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Dans les pays en développement, la faiblesse des ressources financières, matérielles et humaines conjuguées à la rapidité des processus d'urbanisation fait de la gestion territoriale une tâche particulièrement difficile. Dans un tel contexte, les outils d'aide à la décision à base SIG constituent un appui efficace. Plus dynamiques que les instruments classiques de planification, ils permettent de suivre l'évolution des villes, autorisant une gestion globale et intégrée de l’espace. Partant de ce postulat, ce travail de diplôme cherche à évaluer les potentialités réelles d’un système d'information géographique comme outil d’aide à la gestion urbaine et propose une démarche de mise en oeuvre d’un tel instrument dans le contexte particulier de la ville de St-Louis au Sénégal. L'objectif n'est donc pas de fournir un outil complet et fonctionnel mais plutôt de déterminer les avantages et les contraintes qui naîtraient de sa réalisation. Un accent particulier est donc mis sur les premières étapes d'élaboration du SIG. En se basant sur un diagnostic de la gestion urbaine qui intègre les atouts, les points faibles ainsi que les problématiques prioritaires de la ville, il s'agit de dégager un ensemble de données et d'indicateurs pertinents pour l'évaluation et le suivi de l'urbanisation. Ceux-ci sont ensuite organisés dans une structure souple constituée d'un module central orienté vers l'aide à la gestion stratégique auquel se rattachent des modules plus spécifiques portant sur les aspects techniques de certains domaines clés.

International audience; La gestion de la ville obéit classiquement à une logique d'administration publique. Elle s'avère un exercice complexe, la ville étant le produit d'une multiplicité d'acteurs aux intérêts divergents. Dans les pays du Sud économique confrontés à une croissance urbaine galopante, la gestion de l'espace citadin représente un défi considérable pour les politiques urbaines qui ont montré leurs limites dans divers pays. Haïti présente un développement urbain non encadré par les autorités publiques, de caractère informel et désorganisé. Le séisme de 2010 a clairement révélé cette faiblesse étatique en termes de gestion et aménagement urbains. En 2010 en effet, le laisser-faire de l'Etat donna naissance à Canaan, aujourd'hui vaste bidonville de plus de 200 000 habitants livrés à eux-mêmes. Ce désengagement étatique incita la population à se structurer en associations pour gérer l'organisation spatiale et les besoins des habitants en termes de services urbains. A travers l'étude du cas de Canaan, cet article a pour objectif de montrer comment une communauté organise son cadre de vie dans un contexte de défaillance étatique, de questionner les mécanismes classiques de gestion urbaine et de voir les possibilités d'associer une approche alternative de gestion à la démarche de développement « soutenable » de la ville.

Rapid growth, unmanageable cities, urban crisis – the cities of West Africa are no longer plannable—at least not by using traditional urban development tools. Without negating the importance of participatory approaches for making the city, it nonetheless seems crucial to return to city plans and models, to what they convey and how they are built. But in order to understand the city in all its depth, we must also hit the streets. The West African City proposes a dual perspective. At the urban scale, it analyzes historical trajectories, spatial development and urban planning documents to highlight the major trends beyond the plans. At the second level, that of public space, the street is discussed as the lifeblood of urban issues. By innovating approaches and testing new methods, The West African City offers an unconventional look at Nouakchott, Dakar and Abidjan, the three study sites of this investigation. The city of today – be it in Africa or elsewhere - must re-examine its many social, economic, cultural, political and spatial dimensions; for this, urban research has begun challenging its own methods.

Ce travail de diplôme postgrade constitue une première évaluation des potentialités que peuvent avoir les systèmes d'information géographique pour la gestion urbaine de Bignona.