251. How meaning accounts for the prehistory of speech
- Author
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Barbaud, Philippe and Université du Québec à Montréal (UQAM)
- Subjects
[SCCO]Cognitive science ,[SHS]Humanities and Social Sciences - Abstract
The last thirty years have seen various proposals spread in the scientific literature about the enigma raised by the origin of human language. None goes beyond the concept of protolanguage. Today’s languages contain more vestiges of the ancestral speech than is believed. The hypothesis that is envisaged starts from the animal nature of hominines by taking into account the process of organic exaptation of the vocal cords resulting from bipedalism. This neo-Darwinian approach makes it possible to draw up a scenario of the gradual mastery of the double articulation of speech during the evolution of our species. The founder effect of this evolutionary process is due to the intrusion of meaning into the brain-mind of the early hominians, which involves consciousness and memory. Several phases of continuous speech development will follow one another over the millennia. The initial syllabic phonemization will result in the oral symbolism of the word as a semiotic sign, then give rise to various processes of reduplication, concatenation and lexical composition accomplished through the operation of external Fusion. The early saturation of the hominian lexical memory caused the optimization of the cognitive resources of the advanced pre-sapians until the appearance of the first Homo sapiens. This ultimate phase of the grammatical speciation of our species is characterized by a faculty of language governed by the internal fusion of phrases. This has enabled intransitive and transitive predication to deploy all the grammatical resources of our modern linguistic systems.; Les trente dernières années ont vu diverses propositions se diffuser dans la littérature scientifique à propos de l'énigme soulevée par l'origine du langage humain. Aucune ne va au-delà de la notion de protolangage. Or les langues d'aujourd'hui recèlent plus de vestiges de la parole ancestrale que ce que l'on croit. L'hypothèse qui est envisagée a pour point de départ la nature animale des hominines en faisant entrer en ligne de compte le processus d'exaptation organique des cordes vocales découlant de la bipédie. Cette approche néo-darwinienne permet de dresser un scénario de la maîtrise graduelle de la double articulation de la parole au cours de l'évolution de notre espèce. L'effet fondateur de ce processus évolutif est attribuable à l'intrusion du sens dans l'esprit-cerveau des premiers hominiens, ce qui fait intervenir la conscience et la mémoire. Plusieurs phases de développement continu de la parole vont se succéder au cours des millénaires. La phonémisation syllabique initiale aboutira symbolisme oral du mot comme signe sémiologique, puis donnera lieu à divers processus de reduplication, de concaténation et de composition lexicale accomplie grâce à l'opération de Fusion externe. La saturation précoce de la mémoire lexicale des hominiens a alors provoqué l'optimisation des ressources cognitives des présapiens évolués jusqu'à l'apparition des premiers Homo sapiens. Cette phase ultime de la spéciation grammaticale de notre espèce se caractérise par une faculté de langage gouvernée par la Fusion interne des syntagmes, ce qui a permis à la prédication intransitive et à la prédication transitive de déployer toutes les ressources grammaticales de nos systèmes linguistiques modernes.
- Published
- 2021