351. L’anticoagulation du patient âgé en fibrillation atriale : que prescrivent les cardiologues, les gériatres et les médecins généralistes ?
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Fuchs, P., Vogel, T., and Lang, P.-O.
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Résumé Objectifs Évaluer les modalités de prescription des anticoagulants dans la fibrillation atriale (FA) chez la personne âgée, à la fois d’un point de vue quantitatif (taux d’anticoagulation) et qualitatif (type d’anticoagulant). Les déterminants de la prescription et de la non-prescription ont également été analysés. Méthode Enquête de pratique, prospective, basée sur un cas clinique d’une patiente de 87 ans en FA et d’un questionnaire, conduite chez 60 praticiens (20 cardiologues [C], 20 gériatres [G] et 20 médecins généralistes [MG]). Résultats À la lecture du cas clinique, 88,3 % des médecins interrogés auraient initié un traitement ; trois types de traitement auraient été choisis : AVK (68,3 %), AOD (20,0 %) et antiagrégant plaquettaires (11,7 %). Le(s) critère(s) pris en considération dans l’instauration d’un traitement anticoagulant variaient en fonction de la spécialité d’exercice. Les cardiologues considéraient davantage le critère de l’âge (C : 95,0 % ; G : 75,0 % ; MG : 60,0 % ; p < 0,05), le diabète (C : 90,0 % ; G : 60,0 % ; MG : 55,0 % ; p < 0,05), l’HTA (C : 85,0 % ; G : 55,0 % ; MG : 60,0 % ; p < 0,05) et le sexe (C : 80,0 % ; G : 35,0 % ; MG : 25,0 % ; p < 0,05). La qualité de la fonction rénale était par contre un critère plus secondaire (C : 15,0 % ; G : 5,0 % ; MG : 0,0 % ; p < 0,05). La présence d’une cardiopathie sous-jacente était plus fréquemment retenue par les médecins généralistes (C : 35,0 % ; G : 5,0 % ; MG : 45,0 % ; p < 0,05) ainsi que les facteurs de risques cardiovasculaires usuels (surcharge pondérale ; dyslipidémie ; p < 0,05). Un risque hémorragique était cependant observé par 76,7 % des médecins dans la situation clinique présentée (C : 70,0 % ; G : 75,0 % ; MG : 85,0 % ; p < 0,05). Conclusion Cette enquête confirme que la FA reste sous anticoagulée chez la personne âgée et que les freins à la prescription d’une anticoagulation orale sont souvent sans fondement rationnel. Objective To assess prescribing of anticoagulants in atrial fibrillation (AF) in the elderly, both a quantitative point of view (rate of anticoagulation) and qualitative (type of anticoagulation). Determinants of prescribing and non-prescribing were also analysed. Methods Prospective survey of practice, based on one clinical case and questionnaire conducted in 60 practitioners (20 cardiologists [C], 20 geriatricians [G] and 20 general practitioners [GP]). Results In reading the clinical case, 88.3% of physicians would have initiated a treatment; three types of treatments would have been chosen: AVK (68.3%), ODA (20.0%) and platelet antiaggregant (11.7%). Criteria taken into account to initiate anticoagulation varied according to the specialty. Cardiologists considered more the age criteria (C: 95.0%, G: 75.0%, MG: 60.0%; P < 0.05), diabetes (C: 90.0%, G: 60.0%, MG: 55.0%; P < 0.05), hypertension (C: 85.0%, G: 55.0%, MG: 60.0%; P < 0.05) and female gender (C: 80.0%, G: 35.0%, MG: 25.0%; P < 0.05). The quality of renal function was however a more secondary criteria (C: 15.0%, G: 5.0%, MG: 0.0%; P < 0.05). General practitioners considered most frequently the presence of underlying heart disease (C: 35.0%, G: 5.0%, MG: 45.0%; P < 0.05) as well as usual cardiovascular risk factors (overweight, dyslipidaemia; P < 0.05). Risk of bleeding, however, was observed by 76.7% of physicians in the clinical situation presented (C: 70.0%, G: 75.0%, MG: 85.0%; P < 0.05). Conclusion This survey confirms that the FA remains under anticoagulated in the elderly and the barriers to the prescription of oral anticoagulation are often without rational basis. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
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- 2015
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