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En Belgique, les elites bourgeoises ont joue un role fondamental dans la diffusion de l'education populaire au XIXeme siecle. Elles ont consenti d'importants efforts pour mettre en place des reseaux d'enseignement et de formation d'adultes, efforts etonnants au regard de l'opposition que ces memes elites ont manifestee vis-a-vis de l'obligation scolaire. Il faut en effet attendre le 19 mai 1914 pour que le legislateur vote l'enseignement obligatoire pour tous les enfants de 6 a 14 ans. Selon l'A., cette situation resulte directement de la mise au travail precoce des enfants. Partout le travail prime sur l'ecole, car le travail des enfants est la pierre angulaire du systeme capitaliste industriel, formant la toile de fond des debats sur l'obligation scolaire. Question a la fois politique, economique et sociale, l'examen du debat sur cette obligation permet de cerner l'attitude des classes dirigeantes a l'egard de l'enfance populaire, et eclaire les enjeux reels qui se cachaient sous certaines initiatives philanthropiques, de meme que les luttes menees par les notables entre eux pour le controle de la societe.

Les paysannes ont-elles une histoire ? Leur parcours semble defier l'evolution « classique » de l'emancipation feminine. Elles echappent a la chronologie elaboree au cours de ces dernieres annees par l'histoire des femmes, elles restent en marge des grands moments fondateurs. Ni les luttes politiques autour de l'education des filles, ni l'emergence du feminisme – fait principalement urbain – ni celle du syndicalisme et des premiers jalons de la legislation sociale n'influencent leur condition...

International audience; A première vue, le « genre » de la première Communauté européenne, la CECA, est sans aucun doute masculin : des institutions communautaires dirigées par des hommes, en charge de secteurs industriels masculins (charbonnages, sidérurgie). Puisque les femmes ne sont pas au pouvoir, c’est une certitude, où sont-elles à l’œuvre – si elles le sont – dans les débuts de la construction européenne ? Au sein des institutions, les femmes sont présentes comme actrices directes de l’administration communautaire naissante à des postes subalternes, des postes dits féminins : interprètes, secrétaires, sténodactylographes, standardistes, personnel d’entretien… Dans la sphère privée, elles sont les épouses des dirigeants et des fonctionnaires. A travers les archives privées et les archives publiques communautaires, se dégagent les traits d’une femme dont la place est au foyer, en charge des enfants et d’une partie de la vie sociale, contribuant à la formation d’un milieu européen à Luxembourg dans les années 1950-1960. Épouses de dirigeants comme employées, elles restent discrètes et accompagnent les hommes, dans leur vie personnelle pour les premières, dans leur vie professionnelle pour les secondes, les deux se croisant parfois.

International audience; Rédigées en 2002, ces quelques réflexions sur la place des femmes dans la musique paraissent 16 ans plus tard. Il est question de leur émancipation dans ce domaine au XIXe siècle, d’abord comme instrumentistes ou cantatrices, maîtresses de musique et ensuite seulement comme compositrices. Les exemples sont pris parmi les musiciennes belges.