Sauvage, Isabelle, de Pablo, Elisabeth, Fillon, Richard, Chemouny, Muriel, Stockinger, Peter, Réseau National de recherche et d'innovation en audiovisuel et multimédia - Système d'Assistance à la Publication Hypermédia par spécification Intentionnelle et modélisation Rhétorique - - SAPHIR2005 - ANR-05-RIAM-0006 - RIAM - VALID, Equipe Sémiotique Cognitive et Nouveaux Médias (ESCOM), Fondation Maison des sciences de l'homme (FMSH), Projet ANR 'SAPHIR', ESCoM-AAR - projet ANR SAPHIR, and ANR-05-RIAM-0006,SAPHIR,Système d'Assistance à la Publication Hypermédia par spécification Intentionnelle et modélisation Rhétorique(2005)
Fonds audiovisuel du programme "ESCoM-AAR" (Equipe Sémiotique Cognitive et nouveaux Médias - Archives Audiovisuelles de la Recherche. Paris, France, 2000 - 2016).; Autrefois, chaque corporation possédait ses emblèmes : blason, devise, coutumes et bien sûr, chansons. Portées par des gammes mélodiques souvent sommaires mais faciles à retenir et à entonner, les paroles se devaient d’exalter les valeurs propres au métier. Leur apprentissage réalisait, pour les jeunes recrues, un véritable rituel d’intronisation, une manière de signer son appartenance au groupe en reprenant en chœur les refrains connus de toute la confrérie. C’était aussi une façon de provocation, une manière de se montrer plus fort, plus talentueux, plus effronté, en tous cas « plus ». Les jeunes médecins ne sont pas les seuls à se prévaloir d’un répertoire de chansons particulièrement osées, voire grossières, en tous cas à thème presque exclusivement sexuel ou scatologique. Mais il convient de s’interroger sur la fonction toute particulière de ces chansons pour ces jeunes gens et jeunes filles, confrontés très tôt à la maladie et à la mort. Eros et Thanatos une fois encore réunies et sollicitées pour nous dire un fait de société. Scatologie et eschatologie, en un raccourci provoquant pour notre époque si bien aseptisée. Les chansons ne sont rien sans les images. Il était de tradition que les salles de garde soient ornées de fresques. Ces dessins, parfois réalisés par de véritables artistes, évoquent la mythologie du Bréviaire tout autant que la gloire de « l’Econome » dont la bonne gestion a permis cette réalisation de prestige. Leurs inaugurations donnent lieu à des agapes qui restent consignées dans les annales. Ces chansons ont été réunies en un recueil dont le titre, Le Bréviaire du Carabin, résume à lui seul ce que ce patrimoine porte en lui de tradition, un génie de l’exutoire et de la transgression.Intervenant(s) :. Isabelle SAUVAGE - Médecin, thérapeute et conteuse, FranceIsabelle Sauvage, médecin et thérapeute, se passionne pour toutes les nouvelles avancées dans le domaine de la médecine puis décide de partir à la recherche de leurs sources traditionnelles. Elle y rencontre l’art du conte. En 1992, elle travaille avec Pascal Quéré etHélène Vermeulin, première étape de sa formation avant d’aller sur les chemins de Saint-Jacques de Compostelle avec « Les contes en poche », puis en Inde, où elle étudie le chant carnatique. De retour à Paris, elle étudie le chant classique avec Anne Charvet-Dubost qui proposera une mise en espace de certains de ses spectacles. En 1993, Bruno de la Salle l’invite à rejoindre les ateliers Fahrenheit 451, dédiés à la formation des conteurs professionnels, où elle étudie le chant épique. Elle y restera 10 années dont quatre années comme assistante.Avec Jean- Paul Auboux elle s’initie au récit musical. Elle y développe un goût particulier pour les récits dits d’enchevêtrement : une grande histoire pour cadre, une fable ou un récit court dans chaque tiroir, à la façon des conteurs des Mille et une nuits. A partir de 1995, elle présente chaque année une nouvelle création : L’acquisition des amis avec Ralph Nataf ; Et pourtant, moi je l’ai vu et Si Perrault m’était conté, avecMichelle Chaumont ; Contes facétieux classés X ; Prêtemoi ta plume ; La complainte de Mistigri ; La Guerre des corbeaux et des hiboux ; Une Genèse contemporaine ; Les navigations d’Erik-le-Rouge, à partir des Sagas Islandaises ; L’autre est moi-même -conte fantastique et de science-fiction- ; Ce que raconte la Vieille Johanne, à partir des Contes d’Andersen. Elle propose aussi Charles Perrault, Grimm, Andersen, La Fontaine. Venues de plus loin, les fables du Pantchatantra, de Kalila et Dimna, d’Islande, d’Orient... sont aussi à son répertoire ainsi que Les Mille et une Nuits. Au cours du premier semestre 2005, elle propose le cycle « Conter la science » au théâtre de La Vieille Grille, à Paris. Une collection de spectacles qui vient de s’enrichir d’un nouvel opus : « Sec et sans glace », un spectacle à propos du réchauffement climatique.