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International audience; Zusammenfassung Bei der Ausgrabung am Standort des Schulzentrums der Stadt Lesmont (Aube, GrandEst) konnten u.a. spätbronzezeitliche Siedlungsstrukturen beobachtet werden, ein kleiner Pfostenbau, ein Silo, einige Nebenbauten sowie fünf mehrlappige Gruben unterschiedlicher Größe. Letztere wurden vollständig ergraben. In der größten Grube wurde der etappenweise Abbau von Rohmaterial beobachtet. Wir haben festgestellt, dass der Abbau in der Randzone beginnt und sich zunehmend der Mitte nähert und dass der Abfall mit den Materialgewinnungsphasen chronologisch übereinstimmt. Die aufgezeigte globale Berücksichtigung der Rhythmen und der Datierungsvorschläge bewegt uns letztendlich, dem Konzept Braudels folgend mehrere Zeitebenen zu unterscheiden.; The excavation conducted at the building site of a school in Lesmont (Aube, GrandEst) revealed, among other features, an occupation dated to the Final Bronze Age. The site includes a small building on posts, a silo, a few peripheral structures, and five polylobed pits of various sizes. The latter were carefully excavated. Inside the largest pit, we observed the successive stages of a sediment extraction. This extraction began on the periphery and continued toward the center, and the artifact waste products are contemporary with the phases of sediment extraction. Based on a global consideration of the phases observed and the proposed dates, we distinguish different time periods following the canonical Braudélien model.; La fouille menée à l'emplacement du projet de pôle scolaire de la mairie de Lesmont (Aube, GrandEst) a permis d'observer, entre autres, une occupation datée de l'âge du Bronze final. Elle est caractérisée par la présence d'un petit bâtiment sur poteaux, d'un silo, de quelques structures périphériques, mais également de cinq fosses polylobées de tailles variables. Ces dernières ont fait l'objet d'une fouille méthodique. Dans la plus grande d'entre elles, la succession des étapes dans l'extraction des matériaux a été observée. Nous avons constaté que le prélèvement commence à la périphérie pour se rapprocher du centre et que les rejets de mobilier sont contemporains des phases d'extraction de sédiment. La prise en compte globale des rythmes mis en évidence et des propositions de datation nous incite, à terme, à distinguer des temporalités différentes, en suivant le modèle braudélien canonique.

Cet article propose de confronter les résultats de recherches archéologiques et paléoenvironnementales en cours sur l’occupation des sites de hauteur en Auvergne à deux moments-clés : d’une part, au cours de la Protohistoire ancienne (âge du Bronze final III et premier âge du Fer) et, d’autre part, de l’Antiquité tardive et du haut Moyen Âge. Ces deux périodes paraissent chacune marquées par un investissement significatif des zones de moyenne montagne. Ce premier bilan a été l’occasion de développer un dialogue étroit et pérenne entre spécialistes. Les objectifs de ce travail pluridisciplinaire sont de mettre en lumière les points communs et les divergences perceptibles dans les modalités d’investissement des points hauts durant ces deux séquences chronologiques ainsi que d’appréhender les dynamiques spatiales et paysagères à l’échelle d’un territoire. The aim of this article is to compare the results of present-day archaeological and palaeoenvironmental studies on the occupation of hilltop settlements in Auvergne at two periods : firstly, during the Early Protohistory (Late Bronze Age III and First Iron Age) and, secondly, during Late Antiquity, and the Early Middle Ages. Each of these periods seems to be characterized by a significant frequentation of low mountain region. This first assessment was a good opportunity to develop a close and lasting dialogue between specialists. The aims of this multidisciplinary work are to highlight the common points and perceptible divergences in the way in which the landforms were used during these two chronological sequences and to understand the spatial and landscape dynamics on a territorial scale.

L’opération d’archéologie préventive sur le site des « Marcioux » fait suite à un projet de lotissement. La prescription portait sur 3 ha situé au nord-ouest du bourg. Ce secteur avait livré au diagnostic des vestiges d’occupation de la fin du Néolithique et de l’âge du Bronze. La fouille a été menée de novembre 2019 à janvier 2020 avec une équipe de 9 personnes.Les vestiges sont apparus sous 0,20 à 0,50 m de terre végétale et les 1053 faits identifiés ont été fouillés et documentés. Ils témoignent d’occupations continues, depuis le Néolithique récent jusqu’au premier âge du Fer.Les plus anciennes traces d’occupation du gisement remontent à la fin du Néolithique moyen et consistent en un bâtiment quadrangulaire à deux nefs. Situé au sud-est de l’emprise, cet ensemble est antérieur au vaste habitat qui se développe à la fin du Néolithique. Ce dernier se caractérise par au moins 6 bâtiments et plusieurs fosses, principalement situés au centre et à l’est de l’emprise. Les constructions sur poteaux plantés prennent différentes formes. Les plus vastes (15 x 7 m en moyenne) sont de plan quadrangulaire à trapézoïdal, à deux nefs, tandis que les plus modestes, à une nef, sont de forme quadrangulaire et constitués de 6 ou 9 poteaux. Ces vestiges sont tous datés entre 3300 et 2900 cal BC, soit à la toute fin du Néolithique récent ou au début du Néolithique final. Sur le plan culturel, les productions céramique et lithique se rapprochent de l’Artenac, groupe culturel du Néolithique final régional. Cet habitat ouvert se développe sur près d’1,5 ha.L’occupation de l’âge du Bronze ancien est plus difficile à individualiser. Les datations par le radiocarbone sont larges et vont, pour beaucoup, jusqu’au début de l’âge du Bronze moyen. La culture matérielle est tout aussi ubiquiste avec un répertoire de formes céramiques peu varié et des motifs décoratifs connus jusqu’à l’âge du Bronze moyen (pastillage, cordon, etc.). Un ensemble de trous de poteau, à l’est de l’emprise, dessinant le plan d’une construction quadrangulaire à deux nefs (11 x 6,50 m), peut assurément se rapporter à l’âge du Bronze ancien. Il en va de même d’une construction trapézoïdale de 7,5 x 5,4 à 6,2 m situées légèrement au nord de la précédente. Deux édifices de forme rectangulaire pour l’un et trapézoïdal pour l’autre, plus largement attribués à la fin de l’âge du Bronze ancien ou au début de l’âge du Bronze moyen, ont été mis en évidence dans le quart sud-est de l’emprise. Il n’est pas impossible que cette occupation se poursuive vers l’est, au-delà de la zone de fouille. Quelques fosses plus isolées, au sud, livrent également du mobilier céramique du début de l’âge du Bronze. Enfin, un petit édifice (2 m²) à 4 poteaux découvert en limite sud de l’emprise est daté par le radiocarbone de l’âge du Bronze moyen (1609-1437 cal BC).L’âge du Bronze final est plus largement documenté. Plusieurs phases ont été décelées et laissent supposer des occupations successives. L’âge du Bronze final I-IIa est attesté au travers de rares structures en creux. Trois édifices à 4 poteaux de 6 à 8 m² situés au centre-est de l’emprise se rattachent quant à eux à l’âge du Bronze final IIb-IIIa. Une palissade sur poteaux plantés, au nord, témoigne d’une occupation des lieux durant l’âge du Bronze final IIIb. Plusieurs structures en creux et ensembles architecturaux (le plus souvent quadrangulaires, à une ou deux nefs) sont largement attribués à l’âge du Bronze final. Un ensemble à 4 poteaux se rattache à la transition âge du Bronze final IIIb/Hallstatt. Les vestiges datés du Premier âge du Fer sont, eux, inégalement répartis sur l’emprise. Au nord, un fossé curviligne enserre un regroupement de fosses polylobées. Le mobilier céramique recueilli dans leurs comblements est abondant et témoigne d’un espace dédié à des activités agricoles ou domestiques. Les structures en creux peu caractéristiques et les rares bâtiments (quadrangulaire à une nef) attribués à cette période se situent en dehors de l’espace enclos. La production céramique s’intègre pleinement dans la chronotypologie régionale et les datations par le radiocarbone viennent confirmer une attribution de ce petit établissement rural au Hallstatt C-D1.Enfin, deux datations par le radiocarbone laissent supposer une fréquentation des lieux durant la fin de l’Antiquité et le Moyen-âge.

International audience; Les Marais in Puyréaux is a ritual complex with ditched enclosures spread over a little more than two hectares located on the watershed of the Bonnieure in the North of the Charente. Aerial and geophysical surveys show 17 circular and 5 quadrangular monuments, as well as numerous other more or less identifiable archaeological features. The data from old discoveries, surveys and two very partial programmed excavations indicate that the site was occupied almost continually from the early Bronze Age to the Roman period. This timeframe is similar to sites such as Antran, in Vienne or Perigny, in Charente-Maritime that date from the Chalcolithic to the Roman period. On the site of Les Marais, the spatial organisation of the ditched enclosures sees no overlap indicating that the older monuments were still visible when the newer enclosures were built. Unlike other monumental sites, this site is clearly a cemetery as two burials were found inside a double ditched enclosure.The first burial dating from 1900 to 1740 BC is that of an adult of undetermined sex housed in a quadrangular pit with rounded corners. The individual lay on their left side in a flexed position in a covered wooden container surrounded by limestone blocks. A later burial dating from 1890 to 1680 BC cut the first burial above and slightly to the northeast. A number of stones from the first grave were “borrowed” to construct the later burial that probably contains a female with their head towards the west-north-west. This grave was reopened between 1730 - 1690 and 1510 BC, to bury a young adult (probably male) top to tail compared to the previous body the bones of which were placed at one end of the pit to make way for the new burial. The only preserved artefact is a bone pendant found under the skull in the female burial.The main ditch of this monument dug to enclose the first burial, dates to the Early Bronze Age. Pottery found in the different layers of the fill indicate that it was backfilled gradually over a long period and completely filled in by the Late Bronze Age. There are three stratigraphic phases. The first layer at the bottom of the fill, devoid of any artefact, was formed from the erosion of the sandy and gravely cut of the ditch. The second layer contained the oldest pottery sherds (but no complete vessels), deposited intentionally or not. The assemblage includes several sherds from large presentation plates but mainly sherds from cooking and storage vessels. The most notable artefact is a disc cut in a thick potsherd from a large vessel and seems to be the oldest discovery for this kind of object. The third and last fill provides most of the pottery that is not chronologically homogeneous. The pottery dates from three phases of the Bronze Age: a fragment from a rounded bottom vessel dates to the Middle Bronze Age, a fragment from a plate dates to the Late Bronze Age Ib-IIa/BzD1b-Ha A1 and another plate fragment to the Late Bronze Age IIIa-IIIb/Ha B1-B2-3.Regarding the circular enclosures, architectural transformations such as the building of a crown of stones on top of the main ditch could underline a change of the monument’s function from funerary to ritual. The variety of features on the Marais site, could indicate the change in use of the site over time, such as the original large sub-rectangular ditched enclosure of unknown function (33m on 20 m) similar to the Late Bronze Age Langgräbe. It has an « entrance with antenna » on one of its short sides with two curved advances and central interruption. This feature has yet to be excavated or dated.; Dans le Nord de la Charente, sur le bassin versant de la Bonnieure, le site des Marais à Puyréaux est une occupation de type « complexe cultuel à enclos fossoyés » qui s’étend sur un peu plus de deux hectares. Les prospections aériennes et géophysiques mettent en évidence dix-sept monuments circulaires et cinq quadrangulaires, carrés et rectangulaires, ainsi que de nombreuses autres traces plus ou moins identifiables, structures excavées et construites. En cumulant les données fournies à la fois par les découvertes anciennes, les différentes prospections et les deux campagnes de fouilles programmées – fouilles pourtant très partielles, de moins d’un dixième des vestiges identifiés – le site apparaît fréquenté depuis l’âge du Bronze ancien jusqu’à l’époque gallo-romaine, sans ou peu de hiatus chronologiques, à l’image de sites comme Antran dans la Vienne ou Périgny en Charente-Maritime, utilisés depuis le Chalcolithique jusqu’à la période gallo-romaine. Aux Marais, les monuments fossoyés semblent s’organiser les uns par rapport aux autres, sans aucun recoupement, indiquant une pérennité, au moins visuelle, des aménagements antérieurs aux nouveaux. Si la question de la vocation funéraire se pose pour nombre de sites à enclos, ici, elle trouve une réponse claire avec les deux tombes mises au jour au centre de l’enclos à double fossé. Le creusement du fossé principal de ce monument, contemporain de l’implantation de la première sépulture à inhumation, fut réalisé au Bronze ancien, entre le xixe et la première moitié du xviiie s. av. J.-C. ; son comblement eut lieu sur le long terme, jusqu’au Bronze final, soit sur une durée d’un millénaire environ. Au regard de la variété des structures présentes sur le site, des pratiques diverses, peut-être pas toujours funéraires, y ont vraisemblablement eu cours au fil du temps.

If iron was used in Asia Minor from the 3rd millennium BC, it was not known in Western Europe until the 13th century BC. In France, its first appears towards the end of the Bronze Age, possibly during the 13th century BC (Bronze final I / Bz D). Iron has been subsequently documented, especially during the 9th century BC (Bronze final IIIb / Late Atlantic Bronze Age 3 / Bz B2-3). Metallurgic iron is known only during this last stage of Late Bronze Age. The inventory of objects found in France, drawn up in 1981 and revised in 2009 has not changed much, despite several recent studies. However renewed data, with new discoveries and some objects removed from the list, call for an updated overview.The analysis of the iron rivet inserted in the Medoc Middle Bronze Age axe from Ygos-Saint-Saturnin (Landes) revea- led that this rivet, presented until then as the oldest iron element in France, is nothing more than a modern addition, confirmed when the first publications of the axe were verified.This important new chronological element leads us to review former data of these first iron objects, to analyse several of them and to review the previous inventory of the first iron artefacts produced during the Bronze Age. We underline that the emblematic sword with a bronze hilt and an iron blade known as from Le Gué de Velluire (Vendée) is actually a forgery. It is in fact a modern reassembly of an Iron Age blade on a Late Bronze Age hilt. Twenty-two discoveries of iron objects are listed, bringing together around forty iron objects in total.For the early and middle stages of Late Bronze Age, we have retained a bronze collared pin with its head mounted on an iron shaft found in the Saône river, two small iron rings and an "object of the same metal" found in the Champigny tomb in the Aube, as well as two iron pins on a spearhead found in the riverbed of the Moselle.Iron is more common in the later stage of the Late Bronze Age and is found as small or medium-sized objects. The inventory includes ten arrowheads of the Le Bourget type, known in Saône-et-Loire and Côte-d'Or as well as in Vienne and Charente, five pins (including four in the Bourget Lake, and the fifth, with an iron shaft and bronze head from a hoard in Oise) and two bracelets (the Bourget Lake and Côte-d'Or). We have listed at least two iron knives: one from the Géraud tumulus in Saint-Romain-de-Jalionas (Isère) and one or two with a wide blade from the Quéroy cave in Chazelles (Charente). Various small objects, whose nature and function cannot always be determined, as well as a few rings and rivets are also known in Côte-d'Or, Seine-et-Marne, Cher, Indre, Vendée and Charente. Four iron slags were found in Loiret, but their dating remains uncertain and needs to be clarified by additional analyses. Finally, three swords with bronze hilts, from Jura, Savoie and Drôme, are decorated on the guard, the grip and the pommel with inlayed iron stripes. Conversely, the iron knife from the Géraud tumulus is mostly composed of iron and adorned with bronze inlays. The three artefacts dating before the Late Bronze Age IIIb all come from eastern France, two of them from rivers and the third from a burial. During the Late Bronze Age IIIb, iron objects come from a broad area including the Alpine lakes and eastern France and extending to the Atlantic coastline, excluding the south of the country. A diffusion from the Balkan area of this new material and the techniques related to it seems possible, rather than from the Mediterranean, in Provence and Languedoc, where iron does not seem to spread before the last quarter of the 8th century BC. It is only much later, during the Iron Age that this new metal becomes popular and supersedes copper alloys., L'analyse du fer de la goupille insérée dans la hache du Bronze moyen médocain d'Ygos-Saint-Saturnin (Landes) et l'examen physique de celle-ci révèlent que ce rivet, présenté jusque-là pour être l'élément en fer le plus ancien en France, n'est en réalité qu'une intrusion moderne, ce que confirme d'ailleurs la vérification de la bibliographie princeps de cette hache. Ce nouvel élément chronologique d'importance a amené à reprendre les données anciennes concernant ces premiers objets en fer, en les couplant à des analyses pour certains d'entre eux, et un inventaire critique réactualisé des premiers fers attestés pendant l'âge du Bronze a été dressé : on notera en particulier qu'une pièce aussi emblématique que l'épée à poignée de bronze et lame de fer dite de Gué de Velluire en Vendée s'est révélée le résultat du remontage moderne d'une lame de l'âge du Fer sur une poignée du Bronze final. En l'état des connaissances, en France le fer n'est connu qu'à la fin de l'âge du Bronze, possiblement dès le XIIIe s. av. J.-C. (Bronze final I /Bz D), mais essentiellement au IXe s. av. J.-C. (Bronze final IIIb / Bronze final atlantique 3 /Bz B2-3). Le fer métallurgique n'est attesté que lors de cette ultime étape du Bronze final. Vingt-deux occurrences d'objets en fer ont pu être référencées, dont trois pour les étapes ancienne et moyenne du Bronze final, dix-neuf pour son étape finale. À l'exception du grand couteau de la tombe du tumulus Géraud de Saint-Romain-de-Jalionas, il s'agit de pièces de modestes dimensions, rivets, pointes de flèches du type Le Bourget, etc. On note aussi quelques épées aux poignées métalliques ornées de filets de fer. Les objets en fer de France ne sont attestés que dans une vaste entité géographique s'étendant des lacs alpestres et de la France de l'Est à l'Atlantique, excluant le sud du pays. Une diffusion depuis l'aire balkanique de ce nouveau matériau et des techniques qui lui sont liées semble pouvoir être envisagée, bien davantage que depuis les régions de la Méditerranée où le fer ne paraît pas se diffuser avant le dernier quart du VIIIe s. av. J.-C. en Provence et Languedoc.

CATALOGUE ANALYTIQUE DES ENCLOS ET DES SÉPULTURES DE L’ENSEMBLE FUNÉRAIRE DU DÉBUT DE L’ÂGE DU BRONZE DPR1008 Situation : Le dépôt se situe entre la bordure nord de la mare MA1011 et le côté sud du fossé FO1020, en zone 1. Il s’inscrit dans la couche us 1007 et recoupe les faibles colluvions argileuses sus-jacentes us 1001 où il est apparu à la cote 318,06 m NGF. Fosse : La fosse us 1008 est de plan circulaire à fond arrondi et aux parois évasées vers le haut (fig. 72). Son diamètre est de 0,...

Dans la plaine alluviale de l’Allier, sur la commune des Martres-d’Artière (Puy-de-Dôme), deux aires funéraires distinctes ont été fouillées : l’une avec des sépultures et des enclos circulaires du Bronze final 1 et 2 ancien ; l’autre avec 25 tombes de La Tène ancienne dans un enclos trapézoïdal. Elles offrent l’image d’un ensemble de très grande taille composé de petits groupes de tombes et de monuments probablement établis le long d’un axe majeur de communication. Par l’étude exhaustive des monuments, des dispositifs funéraires et de l’ensemble du matériel, le présent ouvrage décrit des pratiques funéraires encore mal connues en Basse-Auvergne pour la période. Une parure de perles en ambre et en or du Bronze final dans une inhumation, un ceinturon militaire de La Tène ancienne dans deux autres tombes, la pratique conjointe de l’inhumation et de la crémation pour la même période, une structure énigmatique, vide, qui jouxte un dépôt de crémation à l’intérieur d’un enclos du Bronze final : autant d’éléments notables que cet ensemble a livrés. L’analyse de l’enclos de La Tène ancienne, utilisé entre le deuxième quart du ve s. et le début du iiie s. av. J.-C., permet par ailleurs d’établir des dynamiques diachroniques d’implantation des sépultures, de proposer des hypothèses sur son aspect originel et son évolution, et aussi de discuter son recrutement et son organisation interne. Cette monographie offre une synthèse inédite ainsi qu’un catalogue analytique d’un site fondamental livrant de nouvelles connaissances sur les dispositifs et les pratiques funéraires, et plus largement sur les sociétés de l’âge du Bronze final et de La Tène ancienne dans le Centre-Est de la France.

CONTEXTE NATUREL Les données proviennent de deux opérations archéologiques, la fouille préventive des Chavoures en 2008 (F. Blaizot, Inrap) et le sauvetage de Champ-Chalatras mené la même année (B. Dousteyssier, université de Clermont-Ferrand), parallèlement à une fouille préventive dans le même secteur (P. Vallat, Inrap). Elles sont complétées par des clichés aériens réalisés lors des prospections-inventaires annuelles conduites par B. Dousteyssier de 2007 à 2011 (Dousteyssier 2007 ; 2008 ; ...

L’occupation de La Tène ancienne est matérialisée par un enclos de forme légèrement trapézoïdale, orienté nord-est - sud-ouest. Il se situe à 80 m au sud-ouest des enclos circulaires conservés du Bronze final (fig. 2) ; à noter que l’orientation du monument trapézoïdal (NL41° Est) est proche de celle définie par l’alignement des enclos circulaires (NL32° Est). Il apparaît isolé, mais se situe à des distances proches des limites ouest et sud de l’emprise décapée (12 m et 25 m). L’enclos (fig. ...

LES ENCLOS CIRCULAIRES L’occupation des Chavoures se compose de cinq enclos fossoyés circulaires, dont deux conservent une structure centrale, et de sept dépôts de crémation situés en dehors de ces derniers. Quatre enclos sont regroupés dans la partie orientale du site en limite d’un chemin actuel, dont un s’engage en partie dessous (fig. 7) ; le cinquième est situé à une distance de 60 m au nord-est. Dans ce secteur, des traces brunes, vestiges de fossés courbes, étaient visibles au décapage...

The Onnen sword was found in 1896 while exploiting a peat bog, about 1.5 m deep. It is a so-called “antennae” sword, named after the spirals at the top of the pommel and it dates back to last phase of the Bronze Age (ca. 9th century BC). The Groninger Museum now curates the sword with inventory number 1896/I 4. Although this sword is already mentioned in the archaeological literature, it was never correctly published. Its recent study in the cultural heritage agency of The Netherlands gives us a good opportunity to make a detailed presentation as well as to investigate its production techniques to discuss its possible origins., L’épée d’Onnen fut découverte en 1896 lors de l’extraction de tourbe à environ 1,5 m de profondeur. Il s’agit d’une épée dite « à antennes », d’après les spirales qui forment son pommeau, datée de la fin de l’âge du Bronze (IXe siècle av. J.-C.). Aujourd’hui conservée au Groninger Museum (numéro d’inventaire 1896/I 4), elle n’a jamais fait l’objet d’une réelle étude ni été correctement publiée. Son récent examen à l’agence du patrimoine culturel des Pays-Bas nous donne l’occasion de présenter en détail cette épée et les techniques employées lors de sa production dans l’optique de discuter de son origine.

Il y a 3000 ans, et probablement déjà antérieurement, lors d'un épisode naturel climatique favorable, l'évaporation à la surface du Léman a été supérieure à l'apport du Rhône au Bouveret et à celui des autres affluents. Le niveau du plan d'eau s'est abaissé d'environ 5 mètres. En conséquence, le Rhône à Genève a cessé de couler. Des habitations palafittiques ont alors été édifiées à l'emplacement de la rade genevoise. Un peu plus d'un siècle plus tard, suite à une péjoration du climat, le niveau du lac est remonté, forçant les habitants à abandonner leurs villages. Avec le changement climatique qui s'annonce,il est possible que l'on retrouve une situation semblable dans un futur pas si lointain.

National audience; L’habitat protohistorique de Marly, La Grange aux Ormes, qui fait l’objet de ce volume, est situé en Moselle, à moins de 400 m de la Seille, cours d’eau dont la vallée est connue pour avoir été un important centre d’exploitation du sel aux âges du Fer. L’étude des nombreuses structures du site a permis d’observer l’évolution d’une occupation sur près de quatre siècles, de la fin de l’âge du Bronze final IIIb (Hallsatt B3) à la fin du premier âge du Fer (Hallstatt D2-D3).Cette occupation se répartit essentiellement sur deux zones, la première concentrant l’habitat proprement dit, aménagé en rive d’un chenal, alors que la seconde zone, distante de 300 m, semble réunir la plupart des activités à vocation artisanale : extraction de limon, fabrication d’objets en terre cuite, métallurgie du bronze et du fer, séchage et torréfaction de céréales. Vingt et un bâtiments de toutes tailles formant six unités domestiques ont été recensées. Quant à la zone artisanale, elle s’organise autour d’une grande fosse polylobé de 450 m2, principale zone d’extraction de limon. Pas moins de six fours ou structures de combustion ont été dénombrés à sa périphérie.L’important mobilier céramique exhumé sur la zone artisanale (NMI 1180) a donné lieu à une étude fine et détaillée de l’évolution de la vaisselle sur toute la durée d’occupation de cet habitat, complétant ainsi certains manques dans les études régionales récentes. De nombreux pesons, poids, fusaïoles ont également été découverts, qui viennent compléter le corpus. Le mobilier métallique, rare, est représenté par une fibule et deux éléments de parure annulaire.Enfin, des quantités exceptionnelles de macrorestes végétaux issus des fours, étudiées par J. Wiethold, carpologue, permettent de mieux cerner les activités des occupants de La Grange aux Ormes et de donner une image du paysage à cette époque.Compte tenu des caractéristiques du site - occupation diachronique plus ou moins continue, nombre de structures, indices d’activités variées et possibilité de raisonner sur la structuration de ces occupations et de leur évolution -, et par l’abondance de son corpus céramique, Marly La Grange aux Ormes, à travers ses différentes phases, apparaît désormais comme un site de référence pour la Lorraine. Il permet de compléter les réflexions qui figuraient dans l’ouvrage collectif Adam et alii, 2011, dont il constitue un prolongement très utile.

The site of Saint-Sylvestre-sur-Lot “ La Mariniesse” is characterized by a succession of ancient occupations, from a paleolithic “ background noise” to a recent wine farm. A habitat of the final Bronze is approached starting from pits dumps having delivered an abundant ceramic furniture, another of the first Iron Age is similarly suggested by the consequent catalogue of pottery resulting from the rare association between four deposits of cremation and domestic pits dumps. If the second Iron Age is poorly informed, the reinvestment is obvious very early in the High Empire, with the establishment of a small Gallo-Roman villa of little documented plan for the region. This exploitation of the soil persisted during late Antiquity, in a narrow and semi-buried form for the buildings. The area continued to be frequented in medieval times, in a denser way around the 11th-12th centuries with ditch, silos, building and a battery of food ovens. This large archaeological opening of 3.2 hectares shows a progressive shift of the habitat towards the west, i. e. towards the current city centre., Le site de Saint-Sylvestre-sur-Lot “ La Mariniesse” se caractérise par une succession d’occupations anciennes, depuis un “ bruit de fond” paléolithique jusqu’à une exploitation agricole viticole récente. Un habitat du Bronze final est pressenti à partir de fosses dépotoirs ayant livré un abondant mobilier céramique, un autre du premier âge du Fer est pareillement suggéré par le conséquent catalogue de vaisselier céramique issu de l’association rare entre quatre dépôts de crémation et des fosses dépotoirs domestiques. Si le second âge du Fer est peu renseigné, le réinvestissement est flagrant très tôt au Haut-Empire, avec l’implantation d’une petite villa gallo-romaine de plan encore peu documenté pour la région. Cette exploitation du terroir perdure durant l’Antiquité tardive, sous une forme resserrée et semi-enterrée pour le bâti. Le secteur continue d’être fréquenté à l’époque médiévale, d’une manière plus dense autour des xie-xiie s. avec fossés, silos, bâtiments et une batterie de fours alimentaires. Cette large ouverture archéologique de 3,2 hectares montre un glissement progressif de l’habitat vers l’ouest, c’est-à-dire vers le centre-ville actuel., Marty Pierre, Tregret Mathieu, Cornardeau Sophie, Merleau Marie-Luce. Le site de la “La Mariniesse” à Saint-Sylvestre-sur-Lot (Lot-et-Garonne) : l’occupation cyclique d’un rebord de terrasse en rive droite du Lot. In: Aquitania : une revue inter-régionale d'archéologie, tome 34, 2018. pp. 293-309.

L’habitat protohistorique de Marly, La Grange aux Ormes, qui fait l’objet de ce volume, est situé en Moselle, à moins de 400 m de la Seille, cours d’eau dont la vallée est connue pour avoir été un important centre d’exploitation du sel aux âges du Fer. L’étude des nombreuses structures du site a permis d’observer l’évolution d’une occupation sur près de quatre siècles, de la fin de l’âge du Bronze final IIIb (Hallsatt B3) à la fin du premier âge du Fer (Hallstatt D2-D3).Cette occupation se répartit essentiellement sur deux zones, la première concentrant l’habitat proprement dit, aménagé en rive d’un chenal, alors que la seconde zone, distante de 300 m, semble réunir la plupart des activités à vocation artisanale : extraction de limon, fabrication d’objets en terre cuite, métallurgie du bronze et du fer, séchage et torréfaction de céréales. Vingt et un bâtiments de toutes tailles formant six unités domestiques ont été recensées. Quant à la zone artisanale, elle s’organise autour d’une grande fosse polylobé de 450 m2, principale zone d’extraction de limon. Pas moins de six fours ou structures de combustion ont été dénombrés à sa périphérie.L’important mobilier céramique exhumé sur la zone artisanale (NMI 1180) a donné lieu à une étude fine et détaillée de l’évolution de la vaisselle sur toute la durée d’occupation de cet habitat, complétant ainsi certains manques dans les études régionales récentes. De nombreux pesons, poids, fusaïoles ont également été découverts, qui viennent compléter le corpus. Le mobilier métallique, rare, est représenté par une fibule et deux éléments de parure annulaire.Enfin, des quantités exceptionnelles de macrorestes végétaux issus des fours, étudiées par J. Wiethold, carpologue, permettent de mieux cerner les activités des occupants de La Grange aux Ormes et de donner une image du paysage à cette époque.Compte tenu des caractéristiques du site - occupation diachronique plus ou moins continue, nombre de structures, indices d’activités variées et possibilité de raisonner sur la structuration de ces occupations et de leur évolution -, et par l’abondance de son corpus céramique, Marly La Grange aux Ormes, à travers ses différentes phases, apparaît désormais comme un site de référence pour la Lorraine. Il permet de compléter les réflexions qui figuraient dans l’ouvrage collectif Adam et alii, 2011, dont il constitue un prolongement très utile.

International audience; Les fouilles archéologiques opérées au lieu-dit École Pasteur à Saint-Dizier en 2016 ont permis de mettre au jour une série de trois dépôts funéraires d’immatures datés de l’âge du Bronze final. Un de ces dépôts se singularise par l’identification de vin ou vinaigre de vin rouge dans un gobelet disposé sur l’amas osseux, ainsi que dans l’urne ossuaire remplie de sédiments et de cendres, traces qui pourraient correspondre à une libation.

La commune de Yainville est implantée au nord de la boucle de Jumièges, vaste méandre de la Seine. Un rempart ferme cette formation d’est en ouest sur une longueur de 2,4 km. Cette structure de barrage est connue sous le nom de « Fossé Saint-Philibert ». Un diagnostic archéologique réalisé sur l’emprise d’un futur lotissement a permis de sonder l’élévation de terre et d’appréhender une partie encore non explorée de la rupture de pente, dont l’amorce constitue le lieu d’implantation du rempart. Des informations inédites apportent un nouveau regard sur l’origine de ce site et son organisation. The commune of Yainville is located in the northern section of the Jumièges loop, a large meander of the river Seine. A rampart measuring 2.4 km closes off this formation from east to west. This barrage structure is known as the Fossé Saint-Philibert (Saint Philibert Fosse). An archaeological survey performed on the area of a future development site made it possible to examine the raised ground and to achieve a comprehensive view of an unexplored part of the break in the slope, the beginning of which marks the location of the rampart. New information has shed new light on the origin of this site and its layout.

La fouille du site de Niederhergheim Innere Allmende en 2012 a mis au jour plusieurs indices d’occupations humaines comprises entre le Bronze ancien et la période romaine. L’une d’elles correspond à une nécropole à enclos circulaires de la fin de l’âge du Bronze qui présente la particularité d’être associée à un Langgraben (enclos allongé), dont les exemples fouillés sont relativement rares en Alsace. L’article ci-dessous propose en premier lieu de présenter ces vestiges ainsi que les mobiliers qui leur sont associés. Dans un second temps seront détaillées les quelques structures de type Langgraben connues dans la région et, enfin, seront évoqués les liens qui peuvent être établis entre ces enclos allongés alsaciens et les exemplaires bien connus dans des secteurs plus à l’ouest, notamment en Picardie et dans le Bassin parisien. The excavation of the site of Niederhergheim Innere Allmende in 2012 uncovered several remains of human occupations dating from the Early Bronze Age to the Roman period. One of them is a necropolis with circular enclosures from the end of the Bronze Age, which is unusual in that it is associated with a Langgraben (elongated enclosure), examples of which are relatively rare in Alsace. This article first presents these remains and their associated artifacts. A few of the Langgraben type structures known in the region are then presented, followed by a discussion of the links that may exist between these elongated enclosures in Alsace and well known examples in sectors farther to the west, such as Picardie and the Paris Basin. Bei den Ausgrabungen in Niederhergheim Innere Allmende stießen die Archäologen 2012 auf mehrere Befunde, die von Siedlungsaktivitäten zwischen der Frühbronzezeit und der römischen Periode zeugen. Einer der Befunde entspricht einer spätbronzezeitlichen Nekropole mit Kreisgräben. Ungewöhnlich ist, dass neben den Kreisgräben auch ein Langraben entdeckt wurde. Für diesen Bestattungstyp sind die Beispiele im Elsass relativ selten. Im vorliegenden Artikel werden zunächst die Befunde und die dazugehörigen Funde vorgestellt. Anschließend wird näher auf die Langgrabenstrukturen dieser Region eingegangen und schließlich werden die Beziehungen angesprochen, die zwischen den elsässischen Langgräben und den Langgräben bestehen, die weiter westlich, namentlich in der Picardie und dem Pariser Becken entdeckt wurden.

La nécropole du bronze final II-III des Diguets à Acquigny (Eure) est au cœur d’un complexe hydrographique dans la plaine alluviale de l’Eure. Toute la population accède à cette nécropole, à laquelle sont intégrés six enclos. La structuration des tombes est simple. Nous pensons qu’elles sont disposées en îlot. Ces groupes sont peut être le témoignage de regroupements familiaux. The Late Bronze Age II-III necropolis of Les Diguets in Acquigny (Eure) is at the heart of a river basin in the Eure River alluvial plain. The necropolis, which had six enclosures, was open to the entire populace. The tomb structure was simple and it is believed that they were organised into blocks representing family groups.

Plusieurs opérations archéologiques ont eu lieu à Honguemare-Guénouville entre 2003 et 2009 (A2 8 et ZAC du Roumois). Un premier bilan permet de mettre en valeur l’évolution des occupations humaines sur un même terroir depuis le néolithique jusqu’au XXe siècle. Les principaux acquis concernent de l’habitat ouvert du Bronze final et du premier âge du fer, une nécropole de La Tène ancienne, une ferme de La Tène finale, un habitat du haut Moyen Âge sur au moins 7 ha associé à une nécropole, puis à partir du Moyen Âge classique une petite partie du Hameau du Pin. Several archaeological operations were undertaken at Honguemare-Guénouville between 2003 and2009for the A28 motorway and Roumois development site. The initial assessment highlights the evolution of human settlements in a single area, from the Neolithic period through to the 20th century. The main discoveries relate to the open settlement from the Late Bronze and Early Iron Age, as well as an early La Tène necropolis, a late La Tène farm and a High Middle Ages settlement with a necropolis covering at least 7 hectares, andfinally a small part of the Hameau du Pin from the Classical Middle Ages.

National audience; Das Projekt einer thematischen Prospektion am Fundplatz „Pointe du Châtelet“ (Vendee, Pays de la Loire, Frankreich) hat unter anderem zum Ziel, den bestehenden Mangel an archäologischen Ergebnissen an einem bedeutenden vorgeschichtlichen Fundplatz in Westfrankreich zu schließen. Dieses Projekt besteht aus drei verschiedenen Teilprojekten: der Analyse des keramischen und lithischen Fundmaterials, das seit 2010 von lokalen Sammlern geborgen worden ist, einer feintopographischen Aufnahme des Fundplatzes sowie mehreren Kampagnen von geophysikalischer Prospektionen.; Yeu Island aims to collect data on a site nonetheless emblematic for the Metal Ages in Western France. It involves three main axes: the study of pottery and lithic material collected since 2010, the microtopographic analysis of the site and geophysical prospecting campaigns. The pottery confirms the occupation of the site during the Late Iron Age and also highlights previous occupation phases, from the Early Bronze Age to the Early Iron Age.; El proyecto de prospección temática dedicado a la Pointe du Châtelet pretende, entre otros objetivos, paliar la falta de datos sobre un yacimiento emblemático de la Protohistoria del oeste de Francia. Se basa en tres ejes principales: el estudio de los materiales cerámicos y líticos recogidos desde 2010 por los investigadores locales, el análisis de la microtopografía del yacimiento y la realización de campañas de prospección geofísica. El estudio de los recipientes cerámicos confirma la ocupación del yacimiento durante el final de La Tène y también pone de relieve las fases previas de la ocupación, desde el Bronce Antiguo hasta la Primera Edad del Hierro.; Le projet de prospection thématique consacré à la Pointe du Châtelet vise entre autres à combler un manque de données sur un site néanmoins emblématique de la Protohistoire de l’ouest de la France. Il repose sur trois principaux axes : l’étude des mobiliers céramique et lithique récoltés depuis 2010 par des prospecteurs locaux, l’analyse de la microtopographie du site et la réalisation de campagnes de prospections géophysiques. L’étude des récipients en terre cuite permet de confirmer l’occupation du site au cours de La Tène finale et met également en lumière des phases d’occupation antérieures, depuis le Bronze ancien jusqu’au premier âge du Fer.

International audience; Ce livre constitue le premier ouvrage de synthèse sur les coutumes funéraires en vigueur dans le Sud-Est de la France, entre la fin de l'âge du Bronze et la main mise de Rome sur cette région, juste avant que ne débute sa "romanisation". Il concerne les Gaulois du Midi, du Toulousain à la Méditerranée et aux Alpes du Sud, mais aussi les Grecs des colonies du littoral. Tous les aspects de ces pratiques sont pris en compte : le droit à un traitement solennel de la mort ; les différentes manières de s'occuper de la dépouille, d'installer et d'aménager la sépulture, de déposer le corps ou ses restes ainsi que le matériel l'accompagnant. Dans le monde indigène, sont différenciées aussi les façons de faire locales des usages plus proprement régionaux, et il s'en dégage une volonté de symboliser une certaine image du défunt en tant qu'élément d'une catégorie de la société, de marquer des différences entre hommes, femmes, enfants, de mettre en relief certains personnages. Ainsi, ces sépultures livrent aussi le reflet de la société des vivants eux-mêmes. L'ensemble participe d'un même fond commun de pensée, d'une même vision de l'au-delà suggérée par les rares textes disponibles à la marge de ce monde et confirmée par les faits matériels observés dans ces tombes : un "au-delà familier", que les comparaisons ethnologiques peuvent illustrer. La mort ne serait pas une fin de l'existence mais ouvrirait la porte d'un ailleurs où les "doubles" des défunts continueraient d'exister avec les "doubles" des objets qui ont marqué leur vie terrestre. Cette conception prend tout son relief par la comparaison des coutumes funéraires de ce monde indigène avec celles qui sont en vigueur chez les Grecs de Marseille/Massalia et d'Agde/Agathe, de la fin du Ve au Ier siècle avant J.-C. Pour ces derniers la mort est d'abord l'arrêt des plaisirs de la vie et un séjour vague au royaume des ombres. La sobriété des dépôts massaliètes et agathois qui paraissent refléter simplement les actions liées à la toilette du cadavre, à la cérémonie des adieux et à un hommage au disparu, s’oppose aux tombes de ces Gaulois du Midi plus ou moins bien pourvus de denrées, d'objets familiers et d'armes.En définitive, c'est un éclairage nouveau et une contribution irremplaçable à la connaissance de la société de la Gaule méridionale du dernier millénaire avant J.-C. qu'apporte l'examen de ces sépultures.

A preventive excavation managed in 2011 at the site named la Jardelle (Dissay, Vienne) has lead the discovery of circular and quadrangular ditch enclosures. Several of them delivered ceramics with shapes and decorations attributable to the Late Bronze Age Middle and Final stages. One of these vases is decorated with geometrical motives made with very well preserved tin strip, which constitutes an exceptional discovery in the West of France. The study of these enclosures and associated archaeological materials supplies new data about la Jardelle necropolis, of which the first monuments are built in the middle Neolithic 1. The ditch enclosures construction at the Bronze Age end and their likely use up to the Early Iron Age confirm the funeral vocation of this place as well as its sacred nature., Une fouille préventive conduite en 2011 sur le site de la Jardelle à Dissay (Vienne) a entraîné la découverte d’une série d’enclos fossoyés de forme circulaire et quadrangulaire. Plusieurs d’entre eux ont livré des céramiques dont les formes et les décors sont attribuables aux étapes moyenne et finale de l’âge du Bronze final. L’un de ces vases porte un décor de motifs géométriques réalisés avec des bandelettes d’étain très bien conservées, constituant ainsi une découverte exceptionnelle dans l’Ouest de la France. L’étude de ces enclos et des mobiliers associés fournit de nouvelles informations sur la nécropole de la Jardelle, dont les premiers monuments sont édifiés au Néolithique moyen 1. La construction à la fin de l’âge du Bronze d’enclos fossoyés et leur utilisation probable jusqu’au Premier âge du Fer, confirment la vocation funéraire de ce lieu ainsi que son caractère sacré., Maitay Christophe, Rousseau Jérôme, Rouquet Jérôme. Pratiques cultuelles et funéraires à l’âge du Bronze final. Les enclos protohistoriques de La Jardelle à Dissay, Vienne. In: Aquitania : une revue inter-régionale d'archéologie, tome 34, 2018. pp. 9-40.

The importance of the Middle and Final Bronze Age settlement at Pen Mane, Guidel, in South Brittany (Morbihan) is due to the succession of several unique buildings occupied during the long use of the site. Several storage structures have been found, together with two storage vessels which enable us to examine methods of food preservation. Two successive residential buildings have been studied on this site. Associated with these is a third contemporaneous, but smaller, structure which was possibly a kitchen annexe for culinary activities. Grinding tools (a millstone and a grinder), and most of the site’s pottery come from this area. The pottery included a storage vessel found in situ. Radiocarbon dates indicate that the dwellings were consecutively occupied and were associated with a small granary and two possible storage pits. This is the first time in Brittany that two complete Late Bronze Age storage vessels have been found in a well-preserved condition in their original contexts (i. e. the central pit in the main building Number 2, and the annex). It was therefore decided to analyse the organic compounds absorbed by the pottery. Chemical analyses, gas chromatography (GC) and GC-mass spectrometry (GC-MS) have been conducted on the sample by the director of the LNG Lab. Despite the acidity of the soil of the Armorican peninsula, these organic remains are very well-preserved. Results on both vessels indicate traces of milk or dairy products and wild fruits rich in malic acid, including black grape. This seems to indicate that the fruits belong to the Rosaceae family, more particularly Pomoidees. In the storage vessel from building number 2 the traces of wild fruits, including black grape, have indicated an alcoholic fermentation. This natural fermentation of the juice produced a primitive wine which would have turned to vinegar after several weeks. In the other vessel the sample contained few traces of fruits. Nevertheless, the absence of specific markers of fermentation does not necessarily indicate the absence of a fermented beverage. Certain wines or vinegars contain so little alcohol (2– 3 degrees) that there may be no trace remaining. This is the first time in Brittany that organic analysis has shown the presence of a fermented drink made from wild fruits in the Late Bronze Age. The characteristic markers of each wild fruit do not exist at this date according to some studies of phytochemistry concerning all the varieties of the fruits able to produce alcoholic beverages in the temperate parts of Europe before the roman Conquest. More recently, biochemical analysis of the contents of two Early Bronze Age vessels found by Inrap’s archaeologists (a jar in a pit in North Brittany, Côtes d’Armor, and an ornamental pot deposited in a burial in South Brittany, Morbihan), have shown alcoholic black grape beverage. Pollen grain analyses have shown the presence of the grape in Brittany in the Bronze Age. Radiocarbon dating and the style of the pottery indicate a date at the end of the third millennium (the beginning of the Bronze Age) for the Plelo (Côtes d’Armor) storage vessel, while the small Le Bono (Morbihan) pot dates from the end of the Early Bronze Age. Both the Guidel vessels also contained milk or a dairy product, chemistry in archaeology cannot differentiate between milk, cream, butter or cheese. Milk or fresh cream put in a jar and stored in a pit could be kept for a certain time, but if made into butter the product could be stored longer for winter use. The theory of successive uses (dairy products and fermented fruit juice) fits in with the necessity of preserving seasonal products in storage vessels for lengthy periods. Comparisons show that coarse and porous pottery is completely suited to the preservation of perishable foodstuffs. Their deposition in a pit means a constant cool temperature can be maintained to aid the preservation of perishable foodstuffs. This fermentation method is found in the first cellars, at the end of the first Iron Age, and after in the souterrains of the second Iron Age. The various methods of preservation found in the settlement at Guidel seem completely adapted to the varied products to be stored. Raised granaries are used to store food requiring a well-ventilated area over a long period (several months). The storage pits may also preserve food over a lengthy period, requiring in this case, a controlled level of humidity. Finally, the successful storage of the contents of the vessels in the Guidel example seem to depend on the low and constant temperature needed for dairy products or drink based on fermented fruit. Their position in the centre of the buildings suggests a frequent, or even daily, consumption of the foods stored there., L’originalité de l’habitat de la fin du Bronze moyen et du Bronze final de Pen Mane à Guidel dans le Morbihan, tient à la succession de plusieurs bâtiments révélant des architectures inédites. Différentes structures de stockage et deux jarres de stockage permettent d’aborder la question des modes de conservation des aliments sur le site. Les trois édifices principaux, deux bâtiments d’habitation et une construction annexe, sont associés à un petit grenier et à deux probables fosses-silos. Pour la première fois en Bretagne, deux jarres de stockage complètes de l’âge du Bronze furent découvertes en position primaire dans les fosses centrales du bâtiment d’habitation no 2 et de la construction annexe. De manière inédite en Bretagne pour cette époque, leur contenu originel a pu être identifié. En effet, des analyses biochimiques des imprégnations organiques des parois internes de ces deux conteneurs ont été réalisées par le laboratoire Nicolas-Garnier (LNG). Contre toute attente, en raison de l’acidité du sous-sol du Massif armoricain, les marqueurs organiques sont très bien conservés. Les résultats des deux extractions réalisées pour chacun des vases révèlent qu’ils ont contenu des produits laitiers et des dérivés de fruits, notamment le raisin noir mais aussi d’autres fruits, riches en acide malique. Les marqueurs de la fermentation alcoolique sont présents dans l’un des récipients. Plusieurs hypothèses concernant leur nature sont proposées ; celle d’usages successifs est privilégiée. Les comparaisons montrent que ces céramiques grossières sont pleinement adaptées à la conservation des denrées périssables. Leur déposition dans une fosse, outre leur stabilisation, permettait de maintenir une température relativement fraîche et constante nécessaire à leur conservation. Cette fonction sera probablement assurée à la fin du premier âge du Fer par les premières caves, puis les souterrains. Les différents moyens de conservation rencontrés à Guidel semblent pleinement adaptés aux divers produits à conserver., Cherel Anne-Françoise, Le gall Valérie, Garnier Nicolas, Allard Lise. Aliments et modes de conservation au Bronze moyen-final : l’habitat de Guidel-Pen Mane (Morbihan, Bretagne). Approches archéologiques et biochimiques. In: Bulletin de la Société préhistorique française, tome 115, n°4, 2018. pp. 769-790.

International audience; Die geplante Anlage eines ausgedehnten Gewerbegebietes in der nördlich von Poitiers gelegenen ehemaligen Gemeinde Jaunay-Clan (Jaunay-Marigny, Vienne, Frankreich) hat zunächst zur Festsetzung mehrerer archäologischer Baggerprospektionen durch die Denkmalbehörden geführt. Einige dieser Prospektionen haben archäologische Hinterlassenschaften zu Tage gefördert, die schließlich zu archäologischen Rettungsgrabungen führten. Die vom Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) durchgeführte Rettungsgrabung im Bereich der Flurbezeichnung La Viaube hat es gestattet, zahlreiche Silos, Gruben und Pfostengruben zu dokumentieren, die der Älteren Bronzezeit zuzuweisen sind. Eingetiefte Speichergruben, die teilweise sekundär als Abfallgruben genutzt worden sind, haben in sich homogene, geschlossene Fundkomplexe geliefert, die es ermöglichen, die materielle Kultur am Beginn der Bronzezeit sowie ihre weitere Entwicklung zu untersuchen.Nach einem chronologischen Hiatus von mehreren Jahrhunderten wird der Fundplatz dann in der Mittleren Bronzezeit und insbesondere in der folgenden Späten Bronzezeit erneut besiedelt. Die dorfähnliche Siedlung umfasst in der späten Bronzezeit rund 15 Pfostenbauten, ferner Gruben, einige Silogruben und Abschnitte von Palisaden, jedoch kamen auch eine Körperbestattung sowie ein aus Gruben zusammengesetzter Kreisgraben mit auffälligen Unterbrechungen zu Tage. Das keramische Fundmaterial und einige erhaltene Metallobjekte gestatten es, diese Besiedlung in eine mittlere Phase der Späten Bronzezeit zu datieren (Bronze final IIIa). Dieser Beitrag stellt die wichtigsten Ergebnisse der Ausgrabung von La Viaube 1 vor. Er konzentriert sich dabei auf die keramischen Fundensembles, die Speichergruben und die Pflanzenreste der älteren Bronzezeit sowie auf die Architektur und die räumliche Organisation der offenen ländlichen Siedlung vom Ende der Bronzezeit. Die Haltung von Haustieren sowie die tierische Ernährung werden anhand der Ergebnisse der Tierknochenuntersuchungen erörtert. Die hier vorgestellten Grabungsergebnisse ermöglichen es, die Struktur ländlicher offener Siedlungen der Bronzezeit besser zu verstehen und in einen regionalen Kontext zu stellen. Insbesondere Ergebnisse zu Ackerbau und Viehzucht sind noch sehr selten und nicht systematisch zugänglich.; Archaeological evaluations were carried out before the construction of a large ZAC located in Jaunay-Clan, to the north of Poitiers, several of which led to preventive excavations. At la Viaube, the excavation led by INRAP brought to light storage pits, pits and post holes dating to the Early Bronze Age. Storage structures, sometimes reused as refuse pits, constitute closed and homogeneous sets, initiating a reflexion about Early Bronze Age material cultures. After a gap lasting several centuries the site is clearly reoccupied during the Middle Bronze Age and mainly during the Late Bronze Age. Fifteen post hole buildings, pits, storage pits and palisades form the settlement, which also includes a burial and a circular enclosure with interrupted ditches. Pottery and metal objects date the occupation to the middle stage of the Late Bronze Age (BF IIIa). This paper presents the main results of the la Viaube 1 excavation, with particular emphasis on pottery sets, storage structures and the vegetal economy during the Early Bronze Age, as well as the architecture and spatial organization of an open environment from the Late Bronze Age. The livestock management and meat-based diet in the Early Bronze Age are also discussed from the fauna remains. Hence, this Bronze Age site contributes to a better understanding of open rural sites, in a regional context where agriculture and livestock data are still very scarce.; La réalisation d’une vaste ZAC localisée dans la commune de Jaunay-Clan, au nord de Poitiers, a déclenché la prescription de plusieurs diagnostics, dont certains ont donné lieu à des opérations de fouille préventive. Celle menée par l’Inrap au lieu-dit la Viaube a entraîné la découverte de silos, de fosses et de trous de poteau abandonnés au cours de l’âge du Bronze ancien. Les structures de stockage enterrées, parfois réutilisées comme dépotoirs, fournissent des ensembles clos et homogènes permettant de discuter de l’évolution des cultures matérielles au début de l’âge du Bronze. Après un hiatus chronologique de plusieurs siècles, le site est réoccupé au Bronze moyen puis surtout final. Un habitat groupé rassemble alors une quinzaine d’édifices sur poteaux de bois, des fosses, quelques silos et des portions de palissades, mais également une sépulture et un enclos circulaire à fossé interrompu. Le mobilier céramique et les quelques objets métalliques conservés assurent une datation au cours de l’étape moyenne de l’âge du Bronze final (BF IIIa). Cet article a pour objectif de présenter les principaux résultats de la fouille de la Viaube 1 en insistant notamment sur les assemblages céramiques, les structures de stockage et l’économie végétale du Bronze ancien, ainsi que sur l’architecture et l’organisation spatiale d’un habitat ouvert de la fin de l’âge du Bronze. La gestion des cheptels et l’alimentation carnée au Bronze ancien sont également discutées à partir des restes de faune. Ces occupations de l’âge du Bronze concourent ainsi à une meilleure connaissance des sites ruraux ouverts, dans un contexte régional où les données sur l’agriculture et l’élevage sont encore très rares et dispersées.

Actes du colloque internationale de l'APRAB “Bronze 2014”, Strasbourg, 17-20 juin 2014; International audience; Des massifs granitiques armoricains à la chaîne des Pyrénées, l’espace géographique, géologique et topographique retenu ici est extrêmement diversifié, irrigué par un important réseau hydrographique et une grande façade maritime.Largement ouvert vers l'est par les vallées de la Loire, la Dordogne, la Garonne et leurs affluents, l'espace est également tourné vers la Manche et la péninsule Ibérique.Les ressources minérales exploitables sont rares en région Centre ou en Poitou-Charentes mais d'importantes ressources stannifères et aurifères sont connues en Bretagne, dans les Pays de la Loire, ou sur la bordure occidentale du Massif central. Dans les Pyrénées, des gisements de chalcopyrite sont exploités dès le Chalcolithique.Cette frange atlantique a connu un très fort dynamisme des recherches portant sur les âges des métaux dès le début de la seconde moitié du XXe siècle, mais consacrées alors préférentiellement à l'étude des structures funéraires et des productions métalliques, qui constituaient l'essentiel de la documentation. Le fort développement de l'archéologie préventive a permis d'explorer de nouvelles zones de recherches, et, pour l’âge du Bronze moyen, de renouveler en particulier nos connaissances sur les habitats de plein air, bien que les lacunes restent prégnantes dans les régions les plus méridionales (Poitou-Charentes, Aquitaine).

International audience; l’étude des moulins va et vient des Feuilly, à Saint-Priest (Rhône), permet de présenter l’évolution typologique et pétrographique de l’outillage de mouture d’un même site depuis le Néolithique moyen, de culture bourguignonne, jusqu’à la charnière du premier et second âge du Fer en passant par le Bronze final 2b-3a. La réduction de la courbure de la surface active semble se confirmer entre le Néolithique et la Protohistoire. Une molette débordante du Néolithique moyen est identifiée. Alors qu’aucune évolution typologique n’apparaît entre le matériel du Bronze final et celui de l’âge du Fer, des différences pétrographiques dans le choix des matériaux voient le jour, avec une plus grande variété de roches durant la Protohistoire, bien que le granite reste le matériau de prédilection depuis le Néolithique moyen.

Le perchement, la concentration de l’habitat et la création de fortification sont des mouvements que le sud de la France a connu en nombre réduit à la fin de l’Age du Bronze ou du début du premier Age du fer. Des situations contrastées permettent d’approcher la naissance du phénomène qui serait d’essence indigène, activé probablement par des apports ou des réactions aux incursions méditerranéennes. The perchement, the concentration of the housing environment and the creation of fortification are movements that the South of France knew in reduced number to the end of the Bronze Age or the beginning of the first Iron Age. Contrasted situations allow approaching the birth of the phenomenon, which would be of native type, activated probably by contributions or reactions to the Mediterranean raids.

Actes de la conférence internationale (Edimbourg, 19-21 septembre 2008); International audience; The specific material culture of the elites during the later Bronze Age is a subject of interest over many years in Europe. Concerning the Atlantic zone, the studies are nevertheless more recent and, thefore, less numerous. Among the metallic production, if we know well the golden jewels, the defensives weapons (shields and helmets), the ceremonial vessels (cauldrons and buckets) and the associated feasting equipment (rotary spits and flesh-hooks), other objets belonging to the elites have seldom been studied by the specialists of the Atlantic zone : we would like to talk essentially about harness and chariot fittings, miniature models of 4 wheels wagons, balances and weights for precious metals, some musical instruments and importation of bronzes coming from the farest distances ("exotica" which the foreign origin gives a surplus of value). Most of these elements are often represented in hoards of northern and western France, then I will study them, first of all, from a typological and chronological perspective. After that, I would like to replace them in an historical context of the social practices of the atlantic elites and in the exchange systems connected with Central Europe, Iberia, central and oriental Mediterranea. We will see in particular the strong and decisive atlantic influences on the material culture of the hallstattian elites at the very beginning (8th c. BC) : the direction of spread of innovations was not always from southeastern to northwestern Europe.; La culture matérielle spécifique des élites de l'âge du Bronze final est l'objet de nombreuses recherches en Europe. Concernant le domaine atlantique, les études sont toutefois plus récentes et par conséquent moins fournies. Parmi le mobilier métallique, si l'on connaît bien les parures en or, les armes défensives (boucliers, casques), la vaisselle cérémonielle (chaudrons et situles en tôle de bronze) et les ustensiles culinaires qui lui sont associées (broches à rôtir articulée et crochets à viande), d'autres objets élitaires en bronze ont peu attiré l'attention des spécialistes du domaine atlantique : nous voulons parler essentiellement des éléments de harnachement équestre et de char, des représentations miniatures de chars à 4 roues, des balances et poids à métaux précieux, de certains instruments de musiques et des bronzes d'importation les plus lointains ("exotica") dont le caractère étrange pouvait être source de valeur supplémentaire. La plupart de ces éléments étant souvent représentés dans les dépôts métalliques du nord et de l'ouest de la France, nous les étudierons d'abord dans un cadre typo-chronologique, puis nous les replacerons dans le contexte de l'histoire des pratiques sociales des élites atlantiques et de leurs contacts avec l'Europe centrale, la Méditerranée et la péninsule Ibérique. On découvrira notamment que l'apport du domaine atlantique à la formation de la culture matérielle des élites hallstattiennes a été décisif au VIIIe s. av. J.-C. et que le sens de diffusion des innovations n'a pas toujours été orienté du sud-est vers le nord-ouest de l'Europe.

The specific material culture of the elites during the later Bronze Age is a subject of interest over many years in Europe. Concerning the Atlantic zone, the studies are nevertheless more recent and, thefore, less numerous. Among the metallic production, if we know well the golden jewels, the defensives weapons (shields and helmets), the ceremonial vessels (cauldrons and buckets) and the associated feasting equipment (rotary spits and flesh-hooks), other objets belonging to the elites have seldom been studied by the specialists of the Atlantic zone : we would like to talk essentially about harness and chariot fittings, miniature models of 4 wheels wagons, balances and weights for precious metals, some musical instruments and importation of bronzes coming from the farest distances ("exotica" which the foreign origin gives a surplus of value). Most of these elements are often represented in hoards of northern and western France, then I will study them, first of all, from a typological and chronological perspective. After that, I would like to replace them in an historical context of the social practices of the atlantic elites and in the exchange systems connected with Central Europe, Iberia, central and oriental Mediterranea. We will see in particular the strong and decisive atlantic influences on the material culture of the hallstattian elites at the very beginning (8th c. BC) : the direction of spread of innovations was not always from southeastern to northwestern Europe., La culture matérielle spécifique des élites de l'âge du Bronze final est l'objet de nombreuses recherches en Europe. Concernant le domaine atlantique, les études sont toutefois plus récentes et par conséquent moins fournies. Parmi le mobilier métallique, si l'on connaît bien les parures en or, les armes défensives (boucliers, casques), la vaisselle cérémonielle (chaudrons et situles en tôle de bronze) et les ustensiles culinaires qui lui sont associées (broches à rôtir articulée et crochets à viande), d'autres objets élitaires en bronze ont peu attiré l'attention des spécialistes du domaine atlantique : nous voulons parler essentiellement des éléments de harnachement équestre et de char, des représentations miniatures de chars à 4 roues, des balances et poids à métaux précieux, de certains instruments de musiques et des bronzes d'importation les plus lointains ("exotica") dont le caractère étrange pouvait être source de valeur supplémentaire. La plupart de ces éléments étant souvent représentés dans les dépôts métalliques du nord et de l'ouest de la France, nous les étudierons d'abord dans un cadre typo-chronologique, puis nous les replacerons dans le contexte de l'histoire des pratiques sociales des élites atlantiques et de leurs contacts avec l'Europe centrale, la Méditerranée et la péninsule Ibérique. On découvrira notamment que l'apport du domaine atlantique à la formation de la culture matérielle des élites hallstattiennes a été décisif au VIIIe s. av. J.-C. et que le sens de diffusion des innovations n'a pas toujours été orienté du sud-est vers le nord-ouest de l'Europe.

La commune de Cudrefin, sur la rive sud du lac de Neuchâtel recèle au moins deux sites archéologiques préhistoriques au lieu-dit le Broillet. Le premier est une station littorale datée de l'âge du Bronze final, le second, identifié plus récemment, est nommé Le Broillet II, signalé dès 1930. Il s'agit d'un double rang de pilotis distants d'environ 2,5 m l'un de l'autre, observé sur une longueur de 90 m et recoupant le canal du ruisseau du Montet. Un tel ouvrage suscite beaucoup d'interrogation quant à sa fonction. Les datations des échantillons de bois récoltés et leur interprétation permettent de dégager trois phases chronologiques ou archéologiques bien distinctes. La date la plus ancienne correspond à la transition Préboréal-Boréal, au début du Mésolithique. Celle intermédiaire indique le début du Néolithique moyen avec un fragment de pirogue monoxyle en chêne (C14-AMS : ETH-60258, 5422 ± 31 BP, calibrée à deux sigma (95,4%) : 4340-4240 av. J.-C. Les deux dates les plus récentes, attribuées au Bronze final par le C14 et précisées par la dendrochronologie confirment la relation probable du chemin de pieux décrit vers 1930 avec l'habitat littoral du Broillet I, situé environ 350 m plus vers le lac.

La station palafittique de Montbec I, sur la commune de Vully-les-Lacs (anciennement Chabrey) représente la plus vaste station palafittique préhistorique des rives immergées du lac de Neuchâtel. Ce site appartient à l'âge du Bronze final, d'après le matériel archéologique observé en surface du sol sous-lacustre. Au cours des campagnes d'observations de 2002 à 2014, nous avons constaté une érosion plus importante des vestiges dans partie du site la plus proche de la rive actuelle. Nous avons également observé un nombre considérable de bois couchés à même le sol ou partiellement recouvert par le sable de surface. Ces bois semblaient appartenir soit à des pilotis arrachés récemment sur le site, car peu enfoncés dans le substrat, soit à des bois d'architecture déposés peu après le démantèlement du village à l'époque préhistorique. Au total 43 bois ont été prélevés. Les analyses dendrochronologiques proposent donc des dates d'abattage en terminus post quem, en ajoutant au dernier cerne mesuré un certain nombre d'années minimum correspondent à une estimation du nombre de cernes d'aubier des bois. Ainsi, l'ensemble de ces arbres pourrait avoir été abattu au plus tôt entre 1115 et 971. Les deux seuls échantillons qui comportent de l'aubier sont datés aux environs de 997 et de 963. Ces deux dates peuvent donc provisoirement être prises comme référence pour situer la station de Montbec I. Pour le moment, les quelques dates dendrochronologiques obtenues ne permettent pas de situer les deux phases d'occupation du site, révélée par les photographies aériennes. Une telle démarche s'inscrit parfaitement dans le programme de gestion de ce village palafittiques exceptionnel inscrit au Patrimoine mondial de l'UNESCO. Soit le contrôle régulier de l'érosion et, si nécessaire, l'étude et le prélèvement des éléments superficiels menacés de disparition.

The excavation of the tumulus at Mollards (commune of Ventavon, Hautes-Alpes) was carried out during the construction of the A51 motorway. It permitted us to carry out an almost exhaustive analysis of the site and the revision of previous work. This necropolis was first explored at the begging of the century by Ch. Cotte and then by .J. Ulysse between 1970-72. Despite this it has never been fully published. This article rectifies that situation with a discussion of the type of construction for each burial mound, along with the type of burial and its material culture. The synthesis of this information is situated in the Haut-alpine context and the comparison with neighbouring sites is made. This allows us to bring to light several common traits : The grouping of burial mounds within the same cemetery ; differences in construction techniques within the same group of mounds ; the presence of burials possessing a different status (objects present in varying quantities or even absent, variable positions within the mounds, possible presence of protective structures. . . )., Réalisée dans le cadre de la construction de l'autoroute A51, la touille de la nécropole tumulaire des Mollards (commune de Ventavon. Hautes- Alpes) a permis une approche quasiment exhaustive du site et une révision des travaux effectués lors d'interventions précédentes. Connue depuis le début du siècle, la nécropole a en effet été explorée à ce moment-là par Ch. Cotte, puis par J. Ulysse dans les années 1970-72, mais elle n'avait jamais fait l'objet de publication détaillée. Cet article permet de combler cette lacune en précisant pour chaque tertre le mode de construction, le type de dépôt sépulcral et mobilier. La synthèse de ces informations, replacée dans le contexte haut-alpin et comparée aux données provenant d'autres nécropoles voisines, permet de mettre en avant quelques traits communs : groupement de tertres au sein d'une même nécropole, différence de construction des tertres d'un même ensemble, présence de sépultures à statut différent (mobilier plus ou moins abondant, voire absent, localisation dans le tertre variable, existence possible de structures de protection ou de localisation...)., Mahieu Éric, Boisseau Béatrice. La nécropole de Ventavon (Hautes-Alpes). Synthèse des différentes interventions et comparaisons. In: Documents d'Archéologie Méridionale, vol. 23, 2000. pp. 7-75.

The excavation of a later Bronze Age seulement at Cussy « La Pointe » in Calvados, has, for the first time in lower-Normandy, allowed the recognition a type of settlement wich is relatively familiar in northern France (an open seulement made up of ditches and buildings). The numerous pieces of ceramic associated with the site wich have been found have led to a renewal of the corpus available in the région., La fouille de sauvetage d'un habitat daté du Bronze final à Cussy « La Pointe », dans le Calvados, a permis de reconnaître pour la première fois en Basse-Normandie un type d'habitat relativement courant dans le Nord de la France : habitat ouvert constitué de quelques fosses et bâtiments. Le mobilier céramique associé aux structures est abondant et renouvelle le corpus disponible dans la région., Marcigny Cyril, Ghesquière Emmanuel, Ménager Loïc, Savary Xavier, Morzadec Hervé. Un habitat Bronze final à Cussy « La Pointe » (Calvados). In: Revue archéologique de l'ouest, tome 15, 1998. pp. 39-57.

Several Late Bronze Age villages have been documented in the bay of Bevaix on the north shore of Lake Neuchâtel. Between 2004 and 2007 the site of Bevaix-Sud, located farthest offshore and three to four meters below the surface of the water, was entirely excavated. The dendroarchaeological study of the site is divided into three parts, the first of which deals with the reconstruction of the architectural plan of the village, beginning with the felling of the first sessile oak in 1011 BC up to the abandonment sixty years later. The second part focuses on a method used to detect piles split from the same tree. The aim of this research is to collect information about forest management regarding the harvesting oftrees for timber. The final chapter discusses the significance of Bevaix-Sud in the development of the Late Bronze Age pile dwellings on the north shore of Lake Neuchâtel. This dendroarchaeological approach illustrates the relationship between Bevaix-Sud and other contemporary villages. At times construction, extension or maintenance work on houses and fences took place simultaneously in several bays. The knowledge gained from the dendrochronological study of the Bevaix lake dwellings enabled us to elaborate a theoretical model of the human occupation of the bays during the Late Bronze Age (traduction Jeannette Kraese)., La baie de Bevaix, située sur la rive nord du lac de Neuchâtel, contient un ensemble remarquable de villages datés de l’âge du Bronze final. Le site le plus au large, Bevaix-Sud, immergé sous trois à quatre mètres d’eau a été intégralement fouillé entre 2004 et 2007. L’étude dendroarchéologique comprend trois volets principaux. Le premier concerne la restitution de l’architecture au sol du village depuis l’abattage du premier chêne sessile en 1011 av. J.-C. jusqu’à l’abandon du village soixante ans plus tard. Le second se penche sur une méthode destinée à assemblerles produits de refente, c’est-à-dire à retrouver les pieux provenant d’un même arbre. Ce travail a permis de collecter des informations sur la gestion du bois d’oeuvre et d’aider à montrer qu’une structuration de l’espace a précédé l’implantation des maisons. Le dernier chapitre traite de l’intégration du village dans l’évolution de l’habitat au Bronze final le long du littoral neuchâtelois. Cette approche dendro-archéologique met en évidence les rapports qui unissaient Bevaix-Sud à d’autres villages contemporains.

International audience; There is an archaeological facies of Atlantic regions in the west lands of Europe, mainly defined by a set of objects in copper alloys (weapons, tools, items of ornament,...), by common practices (deposit) and by a definite geographical area : the coastal and pre-coastal zones of the Atlantic Ocean. It should be noted that burial practices, domestic architecture or potteries are of different natures, which make it impossible to call it a homogeneous culture.In the Iberian Peninsula, recent findings show that this facies is wider : not only the Mediterranean seaboard, but, more generally, the whole peninsula yield similar material and practices. Since a few years, investigators wonder about the existence of this complex and try to identify its features. It seems then important to examine the distribution and the role of these artifacts in the societies of that time. Three questions guide the research:- Is it the same facies, whose geographical boundaries would be wider ? The entire production and practices would be then characterized by a high similarity.- Is it an imitation of the Atlantic facies, made by people from other cultural spheres ? There was therefore a recognition of the ‘Atlantic’ object, that one sought to replicate or to obtain.- Finally, is it a transfer of technology ? In that case, people had no interest in the object itself, but rather in its improvement: some technological elements familiar to the Western men were adapted with products coming from the East.A part of the corpus studied in the doctoral dissertation provides some arguments in the debate. The method used allows a valuation and a ranking of each descriptive elements which served previously to establish past typologies.These elements should be compared to each other, in accordancewith the variability parameter – too often forgotten –, linked to the imponderables of handicraft. We will thus see that the chronology does not explain everything and that the technological factor played a major role for populations of the Late Bronze Age in the Iberian Peninsula.; Il existe un faciès atlantique en péninsule Ibérique défini principalement par un ensemble d’objets en alliages cuivreux (armes, outils, éléments de parure,...), des pratiques communes (dépôt) et un cadre géographique précis : les régions littorales et pré-littorales de l’océan Atlantique. En outre, les découvertes récentes montrent non seulement que la façade méditerranéenne, mais, plus généralement, l’ensemble de la Péninsule, possède des objets de mêmes types et des pratiques similaires. Il s’agit alors de s’interroger sur cette répartition et sur la place de ces artefacts dans les sociétés de l’époque. Trois interrogations orientent les recherches :- S’agit-il du même faciès, dont les limites géographiques seraient plus vastes ? L’ensemble de la production et des pratiques serait alors caractérisé par une grande similarité.- S’agit-il d’une imitation du faciès atlantique par les populations d’autres sphères culturelles ? Il existerait donc une reconnaissance de l’objet « atlantique », qu’on cherche à reproduire ou à obtenir.- Enfin, s’agit-il d’un transfert de technologie ? Dans ce cas, ce qui intéresserait les populations n’est pas l’objet, mais plutôt l’amélioration de celui-ci : quelques éléments technologiques familiers aux hommes de l’ouest seraient adaptés sur des produits de l’est.Une partie du corpus étudié dans le cadre de la thèse de doctorat apporte quelques arguments au débat. La méthode employée permet de valoriser et de hiérarchiser chacun des éléments descriptifs ayant servi jusque-là à établir les anciennes typologies. Ces éléments devront être comparés les uns aux autres, en respectant le paramètre de variabilité − trop souvent oublié − lié aux impondérables de l’artisanat. Nous verrons alors que la chronologie n’explique pas tout et que le facteur technologique jouait un rôle majeur pour les populations du Bronze final de la péninsule Ibérique.

À la fin de l’année 2011, un diagnostic archéologique a été réalisé en amont d’un projet d’urbanisation initié par la commune qui consistait en la mise en place de voiries et réseaux (PVR) en vue de l’implantation de plusieurs maisons individuelles (Durand ; 2011). Il a concerné 48 parcelles cadastrales réparties sur une surface de près de 7 ha. La présente fouille qui précède l’aménagement d’une de ces habitations, s’est déroulée une surface de 800 m²La principale découverte est une voie de l’âge du Fer orientée nord-nord-est/sud-sud-ouest. Observé sur une longueur de 30 m, cet axe de circulation se présente sous la forme d’un vaste creusement d’environ 1 m de profondeur, aux parois évasées et au fond plat. À l’ouverture sa largeur avoisine 6 m. À la base, sur 3 m de largeur, les niveaux de bandes de roulement, constitués de gravillons et graviers, sont marqués de plusieurs ornières. La fouille méthodique de cet ouvrage a abouti à la discrimination de différents états de fonctionnement. Parmi le matériel récolté, la présence de céramique importée (amphores massaliètes et étrusques) et de vaisselle tournée (grise monochrome et pâte claire) a permis de proposer une datation centrée sur la première moitié du Ve s. av. n. è.Une fosse polylobée d’environ 15 m² a été mise au jour au nord-ouest du chemin creux. Les datations 14C réalisées la rattache à l’âge du Bronze final IIIa.Enfin, deux linéaments fossoyés du Haut-Empire sont à mettre en relation avec le parcellaire de la villa du Clos repéré au diagnostic.Si l’exiguïté de la parcelle décapée a limité la portée de nos observations, les opérations à venir permettront de mettre en valeur ces premières données.

In the MBA and LBA historiography, the west lands of Europe - Great-Britain, Ireland, France and Iberian Peninsula - are gathered under the name "Atlantic complex". In this network, populations trade artifacts, ideas and Knowledge. Thus, they create a territory delimited by a set of communal artifacts (tools, weapons, jewellery, etc.) and by communal practices like feasts and hoards. It should be noted that burial practices, domestic architecture or potteries are of different natures, which make it impossible to call it an homogeneous culture. Since a few years, we wonder about the existence of this complex and we try to identify its features. How can we define a culture? How can we identify economic, technical or cultural areas? Does the Atlantic complex really exist? In order to answer these questions, the study of the Iberian Peninsula proved very interesting. The discovery of metallics artifact known as atlantic types let us think that Peninsula was an atlantic territory. However, facing the differences between artifacts from Peninsula and GB or France, we are allowed to challenge the existence of this complex. I propose here another approach of the Atlantic world, based on metallic artifacts found in the Iberian Peninsula. This work will be held in three parts. In the first part, I will show the problems of this work by presenting a short historiography of the methodology and its limits. I will then propose a new approach, elaborated upon my PHD work. In the second part, i will present three examples of this new approach: swords, axes and spearheads from the Iberian Peninsula. Finally, I will try to answer the question at issue : Does the Atlantic complex exist in The Iberian peninsula and in Europe in general ?, Dans l'historiographie de l'âge du Bronze final, le tiers ouest de la péninsule Ibérique est considéré comme une province atlantique, qui interagit avec les autres "membres" du complexe atlantique, c'est-à-dire, les territoires de la France, de la Grande-Bretagne et de l'Irlande principalement. Dans ce réseau, les populations échangeraient individus, objets, idées et savoir-faire ; elles créeraient ainsi un espace délimité par la présence d'un lot d'artefacts communs (des outils, des armes, de la parure...) et par des pratiques communes (le festin, la déposition d'objets métalliques, etc.). Il est à noter que pratiques funéraires, architecture de l'habitat et matériel céramique sont de nature différentes et ont très tôt été exclus de cette définition, empêchant de qualifier cet ensemble de culture homogène. Un premier constat concernant la dispersion du mobilier métallique, réputé de types atlantiques, démontre qu'il existe en péninsule Ibérique des réseaux d'échanges puissants entre l'Atlantique et la Méditerranée, qui amènent à questionner le rôle et la place du territoire au sein du "complexe atlantique" européen. Ces remarques naissent d'un regard nouveau porté au vestige archéologique et amènent à questionner l'existence d'un faciès atlantique en péninsule Ibérique, et peut-être même en Europe. L'analyse des correspondances multiples, qui consiste à confronter plusieurs paramètres, répond à ce besoin de considérer le vestige archéologique comme un objet fonctionnel, fabriqué et utilisé par des hommes de l'âge du Bronze final. Dans le cas des épées, des haches et des pointes de lance, il s'agit de relever des critères quantitatifs et qualitatifs qui seront comparés successivement les uns avec les autres. L'objectif est de répondre à une série de questions précises, déterminées par des hypothèses relatives à la fabrication, à la fonction et à l'usage de l'objet. Ce travail est développé en trois temps qui se veulent les reflets des différents questionnements mis en place dès l'introduction. Le premier chapitre présente les enjeux du débat et la question principale qui oriente l'argumentation : Existe-t-il un faciès atlantique ? Le deuxième chapitre est dédié à l'étude des objets, particulièrement les épées, les haches et les pointes de lance. Cette étude rend compte du traitement statistique effectué mais également de l'analyse technique et fonctionnelle des objets. Le troisième chapitre constitue la synthèse de ces différentes approches et propose plusieurs éléments de réponse à la question de départ : existe-t-il un faciès atlantique en péninsule Ibérique ?

After the peak period during the Middle Bronze Age (ca. 2100-1800/1750 B.C.), around 1750 B.C. the Oxus civilization knows a phase of deep transformations leading to its disappearance and to the emergence of a new cultural complex around 1500 B.C. The Final Bronze Age, yet not much undocumented in Southern Central Asia, seems to be too unknown, and hence disparaged. It represents though a major period in the Central Asia history, where remain unanswered complex questions such as the one of the "decline" of societies, or the one of the interactions between miscellaneous ethnocultural groups. This work, based on ancient and unpublished sources, in a multidisciplinary approach, allows us to specify this era pointing out especially its multicultural characteristic. The study of the periodization is another major aspect of this work. Approached, until now, as an only chronological block, the Final Bronze Age may be shared out in two phases. The material complex, typical of each phase, is unevenly distributed over the territory. In addition, reviewing the causes of the shifts, previously proposed, allows to revise, temper or eliminate some of them. Finally, the analysis of mutations gives us the opportunity to conceive not a general decline, but gradual and heterogeneous developments leading to the emergence of a new type of society, which continuities are visible in the Early Iron Age. Despite some resiliency phenomenons, the impact of the noticed transformations won't allowed the political and cultural structures of the Oxus civilization to be maintained in the middle of the 2nd millennium B.C.; Après une phase d'apogée au cours de l'âge du Bronze moyen (environ 2100-1800/1750 av. n.è.), la civilisation de l'Oxus connaît à partir de 1750 av.n.è. environ une phase de transformations profondes menant à sa disparition et à l'émergence d'un nouvel ensemble culturel aux alentours de 1500 av. n.è. Cette période de l'âge du Bronze final encore peu documentée en Asie centrale méridionale apparaît bien méconnue et, de ce fait, dépréciée. Elle représente pourtant une phase majeure dans l'histoire de l'Asie centrale où se posent certaines questions complexes comme celle du "déclin" des sociétés ou encore celle des interactions entre divers groupes ethnoculturels. Ce travail, établi à partir de sources anciennes et inédites dans une démarche pluridisciplinaire, permet de préciser la spécificité de cette période en mettant particulièrement en avant son caractère multiculturel. L'étude de la périodisation constitue un autre aspect majeur. Abordé jusqu'à présent comme un seul bloc chronologique, l'âge du Bronze final peut être réparti en deux grandes phases, dont les assemblages matériels caractéristiques se distribuent de façon inégale sur l'ensemble du territoire. Par ailleurs, l'examen des causes des mutations, proposées par de précédents travaux, permet de les réviser, de les nuancer ou de les éliminer. Enfin, l'analyse des transformations pointe, non un déclin général, mais des évolutions graduelles et hétérogènes, représentant l'émergence d'un nouveau type de société dont les continuités sont visibles à la période suivante de l'âge du Fer ancien. Malgré certains phénomènes de résilience, l'impact des transformations constatées ne permet toutefois pas le maintien des structures politiques et culturelles de la civilisation de l'Oxus au milieu du 2e millénaire avant n.è.