Search

Alors que l’éducation numérique a fait son entrée dans les curricula, elle trouve largement sa place dans les activités de mathématiques, notamment dans celles de repérage dans le plan et l’espace. En effet, la conception d’itinéraires est une tâche récurrente en géométrie. La programmation de robots de sol semble donc pouvoir être utilisée dans ce champ des mathématiques. Cette recherche a pour objectif de vérifier si la programmation de ces robots éducatifs par des élèves de 10 à 12 ans améliore leur compétence de décentration et, par conséquent, leurs performances en repérage dans le plan et l’espace. Pour ce faire, une méthode expérimentale a été privilégiée. Les données ont été récoltées dans deux classes de 7e et de 8e Harmos dans le canton de Vaud. Trente-six élèves, âgés de 10 à 12 ans, ont appris à utiliser et à programmer un robot éducatif de sol (Blue-Bot) pour se repérer dans le plan et l’espace. Quatre compétences clés ont été évaluées lors d’un pré- et d’un post-test : la capacité de décentration, la programmation d’un algorithme, le repérage absolu et le repérage relatif. Les élèves ont été répartis en deux groupes expérimentaux. Le groupe test a programmé des itinéraires avec un Blue-bot tandis que le groupe contrôle a effectué des tâches de programmation et de repérage sur papier. Les résultats montrent que les élèves ayant utilisé et programmé les robots ont globalement davantage progressé que les élèves ayant effectué des tâches sur papier. Cette progression serait notamment due au développement de la compétence de décentration qui a un effet sur le repérage dans le plan. Les élèves qui ont pu utiliser les Blue-bot ont bénéficié d’un feedback immédiat, ce qui leur a permis d’améliorer efficacement leur décentration. Cela n’a pas été le cas pour les élèves ayant travaillé sur papier. Néanmoins, ces élèves ont également amélioré leurs compétences en repérage dans le plan et dans l’espace, ce qui montre que la décentration n’est pas le seul élément clé pour progresser dans ce domaine. Ces derniers ont pu comprendre la programmation d'algorithmes et les notions liées au repérage absolu et relatif grâce au feedback différé dont ils ont profité. En ce qui concerne les performances en programmation, les deux groupes ont progressé de manière significative, ce qui montre que cette compétence se travaille tout aussi bien de façon branchée que débranchée.

L’auto-observation est devenue une pratique courante dans le cursus de formation des maîtres d’enseignement, et fait notamment partie des pratiques requises par la Haute Ecole pédagogique du canton de Vaud. De nombreuses études analysent l’apport et les limites de cette pratique pour de futurs enseignants. Néanmoins, elles ne s’intéressent que très rarement jusqu’ici à la pertinence de suggérer cette activité également aux maîtres plus expérimentés. Dans ce travail, des maîtres d’enseignement postobligatoire ont accepté d’enregistrer puis d’observer leurs pratiques professionnelles, avant de partager leurs impressions sur l’expérience, et plus généralement sur l’évaluation de leur travail. Les résultats des entretiens avec les participants montrent qu’il existe un manque dans l’évaluation actuelle des maîtres. S’il y a bien une volonté de s’auto-évaluer, et si l’apport de l’auto-observation dans ce processus est généralement reconnu, des obstacles subsistent à une mise en place généralisée de la pratique. Ces obstacles ne sont pas qu’institutionnels, mais aussi psychologiques, puisque tous ne semblent pas forcément prêts à se confronter au regard de collègues ou d’experts externes. Ceux-ci laissent penser qu’une institutionnalisation du procédé ne se ferait pas sans une certaine résistance de la part du corps enseignant, mais que si la démarche était suggérée ou encouragée, elle pourrait être suivie par une partie de celui-ci. L’expérience apporte donc une ébauche de réponse quant à la pertinence de l’application de l’auto-observation en tant qu’outil d’évaluation des pratiques professionnelles au degré secondaire II, ainsi qu’à son applicabilité éventuelle. Les limites statistiques dues au faible nombre de participants et le biais introduit par la relation de confiance avec l’expérimentateur ne demandent qu’à être diminués par une étude plus étendue, ou la réelle mise en place d’un programme de valorisation de la pratique auprès des enseignants., Mémoire professionnel, Diplôme d'enseignement pour le degré secondaire II

Le choix de la thématique de notre travail de Bachelor s’est porté sur la sensibilisation au harcèlement. Selon le Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA, 2018), en comparaison avec d’autres pays d’Europe, les élèves suisses sont plus sujets au harcèlement. Ainsi, laisser les élèves s’exprimer sur cette thématique, en partant de situations de harcèlement issues de la littérature, nous a semblé judicieux. Dans le but de travailler cette thématique dans son ensemble, nous avons décidé de la traiter à travers des ateliers philosophiques afin de relever si une évolution de l’empathie liée à un travail sur les compétences langagières de nos élèves était présente. C’est ainsi que nous avons élaboré les deux questions de recherche suivantes : « L’évolution des compétences langagières va-t-elle de pair avec celle du niveau d’empathie des élèves ? » « En quoi des ateliers philosophiques, basés sur un ouvrage de littérature jeunesse, permettentils de développer l’empathie des élèves et de les sensibiliser au harcèlement ? » Afin de répondre à notre premier questionnement, les discussions des ateliers philosophiques ont été enregistrées afin de constater si les élèves présentaient une évolution de leurs compétences langagières et de leur empathie. Finalement, pour répondre à notre deuxième problématique, nous avons décidé de procéder en 3 temps : les élèves ont complété un pré-test sans avoir connaissance du sujet travaillé, puis participé à trois ateliers philosophiques avant de remplir un post-test. En amont de chaque atelier philosophique, nous avons également lu une histoire en lien avec le thème de celui-ci aux élèves.

Est-ce possible de travailler l’expression orale, la décentration et la participation des élèves âgés de 11 à 12 ans à travers une seule activité ? Dans ce travail de Bachelor, nous tentons de répondre à trois hypothèses émises suite à la question de recherche suivante : dans quelle mesure les ateliers philosophiques favorisent-ils le développement des élèves de 8e Harmos ? Durant ce travail, nous avons mis en place plusieurs ateliers philosophiques dans une classe de 8e Harmos. Nous avons tenté de découvrir si ces ateliers avaient une incidence sur l’expression orale des élèves, s’ils leur permettaient de se décentrer et s’ils favorisaient la participation de tous les élèves. Nous avons basé notre étude sur un cadre théorique mêlant principalement deux domaines : la philosophie et l’enseignement du français. À travers cette pratique philosophique, les enfants en plein développement sont invités à ôter leur casquette d’élève et porter celle d’être pensant. Des discussions riches en lien avec la philosophie permettent de créer une communauté de recherche dans laquelle le but est de réfléchir ensemble autour d’une question. Le choix des thématiques pour le déroulement des ateliers se fait en fonction de la motivation des élèves. Cela joue un rôle important quant à la participation des enfants.

Mémoire professionnel, Diplôme d'enseignement pour le degré secondaire II