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John Hardwig, “Epistemic Dependence”, The Journal of Philosophy, vol. 82, No. 7 (Juillet 1985), 3335-349; Je crois toutes sortes de choses dont je ne possède aucune preuve. Bien que je puisse imaginer ce que je devrais faire pour obtenir les preuves qui appuieraient chacune de mes croyances, je ne me crois pas capable de le faire pour toutes mes croyances. Je crois trop, trop de preuves sont requises (la plupart d'entre elles accessibles seulement après une longue formation spécialisée), l'intellect est trop petit et la vie, trop courte. Que dire, en tant qu'épistémologues, à propos de toutes ces croyances ?

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International audience; Phrase n'en finit pas de renoncer. C'est, en effet, que non seulement les premières "Phrase" du livre de Lacoue-Labarthe ont paru d'abord dans un volume collectif au titre significatif : "Haine de la poésie" ; mais aussi que le livre - le livre et non pas le recueil, le livre et non pas l'oeuvre, et non pas même le livre - pose explicitement, du début à la fin, la question du renoncement.

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International audience; "L’examen des débats au sein de la gauche socialiste révèle qu’à travers le « progrès », c’est la conception mécanique de l’évolution historique qui est critiquée. Un contrôle démocratique sur la croissance économique permettrait de réhabiliter la notion voisine de perfectibilité morale."

International audience; "Les avancées en termes de traitement des cancers pédiatriques permettent aujourd’hui de guérir plus de 80 % des enfants atteints, leur ouvrant la perspective d’un retour à une « vie normale » après une période plus ou moins longue marquée par les traitements curatifs et des hospitalisations à répétition. L’idée de « vie normale », cependant, prend un sens particulier chez les personnes qui ont vécu le cancer dans l’enfance et qui sont à risque de développer des séquelles en lien avec les traitements qu’elles ont reçus. Bien loin de toujours consister dans la fermeture d’une parenthèse, celle de l’épisode du cancer, et le retour à une forme de stabilité, la reprise d’une « vie normale » doit composer avec de nombreuses incertitudes et repose sur un équilibre que l’incitation à reprendre un suivi médical « de surveillance » à long terme vient parfois perturber."

International audience; Une polémique sur une page Facebook® fréquentée majoritairement par des médecins a suscité cet article. Cette dernière a éclaté à propos d’une femme qui demandait à être examinée par une femme médecin, dans un contexte d’examen gynécologique faisant suite à un viol. La teneur des positions qui ont été exprimées donne l’occasion de discuter du rôle des soignants dans un contexte de traumatisme, présent comme passé. Deux approches ont été mobilisées pour guider l’analyse : le pragmatisme et le modèle de l’université de Buffalo axé sur la non-réactivation des traumatismes. Selon l’acception pragmatiste, le premier devoir des soignants est de faire en sorte que l’expérience de soins soit la plus positive possible. Quant au modèle de Buffalo, il précise qu’il s’agit plus particulièrement de favoriser la sécurité émotionnelle des patients et que cet objectif devrait orienter tous les services de soins rendus. Il invite à réaliser que les personnes ayant subi des traumatismes sont devenues réactives à des situations auxquelles des individus non concernés ne seraient pas sensibles, parmi lesquelles en particulier, le manque de contrôle sur leur situation. Enfin, si le modèle de Buffalo est particulièrement pertinent dans le cadre de services de santé accueillant un public susceptible d’avoir connu des traumatismes, les mêmes principes pourraient être convoqués au-delà. En effet, ils valent de manière générale car ils correspondent à ce que l’on a raison d’estimer : le développement de l’empowerment des personnes, au sein d’institutions justes et bientraitantes.

RésuméL'on considère, selon une interprétation largement soutenue, que nous assistons dans la Méditation première à une montée en puissance du doute reposant sur une efficacité croissante des raisons de douter. Nous suggérons ici que nous pouvons défendre une lecture déflationniste du doute des Méditations en ce que la succession des arguments sceptiques utilisés par Descartes accuse une courbe d'efficacité décroissante. Cette lecture n'est bien évidemment pas sans conséquences, évoquées en conclusion, sur l'interprétation de l'exercice même du doute et, plus fondamentalement, de la doctrine cartésienne de la connaissance.

National audience; Cet article porte sur « l’argument déresponsabilisant », comportant deux prémisses et une conclusion :— La responsabilité pénale présuppose le libre arbitre ;— les troubles mentaux réduisent sérieusement, voire suppriment le libre arbitre ;— par conséquent, les troubles mentaux réduisent sérieusement, voire suppriment la responsabilité pénale.Notre objectif est d’analyser et d’évaluer l’argument déresponsabilisant, non pas de manière tout à fait générale, mais en mettant l’accent sur un trouble particulier, l’addiction. Nous procédons en examinant chaque étape de l’argument et en étudiant comment les prémisses, et par suite la conclusion, peuvent être affectées à la fois par nos hésitations légitimes relatives à la notion de libre arbitre et par ce que nous savons de certains troubles mentaux comme l’addiction.

International audience; Une introduction à la théorie pragmatique de la vérité et de la référence de Gary Ebbs

Il existe une réception de la psychologie de William James en France avant et en-deçà de la célébrité qu’il acquit par son pragmatisme, et dont on peut retracer la diversité en dégageant les lignes de fracture intellectuelle de la fin du xixe siècle. Bien que la réception bergsonienne l’ait finalement emporté, un écart surprenant apparaît entre le rapprochement devenu si familier entre James et Bergson et l’absence de confrontation réelle de Bergson vis-à-vis des principes de la psychologie de James. Ce hiatus culmine dans la proposition de Bergson de lire The Principles of Psychology comme un livre de philosophie, en faveur d’un programme général qu’on peut appeler « l’empirisme métaphysique », et qui détermine encore aujourd’hui nombre de lectures françaises de James.

International audience; What is the role of face perception in mindreading? I explore this question by focusing on our quick impressions of others when we look at their faces. Drawing on a contrast between quick impressions of emotional expressions and quick impressions of character traits, I suggest that face perception can be a double-edged sword for mindreading: in some cases, it can correctly track some aspects of the mental life of others, while in other cases it can give rise to visual illusions that trick the viewer into misreading others. This suggests that some cases of mind misreading might have a perceptual source. © 2022, The Author(s), under exclusive licence to Springer Nature B.V.

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International audience; From different perspectives regarding the History of Economic Thought, the contributions to this roundtable highlight different aspects and levels of the modernity of the founder of the Austrian School of Economics, and of his importance for the development of social theory and the discipline of scientific economics. This is complemented by discussions of ambiguities and multiple meanings of modernity.

International audience; Marot’s Psalm paraphrases have been widely hailed as a major poetic achievement in French Renaissance poetry. Although Marot wants to stay as close as possible to his biblical source, his rendering of Ps. 137 stands out due to some of its metrical features and tone, as shaped by the initial rime aquatiques-melancoliques, which is totally absent from earlier translations. Far from being ornamental, such an innovative move imparts a new reading to the text, reworking some of its features while thoroughly rephrasing the expression of loss that pervades the entire poem. Engaging in a close exegetical reading of the text, the article aims at showing how Marot achieves to convey a deeper poetic meaning in addressing one of the most violent, excruciating songs of the Psalter, thus turning its bitter harshness into a meditative piece of sorts and a genuine masterpiece, testifying to both his spiritual commitment and his aesthetic position.

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I wonder how can Foucault, who refers to Nietzsche as source of inspiration, speaks of falsification and deny at the same time objectivity of truthbesides the obvious pun. The challenge of Nietzsche is to contest the objectivity of truth as human desiderata, in such a context Foucault's notion of falsification (of what? falsification of an objective reality?) does either make no sense at all or encodes some other meaning beyond being falsea possible reading would be to take it that Foucault means "distortion", or better "will to deceive " we will come to this further on.

Il fallait s'y attendre. Chacun le prévoyait ; aucun pourtant ne vit venir. L'imprévu s'avançait ; c'était prédit, c'était écrit. On l'ignorait. Le prévisible est arrivé - à nous surprendre. Nous le savions, mais ne nous y attendions pas. Nous le savions veut dire : nous ne nous y attendions pas. Voyez Héraclite, fragment 18 : "ἐὰν μὴ ἔλπηται ἀνέλπιστον, οὐκ ἐξευρήσει, ἀνεξερεύνητον ἐὸν καὶ ἄπορον".

L'introduction de l’esthétique allemande joue un rôle important dans la constitution d’une esthétique métaphysique française. On retracera la réception des "Cours d’esthétique" de Hegel par le biais de sa traduction par le cousiniste Charles Bénard à partir de 1840. Après avoir indiqué les conditions institutionnelles et intellectuelles de ce projet d’envergure, on exposera les raisons philosophiques avancées par Bénard pour justifier cette traduction. L’importance accordée aux "Vorlesungen über die Ästhetik" publiées à partir de 1835 par Heinrich Gustav Hotho ne signifie pas l’adhésion pure et simple aux positions du philosophe allemand. Bénard assortit sa traduction de textes dans lesquels il souligne l’originalité, les qualités et aussi les limites de la philosophie hégélienne. Ils permettent de cerner avec quelle intention théorique Bénard fait passer Hegel en France. Enfin, on s’intéressera à la façon dont le traducteur a procédé pour assurer le tout premier passage des doctrines hégéliennes en français.

International audience; Supernumerary robotic limbs are innovative devices in the field of wearable robotics which can provide humans with unprecedented sensorimotor abilities. However, scholars have raised awareness of the ethical issues that would arise from the large adoption of technologies for human augmentation in society. Most negative attitudes towards such technologies seem to rely on an allegedly clear distinction between therapy and enhancement in the use of technological devices. Based on such distinction, people tend to accept technologies when used for therapeutic purposes (e.g., prostheses), but tend to raise issues when similar devices are used for upgrading a physical or cognitive ability (e.g., supernumerary robotics limbs). However, as many scholars have pointed out, the distinction between therapy and enhancement might be theoretically flawed. In this paper, we present an alternative approach to the ethics of supernumerary limbs which is based on two related claims. First, we propose to conceive supernumerary limbs as tools that necessarily modify our psychological and bodily identity. At the same time, we stress that such a modification is not ethically bad in itself; on the contrary, it drives human interaction with the environment. Second, by comparing our view with the extended mind thesis, we claim that the mediation through tools is crucial for the formation of novel meanings and skills that constitute human interaction with the world. We will relate the latter claim to enactivism as a helpful theoretical perspective to frame issues related to artificial limbs and, more in general, to technologies for augmentation. Based on this approach, we finally sketch some suggestions for future directions in the ethics of supernumerary limbs.

Masking and unmasking are key themes in contemporary discussions and advocacy work within autistic and (more generally) neurodivergent communities today. ‘Masking’ refers to the variety of ways in which individuals consciously or unconsciously modify their spontaneous and natural reactions, behaviours, communication and expression to fit with neurotypical norms and expectations, either through the suppression of reactions and behaviours or the adoption of specific behaviours, in order to ‘fit in’ and be accepted, or perhaps more rightly stated to avoid exclusion, discrimination and harassment. Research and medical literature often define masking as coping mechanisms, adaptive or compensatory strategies. This positive view of masking as a ‘tool’ or ‘technique’ enabling autistic individuals to integrate society by conforming to societal norms contrasts however with the experience of autistic individuals themselves, and the high toll in terms of physical and mental health consequences of masking, but also to the loss of identity, sense of self and autonomy that masking entails. They point to the importance of learning to unmask and be (or become) their authentic selves, but also the challenges of discovering one’s authentic self after a lifetime of masking. In this paper, I wish to explore the notion of unmasking as a dynamic, relational and existential process of self-disclosure, both to oneself and to others. Autistic individuals, especially late-diagnosed individuals who have spent a lifetime unconsciously masking their traits and difficulties, face multiple challenges and questions regarding unmasking: How do I know when I am masking? Who am I behind the mask? Am I masking even when I am by myself? How do I communicate my authentic self to others when (part of) what I am masking are communication differences? While these questions might appear problematic if we assume that authentic selfhood is something everyone essentially possesses, a more dynamic and relational understanding of authenticity, and its grounding in social and linguistic practices, offers perspectives for rethinking authentic self-disclosure. I aim to work through these notions drawing upon Sartre’s reflexions on authenticity and communication in Notebooks for an Ethics, suggesting that the opposite of authenticity should not be thought of as inauthenticity or pretending; rather, the opposite of authenticity is oppression.

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International audience; Chapter 20 of Plotinus’ treatise VI, 2 [43] has received particular attention because it seems to deal with the Intellect. However, the connection of this chapter with chapter 19 is problematic insofar as the latter deals with the ways in which species are generated by the first genera. Our aim will be to show that chapter 20 can only be understood in the light of the notion of genus. More precisely, Plotinus’ aim in this chapter is to demonstrate the priority of the genus over its species by means of the theory of double activity. In order to demonstrate this point, the notion of Intellect is introduced by Plotinus as a model (παράδειγμα) to conceive this priority. We will study successively these two chapters to justify this point, insisting on the link between them as well as on the reinterpretation of some key Aristotelian concepts. This study also shows that the use of the comparison with science allows Plotinus to justify the primacy of the intelligible totalities that are the Soul and the Intellect as well as the generation of their respective parts, the particular souls and the particular intellects.

International audience; It is a commonplace that ancient commentators would have worked to systematise Aristotle. In doing so, they would have ignored all that was exploratory and problematic in the Aristotelian thought. Alexander of Aphrodite would offer an typical example of this tendency when he seeks to make metaphysics a demonstrative science. In this chapter I examine his use of the dialectical method in metaphysics, in particular in his exegesis on Metaphysics Beta, and in his practice of the aporetic method. Against the idea that Beta’s aporias are no longer genuine puzzles, I would like to show, on the one hand, that aporia retains, in Alexander, an authentically exploratory function and, on the other hand, that its use in metaphysics is not so much a matter of systematization as of the accomplishment of the organon status granted to dialectics. Thanks to the dialectical method, Alexander maintains this exploratory character of aporias within a scientific approach. If we show the heuristic role of the dialectic as an integral part of science, we will then be able to better base the idea that Alexander maintains the exploratory character of the aporias.

Pantomime occupies a place of prime importance in Diderot's work : both a theatrical genre and a moral issue in the theoretical texts on the performing arts, it is also a literary object in the tales and the novels. Sometimes a source of laughter, sometimes of tears, it is the preferred means of expressing passions on the stage. In my work, I have sought to highlight the plurality of meanings covered by pantomime in Diderot's writings, but also to emphasize the indefectible link between pantomime and morality in the philosopher's writings. Whether pantomime is merely a metaphor or the main theme of a text, Diderot always saw it as the expression of a relationship between two individuals and, as such, it cannot be separated from the rules designed to ensure that this relationship continues.; La pantomime occupe une place de première importance au sein de l’œuvre de Diderot : à la fois genre théâtral et enjeu moral dans les textes théoriques sur les arts de la scène, elle se fait aussi objet littéraire dans les contes et les romans. Prêtant tantôt à rire et tantôt à pleurer, elle constitue, sur les planches, le mode d’expression privilégié des passions. J’ai cherché, dans mon travail, à mettre en évidence la pluralité des sens recouverts par la pantomime sous la plume de Diderot, mais aussi à insister sur le lien indéfectible qui, dans les écrits du philosophe, la lie à la morale. En effet, peu importe que la pantomime ne soit qu’une métaphore, ou bien le thème principal d’un texte, elle est toujours envisagée par Diderot comme l’expression d’une relation entre deux individus, et, en tant que telle, ne peut pas être séparée des règles destinées à assurer la pérennité de cette relation.

International audience; On a coutume d’envisager le « moment 1900 » comme un point de départ en histoire des idées. Ce « moment » correspondrait tout à la fois à un renouveau philosophique après la période creuse de l’éclectisme de Victor Cousin et à la mise au point de nouvelles méthodes historiographiques autour de la Nouvelle Sorbonne. Dans le champ des études pascaliennes, ce renouveau aurait pris la forme de la monumentale édition des « Grands Écrivains de la France » (1904-1914), inaugurant une nouvelle tradition critique. Le tricentenaire de la naissance de Pascal, en 1923, fut l’occasion de confirmer le rôle central, et tout à fait nouveau dans son ampleur, que l’on accordait à cet auteur dans l’imaginaire national.Nous proposons ici d’interroger le statut de « commencement » accordé aux publications pascaliennes des années 1900 à 1920. En mobilisant le lexique de la « consécration », nous souhaitons les réinscrire dans le temps long, c’est-à-dire à la fois celui qui les précède (1923-1623) et celui que ces commémorations inaugurent à leur tour (1923-2023). Il s’agit ainsi à la fois d’exhiber les conditions de possibilité (institutionnelles, politiques) de ce renouveau critique, et d’enquêter sur ce que nous devons, encore aujourd’hui, à l’historiographie dix-neuvièmiste, le plus souvent sans le savoir.

International audience; The exposome refers to an emergent research field, the aim of which is to develop an integrative science of the totality of exposures to which an individual is subjected over the course of their life and which influence their health. This contribution offers a critical analysis of the promises and realisations of this emerging field as regards the holistic integration of exposures and the goal of delivering a more precise explanation of the disease-exposure associations. First, two research orientations are distinguished in the field: one more reductionistic, mainly relying on the biomarker approach and omics technologies; the other more comprehensive as regards the scope of the data and the disciplines integrated. I then show that various meanings are given to “integration” and to “holism”, before arguing that the biomarker approach and the mechanistic view of causation, central to the more reductionistic orientation, is not necessarily the most suitable to achieve the goal of a holistic integration of exposures. The evidence surrounding the health benefits to the population and individuals of adopting the aim of a strong explanative integration is also discussed. I conclude by affirming the need for more reflection on the type and nature, relevance and value, of integration itself, before the exposome field develops any further.

We first recall fundamentals of elementary climate physics: solar con- stant, radiative balance, greenhouse effect, astronomical parameters of the climate (theory of Milankovitch). Without disputing the analyzes of climatologists and the famous Keeling curve revealing in an indisputable way the increase in CO2 in the atmosphere since the industrial revolution, we nevertheless insist on the main con- tributor to the greenhouse effect which is, as we know, water vapor. Faced with the difficulties that there will be in imposing zero-carbon policies everywhere in theworld (and especially in developing countries), we show that it would perhaps be in our interest to act on soil drought, which amounts, in fact, to being interested in the clouds. The decrease in cloud cover, due to a lack of water fixation in the soil, in fact increases the general temperature and therefore the greenhouse effect. Acting on CO2 will always have, in this context, much less effect than acting on water vapor, even indirectly. Despite the difficulty of making this action sustainable, due to the balance of atmospheric water vapor and the oceans, it would be in our interest not to neglect this path and also possibly increase forest cover for this purpose, given the problems of setting up zero-carbon policy on a global scale. In desperation, one can also consider protecting the Earth with an artificial dust cloud.; Nous rappelons d'abord des éléments de physique élémentaire : constante solaire, bilan radiatif, effet de serre, paramètres astronomiques du climat (théorie de Milankovitch). Sans remettre en cause les analyses des climatologues et la fameuse courbe de Keeling révélant, de manière incontestable, l'augmentation du CO 2 dans l'atmosphère depuis la révolution industrielle, nous insistons cependant sur la principale contributrice de l'effet de serre qui est, comme on sait, la vapeur d'eau. Face aux difficultés qu'il y aura à imposer des politiques zéro-carbone partout dans le monde (et surtout aux pays en voie de développement), nous montrons qu'on aurait peutêtre intérêt à agir sur la sécheresse des sols, ce qui revient, en fait, à s'intéresser aux nuages. La diminution de la couverture nuageuse, du fait d'un défaut de fixation de l'eau dans les sols, augmente en effet la température générale et donc l'effet de serre. Agir sur le CO 2 aura toujours, dans ce contexte, beaucoup moins d'effet qu'agir sur la vapeur d'eau, fût-ce de façon indirecte. Malgré la difficulté qu'il y a à rendre cette action durable, du fait de l'équilibre de la vapeur d'eau atmosphérique et des océans, on aurait intérêt à ne pas négliger cette voie, compte tenu des problèmes de mise en place d'une politique zéro-carbone à l'échelle mondiale. En désespoir de cause, on peut aussi envisager de protéger la Terre par un nuage de poussière artificiel.