In some areas, aerobic treatment can deal with different pollution problem, more particularly with the water pollution by nitrate. During treatment, nitrogen is removed as nitrogen gaseous forms by nitrification and denitrification. However, transformations and transfer of nitrogen of the slurry to the atmosphere could be a source of gas pollution (N2O, NH3). Different studies, using a laboratory treatment system, specify the influence of these parameters on nitrogen removal and gaseous emissions during aerobic treatment of slurry. A series of 10 runs carried out in laboratory allowed us to observe a nitrogen removal during aeration from 15 to 66% of the total nitrogen of the raw slurry during aeration. Cumulated nitrogen removal obtained during aeration with the removal from post-storage (10 to 57% of the total nitrogen of the raw slurry), a total nitrogen removal efficiency ranging from 52 to 85% of the total nitrogen of the raw slurry was obtained. The main parameters which influence nitrogen transformations are carbon availability of the raw slurry (BOD) and aeration strategy. For the different aeration strategies, NH3 and NOx emissions are low during aeration ((0.8% of the total nitrogen of the raw slurry) and the main pathways for nitrogen removal are N2 and N2O. The use of labelled nitrogen (15N) allowed to distinguish the N2O production from either nitrification or denitrification. Indeed, during nitrification, nitrite accumulation lead to nitrite reduction to N2O by nitrifiers which caused N2O emissions up to 31% of the total nitrogen of the raw slurry. During denitrification, inhibition of N2O reductase by dissolved oxygen lead also to N2O emissions up to 24% of the total nitrogen of the raw slurry. Result from the current work indicate the importance of the parameters of treatment on the total removal efficiency and the nitrogen gaseous emissions. According to these results, it seems possible to build aerobic treatment systems allowing high level of nitrogen removal without atmospheric gas pollution, particularly with N2O., Le traitement aérobie du lisier est envisagé, dans certaines régions, comme une alternative susceptible de résoudre différents problèmes de pollution, notamment la pollution des eaux par les nitrates. Au cours du traitement, une partie de la charge azotée du lisier est transformée en composés azotés gazeux par nitrification et dénitrification. Cependant, les transformations et le transfert de l'azote du lisier vers l'atmosphère engendrent parfois des émissions de gaz polluants tels que le protoxyde d'azote (N2O) et l'ammoniac (NH3). Différentes études, réalisées à l'aide d'un pilote de laboratoire instrumenté, précisent l'influence des paramètres de fonctionnement sur l'élimination d'azote et sur la production de gaz polluants pendant le traitement aérobie du lisier de porcs. Les essais menés en laboratoire ont permis de mettre en évidence une élimination de 15 à 66% de l'azote total du lisier brut pendant l'aération. En ajoutant le taux d'élimination obtenu pendant la phase d'aération avec celui issu de la phase de stockage (10 à 57% de l'azote total du lisier brut), on atteint des taux d'élimination totale compris entre 52 et 85% de l'azote total du lisier brut. Les principaux paramètres de fonctionnement influençant les transformations sont, la quantité de carbone assimilable du lisier brut (DBO) et la stratégie d'aération. Pour les différentes stratégies de traitement, les émissions de NH3 et NOx sont faibles pendant l'aération (( 0.8% de l'azote total du lisier brut) et les principales voies d'élimination sont le N2 et N2O. L'utilisation du traceur isotopique 15N nous a permis de mettre en évidence le rôle de la nitrification et de la dénitrification sur la production et l'accumulation de N2O. En effet, pendant la nitrification, une accumulation de nitrites entraîne une réduction de ces nitrites en N2O par les bactéries nitrifiantes, ce qui engendre des émissions de N2O représentant jusqu'à 31% de l'azote total du lisier brut. D'autre part, au cours de la dénitrification, l'inhibition partielle de l'enzyme N2OR, par l'oxygène dissous, entraîne une accumulation et des émissions de N2O représentant jusqu'à 24% de l'azote total du lisier brut. Ces travaux soulignent l'importance des paramètres de fonctionnement sur l'efficacité épuratoire globale et sur les formes azotées gazeuses émises dans l'atmosphère. D'après l'ensemble de ces résultats, il apparaît possible de mettre en place des systèmes de traitement aérobie permettant une élimination d'azote importante tout en évitant les transferts de pollution vers l'atmosphère, notamment vis-à-vis du N2O.