de 2018 (POT) qui remplacera l’actuelle autoroute côtière. Le complexe nautique envisagé fait partie d’une série d’interventions disposées le long de cette future épine dorsale avec pour but d’accentuer les liens visuels et physiques entre le “bulevar” et la plage. Largement ouvert sur la mer et la tour de garde historique, le projet garde le caractère boisé et naturel de la parcelle actuellement abandonnée. Guidé le long d’un chemin principal traversant tous les bâtiments du complexe, le visiteur découvre deux atmosphères distinctes: d’abord une clairière protectrice entourant une piscine naturelle, puis le paysage dégagé des bassins olympiques. Ouverte toute l’année, la piscine offre divers espaces publics, des services dédiés à la plage avoisinante ainsi que les équipements d’entraînement et de compétition nécessaires aux équipes locales de natation et de waterpolo. L’ensemble constitue ainsi une véritable infrastructure publique imaginée comme un premier pas vers une future redynamisation de la réalité privatisée de la Costa del Sol.

Centre thermal (bains et thérapie) destiné à la remise en forme, associé à des structures d'accueil et d'hébergement.

La relation entre ville et eau a toujours été complexe. Elle s'est particulièrement dégradée avec l'industrialisation et le développement des bâtiments industriels en bordure des cours d'eau. Ce phénomène est connu à Bâle, où l'industrie chimique s'est appropriée les rives du Rhin. Il est désormais temps de rendre à la ville ce qui lui est légitime. Le projet vise une réhabilitation d'un ancien quartier industriel bâlois en relation avec le paysage rhénan. Il signe un nouveau contrat entre l'industrie chimique qui se retire et la population bâloise qui souhaite s'approprier les rives dans un but de divertissement et de dépaysement. L'eau devient un élément fondamental. Si elle peut être perçue parfois comme source de dangerosités, elle est également un symbole de renouveau et de renaissance. Ainsi, son omniprésence dans les différentes échelles du projet permet de redonner un second souffle au bâtiment dénommé “K-90” (1955-57) et à son contexte. Ce dernier, vestige de la production de pigments du groupe BASF, n'est désormais plus qu'une structure évidée, préservée par des façades monumentales. Sa transformation en organisme, alliant grand parc, bassins et bains dans des dimensions piranésiennes, halle de marché et hôtellerie, permet de diluer la réputation négative accumulée au fil des années. Au-delà de sa composition programmatique, le bâtiment n'est pas seulement rendu à la ville de Bâle, mais s'ouvre finalement au Rhin dans des dimensions interculturelles et territoriales.

Reconversion des halles de l'île en bains publics.

Les zones commerciales sont des lieux où la foule abonde mais où, paradoxalement, les interactions sociales sont limitées. Une masse individualiste, où chaque visiteur ne considère que ses besoins personnels. La Surmasse a pour but, à travers l’architecture, de démontrer aux visiteurs qu’ils font partie d’un ensemble social, où chacun doit œuvrer à son bon fonctionnement sans mettre de côté ses besoins personnels. La Surmasse atterrit dans cette zone commerciale sous laquelle elle crée une jungle urbaine, qui prolonge la vallée olympique, où les piliers remplacent les arbres. A la lumière naturelle se substitue celle des phares de voitures, de la discothèque et des “data centers”. Dernier vestige naturel, la rivière, canalisée, serpente sous la plateforme. Au-dessus, la Surmasse est constituée de deux figures, une ellipse contenant un cercle, qui définissent des lieux de gradations entre deux milieux. Le cercle représente l’espace collectif, où les interactions sociales se déroulent entre des éléments architecturaux autonomes qui entrent en collision les uns avec les autres. Cet espace libre est recouvert d’un rideau soutenu par une grille de poteaux laissant libre cours aux interactions. L’ellipse est dominée par une grille régulière qui règle le milieu le plus individuel. Chaque élément structurel est travaillé de manière indépendante, reprenant l’idée d’une multitude de libertés individuelles créant un tout. Cela fabrique un édifice autonome, capable de créer un monument pour la collectivité, à même d’être le contenant et le contenu de la Surmasse.

Lausanne célébrait en 2014 le cinquantenaire de l'Exposition nationale 1964. L'occasion de revenir sur la mutation de son rivage. Pourtant, si en 1964 un premier geste avait été fait pour rendre les rives à la population, depuis, peu de choses ont changé tandis que de nouvelles aspirations ont émergées avec le besoin d'une vie plus en harmonie avec notre milieu. L'arrivée du métro à Ouchy a ouvert une brèche pour amener la ville au lac et le M2 s'est alors inscrit comme une porte vers les rives du Léman. Cependant, le reste du rivage n'a pas su se connecter à la ville. Alors comment rapprocher les lausannois de leur lac et rendre cette interface plus lisible et agréable? La piscine de Bellerive en particulier rompt le cheminement au bord de l'eau. La passerelle présentée par le projet recrée ce maillon manquant. Le spa qui complète la proposition poursuit la tradition de soin et de sport de Lausanne et garantit au lieu un usage à l'année. Les berges requalifiées conservent ainsi l'attribution de 1964: des zones de délassement et de verdure. La restructuration des transports et le renforcement des mobilités douces au bord du lac permettent de mieux lier les espaces entre eux. La rive est dynamisée, valorisée par l'accès simplifié et la création d'un espace signifiant. Connectée et durable, elle est rendue aux citoyens. Afin de nous faire prendre conscience de la fragilité et de la richesse de notre patrimoine, le projet nous emmène au plus proche de ce qu'il faut protéger.

Dans la perspective d’un développement à grande échelle dans la construction en bois, le bâtiment “Lausanne Horizon 2050” prend son essor au milieu de la vallée du Flon-le Vallon, au cœur de la ville de Lausanne. Redynamisant les quartiers sous-jacents de la Cité, la tour est située sur l’emplacement de l’ancienne déchèterie de la ville de Lausanne, prenant ainsi ses racines dans la partie la plus ensoleillée du site. Le programme se compose de bains thermaux, aménagés au pied du bâtiment, accompagnés d’un commerce, d’un fitness, d’un magasin, d’une salle de réunion pour les habitants du quartier et d’une garderie. La partie supérieure de la tour se scinde en deux blocs distincts contenant les logements se composant de trois typologies d’appartements différentes, de respectivement 50 m2, 100 m2 et 150 m2. A leur sommet, l’implantation d’un restaurant et d’une serre ouverte offre aux habitants la possibilité de profiter du panorama. Le choix d’une construction verticale en bois a été effectué dans la mouvance des besoins constructifs futurs; une construction généralisée en bois permettant de réduire d’un tiers les émissions globales de C02 dans le monde. Au-delà des normes actuelles, le projet cherche à revaloriser la construction en bois, tout en soulignant les différentes problématiques liées à son utilisation à large échelle, comme la protection incendie, la résistance aux intempéries ou les performances structurelles de ce mode de construction.