Serge Suanez, Pierre Stéphan, France Floc’h, Ronan Autret, Bernard Fichaut, Emmanuel Blaise, Julien Houron, Jérôme Ammann, Philippe Grandjean, Mickaël Accensi, Gaël André, Fabrice Ardhuin, Littoral, Environnement, Télédétection, Géomatique (LETG - Brest), Littoral, Environnement, Télédétection, Géomatique UMR 6554 (LETG), Université de Caen Normandie (UNICAEN), Normandie Université (NU)-Normandie Université (NU)-Université d'Angers (UA)-École Pratique des Hautes Études (EPHE), Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université de Brest (UBO)-Université de Rennes 2 (UR2)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Institut de Géographie et d'Aménagement Régional de l'Université de Nantes (IGARUN), Université de Nantes (UN)-Université de Nantes (UN)-Université de Caen Normandie (UNICAEN), Université de Nantes (UN)-Université de Nantes (UN), Laboratoire Géosciences Océan (LGO), Université de Bretagne Sud (UBS)-Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer (IFREMER)-Université de Brest (UBO)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Réserve Naturelle Régionale du Sillon de Talbert, Réserves Naturelles de France, Laboratoire de Géologie de Lyon - Terre, Planètes, Environnement (LGL-TPE), École normale supérieure de Lyon (ENS de Lyon)-Université Claude Bernard Lyon 1 (UCBL), Université de Lyon-Université de Lyon-Institut national des sciences de l'Univers (INSU - CNRS)-Université Jean Monnet - Saint-Étienne (UJM)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer (IFREMER), Service Hydrographique et Océanographique de la Marine (SHOM), Ministère de la Défense, Laboratoire d'Océanographie Physique et Spatiale (LOPS), Institut de Recherche pour le Développement (IRD)-Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer (IFREMER)-Institut national des sciences de l'Univers (INSU - CNRS)-Université de Brest (UBO)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Commune de Pleubian, and the French 'Institut National des Sciences de l’Univers' (INSU) under-program, SNO-DYNALIT., Normandie Université (NU)-Normandie Université (NU)-Université d'Angers (UA)-École pratique des hautes études (EPHE), Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université de Brest (UBO)-Université de Rennes 2 (UR2), Université de Rennes (UNIV-RENNES)-Université de Rennes (UNIV-RENNES)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Institut de Géographie et d'Aménagement Régional de l'Université de Nantes (IGARUN), Université de Brest (UBO)-Université de Bretagne Sud (UBS)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer - Brest (IFREMER Centre de Bretagne), Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer (IFREMER)-Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer (IFREMER), Laboratoire de Géologie de Lyon - Terre, Planètes, Environnement [Lyon] (LGL-TPE), Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Institut national des sciences de l'Univers (INSU - CNRS)-Université Claude Bernard Lyon 1 (UCBL), Université de Lyon-Université de Lyon-École normale supérieure - Lyon (ENS Lyon), Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer - Brest (IFREMER Centre de Bretagne), and Institut de Recherche pour le Développement (IRD)-Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer (IFREMER)-Université de Brest (UBO)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
International audience; The Sillon de Talbert is situated on the Northern coast of Brittany; it is a large 3.5 km-long swash-aligned gravel spit barrier comprising a volume of sediment of 1.23x106 m3. Since 2002 a morphodynamic survey was carried. It is based on annual DEMs and monthly beach profile measurements. Waves and water levels are also surveyed using modelling data and field measurements. The 15-years (2002-2017) sediment budget calculation shows that cross-shore transfers are dominant and represent a total volume of 370,000 m3, while the longshore sediment transfer is estimated at about 50,000 m3. However, considering the volume of sediment eroded from the beachface (as much as –411,000 m3), and the cross-shore and longshore sediment accumulation (reaching +420,000 m3), the global sediment budget is balanced for the whole survey period. The landward displacement of the spit due to rollover processes has increased almost doubled during the last 15 years with rates of retreat of 2 m.yr-1 between 2002 and 2017, vs 1.2 m.yr-1 between 1930 and 2010. Storm events control more than 95% of this retreat due to catastrophic overwash/inundation processes. The spit retreat has led to the opening of a breach in the proximal section at the beginning of March 2018, which has experienced a rapid enlargement (35 vs 15 m) and deepening (3.4 vs 1.25 m) over the last seven months. The morphological evolution of the Sillon de Talbert is driven by anthropogenic forcing (i.e., impact of coastal defence structures, cutting off of longshore sediment transport), and natural forcing such as the depletion of the supply of sediment from the platform, and the increase of extreme storm events over the last few years.; Le Sillon de Talbert est situé sur la côte nord de Bretagne ; c’est une flèche littorale de galets faisant face à la houle, qui s’étend sur 3,5 km et dont le volume de sédiment atteint 1,23 106 m3. Depuis 2002 un suivi morphodynamique a été entrepris.Il est basé sur des levés annuels, permettant de calculer des MNT, et des mesures mensuelles de profils de plage. Le calcul du bilan sédimentaire sur les 15 ans (2002-2017) montre que les transits transversaux sont dominants et représentent un volume total de 370 000 m3, alors que le transit longitudinal est estimé à environ 50 000 m3. Toutefois, considérant le volume de plus de –411 000 m3 de sédiment érodé à la plage avant, et le volume transversal et longitudinal accumulé atteignant +420 000 m3, le bilan sédimentaire global sur l’ensemble de la période de suivi est équilibré. Le déplacement vers la terre lié au phénomène de rollover a doublé durant les quinze dernières années avec un taux de recul de 2 m/an entre 2002 et 2017, contre 1,2 m/an entre 1930 et 2010. Les évènements tempétueux contrôlent plus de 95 % de ce recul lors des processus catastrophiques de submersion/inondation. Le recul de la flèche a conduit, au début du mois de mars 2018, à l’ouverture d’une brèche dans la partie proximale qui s’est rapidement élargie et approfondie, passant respectivement de 15 à 35 m, et de 1,25 à 3,4 m, au cours des 7 derniers mois. L’évolution morphologique du sillon de Talbert est commandée par des forçages anthropiques (i.e., l’impact des ouvrages de défense côtière qui bloquent le transit sédimentaire longitudinal), et des forçages naturels, comme la pénurie de sédiments accumulés sur la plateforme pour l’alimentation de la flèche, ou l’augmentation des évènements extrêmes durant les dernières années.