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202. Association psoriasis et syndrome Sjögren-like : quand la pathologie inflammatoire rencontre la pathologie auto-immune, nouvelle entité ou association fortuite ?
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Metzelard, M., Chaby, G., Schmidt, J., Duhaut, P., Boulu, X., Clement, B., Lombart, F., Ikoli, J.F., Chatelain, D., Baltazard, T., Smail, A., and Salle, V.
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Introduction Le psoriasis associe des plaques érythémateuses avec une surface blanchâtre siégeant essentiellement sur les faces d'extension des membres, parfois le scalp, les ongles. Le psoriasis pustuleux est caractérisé par des pustules reposant sur des lésions superficielles érythémateuses. Le syndrome de Sjögren est une pathologie auto-immune caractérisée par un syndrome sec oculobuccal, accompagné de douleurs chroniques, la présence d'anticorps anti-SSA, et un infiltrat significatif d'origine lymphocytaire mis en évidence sur une biopsie des glandes salivaires accessoires. Observation Patient n°1 : Patiente de 34 ans présentant une dermatose papuloprurigineuse diffuse, dans un contexte de grossesse. La biopsie cutanée évoquait un psoriasis eczématisé faisant retenir le diagnostic de psoriasis pustuleux. On notait une xérostomie, une xérophtalmie et une sécheresse vaginale, les anticorps anti-SSA étaient positifs, mais la biopsie des glandes salivaires accessoires ne retrouvait pas d'infiltrat lymphocytaire. On notait une hyper-gammaglobulinémie à 22,5 g/l, elle avait présenté 5 fausses couches spontanées et une mort fœtale in utero avec un aspect d'ischémie chronique placentaire. Patient n°2 : Patiente de 42 ans présentant un psoriasis pustuleux évoqué devant des lésions croûteuses suintantes avec une otorrhée bilatérale jaunâtre et des lésions papulosquameuse du haut du corps évoquant psoriasis inversé associé à une forme pustuleuse invalidante. La biopsie cutanée retrouvait un aspect de dermatose pustuleuse. S'y associait un tableau d'adénopathies sous angulomaxillaires bilatérales d'adénopathies inguinales avec un aspect histologique de lymphadénite réactionnelles. La biopsie de glandes salivaires retrouvait un grade II dans la classification de Chisholm. S'y associait anticorps antinucléaires tantôt négatifs, tantôt au 1/320 moucheté, des anti-DNA natifs positifs à 17 UI/ml puis négatifs, des anticardiolipides positifs à taux faible. On notait aussi une hyper-gammaglobulinémie polyclonale à 15 g/l. Patient n°3 : Patiente de 38 ans présentant un état érythématosquameux du cuir chevelu associé à des squames peu adhérentes, absence de psoriasis sur le reste du tégument. On notait une xérostomie sévère, la biopsie des glandes salivaires accessoires avec un score de Chisholm III et des anticorps anti-SSA en faveur d'un syndrome de Sjögren typique. Il n'y avait pas d'hypergamaglobulinémie ni de poly-adénopathies. Patient n°4 : Patiente de 25 ans présentant des plaques érythémateuses des grand plis, et des papules érythématosquameuses de petite taille sur le visage et en haut du dos. La biopsie cutanée retrouvait un aspect de psoriasis pustuleux. Cette patiente présentait des adénopathies cervico-inguinales sensibles non infiltrées, dont l'analyse histologique de la biopsie concluait à un ganglion hyperplasique, dans un contexte d'hyper-gammaglobulinémie polyclonale à 22 g/l. On notait également un syndrome sec subjectif avec des AAN au 1/1280 moucheté avec des anti-SSA très positifs mais la BGSA retrouvait un Score 2 de Chisholm. On retrouvait des anticorps anti-DNA positifs à 60 UI/ml et des anticorps anticardiolipides type IgG à 24 GPL-U/ml contrôlés à 3 mois à 13 GPL-U/ml. Discussion L'analyse montre qu'il s'agit dans les 4 cas de femmes entre 30 et 40 ans. Chez deux d'entre elles, on notait un tableau de poly-adénopathies réactionnelles avec hyperplasie lymphoïde. Chez deux patientes on retrouvait une tendance à l'infiltrat des glandes salivaires accessoires (Chisholm 1 ou 2) qui s'associait à des SSA positifs et une plainte de sécheresse buccale et oculaire. Dans tous les cas il existait une atmosphère auto-immune plus ou moins fluctuante (positivité anti-DNA natifs, les anticorps anticardiolipidiques, mort fœtales in utero, fausses couches). Chez trois patientes sur quatre on retrouvait une hyper-gammaglobulinémie polyclonale. La seule association avec un syndrome de Sjögren typique concerne la patiente 3. La physiopathologie de ces deux maladies est complexe mais on retient comme lien physiopathologique commun la voie de l'interleukine 17 (IL17) signature cytokinique des lymphocytes Th17. Dans le syndrome de Sjögren primaire, on retrouve la présence d'IL 17 de manière prédominante dans les zones périductales des glandes salivaires accessoires riches en lymphocytes T helper CD4+. Le blocage de l'IL-17A ou de ses récepteurs fait régresser le psoriasis sur le plan clinique, histologique et moléculaire. Conclusion Ces cas cliniques de par l'association d'un syndrome Sjögren-like et d'un psoriasis illustrent le continuum existant entre auto-immunité et pathologie auto-inflammatoire. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
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- 2018
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203. Der Skorbut im Säuglings- und Kindesalter
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György, P., Langstein, L., editor, von Noorden, C., editor, Pirquet, C., editor, Schittenhelm, A., editor, Fischer, W., editor, György, P., editor, Kihn, B., editor, Lavinder, C. H., editor, Nocht, B., editor, Salle, V., editor, Shimazono, J., editor, and Stepp, W., editor
- Published
- 1927
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204. Die Tetanie der Kinder
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György, P., Langstein, L., editor, von Noorden, C., editor, Pirquet, C., editor, Schittenhelm, A., editor, Fischer, W., editor, György, P., editor, Kihn, B., editor, Lavinder, C. H., editor, Nocht, B., editor, Salle, V., editor, Shimazono, J., editor, and Stepp, W., editor
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- 1927
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205. Rachitis
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György, P., Langstein, L., editor, von Noorden, C., editor, Pirquet, C., editor, Schittenhelm, A., editor, Fischer, W., editor, György, P., editor, Kihn, B., editor, Lavinder, C. H., editor, Nocht, B., editor, Salle, V., editor, Shimazono, J., editor, and Stepp, W., editor
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- 1927
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206. Osteomalacie und die 'idiopathische' Tetanie der Erwachsenen
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György, P., Langstein, L., editor, von Noorden, C., editor, Pirquet, C., editor, Schittenhelm, A., editor, Fischer, W., editor, György, P., editor, Kihn, B., editor, Lavinder, C. H., editor, Nocht, B., editor, Salle, V., editor, Shimazono, J., editor, and Stepp, W., editor
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- 1927
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207. Zur pathologischen Anatomie der experimentellen Avitaminosen
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Kihn, Berthold, Langstein, L., editor, von Noorden, C., editor, Pirquet, C., editor, Schittenhelm, A., editor, Fischer, W., editor, György, P., editor, Kihn, B., editor, Lavinder, C. H., editor, Nocht, B., editor, Salle, V., editor, Shimazono, J., editor, and Stepp, W., editor
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- 1927
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208. Xerophthalmie und Keratomalacie
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György, P., Langstein, L., editor, von Noorden, C., editor, Pirquet, C., editor, Schittenhelm, A., editor, Fischer, W., editor, György, P., editor, Kihn, B., editor, Lavinder, C. H., editor, Nocht, B., editor, Salle, V., editor, Shimazono, J., editor, and Stepp, W., editor
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- 1927
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209. Die experimentellen Grundlagen der Vitaminlehre
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Stepp, W., Langstein, L., editor, von Noorden, C., editor, Pirquet, C., editor, Schittenhelm, A., editor, Fischer, W., editor, György, P., editor, Kihn, B., editor, Lavinder, C. H., editor, Nocht, B., editor, Salle, V., editor, Shimazono, J., editor, and Stepp, W., editor
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- 1927
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210. Die Krankheiten der Bauchspeicheldrüse
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Katsch, G., Brinck, J., v. Bergmann, G., editor, Staehelin, R., editor, Salle, V., editor, Baumann, W., editor, Brinck, J., editor, Gigon, A., editor, Henning, N., editor, Kalk, H., editor, Katsch, G., editor, Lüdin, M., editor, Merkelbach, O., editor, Müller, O., editor, Schwiegk, H., editor, and Stroebe, F., editor
- Published
- 1938
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211. Die Krankheiten der Leber und der Gallenwege
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Stroebe, F., Schwiegk, H., v. Bergmann, G., editor, Staehelin, R., editor, Salle, V., editor, Baumann, W., editor, Brinck, J., editor, Gigon, A., editor, Henning, N., editor, Kalk, H., editor, Katsch, G., editor, Lüdin, M., editor, Merkelbach, O., editor, Müller, O., editor, Schwiegk, H., editor, and Stroebe, F., editor
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- 1938
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212. Die Krankheiten des Bauchfells
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Henning, Norbert, Baumann, Walther, v. Bergmann, G., editor, Staehelin, R., editor, Salle, V., editor, Baumann, W., editor, Brinck, J., editor, Gigon, A., editor, Henning, N., editor, Kalk, H., editor, Katsch, G., editor, Lüdin, M., editor, Merkelbach, O., editor, Müller, O., editor, Schwiegk, H., editor, and Stroebe, F., editor
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- 1938
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213. Die Krankheiten des Darmes
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Henning, Norbert, Baumann, Walther, v. Bergmann, G., editor, Staehelin, R., editor, Salle, V., editor, Baumann, W., editor, Brinck, J., editor, Gigon, A., editor, Henning, N., editor, Kalk, H., editor, Katsch, G., editor, Lüdin, M., editor, Merkelbach, O., editor, Müller, O., editor, Schwiegk, H., editor, and Stroebe, F., editor
- Published
- 1938
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214. L'osétomyélite qui cachait le Rendu-Osler.
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Rossi, F., Chan Sui Ko, A., Brault, C., Salle, V., Gabrion, A., Schmidt, J., and Duhaut, P.
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L'ostéomyélite est une infection dont le pronostic fonctionnel est sévère en l'absence de prise en charge adaptée. Nous rapportons un cas d'ostéomyélite primitive de la jambe gauche à streptocoque du groupe milleri, révélatrice d'une télangiectasie hémorragique héréditaire (THH). En septembre 2018, un homme de 37 ans, sans antécédent, a été pris en charge dans notre service pour une volumineuse tuméfaction de la face antérieure de la jambe gauche. Les symptômes avaient débuté avec une douleur en regard du tiers moyen du tibia gauche deux mois plus tôt, puis l'apparition d'une lésion inflammatoire. Il existait un syndrome inflammatoire biologique, avec une protéine C réactive (CRP) à 36 mg/L. Le bilan radiographique et échographique n'était pas contributif. Sept jours d'antibiothérapie par amoxicilline-acide clavulanique n'avaient pas amélioré les symptômes. Devant l'aggravation des symptômes et l'apparition d'une impotence fonctionnelle de la jambe, le patient nous a été adressé. Il existait alors une tuméfaction d'environ 15 cm de grand axe. Le syndrome inflammatoire biologique s'était majoré avec une CRP à 300 mg/L, associée à une hyperleucocytose à 12 300 GB/mm3 à prédominance de polynucléaires neutrophiles. Un scanner injecté des membres inférieurs a mis en évidence une volumineuse collection liquidienne avec atteinte osseuse du tibia gauche, infiltrant l'os spongieux, pouvant évoquer une infection primitive ou une tumeur surinfectée. Devant ce tableau d'ostéomyélite du tibia, un drainage chirurgical et une mise à plat de l'abcès ont été réalisé, ramenant une large quantité de pus malodorant couleur chocolat. Des prélèvements à visée bactériologique et anatomopathologiques ont été réalisés. L'examen histologique des prélèvements n'a pas montré d'élément suspect de malignité. L'examen direct bactériologique était négatif, mais la culture des prélèvements était positive à Streptococcus constellatus. Une antibiothérapie associant amoxicilline 9 g/j et clindamycine 1800 mg/j a été conduite pendant 6 semaines. L'évolution fut favorable avec une régression rapide des signes cliniques et une récupération fonctionnelle complète. Parallèlement, le patient présentait une désaturation à 92 % en air ambiant sans amélioration par l'oxygénothérapie. L'auscultation pulmonaire a mis en évidence un important souffle vasculaire intéressant l'hémithorax gauche, sans souffle valvulaire associé. Il existait un effet shunt au gaz du sang. L'angioscanner thoracique a écarté le diagnostic d'embolie pulmonaire, mais a révélé une volumineuse malformation artério-veineuse pulmonaire dont le nidus était situé au niveau du lobe inférieur gauche. Au cours d'un nouvel interrogatoire, le patient a rapporté de fréquentes épistaxis nasales. La reconstitution de l'arbre généalogique a mis en évidence une histoire familiale de THH, ou maladie de Rendu-Osler, chez sa mère et son oncle maternel. La THH est une maladie vasculaire à transmission autosomique dominante, caractérisée par des télangiectasies cutanées ou des angiodysplasies muqueuses, ainsi que par des malformations artério-veineuses essentiellement pulmonaires, hépatiques ou cérébrales. Deux gènes sont associés à la THH : ENG codant l'endogline, et ACRLV-1 codant ALK-1. Ces deux protéines participent à la voie de signalisation de TGF-β. Leur mutation favoriserait donc la survenue d'infections via l'altération de l'activation des macrophages [1]. Les infections extra-cérébrales à germe pyogène sont la principale complication infectieuse chez les sujets atteints de THH. Staphylococcus aureus en est le principal agent responsable. L'infection se fait par voie hématogène, la porte d'entrée étant la muqueuse nasale fréquemment colonisée par S. aureus , et altérée du fait des épistaxis répétées [2]. S. constellatus est un streptocoque du groupe milleri retrouvé au sein de la flore commensale buccale, responsable d'abcès cérébraux, d'infections pulmonaires ou d'endocardites. Quelques rares cas d'ostéomyélite chez l'adulte atteint de THH ont précédemment été décrits [3]. Notre cas présentait un état buccodentaire très altéré ; une dissémination hématogène à partir de la cavité buccale, favorisée par la malformation artério-veineuse constitue l'origine la plus probable de l'infection. Les ostéomyélites sont des infections sévères pouvant compliquer ou révéler une THH, qui en est un facteur favorisant. Le traitement associe une antibiothérapie à bonne pénétration osseuse et un drainage chirurgical. L'évolution est alors la plus souvent favorable. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
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- 2019
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215. Tumeurs brunes pelviennes : évolution sur 12 ans.
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Aubignat, M., Smail, A., Schmidt, J., Salle, V., Sevestre, H., and Duhaut, P.
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Les tumeurs brunes (TB) ou ostéites fibrokystiques sont des lésions osseuses bénignes, secondaires à une hyperparathyroïdie. Elles peuvent affecter tout le squelette osseux. Elles résultent dans plus de 80 % des cas d'un adénome parathyroïdien, plus rarement d'une hyperplasie et exceptionnellement d'un carcinome parathyroïdien [1]. Ces tumeurs sont toutefois devenues rares de nos jours, du fait d'un diagnostic précoce de l'hyperparathyroïdie. Nous rapportons le cas d'une femme de 31 ans sans antécédents initialement adressée pour douleurs pelviennes, syndrome polyuro-polydipsique et altération de l'état général. Le bilan biologique retrouvait une hypercalcémie à 3,70 mmol/L, une hypophosphorémie à 0,60 mmol/L, une hypovitaminose D à 6 ng/mL, une calciurie à 3,41 mmol/24 h et une hyperPTH à 4686 pg/mL. La scintigraphie au MIBI retrouvait deux hyperfixations en foyer pouvant correspondre à deux adénomes parathyroïdiens. La TDMet l'IRM du rachis lombaire et du pelvis retrouvaient un aspect ostéolytique diffus de tout le rachis et du pelvis ainsi que des nodules pseudo-tumoraux au niveau des ailes iliaques. Trois volumineuses glandes parathyroïdes furent retirées et un examen anatomopathologique permit de poser le diagnostic d'hyperplasie parathyroïdienne. Une biopsie osseuse de l'aile iliaque fut réalisée avec un examen anatomopathologique en faveur de TB. Initialement évolution favorable sous supplémentation vitaminocalcique et antalgiques de palier III devant des douleurs persistantes. Trois ans plus tard, nouvel épisode d'hypercalcémie avec hypetPTH. Découverte d'une nouvelle hyperplasie parathyroïdienne sur la 4ème glande initialement laissée en place. L'évolution fut une nouvelle fois favorable après ablation chirurgicale et supplémentation vitaminocalcique. Les différentes TDM du pelvis réalisées à 5 ans et 12 ans retrouvaient la persistance des différentes TB avec cependant une légère diminution de leur taille. Depuis la patiente est équilibrée sur le plan biologique mais il persiste malheureusement des douleurs osseuses invalidantes. Les TB peuvent toucher l'ensemble du squelette. Leur aspect radiologique est celui d'une ostéolyse non spécifique avec le plus souvent un aspect soufflé des corticales [2]. Cet aspect peut suggérer, une lésion maligne. Les principaux diagnostics différentiels devant ces lésions ostéolytiques sont des métastases osseuses ou des lésions myélomateuses. La symptomatologie est variable allant des formes asymptomatiques aux douleurs osseuses voire aux fractures pathologiques. La TB est le résultat de l'afflux abondant d'ostéoclastes avec présence de nombreux vaisseaux, des hémorragies localisées et des dépôts secondaires d'hémosidérine lui conférant l'aspect brunâtre à l'histologie. Le traitement est avant tout étiologique et consiste, en première intention, en une parathyroïdectomie. L'évolution est variable en fonction de la composition des TB : ossification s'il s'agit de masses pseudotumorales, ou absence de modification et persistance de zones d'involution kystique remplies de liquide hémorragique en cas de contenu liquidien [3]. Une prise en charge chirurgicale est rarement indiquée. Les TB ne sont que rarement révélatrices d'une hyperparathyroïdie. Leur diagnostic repose sur un faisceau d'arguments cliniques, biologiques, radiologiques et anatomopathologiques. Le caractère lytique de ces tumeurs osseuses doit toujours faire éliminer un processus malin. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
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- 2019
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216. Myopathie à anticorps anti-HMGCR associée à une méningite lymphocytaire et des anticorps anti-gangliosides et anti-sulfatides.
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Aubignat, M., Dernoncourt, A., Gourguechon, C., Schmidt, J., Salle, V., Smail, A., Canaple, S., Sevestre, H., and Duhaut, P.
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Introduction Les myopathies associées aux anticorps (Ac) anti-3-Hydroxy-3-Méthyl-Glutaryl-Coenzyme A réductase (HMGCR) sont d’individualisation récente [1] et appartiennent au groupe plus large des myopathies nécrosantes auto-immunes. Elles se présentent majoritairement sous la forme d’un déficit musculaire proximal associé à une élévation importante des CK. Peu de choses sont connues sur leur épidémiologie et physiopathologie. Leur traitement est peu codifié et repose sur l’utilisation empirique de corticoïdes associés ou non à des immunoglobulines et/ou des immunosuppresseurs. Les myopathies à Ac anti-HMGCR sont à différencier des myopathies nécrosantes toxiques liées aux statines, l’exposition aux statines étant retrouvée de manière inconstante dans 44 à 72,7 % des cas [2,3] . Observation Nous rapportons le cas d’une patiente de 68 ans (57,4 kg, 1,60 m) aux antécédents d’hypertension artérielle, diabète de type 2, hypercholestérolémie, thyroïdite d’Hashimoto et ulcère gastrique initialement adressée pour bilan d’un AVC ischémique associé à une altération de l’état général (perte de 12 kg en 6 mois). Au cours de l’hospitalisation la patiente présenta un second AVC ischémique. Deux ponctions lombaires réalisées à 10 jours d’intervalles trouvèrent une méningite lymphocytaire aseptique avec forte augmentation de l’IL-6, IL-10 quasi indétectable et synthèse intrathécale avec présence de 30 bandes oligoclonales. Les examens sanguins montraient une forte positivité des Ac anti-sulfatides et anti-gangliosides GM2 d’isotype IgM, La sérologie EBV trouvait des IgM et IgG anti-VCA positives et des IgG anti-EBNA négatives qui pouvaient faire évoquer une primo infection bien que les PCR dans le LCS étaient négatives. L’électrophorèse retrouvait une hypogammaglobulinémie (5 g/L) avec une trace d’IgM monoclonale. On retrouvait également des Ac anti-TPO positifs à 2 reprises à titre significatifs mais négatifs sur les prélèvements de LCS et avec un bilan thyroïdien normal sous lévothyrox 75 μg. Par ailleurs, le reste du bilan paraclinique très élargi était sans particularités. Devant ce bilan négatif, la patiente rentra chez elle après introduction d’acide acétylsalicylique 160 mg et atorvastatine 80 mg. La ponction lombaire recontrôlée deux mois plus tard retrouvait la méningite lymphocytaire. La sérologie EBV recontrôlée à plusieurs reprises retrouvait les IgM et IgG anti-VCA positives et les IgG anti-EBNA négatives avec PCR dans le sang et le LCS négatives. Six mois plus tard, la patiente était ré-hospitalisée pour apparition d’une paralysie extrinsèque du III droit. Un nouveau bilan fut réalisé ne permettant pas de trouver d’étiologie à cette paralysie en dehors du diabète mais retrouvant la méningite lymphocytaire. Trois mois plus tard, la paralysie du III avait totalement régressée mais la patiente était ré-hospitalisée devant l’apparition d’un tableau de tétraparésie progressive. L’EMNG retrouvait un syndrome myogène sans neuropathie. Les CK étaient augmentés à 10 800 UI/L, le dot-myosit négatif et les Ac anti-HMGCR positifs à un taux de 260,5 UA/mL par méthode ALBIA. La biopsie musculaire retrouvait un léger infiltra inflammatoire de macrophages et lymphocytes. Le diagnostic de myopathie à Ac anti-HMGCR était posé. Un traitement par prednisolone 1 mg/kg/jour + méthotrexate 15 mg/semaine + IgIV 2 g/kg/mois était débuté. Par ailleurs, on retrouvait la persistance de la méningite lymphocytaire et des Ac anti-sulfatides et anti-gangliosides GM2 d’isotype IgM. Une nouvelle ponction lombaire réalisée 5 mois plus tard sous prednisolone 0,5 mg/kg, méthotrexate 15 mg et après 5 cures d’IgIV retrouvait une disparition totale de la méningite et des bandes oligoclonales. Par ailleurs, on notait une négativation des Ac anti-sulfatides mais une persistance des Ac anti-gangliosides GM2. Aujourd’hui à plus d’un an de recul, la patiente a récupéré totalement sur le plan musculaire et n’a pas représenté d’évènements intercurrents sous méthotrexate seul. À noter qu’une recherche d’Ac anti-HMGCR a été réalisée sur un sérum prélevé lors du bilan d’AVC initial qui avait été conservé et s’est avérée négative. Conclusion À notre connaissance, ce cas est le premier à décrire l’association d’une myopathie à Ac anti-HMGCR à des AVC, une méningite et des Ac anti-sulfatides et anti-gangliosides GM2 sans neuropathie. Il nous est impossible de dire si cette association est en lien avec les pathologies ou est simplement fortuite. Nous pourrions émettre l’hypothèse d’une infection passée inaperçue ayant engendrée la méningite et l’apparition d’Ac par mimétisme moléculaire. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
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- 2018
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217. Myopathies à anticorps anti-HMGCR : à propos de 5 cas.
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Aubignat, M., Schmidt, J., Gourguechon, C., Brault, C., Salle, V., Smail, A., and Duhaut, P.
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Introduction Les myopathies nécrosantes auto-immunes (MNAI) forment un groupe de myopathies idiopathiques acquises très hétérogènes sur le plan clinique. Plusieurs tableaux sont décrits : MNAI associées aux maladies de système, MNAI associées au cancer, MNAI associées aux anticorps (Ac) anti-SRP et MNAI associées aux Ac anti-3-hydroxy-3-méthyl-glutaryl-coenzyme a réductase (HMGCR). Les MNAI à Ac anti-HMGCR sont d’individualisation récente [1] , elles se présentent majoritairement sous la forme d’un déficit musculaire proximal associé à une élévation importante des CK. Leur traitement est peu codifié et repose sur l’utilisation empirique de corticoïdes associés ou non à des immunoglobulines et/ou des immunosuppresseurs. Les MNAI à Ac antis-HMGCR sont à différencier des myopathies nécrosantes toxiques liées aux statines (inhibiteurs de l’HMGCR), l’exposition aux statines étant inconstante et estimé entre 44 et 72,7 % [2,3] . Nous rapportons les caractéristiques d’une série de 5 cas de myopathie à Ac anti-HMGCR. Patients et méthodes Les patients ont été diagnostiqués et suivis dans notre service de médecine interne entre janvier 2015 et janvier 2018. Les données cliniques et paracliniques ont été recueillies avec leur consentement. Les données quantitatives sont présentées avec leurs moyennes et écarts types et les données qualitatives avec leurs pourcentages et effectifs. Résultats Âge moyen au diagnostic 68,2 (3,96) ans, sex-ratio F/H 2/3, présence d’un déficit musculaire 80 % (4/5), déficit proximal 100 % (4/4), déficit distal 0 % (0/4), déficit axial 0 % (0/4), troubles de la déglutition 20 % (1/5), Myalgies 100 % (5/5), pathologie auto-immune associée 20 % (1/5), atteinte cardiaque 0 % (0/5), pneumopathie infiltrative diffuse 20 % (1/5), cancer associé 0 % (0/5), exposition à une statine 100 % (5/5), durée d’exposition à une statine > 1 an 80 % (4/5), statine en cause atorvastatine 100 % (5/5), délais moyen entre arrêt de la statine et diagnostic de la myopathie 4,8 (5,17) mois, taux moyen de CK au diagnostic 4910,20 (3940,63) UI/L, taux moyen d’Ac anti-HMGCR au diagnostic par méthode ALBIA 326,36 (370,30) UA/mL, EMG myogène 60 % (3/5), biopsie musculaire anormale (nécrose et/ou inflammation) 75 % (3/4). Traitement initial : Corticoïdes (CT) (1 mg/kg) + méthotrexate (MTX) (15 mg/semaine) + Immunoglobulines (IgIV) (2 g/kg mensuels) 40 % (2/5), CT + MTX 20 % (1/5), arrêt de la statine seul 40 % (2/5). Évolution à 4 mois : rechute 0 % (0/5), normalisation des CK 80 % (4/5), normalisation de la force musculaire 60 % (3/5), disparition des myalgies 100 % (5/5). Traitements : CT (0,5 mg/kg) + MTX (15 mg/semaine) + IgIV (2 g/kg mensuels) 40 % (2/5), CT + MTX 20 % (1/5), aucun 40 % (2/5). Évolution à 8 mois : Rechute 0 % (0/5), normalisation des CK 100 % (5/5), normalisation de la force musculaire 100 % (5/5), disparition des myalgies 100 % (5/5). Traitements : CT (0,2–0,3 mg/kg) + MTX (15 mg/semaine) + IgIV (2 g/kg mensuels) 20 % (2/5), CT + MTX 40 % (2/5), aucun 40 % (2/5). Discussion Notre série retrouve un sex-ratio F/H à 2/3 alors que celui-ci est plus tôt en faveur d’une prédominance féminine dans la littérature. L’âge moyen de nos patients ainsi que leurs caractéristiques cliniques et biologiques eux sont comparables aux données de la littérature. Notre série retrouve un taux d’exposition de 100 % aux statines, celui-ci est très variable estimé entre 44 % et 72,7 % [2,3] . Par ailleurs comme dans la littérature l’atorvastatine est surreprésentée, sur-représentation possiblement liée à un bais de prescription. Bien que des études décrivent un sur-risque de cancer associé, aucun de nos patients n’a présenté de cancer au diagnostic ou dans ses antécédents. Sur le plan thérapeutique, nos patients montrent une dépendance marquée avec 3 patients sur 5 toujours sous CT et MTX minimum à 8 mois d’évolution. Ces données sont comparables avec celle observées dans d’autres études et probablement en partie lié au manque d’informations sur l’évolution au long cours de ces myopathies. Par ailleurs, 2 patients ont eu une évolution favorable après simple arrêt de la statine, à noter cependant que ces 2 patients avaient un taux très faible d’Ac anti-HMGCR au diagnostic, respectivement 24 et 27,3 UA/mL pour une norme du test < 13,0. Conclusion Les myopathies à Ac anti-HMGCR restent des pathologies émergentes probablement sous-diagnostiquées du fait de leur individualisation récente. Beaucoup de travail reste à faire pour élucider leur physiopathologie et profils évolutifs pour proposer le meilleur traitement, traitement qui pour lors repose sur des rapports de cas ou des habitudes personnelles. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
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- 2018
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218. Opsoclonus myoclonus chez l’adulte : à propos d’un cas.
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Aubignat, M., Barbay, M., Gourguechon, C., Smail, A., Salle, V., Schmidt, J., Krystkowiak, P., and Duhaut, P.
- Abstract
Introduction L’opsoclonus myoclonus (OM) se définit par l’association d’un opsoclonus (mouvements binoculaires conjugués saccadiques, involontaires, anarchiques, multidirectionnels, sans intervalle inter-saccadique, non inhibés par la fixation ni par la poursuite) et de myoclonies. C’est un syndrome classique décrit au cours du neuroblastome chez l’enfant. Chez l’adulte, il est beaucoup plus rare, son incidence est estimée à 1/10 000 000 par an et seulement une centaine de cas ont été rapportés dans la littérature [1] . De puis les descriptions initiales du syndrome chez les enfants atteints de neuroblastome, un nombre important d’autres étiologies ont été décrites (paranéoplasiques, infectieuses, auto-immunes, toxiques, iatrogènes…) imposant un bilan complet. La physiopathologie est peu connue et ferait intervenir une dysrégulation du tronc cérébral et/ou du cervelet par des phénomènes dysimmunitaires humoraux et/ou cellulaires [2,3] . Chez l’adulte l’épisode est souvent monophasique. Le pronostic est dépendant de l’étiologie mais globalement bon dans 80 % des cas [1] . Le traitement repose avant tout sur le traitement étiologique associé ou non de manière empirique aux corticoïdes, immunoglobulines et/ou immunosuppresseurs. Observation Nous rapportons le cas d’une patiente de 66 ans (64,5 kg, 1,53 m) initialement adressée pour vomissements, douleur en hypochondre droit, hyperthermie et mouvements anormaux. La patiente ne présentait aucun antécédent, aucune allergie, ne prenait aucun traitement et l’on ne retrouvait aucune notion de contage ou de voyage. Le bilan initial retrouvait une hyperleucocytose à PNN (8200/mm 3 ) sans autre anomalies de la numération, du ionogramme ou du bilan hépatique. La CRP était négative de même que la PCT et la ponction lombaire. Un scanner abdomino-pelvien ne retrouvait pas d’anomalies. La patiente fut initialement mise sous ceftriaxone 1 g/j de manière probabiliste. Cinq jour plus tard devant la persistance de la symptomatologie digestive, la majoration des myoclonies, l’apparition d’un opsoclonus et une altération de l’état général marquée une seconde ponction lombaire fut réalisée (protides 0,42 g/L, glucose 4,2 mmol/L, leucocytes 36/mm 3 , PNN 78 %, lymphocytes 22 %). La patiente fut mise sous amoxiciline et aciclovir à doses méningées dans l’hypothèse d’une méningite. Cependant, les cultures de LCS ainsi que les PCR (HSV, VZV, CMV, entérovirus, adénovirus, HHV6) et les recherches (Lyme, Syphilis, mycobactéries et Listeria) revinrent négatives. Un EEG fut réalisé ne retrouvant pas d’anomalies significatives en dehors des artéfacts liés au myoclonus. Une IRM cérébrale retrouvait une discrète anomalie de signal du faisceau cortico-spinal gauche au niveau du pont et du bulbe rachidien. Devant la non amélioration de l’état clinique sous antibiotique et antiviral, un bilan élargi d’OM comprenant : scanner TAP, IRM médullaire, TEP, marqueurs tumoraux, onconeuronnaux sur sang et LCS, protéine 14-3-3, AAN, ANCA, dot-myosit, cryoglobiline, sérologies (VHA, VHB, VHC, VIH, EBV, CMV, mycoplasmes, campylobacter, rubéole), recherche de maladie de Whipple, vitamines (B1, B6, B9, B12), TSH, T3, T4, anti-TPO sur sang et LCS et PCR sur LCS (JC virus, paraechovirus, ARN16s, Mycobacterium , Mycoplasma pneumoniae , bartonella , borrelia , Coxiella burnetii et chamidya ) fut réalisé sans anomalies retrouvées. Face à ce bilan étiologique négatif, la décision fut prise d’initier un traitement par méthylprednisolone 1 g pendant 10 jours puis relais per os à la dose d’1 mg/kg associé à un traitement par immunoglobulines 0,4 g/kg/5j/mois. Parallèlement un traitement par lévomépromazine 30 mg/j fut initié. L’évolution fut très lente mais néanmoins favorable avec disparition de l’OM et reprise de la marche après un mois de traitement. Devant la persistance d’un syndrome dysexécutif et de quelques troubles de mémoire, une nouvelle IRM cérébrale fut réalisée retrouvant une collection bi-frontale compatible avec un hématome sous-dural. Aujourd’hui après un an de recul, la patiente va bien, à complètement récupéré sur la plan moteur et conserve simplement quelques troubles de la mémoire. Par ailleurs, aucun événement intercurrent et aucun cancer n’a été trouvé. Conclusion L’OM chez l’adulte est un syndrome très rare, facile à reconnaître mais pour lequel le bilan étiologique s’avère très compliqué et bien souvent infructueux. Ceci pose de grandes difficultés puisque son traitement repose avant les immunosuppresseurs et/ou immunomodulateurs sur le traitement de sa cause. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
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- 2018
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219. Rentabilité diagnostique du TEP/CT dans l’exploration d’un syndrome inflammatoire prolongé inexpliqué : à propos de 144 patients.
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Boulu, X., Meyer, M.E., Smail, A., Salle, V., Pater, F., Duhaut, P., and Schmidt, J.
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Introduction Le syndrome inflammatoire prolongé inexpliqué (SIPI) est une préoccupation fréquente en médecine interne. L’objectif était d’étudier la rentabilité diagnostique du TEP/CT pour l’exploration d’un syndrome inflammatoire dans un service de médecine interne. Matériels et méthodes Nous avons réalisé une étude de cohorte rétrospective dans le service de médecine interne du CHU d’Amiens chez les 763 patients pour lesquels il avait été prescrit un TEP/CT, entre octobre 2004 et avril 2017. Les patients étaient inclus si le TEP/CT avait été prescrit pour l’exploration d’un SIPI. Le but de l’étude était d’étudier la rentabilité diagnostique du TEP/CT en classant le patient selon le résultat : l’examen a fait le diagnostic, l’examen a participé au diagnostic (en ciblant une zone à biopsier ou alimentant de façon pertinente l’argumentation diagnostique), l’examen a été négatif ou l’examen a fait errer le diagnostic avec un faux positif. Résultats Sur les 763 patients de la cohorte, 144 ont été inclus. L’âge médian était de 67,7 ans [intervalle interquartile, IIQ : 55,8–75,8], avec 56 % hommes et 43 % de femmes. Le délai diagnostique médian était de 34 jours [IIQ : 42–280]. Les diagnostics finalement retrouvés à la fin de la prise en charge étaient variés : 13 % de maladies infectieuses, 33 % de maladies inflammatoires, 16 % de maladies tumorales, et 8 % d’autres pathologies. Cependant 30 % des états inflammatoires restaient inexpliqués à l’issue de l’hospitalisation initiale, avec une évolution ensuite favorable dans la moitié des cas. La fièvre était présente dans 43 % des cas, et l’altération de l’état général dans 40 %. La CRP était supérieure à 20 mg/L dans 96 % des cas. Avant la prescription du TEP/CT : 81 % des patients avaient eu un scanner thoraco-abdominal, 30 % une coloscopie, 43 % une échographie cardiaque, 27 % une biopsie de moelle osseuse, 27 % une biopsie artérielle temporale et 15 % un bilan dentaire. Sur les 144 patients ayant eu leur TEP/CT pour explorer le SIPI : l’examen a fait le diagnostic à lui tout seul dans 13 % des cas ; l’examen a participé au diagnostic dans 26 % des cas ; l’examen était négatif dans environ 44 % des cas. Il était donc noté que le TEP/CT n’a pas aidé dans 60 % et qu’il a fait errer la prise en charge dans environ 17 % des situations. Par contre, quand il était rentable, il divisait le délai diagnostique entre la première consultation et la date du diagnostic par deux (en moyenne 142 jours vs 63 jours, p = 0,0006). Et il divisait par trois le délai diagnostique entre la date de réalisation du TEP/CT et la date du diagnostic (en moyenne 47 jours vs 16 jours, p = 0,007). Son délai de réalisation médian était de 34 jours [IIQ : 17–85]. De façon générale, le résultat du TEP/CT se soldait par une localisation hypermétabolique à biopsier dans 30 % des cas. Un résultat positif significatif pour le diagnostic a été retrouvé dans environ : 8 % avec l’échographie cardiaque, 20 % avec la coloscopie, 30 % avec le scanner et 10 % avec la biopsie temporale. Quand ils ont été dosés, la positivité des marqueurs tumoraux a été concordante avec le diagnostic final dans 6 %. En analyse univariée, Le TEP/CT semblait plus rentable pour les maladies infectieuses et les maladies tumorales. De même qu’un TEP/CT négatif était plus associé à un diagnostic de syndrome inflammatoire restant inexpliqué ( p = 0,0001). Discussion La rentabilité du TEP/CT est beaucoup plus connue dans le cadre de l’exploration des « fièvres prolongées inexpliquées ». Elle l’est beaucoup moins dans le cadre du SIPI (avec ou sans fièvre). Les modalités d’explorations de ces deux tableaux semblent semblables. De ce fait, si nous nous comparons à la rentabilité diagnostique des « fièvres prolongées inexpliquées », notre rentabilité de 38 % est comparable à ce qui est retrouvé dans la littérature (entre 20 et 60 % selon les séries). Le spectre de prévalence des différentes étiologies est comparable à ce qui est retrouvé dans les séries les plus récentes. Il faudra bien évidemment tenir compte du caractère rétrospectif de notre travail, et se rappeler que les modalités de prise en charge de chaque praticien peuvent être très différentes, dans un même service, face à une situation non standardisée. Cependant, le taux important de faux positif est à considérer. Il a été source d’errance diagnostique importante et a été sanctionné d’un nombre non négligeable d’examens complémentaires non utiles au patient, de même que le retard diagnostique. Conclusion Le TEP/CT garde une rentabilité correcte dans le SIPI et semble raccourcir le délai diagnostique. Cependant, ses faux-positifs peuvent être lourds de conséquences. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
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- 2018
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220. Hypogammaglobulinémie profonde sous-daratumumab : à propos de 2 observations.
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Aubignat, M., Gourguechon, C., Schmidt, J., Aboudiab, M., Sagnier, A., Smail, A., Ristic, S., Cerveaux, Y., Duhaut, P., and Salle, V.
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Introduction Le daratumumab est un anticorps humain IgG1-k dirigé contre le CD38. Il constitue une nouvelle approche thérapeutique dans la prise en charge du myélome multiple. Ce traitement a reçu l’approbation de l’administration américaine des aliments et des médicaments (FDA) en novembre 2015 pour son utilisation comme simple agent thérapeutique dans la prise en charge du myélome après au moins 3 lignes thérapeutiques incluant un inhibiteur du protéasome et un médicament immunomodulateur (IMiD) [1] . Il a été utilisé en combinaison avec le bortezomib/dexaméthasone (DEX) et le lenalidomide/DEX avec un taux de réponse globale respectivement de 82 et 93 %. Nous rapportons 2 observations d’hypogammaglobulinémie profonde chez 2 patientes traitées par daratumumab associé à la dexaméthasone. Observation La première patiente âgée de 59 ans présentait un myélome évoluant depuis 2008 ayant déjà bénéficié de plusieurs lignes thérapeutiques dont deux intensifications thérapeutiques avec autogreffe en 2009 et 2010. Un traitement par daratumumab dans le cadre d’une évolutivité du myélome après un traitement d’entretien par lenalidomide a été débuté en juillet 2016. Le taux de gammaglobulines était de 5,2 g/L avant le début du traitement et est actuellement à 3,2 g/L. La deuxième patiente âgée de 66 ans présentait un myélome évoluant depuis 2010 ayant aussi bénéficié de plusieurs lignes thérapeutiques dont une intensification thérapeutique avec autogreffe en 2010. Un traitement par daratumumab dans le cadre d’une évolutivité du myélome après un traitement par pomalidomide a été débuté en février 2017. Le taux de gammaglobulines incluant le pic monoclonal était de 28,4 g/L (pic évalué à 23,4 g/L) avant le début du traitement. Après la 5 e et la 8 e cure de daratumumab, le taux de gammaglobulines était retrouvé respectivement à 4,1 g/L et 2,9 g/L. Les patientes n’ont pas présenté de complications infectieuses mais ont reçu, cependant une cure d’immunoglobulines intraveineuses dans ce contexte d’hypogammaglobulinémie profonde. Discussion À notre connaissance, aucune publication dans la littérature n’a rapporté la survenue d’hypogammaglobulinémie profonde sous-daratumumab. Les autres effets du daratumumab comportent une répression ces cellules T et B régulatrices CD38+ et une expansion des lymphocytes T [2] . L’hypogammaglobulinémie pourrait éventuellement être expliquée par un effet sur les plasmocytes à longue durée de vie. Conclusion Compte tenu du mécanisme d’action du daratumumab, l’hypogammaglobulinémie profonde peut représenter un effet attendu du traitement. Cependant, des études ultérieures seront utiles afin d’en préciser plus clairement le mécanisme. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
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- 2017
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221. L’obésité est-elle une cause émergente d’amylose AA ? À propos d’une cohorte française de 12 patients.
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Stankovic, K., Georgin Lavialle, S., Buob, D., Poitou-Bernert, C., Salle, V., Urbanski, G., Guichard, J.F., Grosbois, B., Christides, C., Amselem, S., and Grateau, G.
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Introduction La survenue d’une néphropathie est une complication classique chez les patients obèses. De façon inattendue et jamais décrite auparavant, de l’amylose inflammatoire a été découverte chez des patients avec obèses et n’ayant aucune autre cause retrouvée d’inflammation qui étaient adressés pour amylose AA au centre national français de référence des amyloses inflammatoires (CEREMAIA). Notre objectif était donc de décrire les caractéristiques principales de cette cohorte. Patients et méthodes Étude rétrospective de tous les patients avec amylose AA prouvée au plan histologique suivi dans le CEREMAIA ayant une obésité avec un indice de masse corporelle (IMC) supérieur ou égal à 30 kg/m 2 et aucune autre cause évidente d’inflammation après une enquête clinique, biologique, génétique et radiologique complète. Résultats Douze patients ont été inclus, avec un âge moyen au diagnostic d’amylose AA de 56 ans, 91 % étaient des femmes ; et l’IMC médian était de 33,7 kg/m 2 . Quatre patients avaient un diabète de type 2. La concentration médiane de créatinine plasmatique au diagnostic d’amylose était de 181 μmol/L ; un patient avait une insuffisance rénale terminale et la protéinurie médiane était de 1 g/24 h. Les biomarqueurs sanguins d’inflammation étaient modérément élevés mais toujours et de façon chronique (CRP médiane = 22 mg/L et SAA = 19 mg/L). Le diagnostic d’amylose AA avait été pose sur une biopsie rénale chez tous les patients, mais de l’amylose était également retrouvée sur des biopsies de glandes salivaires accessoires ( n = 4), biopsies du tube digestif ( n = 2) ou de thyroïde ( n = 1). Conclusion Le diagnostic d’amylose AA doit être évoqué devant une insuffisance rénale avec ou sans protéinurie chez un patient obèse, même en cas d’obésité modérée. Une biopsie tissulaire doit être réalisée devant une insuffisance rénale sévère ou rapidement évolutive, en premier lieu des glandes salivaires accessoires, et si nécessaire rénale, ave coloration par le rogue Congo. Ce travail est le premier à mettre en évidence un lien entre l’amylose AA et l’obésité, cette cause d’amylose AA pouvant augmenter dans le futur du fait de l’épidémie mondiale d’obésité. Une collaboration étroite avec les néphrologues et les nutritionnistes semble primordiale pour identifier et prendre en charge ces patients. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
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222. Une sclérose latérale primitive/amyotrophique réversible ou le syndrome du moine copiste.
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Pater, F., Delbarre, M.A., Schmidt, J., Salle, V., Smail, A., Gourguechon, C., and Duhaut, P.
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Introduction La sclérose latérale amyotrophique (SLA) est une maladie neurodégénérative du motoneurone, caractérisée par une paralysie progressive, secondaire à une perte des motoneurones centraux et périphériques, du cortex moteur primaire, des voies cortico-spinales, du tronc et la moelle épinière [1,2] . La sclérose latérale primitive (SLP), est une maladie neurodégénérative rare, du motoneurone central, considérée parfois comme une variante de la SLA, associant un syndrome pyramidal des 4 membres et un syndrome pseudo-bulbaire [3] . La SLP est un diagnostic d’élimination, au bilan exhaustif achevé, sans aucune atteinte neurogène en exploration électrophysiologique et aux potentiaux évoqués moteurs très altérés, voire absents aux membres inférieurs [3] . Observation Nous rapportons le cas d’un patient de 42 ans d’origine géorgienne, ayant comme antécédents une obésité (IMC 38,6) et un tabagisme (21 paquets-années), adressé en médecine interne pour réévaluation d’une atteinte neurologique stable persistant depuis au moins 5 ans, après le diagnostic de SLP établi en centre de Référence. Il est suivi dans un service de neurologie, où le diagnostic de SLP est repris et soutenu par des critères cliniques, reconfirmé par le centre de Référence, il y a un an. Il est également pris en charge par des spécialistes de médecine physique et de réadaptation (MPR), le diagnostic repris cette fois-ci étant celui de SLA. La perpétuation de ces 2 diagnostics, avec le pronostic sombre évoqué, a mené à la demande d’un deuxième avis par la famille. Le patient est un ancien toxicomane à l’Éphédrine, qui a présenté il y a 9 ans, une dysarthrie après une chirurgie pour une hernie discale cervicale, avec installation ultérieure d’un rire spasmodique et d’un syndrome tétrapyramidal. Durant les 5 dernières années, l’état neurologique est resté stable : dysarthrie majeure en langue maternelle, paralysie du voile du palais, déficit de la motricité fine digitale, paraparésie à 2–3/5, déficit des releveurs et spasticité, sans amyotrophie. Le patient continue à fumer et a pris 40 kg dans ce contexte de mauvais pronostic évoqué. Des explorations supplémentaires réalisées (IRM cérébrale, IRM médullaire, potentiels évoqués somesthésiques, EMG), ont infirmé les diagnostics de SLP/SLA. L’IRM cérébrale a montré la présence des images suggestives d’infarctus cérébraux du tronc cérébral, suggérant des accidents vasculaires cérébraux (AVC) liés à l’utilisation abusive de l’Éphédrine, sur un terrain cardiovasculaire à risque (tabagisme, obésité). Actuellement, le patient a débuté un programme de réadaptation physique, de sevrage tabagique et de contrôle des apports alimentaires et il progresse sur le plan moteur : l’élévation des bras est possible, il est capable de se lever et de faire 20 pas après 5 ans de fauteur roulant électrique exclusif. Discussion L’éphédrine est utilisée pour stimuler la perte de poids et pour son effet dopant à la fois intellectuel et physique. Elle est associée à un risque accru d’AVC ischémiques (effet vasoconstricteur) et hémorragiques [4] . Notre patient peut s’inscrire dans cette catégorie, car il consommait régulièrement de l’Éphédrine. Ses multiples petits infarctus du tronc cérébral, à l’origine d’un syndrome pyramidal et pseudo-bulbaire, ont conduit à un diagnostic erroné de maladie neurodégénérative rare de mauvais pronostic (SLP). La barrière linguistique additionnée à la dysarthrie a contribué à l’erreur, avec la reprise d’un deuxième diagnostic erroné, la SLA. L’évolution clinique stable sur 5 ans et la prise de poids auraient dû faire réviser le diagnostic. Le début de récupération de la marche après kinésithérapie mobilisatrice après 5 ans de non-mobilité et les résultats des examens complémentaires 5 années après le diagnostic l’infirment. Conclusion L’utilisation de l’Éphédrine en tant que drogue, associées aux facteurs de risque cardiovasculaire classiques, peut entraîner des AVC ischémiques du tronc cérébral. Les syndromes neurologiques résultants peuvent mimer des maladies neurodégénérative « fatales », et la répétition du diagnostic en « copié-collé » empêcher une évolution plus favorable. Attention au « syndrome du moine copiste » ! [ABSTRACT FROM AUTHOR]
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223. Place des immunosuppresseurs et des biothérapies dans le traitement de l’uvéite non infectieuse : étude épidémiologique sur 200 patients entre 2013 et 2017.
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Smail, A., Grenot, M., Schmidt, J., Sagnier, A., Cerveaux, Y., Aboudiab, M., Ristic, S., Gourguechon, C., Salle, V., and Duhaut, P.
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Introduction Le diagnostic étiologique des uvéites fait appel à une démarche codifiée. La plupart des cas sont curables à l’aide d’un traitement anti-inflammatoire local de type corticothérapie topique. Cependant, il est parfois nécessaire, quand le pronostic visuel, voire vital est engagé, de recourir à des traitements immunosuppresseurs et immunomodulateurs. Notre étude a pour but d’étudier les caractéristiques démographiques et cliniques des patients nécessitant le recours à une immunosuppression ou une immunomodulation systémique, en comparaison aux patients traités par corticothérapie. Patients et méthodes Nous avons donc réalisé une étude rétrospective exhaustive des cas consécutifs d’uvéite recrutés au CHU d’Amiens, ayant nécessité un avis spécialisé ambulatoire en médecine interne, durant trois années (01/01/13 au 31/12/15). Au total, 200 patients ont été inclus. Les patients ont été suivis jusqu’au mois d’août 2017. Il s’agit d’une étude monocentrique dont l’intégralité des consultations d’Ophtalmologie s’est déroulée au CHU d’Amiens. Les patients étaient ceux suivis au sein du service, ou issus d’une consultation spontanée en urgence, ainsi que certains adressés pour un avis spécialisé. Les données ont été recueillies rétrospectivement à l’aide d’un registre exhaustif des patients adressés en médecine interne pour raison ophtalmologique. Elles ont été extraites à partir des dossiers informatisés des consultations ophtalmologiques (logiciel SOFTALMO) et de médecine interne (logiciel DxCare). Résultats Parmi l’ensemble des patients, ceux traités par immunosuppresseurs ou immunomodulateurs ont été isolés au sein d’un sous-groupe, afin d’étudier cette population. Au total, 76 hommes (38 %) et 124 femmes (62 %). La moyenne d’âge de nos patients lors de la prise en charge initiale était de 45,3 ans (DS = 16,6). L’uvéite était plus fréquente chez les sujets âgés de 41 à 50 ans, qui représentaient 20,5 % des cas. La forme clinique la plus représentée au sein de notre série était l’uvéite antérieure, qui correspondait à 47 % des patients ( n = 88) suivie par la sclérite (21 %, n = 39), l’uvéite postérieure et la panuvéite, concernant chacune 7 % des patients ( n = 14). L’uvéite était idiopathique dans 55 cas. Les étiologies retrouvées étaient : l’uvéite liée au HLA B27 n = 12, la spondylarthrite ankylosante HLA B27+ n = 11 ou séronégative n = 1 ; la maladie de Behçet n = 5 ; sarcoïdose n = 5 dont 2 formes oculaires pures ; l’iridocyclite hétérochromique de Fuchs n = 2 ; la vascularite à ANCA, l’ophtalmie sympathique, le TINU, le MEWDS, le lupus, l’inflammation orbitaire non spécifique, la sclérose en plaque (forme récurrente–rémittente), l’uvéite associée à une hépatite auto-immune et l’uvéite de birdshot, avec respectivement 1 patient pour chaque étiologie. Au total, 35/200 patients ont été traités par immunosuppresseurs, ce qui représente 18 %. Parmi ce sous-groupe il y avait 13 hommes (37 %) pour 23 femmes (63 %). Parmi ces 35 patients, un total de 57 traitements immunosuppresseurs et immunomodulateurs a été prescrit, ce qui représente une moyenne de 1,63 traitement par patient, dont 18 uvéites antérieures, 4 uvéites postérieures, 6 panuvéites, 2 sclérites, 4 uvéites intermédiaires. Les traitements étaient pour les principaux ; l’azathioprine dans 19 cas, 9 fois pour le méthotrexate, 4 fois pour l’infliximab et 4 pour l’interferon (concernant surtout des oedèmes maculaires cystoïdes), 5 cas pour l’adalimumab. Tous ces traitements ont été utilisés en association aux corticoïdes par voie générale. Discussion Seulement 24 études randomisées et contrôlées ont été publiées. Ainsi, notre décision thérapeutique ne peut donc pas s’appuyer sur l’ evidence-based medicine [1] . Les thérapies que nous utilisons sont initialement développées pour des pathologies systémiques (transplantation d’organe, polyarthrite rhumatoïde, psoriasis, sclérose en plaques) puis documentées dans la littérature par des publications de cas ayant également une atteinte uvéitique. Il en résulte que la plupart de ces thérapies étaient utilisées hors–AMM [2] . À ce jour, nous disposons d’une AMM pour l’adalimumab, ce qui doit encourager une uniformisation de la prescription de biothérapie dans l’uvéite [3] . Conclusion L’inflammation intra-oculaire est un défi thérapeutique devant l’hétérogénéité du spectre des uvéites avec ses étiologies variées. Les thérapies conventionnelles et les immunosuppresseurs, bien que très efficaces dans la plupart des entités inflammatoires, sont aspécifiques et provoquent des effets secondaires systémiques. Avec l’avènement de la biologie cellulaire et l’identification des biomarqueurs, la mise en évidence d’haplotypes HLA particuliers, on aboutit progressivement à une médecine personnalisée. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
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224. Pathologies neuromusculaires et profession d’agriculteur : étude castémoins en milieu hospitalier.
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Aubignat, M., Schmidt, J., Smail, A., Salle, V., Gourguechon, C., Pater, F., and Duhaut, P.
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Introduction Les conditions du métier d’agriculteur ont été transformées ces quarante dernières années, et les risques n’ont jamais été évalués correctement en France. La Commission européenne vient de ré-autoriser l’emploi de certains produits phytosanitaires controversés au motif qu’ils n’avaient pas fait la preuve de leur dangerosité alors que les études demeurent très parcellaires. Notre objectif a été de tester la prévalence des troubles neuromusculaires chez les agriculteurs actifs ou retraités. Patients et méthodes Tous les patients hospitalisés dans le service de médecine interne conventionnelle (hors consultations ou hôpital dejour) entre septembre 2015 et septembre 2017 ont été inclus, leur(s) profession(s), exposition, symptômes et pathologies recueillis avec leur consentement dans un fichier clinique informatisé. Les facteurs de risque et les éléments confondants ont été enregistrés, les associations ont été analysées en test du Chi 2 et les odd ratio (OR) calculés avec l’aide du logiciel SAS. Résultats Au total, 2207 patients ont été inclus, dont 108 agriculteurs/trices exerçant leur profession sur le terrain (cas) et 2099 non-agriculteurs (témoins). Les retraités étaient classés en fonction de leur profession antérieure. Au total, 25,93 % des agriculteurs versus 17,58 % des témoins présentaient une pathologie neuromusculaire ( p = 0,028, OR = 1,64, IC95 % : 1,05–2,56). Contrôle des éléments confondants : les agriculteurs présentaient moins de diabète que les témoins (DID : 2,78 % vs 4,38 %, DNID : 16,67 % vs 19,28 %), étaient moins alcooliques (9,26 vs 15,47 %), étaient beaucoup moins toxicomanes (1,85 % vs 9,4 %, p = 0,005) alors que les prévalences d’obésité étaient identiques (21,3 vs 22,04 %). Ils étaient significativement plus hypertendus (56,5 vs 42,41 %, p = 0,004). Un total de 71,30 % des agriculteurs vs 2,62 % des témoins étaient exposés à des substances à risque plus ou moins défini (produits phytosanitaires, colorants industriels ou cosmétiques, amiante, etc.). Pathologies Les prévalences de SLA (0,00 vs 0,14), de SEP (0,93 % vs 1,05), des pathologies médullaires (0,00 vs 0,14), des pathologies neurologiques diverses ou inclassables (0,00 vs 0,86), de psychose (0,93 % vs 1,95 %), de troubles cognitifs (9,52 vs 7,05) ou de démence (6,67 vs 7,22) ne différaient pas entre agriculteurs et témoins. Par contre, les agriculteurs présentaient 3 fois plus de neuropathies périphériques que les témoins (14,81 vs 5,91 %, p = 0,0009), deux fois plus de maladie de Parkinson (4,63 % vs 2,19, OMR = 2,16, IC95 % 0,8–5,56), deux fois plus de myalgies (8,33 % vs 4,19 %, p = 0,04), et 2,5 fois plus d’uvéites (6,48 % vs 2,53 %, p = 0,01, OR = 2,67, IC95 % : 1,19–6,03). Discussion La population desservie par notre CHU compte 5 % d’agriculteurs, et les agriculteurs représentent 4,8 % des patients inclus dans notre étude hospitalière. Il aurait mieux valu réaliser notre étude dans la population générale ou avec les données de Sécurité sociale et de la mutuelle sociale agricole, mais toutes nos demandes ont été refusées. Conclusion Les neuropathies périphériques, les uvéites et les myalgies sont significativement plus fréquentes chez les agriculteurs, et la maladie de Parkinson semble plus fréquente. Il est urgent de permettre l’exploration des pathologies professionnelles chez les agriculteurs, par des experts indépendants sans conflit d’intérêt. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
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225. Annexine A2 et calcifications cardiovasculaires au cours du lupus érythémateux systémique.
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Sagnier, A., Schmidt, J., Marie, I., Vittecoq, O., Galmiche, A., Conte, M.A., Quignion, D., Smail, A., Presne, C., Mazière, C., Duhaut, P., and Salle, V.
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Introduction La maladie cardiovasculaire précoce d’origine athéromateuse est une cause majeure de morbi-mortalité au cours du Lupus Erythémateux Systémique (LES). L’augmentation significative de la prévalence des calcifications carotidiennes et coronariennes chez les patients lupiques n’est pourtant pas entièrement expliquée par la présence de facteurs de risque cardiovasculaire traditionnels. L’Annexine A2 (ANXA2), protéine de 36 kD appartenant à la superfamille des Annexines, est impliquée dans de nombreux processus biologiques. L’ANXA2 stimule la différenciation des précurseurs ostéoclastiques via la production de RANKL. L’ANXA2 favorise in vitro la migration monocytaire à travers un modèle de barrière endothéliale [1] . Or, il existe une relation entre maladie cardiovasculaire et ostéoporose impliquant, notamment, l’activation de la voie de signalisation RANK–RANKL–ostéoprotégérine [2] . Compte-tenu de ces éléments, nous avons étudié l’ANXA2 comme biomarqueur éventuel de calcification cardiovasculaire au cours du LES. Matériels et méthodes Nous avons dosé l’ANXA2 sérique à l’aide d’un kit commercial ELISA sandwich chez 68 patientes atteintes de LES (possédant au moins 4 critères de l’ACR 1997). Ces patientes avaient eu une recherche des facteurs de risque cardiovasculaire, mais aussi un dépistage de calcifications coronariennes, vasculaires et valvulaires (par scanner multibarettes, échographie Doppler, et échographie transthoracique), ainsi qu’une évaluation de leur densité minérale osseuse, et un dosage de certains marqueurs du remodelage osseux (dont RANKL, ostéoprotégérine, fétuine A) lors d’une étude préalable évaluant la calcification cardiovasculaire au cours du LES. Nous avons ensuite corrélé le taux d’ANXA2 avec les calcifications cardiovasculaires, l’ostéoporose, et les marqueurs du remodelage osseux étudiés. Résultats La valeur médiane d’ANXA2 était à 7,35 ng/ml (intervalle interquartile [4,65 ; 13,05]). Trente patientes présentaient des calcifications cardiovasculaires ; 37,31 % avaient une ostéopénie, et 5,97 % une ostéoporose. Nous n’avons pas trouvé de corrélation entre les taux d’ANXA2 et la présence et l’étendue des calcifications cardiovasculaires. Nous avons cherché un lien entre les taux d’ANXA2 et certains facteurs de risque cardiovasculaire conventionnels : l’indice de masse corporelle (IMC) et l’ANXA2 sérique sont corrélés (ρ = 0,39 ; p = 0,001), mais il n’y a pas de corrélation avec l’hypertension artérielle, les antécédents cardiovasculaires ou le tabagisme. Le taux d’ANXA2 est corrélé au T-Score fémoral (ρ = 0,28 ; p = 0,022), mais pas au T-Score rachidien. L’ANXA2 sérique est corrélée à la fétuine A sérique (ρ = 0,28 ; p = 0,027), mais n’est pas corrélée aux autres marqueurs du remodelage osseux évalués dans notre étude. Conclusion L’implication du déficit en fétuine A dans la calcification cardiovasculaire chez des patients atteints de LES (avec ou sans néphrite lupique) a déjà été suggérée par l’équipe d’Abdel-Wahab [3] . Dans notre étude, la corrélation des taux d’ANXA2 avec la fétuine A et le T-Score fémoral laisse supposer que l’ANXA2 pourrait avoir un rôle protecteur de la calcification cardiovasculaire au cours du LES. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
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226. Juste prescription d’antibiotiques, où en sommes-nous dans notre CHU ?
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Siauve, J., Lanoix, J.P., Boursier, A., Joseph, C., Sejourne, A., Vaidie, A., Salle, V., Hanat, S., Denamps, J., and El Samad, Y.
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Introduction Le bon usage de l’ensemble des antibiotiques est nécessaire à la préservation de leur efficacité. Dans notre CHU d’Amiens, une précédente étude sur la prescription des fluoroquinolones (30 % de prescriptions non conformes) et notre consommation d’antibiotiques supérieure à la moyenne des CHU de France (589 DDJ/10 000 JH vs 543) nous ont incité à réaliser un audit clinique transversal. Matériels et méthodes Sur une semaine, l’ensemble des prescriptions d’antibiotiques de 6 services d’un CHU (dermatologie, diabétologie, gériatrie, maladies infectieuses, médecine interne et rhumatologie) a été enregistré. Pour chaque dossier, l’analyse a été faite par un infectiologue et un interne en pharmacie avec l’aide du prescripteur. Les données du patient, la pathologie, les molécules et les posologies utilisées ainsi que la présence d’une réévaluation informatique ont été les différents critères recueillis et analysés au regard des recommandations locales. Résultats Cent prescriptions ont été faîtes sur 5 jours de recueil ; moyenne d’âge patient est de 76 ans. Les infections diagnostiquées étaient essentiellement pulmonaire ( n = 43), urinaires ( n = 20) et cutanées ( n = 13). Les principales molécules prescrites étaient l’association amoxicilline–acide clavulanique ( n = 33), ceftriaxone ( n = 17) et fluoroquinolones ( n = 13). Après analyse, 50 prescriptions étaient conformes aux recommandations (43 non conformes et 7 antibiothérapies non justifiées). La majorité des non-conformités étaient dues au choix de la molécule ( n = 33) et à des posologies non adéquates ( n = 14). Les infections les plus souvent traitées ont les taux de conformités les moins importants (pulmonaire 58 %, urinaire 60 % et cutanées 69 %). Les molécules les plus souvent incriminées sont l’association amoxicilline–acide clavulanique ( n = 17), la ceftriaxone ( n = 14) et les fluoroquinolones ( n = 11). La réévaluation informatique à 72 h est réalisée dans 56 dossiers. Pour les 36 dossiers où un antibiogramme a été réalisé, la prise en compte des résultats a eu lieu dans 56 % ( n = 20) des cas. Sur l’ensemble des prescripteurs, 87 connaissaient le référentiel institutionnel mais seulement 2 l’ont utilisé pour ces prescriptions. Conclusion Cet audit transversal est représentatif des situations infectieuses rencontrées en service de médecine. Malgré une bonne connaissance du référentiel institutionnel, celui-ci reste très fortement sous-utilisé. Les infections les plus retrouvées et les molécules les plus utilisées concentrent la majorité des non-conformités. Ce travail a permis d’initier une réflexion sur la diffusion de protocoles standardisés de prise en charge des infections courantes dans notre établissement et sur l’accès informatiques aux recommandations institutionnelles. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
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227. Agriculteurs et risque de cancers : étude cas-témoins prospective.
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Florentina, P., Schmidt, J., Dernoncourt, A., Salle, V., Gourguechon, C., Smail, A., and Duhaut, P.
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Introduction Les pathologies associées au métier d’agriculteur ne sont pas étudiées et il est très difficile d’avoir accès aux données des mutuelles faisant fonction de Sécurité Sociale. Or, les agriculteurs modernes utilisent des produits phytosanitaires dont la composition reste la propriété par brevet des firmes productrices. Nous avons réalisé une étude cas-témoins prospective en milieu hospitalier. Patients et méthodes Nous avons inclus tous les patients entrés en hospitalisation conventionnelle de septembre 2015 à janvier 2017. Les diagnostics principaux et les antécédents documentés ont été saisis, associés aux facteurs de risques classiques (tabagisme, expositions professionnelles…), aux motifs d’hospitalisation. Les diagnostics ont ensuite été codés à distance de leur saisie sur un masque de base de données qui ne faisait apparaître ni les facteurs de risque, ni les expositions professionnelles, ni les professions. L’analyse cas (groupe des agriculteurs) et témoins (tous les autres patients hospitalisés) a été ensuite effectuée sur SAS, et les odds ratio calculés. Résultats Au total, 1547 patients ont été inclus, dont 82 agriculteurs (A) et 1465 non-agriculteurs (témoins, T) ; 28,05 % des A versus 15,36 % des T avaient ou avaient eu un cancer solide (pathologiques hématologiques exclues) (OR : 2,15 ; IC95 % : 1,3–3,5, p = 0,002). Onze pour cent des A versus 1,5 % des T avaient un cancer du tube digestif (OR = 8,9, IC95 % : 3,6–18,2, p = 0,00001). Parmi ceux-ci, le risque de cancer de l’œsophage était multiplié par 9 (IC : 1,23–65,9), de l’estomac par 7,3 (IC : 1,4–38,2), du côlon par 9 (IC : 3,57–22,79, p = 0,00008). La prévalence des adénomes et les cancers de la prostate était de 9,8 % chez les A et de 3,5 % chez les T ( p = 0,01), celle des cancers était de 4,9 % chez les A versus 2 % chez les T (OR = 2,54, IC95 % : 0,87–7,4, p = 0,09). Le risque de cancer de la vessie était multiplié par 2,5 ( p non significatif = 0,3). La prévalence des cancers de la peau, du sein et du pancréas étaient identiques dans les deux groupes. En analyse multivariée prenant en compte l’âge des patients et les principaux éléments confondants, le métier d’agriculteur restait significativement associé sans modification des OR pour les cancers digestifs ( p = 0,0001). Discussion Nous n’avons inclus que des patients hospitalisés dans notre service, et notre étude peut être critiquée pour ne pas être représentative de la population générale. Cependant, nous avons essayé d’avoir accès aux données de la population générale, et à l’affiliation des patients hospitalisés dans l’ensemble du CHU aux mutuelles agricoles. Cet accès nous a été refusé. Ces pathologies inscrites sur la liste des ALD30 seraient pourtant facilement dénombrables dans le respect de l’anonymat des patients. Conclusion La prévalence des cancers du tube digestif chez les agriculteurs semble multipliée par 9, et notre étude semble indiquer que les cancers de la vessie et de la prostate pourraient être 2 ou 3 plus fréquents chez les agriculteurs que chez les autres patients. Une étude sur la population générale est nécessaire et techniquement facilement réalisable. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
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228. Les DMS en médecine interne sont-elles de bonnes mesures d’évaluation d’activité du service ? Ou : quels en sont les déterminants ?
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Duhaut, P., Schmidt, J., Aubignat, M., Salle, V., Gourguechon, C., Florentina, P., and Smail, A.
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Introduction Les durées moyennes de séjour (DMS) sont depuis longtemps considérées comme des marqueurs d’activité des services hospitaliers. L’Index de perfomance-DMS (IP-DMS), dernier avatar de cette conception, sert à comparer les services d’une même spécialité entre eux et à déterminer le nombre de soignants affectés dans le service. Ces IP-DMS sont calculées par groupe homogène de malades (GHM). Patients et méthodes Nous avons analysé tous les patients entrés en hospitalisation conventionnelle du 15 septembre 2015 au 31 janvier 2017, sur une base de données remplie quotidiennement par nos soins dans le service. Nous avons colligé les motifs d’admission, la provenance des patients, les diagnostics et les principaux antécédents, les facteurs de risque cardiovasculaires et les expositions toxiques professionnelles ou personnelles (alcool, intoxications diverses), certains marqueurs de précarité, et les modalités de sortie. L’analyse statistique a été effectuée sur SAS, et les variables influençant la DMS ont été intégrées dans les modèles de régression logistique pour 5 groupes de pathologies : cancers profonds, maladies hématologiques pré-malignes ou malignes, maladies neurologiques, maladies systémiques ou inflammatoires, et pathologies bactériennes. Résultats La DMS ne varie pas selon le sexe ( p = 0,76), mais selon l’âge : coefficient de Spearman = 0,25, p = 0,0001, et, pour une DMS > 10 j : – selon les motifs d’admission : maintien à domicile difficile, 16,6 jours vs 7,8, p = 0,0001 ; fièvre, 11,6 vs 7,6, p = 0,0001 ; – selon la provenance : consultation, 13,4 % vs 32,1 %, p = 1 × 10–14 ; admission par les urgences, 31,1 % vs 25 %, p = 0,01 ; par la réanimation, 50 % vs 26,4 %, p = 0,001 ; par un autre service de médecine, 41,7 % vs 26,1 %, p = 0,00004 ; – selon les facteurs de risque (FR) présent vs absent : alcool, 33,7 % vs 25,7 %, p = 0,01 ; HTA, 35,3 % vs 20,6 %, p = 1 × 10–10 ; DNID, 35,5 % vs 24,9 %, p = 0,003 ; selon l’état du patient, notion subjective recueillie au lit du patient tous les jours : 79,8 % vs 5,9 %, p = 1 × 10–195… ; démence (129 cas), 46,5 % vs 25,3 %, p = 1,24 × 10–6 ; – selon des facteurs sociologiques ou sociétaux indépendants du service : attente d’un lit d’aval (51 cas), 96,1 % vs 24,6 %, p = 1,10–26 ; problèmes familiaux (13 cas), 92,3 % vs 26,4 %, p = 1 × 10–6 ; soins lourds à domicile (22 cas), 95,4 % vs 26 %, p = 1,3 × 10–11 ; détresse sociale (47 cas), 82,9 % vs 25,25 %, p = 5,75 × 10–16 ; aménagement du domicile (8 cas), 87,5 % vs 26,7 %. Les mêmes éléments confondants se retrouvent pour une DMS supérieure à 15 jours (215 cas) ou supérieure à 21 jours (105 cas). En analyse multivariée prenant en compte ces facteurs confondants très significatifs, le GHM disparaît pour les maladies hématologiques, les maladies de système et les maladies neurologiques, et n’apparaît qu’en 3e ou 5e position loin derrière l’état du patient et les possibilités de sortie (lit d’aval essentiellement) pour les cancers et les pathologies infectieuses. Le GHM n’apparaît pas plus si la variable « état du patient » n’est pas incluse dans le modèle, mais la détresse sociale est alors significative ( p = 0,002), de même que l’âge ( p = 0,002) notamment pour les cancers, les maladies hématologiques ( p < 0,0005), les maladies neurologiques ( p < 0,0007), et les maladies systémiques ( p < 0,0005). Conclusion Les diagnostics ne sont pas retenus en analyse multivariée comme facteurs influençant la DMS, à l’exception des cancers profonds (en 3e position toutefois). L’état du patient apprécié au lit du patient est le premier facteur, suivi par la provenance (urgences et réanimation), les possibilités de sortie des patients fragiles (lit d’aval ou soins à domicile), et, selon les pathologies, l’âge et la détresse sociale. Ces facteurs ne sont pas intégrés dans les GHM. Ils varient d’une région et d’un hôpital à l’autre. Les IP-DMS ne sont comparables ni mathématiquement (différence de dénominateur), ni sociologiquement, ce qui les disqualifie pour l’évaluation d’un service ou la réduction du personnel. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
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229. Lymphome intravasculaire ou vascularite cérébrale ? Un défi diagnostique et une question vitale.
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Aubignat, M., Karam, J.D., Schmidt, J., Salle, V., Smail, A., Sevestre, H., and Duhaut, P.
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Introduction Le lymphome intravasculaire est une maladie rare dont l’incidence annuelle est estimée à 0,5 cas pour 100 000 habitants [1] . Il se caractérise par une prolifération de lymphocytes B atypiques dans la lumière des petits vaisseaux. Le diagnostic est difficile en raison de présentations non spécifiques dépendantes des organes affectés et habituellement sans adénopathies. Des manifestations neurologiques centrales sont présentes dans 42 % à 75 % des cas [2,3] . Au vu de ces difficultés, la maladie est souvent disséminée au moment du diagnostic engendrant un pronostic péjoratif malgré des prises en charge thérapeutiques agressives. Observation Nous présentons le cas d’une patiente de 39 ans initialement adressée pour céphalées, vertiges, aphasie motrice et paresthésies du membre inférieur gauche. L’IRM cérébrale montrait des sténoses étagées et distales de l’artère cérébrale postérieure droite, la présence d’hypersignaux T2 FLAIR et diffusion en nappe sous-corticaux bilatéraux, associés à un hyposignal T2 écho de gradient à ce niveau et conclut à un aspect en faveur d’une vascularite. La ponction lombaire retrouvait 6 éléments, 3 hématies et des protides à 1,76 g/L. Après avoir écarté une vascularite systémique, une endocardite, une cause infectieuse, une pathologie tumorale, le diagnostic de vascularite primitive du système nerveux central fut retenu. La patiente reçut 3 bolus de méthylprednisolone ayant engendrés une rémission complète des symptômes. Deux mois plus tard, la patiente fut hospitalisée dans un état de confusion et de dyspnée associé à un syndrome tétra-pyramidal, des troubles praxiques, un syndrome frontal et des céphalées. L’IRM cérébrale réalisée retrouvait une nette majoration des hypersignaux T2 FLAIR avec hyposignaux T2 écho de gradient en leur sein. Il existait alors une cytolyse hépatique, une cholestase et une thrombopénie. Le scanner thoraco-abdomino-pelvien montrait quelques lésions en verre dépoli des apex pulmonaires. Un TEP scanner au 18-FDG fut réalisé retrouvant une fixation diffuse des médullaire osseuses sans autres anomalies de fixation. La réalisation d’un myélogramme, d’une biopsie ostéomédullaire et d’une ponction biopsie hépatique confirmèrent le diagnostic de lymphome B à grandes cellules. À noter que l’artériographie cérébrale réalisée entre temps sous corticothérapie s’est révélée normale. Une chimiothérapie par rituximab, cyclpophosphamide, doxorubicine, oncovin et prednisone (R-CHOP) fut rapidement mise en place. Malheureusement l’issue fut défavorable avec décès de la patente suite à un œdème cérébral majeur avec engagement le lendemain de la chimiothérapie. Conclusion Le lymphome intravasculaire est un diagnostic rare et difficile à cause de ses multiples présentations aspécifiques pouvant mimer de nombreuses pathologies y compris des vascularites cérébrales. C’est un défi diagnostique majeur pour le clinicien car son évolution nécessite une prise en charge thérapeutique agressive et rapide. Rapidité souvent compromise devant la difficulté diagnostique initiale assombrissant le pronostic de la maladie. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
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230. La procalcitonine comme marqueur diagnostique et pronostique d’infection bactérienne chez les patients admis pour fièvre et/ou syndrome inflammatoire dans les services de médecine interne.
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Thill, P., Legrain, A., Ullmer, A., Karam, J.-D., Lacroix, M., Boulu, X., Sagnier, A., Gourguechon, C., Smail, A., Salle, V., Duhaut, P., and Schmidt, J.
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Introduction La procalcitonine (PCT) est un marqueur biologique produit en conditions normales par les cellules C de la glande thyroïde. Le gène Calc-I code pour l’ARN-m qui induit l’expression de la PCT. Une infection induit une expression ubiquitaire du gène Calc-I. La sécrétion de l’ARN-m de la PCT est stimulée de façon plus importante lors d’un sepsis que l’ARN-m des autres cytokines, la PCT semble donc être plus élevée lors des infections bactériennes et pourrait aider au diagnostic. Fièvre et syndrome inflammatoire constituent un motif fréquent d’hospitalisation dans un service de médecine interne. Les étiologies, nombreuses et diversifiées, font toute la complexité du diagnostic. La question est donc de savoir si la PCT reste performante dans le contexte particulier d’un service de médecine interne. Patients et méthodes Une étude monocentrique, prospective, de cohorte, s’intéressant aux caractéristiques opératoires de la PCT en tant que marqueur diagnostique a été menée dans notre service de médecine interne, entre le mois de décembre 2015 et septembre 2016. Le critère de jugement principal était de comparer la valeur initiale de la PCT avec l’étiologie retenue de la fièvre/du syndrome inflammatoire, basée sur le jugement du clinicien (reposant sur des critères cliniques et paracliniques préétablis). Les patients de plus de 18 ans, hospitalisés dans le service de médecine interne pour une fièvre (température supérieure à 38,5 °C) et/ou un syndrome inflammatoire (CRP > 5 mg/l), n’ayant pas exprimé de refus ont été inclus. Une PCT était dosée lors de leur bilan d’entrée et chaque étiologie était relevée, qu’il y ait une documentation microbiologique ou non. Résultats Quatre-vingt-douze patients ont été initialement inclus, puis 4 exclus (deux patients avec une antibiothérapie depuis plus de 12 heures avant le dosage de la PCT, un dosage de PCT réalisé au-delà des 24 premières heures d’hospitalisation, et deux patients dialysés). L’analyse a porté sur 88 patients. Parmi les étiologies retrouvées de fièvre et/ou de syndrome inflammatoire, on dénombrait 46 infections bactériennes, et 42 autres causes (maladie auto-immune, néoplasie, infections virales, thrombose veineuse profonde, arthrite microcristalline, etc.) dont 6 patients pour lesquels aucune étiologie n’a été retrouvée. L’âge moyen des patients avec infection bactérienne était significativement plus élevé : 73,3 (± 15,3) ans versus 65,7 (± 16,7) ans, p = 0,003. Le sex-ratio était identique que l’étiologie, soit bactérienne ou non (50 femmes/38 hommes). La PCT était significativement plus élevée dans les infections bactériennes avec une médiane à 0,32 [0,15–3,31] μg/L versus 0,14 [0,10–0,23] μg/L pour les autres causes, p = 0,0003. Mais plusieurs étiologies non bactériennes avaient également une PCT élevée : par exemple, une PCT à 5,86 μg/L devant une réaction immuno-allergique à une transfusion plaquettaire, ou un patient avec une néoplasie et une PCT à 2,71 μg/L. Nous avons déterminé le seuil optimal de PCT selon la méthode du point J de Youden qui est à 0,3 μg/L. Pour ce seuil à 0,3 μg/L, la sensibilité (Se) est à 56,5 % (IC 95 % : 42,2–70,8), la spécificité (Sp) est à 85,7 % (IC 95 % : 75,1–96,3), la valeur prédictive positive (VPP) à 56,5 % (IC 95 % : 42,2–70,8) et la valeur prédictive négative (VPN) à 85,7 % (IC 95 % : 75,1–96,3). Discussion Les résultats de notre étude semblent proches des résultats antérieurs publiés dans la littérature. L’étude menée par Delèvaux et al. en 2003 retrouvait un seuil optimal à 0,35 ng/mL avec une meilleure Se à 72 %, et une Sp à 88,5 %. Queyrel et al. ont mené une étude prospective au CHRU de Lille entre 1999 et 2001. La Se était de 65 %, la Sp de 57 %, la VPP était de 77,4 % et la VPN de 41,9 %. Conclusion Notre étude montre que la PCT est significativement plus élevée dans les infections bactériennes par rapport aux autres causes de fièvre ou syndrome inflammatoire. Cependant, plusieurs patients avec une étiologie non bactérienne présentaient une PCT élevée. Avec un seuil à 0,3 μg/mL, la VPN et la Sp sont intéressantes mais la Se et la VPP insuffisantes. D’après ces résultats, la PCT semble être un élément intéressant pour écarter une infection en cas de négativité mais n’est pas suffisante pour détecter une infection. Compte tenu de son coût important et des caractéristiques opératoires retrouvées, elle ne devrait pas être réalisée en routine devant une fièvre et ou un syndrome inflammatoire en médecine interne, mais peut être réservée aux cas difficiles. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
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231. Syndrome de Casse Noisette et maladie de Marfan : une association de prise en charge complexe !
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Lacroix, M., Gourguechon, C., Pater, F., Karam, J.D., Brault, C., Schmidt, J., Salle, V., Smail, A., and Duhaut, P.
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Introduction Le Nutcracker syndrome (NS) ou syndrome du casse-noisettes décrit pour la première fois en 1937 par l’anatomopathologiste Grant, correspond à la compression de la veine rénale gauche entre l’artère mésentérique supérieure et l’aorte, ayant pour conséquence une diminution du flux sanguin de la veine rénale gauche (VRG) vers la veine cave inférieure [1] . La maladie de Marfan est une maladie génétique autosomique dominante du tissu conjonctif appartenant à la famille des fribrillopathies liées à une mutation de FBN1, responsable de manifestations musculosquelettiques, ophtalmologiques et cardiovasculaires [2] . Observation Nous rapportons le cas d’une patiente de 21 ans adressée dans notre service pour douleurs abdominales localisées au niveau de la fosse iliaque gauche et du flanc gauche, évoluant depuis 1 an, sans étiologie retrouvée malgré de nombreuses investigations. Cette patiente présentait comme principal antécédent une chirurgie d’un pectus excavatum dans un contexte familial de maladie de Marfan (chez le grand-père et un oncle maternel), non confirmé génétiquement chez la patiente. La patiente présentait également des signes cliniques et paracliniques de la maladie de Marfan selon les critères révisés de Ghent, notamment une envergure/taille > 1,05, IMC à 16, le signe du poignet, un pectus excavatum et une scoliose thoraco-lombaire. L’angio-TDM réalisé retrouvait un rétrécissement de la VRG localisé au niveau de la pince aorto-mésentérique avec une dilatation de la veine rénale gauche en amont, sans anomalie morphologique du rein gauche. L’examen urinaire ne retrouvait ni protéinurie ni hématurie. L’échographie Doppler rénale retrouvait une dilatation de la VRG à sa portion d’amont de la pince aorto-mésentérique. La fonction rénale n’était pas altérée. Les douleurs de la patiente n’étant que partiellement soulagées par un traitement antalgique de pallier 2, la possibilité d’une intervention ayant pour but de diminuer la pression au niveau de la veine rénale gauche a été discutée. La suspicion d’une maladie de Marfan chez notre patiente limitant le recours à certaines interventions chirurgicales utilisées dans le NS, une confirmation génétique a été demandée. Discussion La prévalence du NS est inconnue du fait de la variabilité des symptômes : hématurie macroscopique, douleurs abdominales ou du flanc gauche exacerbé par l’orthostatisme, protéinurie orthostatique, syndrome de congestion pelvienne, varicocèle gauche ; de l’absence de critères diagnostiques, et du peu de cas rapportés. Le diagnostique repose sur la clinique, l’angio-TDM et l’échographie Doppler. Le NS est de ce fait sous diagnostiqué et le délai au diagnostic est souvent long, à l’origine d’un retard de prise en charge et des complications telle qu’une thrombose de la veine rénale gauche [3] . Les facteurs de risques rapportés sont une perte de poids rapide, un IMC bas et la multiparité. Aucun cas de NS associé à la maladie de Marfan n’a été rapporté dans la littérature à ce jour, même si certaines particularités morphologiques des patients atteints de syndrome de Marfan peuvent constituer un facteur de risque de survenue d’un NS. Il existe diverses options thérapeutiques depuis la simple observation jusqu’à la néphrectomie en fonction de la sévérité des symptômes. Avant l’âge de 18 ans, la meilleure option est une attitude attentiste pendant au moins deux ans car 75 % des patients auront une résolution spontanée de l’hématurie. Lorsque les symptômes persistent ou sont sévères, plusieurs interventions ayant pour but de diminuer la pression au niveau de la VRG ou le reflux veineux pelvien ont été proposées : néphropexie, pontage de la VRG, transposition de la VRG, shunt réno-cave, auto transplantation rénale, pontage gonado-cave, néphrectomie. L’utilisation de stent intra ou extra-vasculaire a été rapportée plus récemment. La maladie de Marfan est caracterisée par une fragilité de la paroi vasculaire avec un risque élevée de dissection en cas de geste vulnérant. De plus, les stents intra- ou extravasculaires peuvent se compliquer de dissections étendues, de migration de stent, de thromboses voire de perforation [2] . Dans le cas de notre patiente, la prise en charge thérapeutique chirurgicale est donc compliquée et la décision sera prise conjointement avec les chirurgiens vasculaires en fonction du diagnostic génétique. Conclusion Le syndrome de Casse Noisettes est une entité pouvant être rencontrée par les médecins de diverses disciplines et qu’il faut savoir évoquer devant une hématurie, des douleurs abdominales, des varices pelviennes et une varicocèle gauche. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
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- 2016
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232. Association myasthénie auto-immune et maladie de Crohn : diagnostic au cours de la grossesse orienté par la biopsie de glandes salivaires accessoires.
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Gourguechon, C., Le Roy, G., Schmidt, J., Brault, C., Smail, A., Salle, V., and Duhaut, P.
- Abstract
Introduction La maladie de Crohn (MC) est une maladie inflammatoire chronique du tube digestif caractérisée par un infiltrat inflammatoire segmentaire et transmural, avec de façon inconstante une réaction granulomateuse épithélioïde à cellules géantes, sans nécrose caséeuse. Des poussées peuvent survenir au cours de la grossesse, bien que la maladie reste le plus souvent quiescente [1] . La myasthénie auto-immune (MAI) peut être associée à une ou plusieurs autres affections auto-immunes, en particulier des dysthyroidies. L’association à une MC a rarement été rapportée dans la littérature [2] . Observation Nous rapportons le cas d’une patiente âgée de 30 ans enceinte à 16 semaines d’aménorrhée, adressée dans notre service en juillet 2013 pour bilan d’une 2 e poussée d’érythème noueux associée à des diarrhées glaireuses non sanglantes. Elle présentait comme antécédents une MAI de forme généralisée à anticorps anti-récepteur de l’acétylcholine (RaC) positifs pharmacorésistante ayant nécessitée une thymectomie (hyperplasie sans thymome), une embolie pulmonaire sur thrombose veineuse iliaque externe gauche et 3 fausses couches spontanées (FCS) précoces non successives, avec bilan de thrombophilie négatif. Elle avait présenté un épisode similaire 6 mois auparavant. Elle avait arrêté son traitement de fond par mycophénolate mofétil et anticholinestérasique au diagnostic de grossesse. Les symptômes évoluaient depuis 5 jours, avec une fièvre à 38,5 °C, des épisodes diarrhéiques pluriquotidiens, avec un syndrome rectal, et un érythème noueux. Elle présentait également une poussée de myasthénie avec un ptosis bilatéral, une dysphonie pharyngée sans trouble de déglutition et une fatigabilité musculaire. Le reste de l’examen clinique était normal. L’évaluation obstétricale ne retrouvait pas d’anomalies morphologiques, ni de signes de souffrance fœtale. Au niveau biologique, il existait un syndrome inflammatoire (CRP 150 mg/L, thrombocytose à 460 G/L). La recherche directe dans les selles de Campylobacter , Yersinia , Shigelle et Salmonelle était négative, ainsi que les sérologies VIH, VHB, VHC, Syphilis, le test Quantiféron, le dosage de l’ECA, la recherche d’anticorps anti-nucléaires, d’ANCA et d’ASCA. En raison de la grossesse et des antécédents de FCS, les explorations endoscopiques n’ont pu être réalisées. La biopsie des glandes salivaires accessoires (BGSA) mettait en évidence une granulomatose épithélioïde et gigantocellulaire sans nécrose caséeuse. Un traitement par Lopéramide permettait de réduire la fréquence des épisodes diarrhéiques à 3 par jour, avec régression de l’hyperthermie, du syndrome inflammatoire et de l’érythème noueux. Un mois plus tard, la persistance des symptômes digestifs et du syndrome inflammatoire, l’apparition d’une aphtose buccale, amènent à la réalisation d’un bilan endoscopique devant la suspicion de MC. Celui-ci retrouvait une pancolite ulcéreuse sans atteinte iléale, avec intervalles de muqueuse saine et à prédominance colique gauche et rectale, ainsi qu’une ulcération aphtoïde œsophagienne. Les biopsies retrouvaient des lésions de colite avec réaction granulomateuse. Devant le diagnostic de MC active en cours de grossesse, une corticothérapie à 1 mg/kg/jour est débutée associée à de la Mésalazine. Un traitement par Azathioprine sera débuté un mois plus tard. La grossesse aboutira à un accouchement à terme, par voie basse, sans complication maternelle ou fœtale. Discussion L’association d’une MC et d’une MAI a été rapportée de façon rare mais non fortuite [2] . Le diagnostic de la MC peut être difficile au cours de la grossesse si l’examen endoscopique ne peut être réalisé. Des lésions granulomateuses sont mises en évidence dans plus de 75 % des cas avec atteinte buccale de la MC [3] . Dans notre observation, la présence de telles lésions nous a permis d’évoquer le diagnostic en l’absence d’examen endoscopique, alors qu’il n’existait pas de manifestations orobuccales initialement. Le risque de poussée de la MC au cours de la grossesse est déterminé par l’activité de la maladie avant la conception. L’arrêt intempestif du traitement immunosuppresseur au diagnostic de grossesse peut être un facteur déclenchant, comme ce fut le cas pour notre patiente [1] . Conclusion L’existence de lésions histologiques granulomateuses constitue un argument pour le diagnostic de MC, notamment lorsque les lésions endoscopiques sont non spécifiques. Quand l’endoscopie n’est pas réalisable, ces lésions peuvent être mises en évidence sur une BGSA, y compris en l’absence d’atteinte orobuccale clinique. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
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- 2016
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233. Thrombose veineuse abdominale et prise de créatine à but sportif : une association fortuite ?
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Karam, J.D., Gourguechon, C., Lacroix, M., Brault, C., Schmidt, J., Pater, F., Smail, A., Salle, V., and Duhaut, P.
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Introduction La thrombose veineuse abdominale représente une pathologie fréquente, polymorphe, et pourvoyeuse d’hypertension portale. Les étiologies sont variées, dominées en dehors du contexte de cirrhose, par les néoplasies, les thrombophilies constitutionelles et les syndromes myéloprolifératifs. Les causes médicamenteuses sont plus rares, et seulement deux cas de thrombose sont rapportés chez des sportifs prenant des compléments protéiques [1] . Observation Nous rapportons le cas d’un patient de 49 ans, aux antécédents d’hypercholestérolémie et de rhinite allergique, adressé dans notre service pour exploration d’une thrombose portale découverte sur des douleurs abdominales à irradiation postérieure croissantes sur plusieurs jours, accompagnées d’un syndrome inflammatoire à 207 mg/L de CRP. La TDM abdominale mettait en évidence une thrombose de densité cruorique intéressant le tronc porte et ses divisions, le confluent porto-mésaraïque, la veine mésentérique supérieure ainsi que la veine splénique. Il n’y avait pas d’abcès abdominal ou pelvien, et on constatait l’intégrité hépatique, spléno-pancréatique et rénale, et l’absence d’épanchement intrapéritonéal. La biologie standard ne retrouvait pas d’anomalie spontanée de l’hémostase, d’anomalie de formule sanguine, et les marqueurs tumoraux étaient négatifs. Il n’y avait pas de cytolyse hépatique, mais l’activité sérique des phosphatases alcalines était augmentée à 150 UI/L, Gamma GT à 204 UI/L, sans ictère biologique. L’examen clinique était pauvre, sans signe d’orientation étiologique, et libre de tout signe d’hypertension portale, ce que confirmait la FOGD. Il n’y avait pas de signe clinique ou paraclinique d’ischémie intestinale. Il n’a pas été mis en évidence de thrombophilie constitutionnelle : pas de déficit en protéine C, S ou ATIII, de mutation des gènes des facteurs II et V Leiden, d’hyperhomocystéinémie ; ou acquise : numération-formule sanguine normale, mutations JAK2 et calréticuline négatives, explorations médullaires ne retrouvant pas de syndrome myéloprolifératif, absence de clone HPN, sérologie antiphospholipides négative, cryoglobuline et cryofibrinogène négatifs. L’iléocoloscopie éliminait une maladie inflammatoire digestive et une néoplasie. Le traitement a consisté en une anticoagulation curative par HNF adaptée au TCA, puis HBPM selon le poids, ainsi qu’une antalgie par pallier II et une mise à jeun initiale. La sédation douloureuse a été rapide, permettant la reprise alimentaire, et la reperméabilisation portale s’est traduite par une dégradation de la biologie hépatique lentement réversible sur huit semaines, et une négativation rapide du syndrome inflammatoire. La reprise de l’interrogatoire retrouvait une consommation de compléments nutritionnels contenant des vitamines du groupe B, des acides aminés, et de la créatine. Discussion Les thromboses veineuses abdominales médicamenteuses sont peu fréquentes et dominées par la contraception œstro-progestative. Deux cas de thrombose veineuse compliquant la prise de créatine sont rapportés dans la littérature [2] , avec comme mécanisme proposé un état de déshydratation extracellulaire par augmentation de pression oncotique intracellulaire liée à la créatine. Celle-ci est utilisée de façon courante dans des compléments alimentaires dans le but de favoriser le gain de masse musculaire chez les sportifs. Son utilisation, y compris chez des sujets atteints de pathologies auto-immunes ou musculaires, est habituellement bien tolérée. Dans notre observation, le diagnostic a été porté par élimination, après une exploration minutieuse des étiologies principales par leur fréquence ou leur gravité [1] . Le traitement anticoagulant curatif, consensuel dans cette situation, a permis une évolution favorable avec reperfusion hépatique et normalisation des perturbations biologiques. La pratique sportive est reprise, avec éviction définitive des compléments nutritionnels spécifiques. Conclusion Les thromboses veineuses médicamenteuses non hormonales sont peu fréquentes. La supplémentation en créatine est répandue chez les sportifs, et habituellement considérée comme sans risque [3] . La déshydratation en est un effet secondaire habituel, prédisposant aux thromboses veineuses. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
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- 2016
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234. Maladie de Rendu-Osler et myélome multiple : une dangereuse association compliquant la prise en charge de l’hémopathie.
- Author
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Ullmer, A., Karam, J.D., Gourguechon, C., Pater, F., Schmidt, J., Duhaut, P., Brault, C., Smail, A., and Salle, V.
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Introduction Le myélome multiple est une hémopathie maligne lié à une prolifération plasmocytaire clonale dont la prise s’est nettement améliorée avec une survie médiane à 4,6 ans pour les patients diagnostiqués entre 2001 et 2005 contre 6,1 ans pour ceux diagnostiqués entre 2006 et 2010 [1] . La maladie de Rendu-Osler est une maladie génétique touchant un individu sur 5000 à 8000 à transmission autosomique dominante caractérisée par des télangiectasies cutanéo-muqueuses et des fistules artério-veineuses à l’origine de saignement [1] . À ce jour, on recense dans la littérature deux cas d’association de ces deux pathologies [2,3] . Observation Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 59 ans aux antécédents personnels de cirrhose éthylique avec hypertension portale ; présentant une maladie de Rendu-Osler diagnostiquée en 2009 devant la présence d’épistaxis spontanée récidivante associée à des télangiectasies nasales, linguales, cutanées, de la muqueuse rectale et colique. La recherche génétique met en évidence une mutation hétérozygote du gène ALK1 et le bilan d’extension retrouve une fistule porto-sus-hépatique isolée. Le patient présente une anémie ferriprive secondaire à un saignement chronique nasal et digestif et bénéficie de transfusion itérative. À noter, l’apparition d’une hypertension pulmonaire, d’une fibrillation auriculaire et la découverte fortuite d’une communication inter auriculaire en 2014. Une gammapathie monoclonale de signification indéterminée est diagnostiquée en 2013, évoluant vers un myélome multiple de stade 3 en 2015 (pic IgG Kappa : 62 g/L, ratio des chaînes légères à 7, calcémie corrigée à 3,28 mmol/L, lésions lytiques osseuses). Un traitement par bortézomib cyclophosphamide dexaméthasone est initié. L’évolution est marquée des épisodes récurrents d’hémorragie digestive secondaire à une rupture de varices œsophagiennes, compliquée par un choc hémorragique, d’évolution favorable. Le patient bénéficie actuellement d’un programme de ligature élastique des varices œsophagiennes toutes les trois semaines et n’a pu recevoir qu’une seule cure de chimiothérapie, l’état général et l’anémie limitant la tolérance du traitement. Par ailleurs, les endoscopies gastriques se compliquant à chaque fois d’épistaxis avec déglobulisation, elles sont désormais réalisées sous anesthésie générale après un méchage préemptif systématique. Discussion Nous voulons souligner par cette observation la difficulté de prise en charge du myélome chez notre patient, qui présente une association rarement rapportée à une maladie de Rendu-Osler. En effet, malgré l’amélioration de la prise en charge et l’efficacité des traitements, l’existence d’une cirrhose et surtout d’une maladie de Rendu-Osler avec atteinte multiviscérale complexifient la stratégie thérapeutique. Non éligible à un traitement intensif comportant une autogreffe de cellules souches hématopoïétiques, il la réalisation de cures chimiothérapie selon le protocole établi était limitée, d’une part, à cause de l’anémie secondaire aux hémorragies digestives, d’autre part, à cause de la thrombopénie induite par la chimiothérapie, qui elle-même majorait le risque hémorragique. Par ailleurs, la réalisation d’un shunt porto-cave pour le traitement de l’hypertension portale est contre-indiquée du fait par la communication inter auriculaire. Outre la réalisation de ligatures élastiques programmée et répétée, la prise en charge de l’hypertension portale est donc limitée à un traitement pharmacologique par bêta-bloquants, mal tolérée en raison de l’anémie et de la cardiopathie. Par ailleurs, le patient n’est pas éligible à un traitement par bévacizumab pour sa maladie de Rendu-Osler. Conclusion L’association de la maladie de Rendu-Osler avec le myélome multiple est rare et à l’origine d’une complexité de le prise en charge. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
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- 2016
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235. Hypophysite nécrosante : une sémiologie peu banale.
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Boulu, X., Patrier, J., Sagnier, A., Smail, A., Schmidt, J., and Salle, V.
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Introduction L’hypophysite nécrosante inflammatoire est une maladie rare de la glande hypophysaire rarement rapportée dans la littérature en dehors d’un contexte de grossesse [1] . Nous rapportons un cas d’hypophysite nécrosante liée à une maladie inflammatoire chez un homme de 54 ans, diagnostiquée devant un tableau d’encéphalopathie rapidement progressive. Observation Un homme de 53 ans se présentait pour la deuxième fois aux urgences en deux semaines pour une hémicrânie droite sans fièvre avec hyponatrémie. Les scanners cérébraux, respectivement sans et avec injection de produit de contraste, étaient normaux. Les trois jours suivant, l’hyponatrémie du patient s’aggravait, atteignant les 113 mmol/L. La natriturèse à 155 mmol/L, l’osmolarité urinaire 422 mOsmol/L, la diurèse était adaptée aux apports. La natrémie ne se corrigeait qu’avec d’importantes quantités de sel. Le syndrome de perte de sel d’origine centrale était discuté [2] . L’état neurologique se dégradait rapidement en moins d’une semaine. L’hémicrânie droite inaugurale était rapidement rejointe par une torpeur puis une obnubilation. Un rash morbiliforme fébrile et un syndrome inflammatoire biologique apparaissait au troisième jour d’hospitalisation. Le quatrième jour marquait l’apparition d’un purpura pétéchial des membres inférieurs et d’une suffusion conjonctivale. Dans l’intervalle une IRM cérébrale sans injection était normale, ainsi que la ponction lombaire, recherchant l’ensemble des germes des deux premiers paliers des encéphalites infectieuses. L’électroencéphalogramme retrouvait des ondes périodiques de basse fréquente à 1 Hz. Le cinquième jour, l’état neurologique se dégradait encore. Le patient développait un syndrome frontal complet, associant désinhibition, troubles dysexécutifs, réflexe de « grasping » et hypertonie oppositionnelle. Le sixième jour, le patient plongeait dans un coma avec signes de décortication. Le cortisol était < 1 ng/mL et l’ACTH à 17,70 pg/mL. L’association de ce résultat, avec une TSH discrètement basse et un doute sur une image hypophysaire à la relecture de l’IRM soupçonnait une insuffisance hypophysaire. L’hémi-succinate d’hydrocortisone était introduite sous couverture d’aciclovir, permettant le réveil du patient le lendemain. Une nouvelle IRM cérébrale avec injection centrée sur l’hypophyse permettait d’évoquer le diagnostic d’hypophysite nécrosante, possiblement granulomateuse ou lymphocytaire. Au vue de l’évolution clinique et de la localisation de la maladie, une biopsie n’a pas été retenue par les neurochirurgiens. Discussion L’hypophysite est une maladie rare. Une classification récente [1] permet de discerner les hypophysites, d’une part, primaires : lymphocytaire, granulomateuse, xanthomateuse et liée aux IgG4. D’autre part, secondaire à une maladie systémique, à une lésion locale ou liée à la prise d’un médicament (notamment les anti-CTLA4 [1] ). Dans certains cas l’hypophysite reste d’étiologie inconnue et elle est alors considérée comme idiopathique. Ce diagnostic reste un diagnostic d’élimination. Il n’existe pas de signes radiologiques distinctifs entre une hypophysite lymphocytaire et une hypophysite granulomateuse. Le diagnostic de certitude est un diagnostic histologique montrant une infiltration lymphoplasmocytaire de l’hypop [ABSTRACT FROM AUTHOR]
- Published
- 2015
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236. Bombardements, nuages cérébraux… et bridge!
- Author
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Duhaut, P., Le Page, L., Mahevas, M., Ungureanu, C., Mailliez, S., Cevallos, R., Salle, V., Masmoudi, K., Smail, A., Ducroix, J.-P., and Fauchais, A.-L.
- Published
- 2005
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237. Une drôle de pharyngite
- Author
-
Smail, A., Le Page, L., Cevallos, R., Guilhaume, M.-N., Salle, V., Duhaut, P., and Ducroix, J.-P.
- Published
- 2004
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238. To be or not to be, to meur or not to meurs? That is the question
- Author
-
Smail, A., Le Page, L., Ayache, S., Salle, V., Lucas, M., Cevallos, R., Duhaut, P., Strunski, V., and Ducroix, J.-P.
- Published
- 2004
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239. [Inflammatory syndrome of unknown origin and PET/CT: Economic and iatrogenic impacts of false positive].
- Author
-
Boulu X, Vaysse B, El Esper I, Meyer ME, Duhaut P, Salle V, and Schmidt J
- Subjects
- Humans, False Positive Reactions, Female, Retrospective Studies, Male, Middle Aged, Aged, Iatrogenic Disease economics, Iatrogenic Disease epidemiology, Aged, 80 and over, Adult, Inflammation diagnosis, Inflammation economics, Syndrome, Positron Emission Tomography Computed Tomography economics, Positron Emission Tomography Computed Tomography methods
- Abstract
Introduction: PET/CT is regularly used to investigate inflammatory syndrome of unknown origin (IUO), but hypermetabolisms found are not always consistent with the final diagnosis. The objective of the study was to assess the cost attributed to the diagnostic work-up for these false positives., Materials and Methods: We conducted an ancillary study on a previous retrospective cohort from the internal medicine department at Amiens university hospital in patients who had a PET/CT scan between October 2004 and April 2017. Patients were included if PET/CT had been prescribed to investigate IUO. Among the 763 PET/CT performed, 144 met the inclusion criteria and a false-positive rate of 17.4% (n=25) was reported., Results: Among these 25 patients, 21 underwent further investigations. The most frequently found hypermetabolic territories were digestive (n=12, mean SUVmax 8 [±4.33]) and osteoarticular (n=11, mean SUVmax 4.33 [±1.15]). The total cost of the 13 prescribed consultations was €390, the total cost of the 40 additional tests was €4,476 (mainly digestive endoscopies and radiological tests) and the total cost of medical transport was €572. The total cost of the 35 days of hospitalization specifically required to investigate these false positives was €22,952. In 23.8% (n=5), these investigations led to the incidental discovery of tumor lesions., Conclusion: The economic impact of false-positive PET/CT results does not appear to be negligible and merits a genuine prospective medico-economic study., (Copyright © 2023 Société Nationale Française de Médecine Interne (SNFMI). Published by Elsevier Masson SAS. All rights reserved.)
- Published
- 2024
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240. Relevance of blood tumor markers in inpatients with significant involuntary weight loss and elevated levels of inflammation biomarkers.
- Author
-
Gronnier M, Hedhli K, Sauzay C, Salle V, Duhaut P, Schmidt J, and Dernoncourt A
- Subjects
- Male, Humans, Adolescent, Retrospective Studies, Inpatients, Carcinoembryonic Antigen, CA-125 Antigen, CA-19-9 Antigen, Mucin-1, Weight Loss, Inflammation, Biomarkers, Tumor, Neoplasms diagnosis
- Abstract
Purpose: To assess the diagnostic performance of a panel of standard tumor markers (TMs) in patients hospitalized with significant involuntary weight loss (IWL) and elevated levels of inflammation biomarkers, and a combination of the TM panel and the finding of the computed tomography (CT) scan., Methods: We conducted a retrospective study in the internal medicine department at Amiens-Picardie University Medical Center (Amiens, France) between January 1st, 2015, and November 1st, 2021. The inclusion criteria were age 18 or over, significant IWL (≥ 5 kg over 6 months), elevated inflammation biomarkers (e.g. C-reactive protein), and assay data on two or more standard TMs (carcinoembryonic antigen (CEA), carbohydrate antigen (CA) 19 - 9, CA 15 - 3, CA 125, neuron-specific enolase (NSE), alpha-fetoprotein (AFP), calcitonin, and prostate-specific antigen (PSA)). The result of each TM assay was interpreted qualitatively (as positive or negative), according to our central laboratory's usual thresholds., Results: Cancer was diagnosed in 50 (37.0%) of the 135 patients included. Positivity for one or more TMs had a positive predictive value (PPV) of 0.55 [0.43-0.66], and a negative predictive value (NPV) of 0.84 [0.75-0.93] for cancer diagnosis. When combined with the presence of suspicious CT findings (e.g. a mass, enlarged lymph nodes and/or effusion), positivity for one or more TMs had a PPV of 0.92 [0.08-0.30]. In the absence of suspicious CT findings, a fully negative TM panel had an NPV of 0.96 [0.89-1.00]., Conclusion: A negative TM panel argues against the presence of a cancer, especially in the absence of suspicious CT findings., (© 2024. The Author(s).)
- Published
- 2024
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241. Clinical, Radiologic, and Immunologic Features of Patients With CTLA4 Deficiency With Neurologic Involvement.
- Author
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Coustal C, Goulabchand R, Labauge P, Guilpain P, Carra-Dallière C, Januel E, Jeziorski E, Salle V, Viallard JF, Boutboul D, Fieschi C, Gobert D, Aladjidi N, Rullier P, Graveleau J, Piel-Julian M, Suarez F, Neven B, Mahlaoui N, and Ayrignac X
- Subjects
- Humans, Adolescent, Young Adult, Adult, Middle Aged, CTLA-4 Antigen genetics, Abatacept therapeutic use, Cross-Sectional Studies, Spinal Cord Diseases, Multiple Sclerosis
- Abstract
Objectives: CTLA4 deficiency (CTLA4d) is a disease with multisystem autoimmune features, including neurologic manifestations. We aimed to describe neurologic involvement in these patients., Methods: We performed a cross-sectional observational study using the French Reference Centre for Primary Immunodeficiencies (CEREDIH) registry plus a surveillance in national society networks. Participants with confirmed CTLA4d and neurologic involvement were included. Clinical, laboratory, and radiologic features were collected, as well as treatments. Available MRI was double-reviewed., Results: Among 70 patients with CTLA4d, 13 patients (21%) had neurologic involvement. Neurologic symptoms began at a median age of 18 [15-45] years, mostly occurring after systemic manifestations (median delay: 8.5 [4.5-10.5] years). Main symptoms included headaches, focal deficit (54% each), and seizures (38%). MRI detected at least 1 large contrast-enhancing lesion in 8 patients. Lesions reminiscent of multiple sclerosis lesions were found in 6 patients. Cerebellar (6 patients) and large spinal cord lesions (3 patients) were common. Ten patients were treated with abatacept, of whom 9 (90%) showed good clinical and radiologic response., Discussion: Neurologic involvement is common among patients with CTLA4d. Despite its rarity, and considering the suspected efficacy of abatacept, neurologists should be aware of the characteristics of CTLA4d neurologic involvement., (© 2023 American Academy of Neurology.)
- Published
- 2023
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242. Value of Positron Emission Tomography Coupled With Computed Tomography for the Diagnosis of Inflammatory Syndrome of Unknown Origin in an Internal Medicine Department.
- Author
-
Boulu X, El Esper I, Meyer ME, Duhaut P, Salle V, and Schmidt J
- Abstract
Objective: To evaluate the usefulness of positron emission tomography (PET) coupled with computed tomography (CT) in the diagnostic workup for inflammatory syndrome of undetermined origin (IUO) and to determine the diagnostic delay in an internal medicine department., Patients and Methods: We retrospectively studied a cohort of patients for whom a PET/CT scan had been prescribed in an indication of IUO in an internal medicine department (Amiens University Medical Center, Amiens, France) between October 2004 and April 2017. The patients were grouped according to the PET/CT findings: very useful (enabling an immediate diagnosis), useful, not useful, and misleading., Results: We analyzed 144 patients. The median (interquartile range) age was 67.7 years (55.8-75.8 years). The final diagnosis was an infectious disease in 19 patients (13.2%), cancer in 23 (16%), inflammatory disease in 48 (33%), and miscellaneous diseases in 12 (8.3%). No diagnosis was made in 29.2% of the cases; half of the remaining had a spontaneously favorable outcome. Fever was observed in 63 patients (43%). Positron emission tomography coupled with CT was determined to be very useful in 19 patients (13.2%), useful in 37 (25.7%), not useful in 63 (43.7%), and misleading in 25 (17.4%). The median diagnostic delay (ie, the time interval between the first admission and a confirmed diagnosis) was significantly shorter in the useful (71 days [38-170 days]) and very useful (55 days [13-79 days]) groups than that in the not useful group (175 days [51-390 days]; P<.001). The median time interval between the PET/CT scan and the diagnosis was twice as long in the not useful group than that in the pooled misleading, useful, or very useful groups (P=.03). In a univariate analysis, the poor overall condition (P=.007) and the absence of fever (P=.005) were predictive of usefulness of PET/CT., Conclusion: Positron emission tomography coupled with CT seems to be useful in the diagnosis of IUO and might shorten the diagnostic delay., Competing Interests: The authors report no competing interests., (© 2023 The Authors.)
- Published
- 2023
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243. Cutaneous involvement in relapsed multiple myeloma.
- Author
-
Salle V, Attencourt C, Chevalier M, Semeria L, Boulu X, Karam JD, Smail A, Schmidt J, Duhaut P, and Dernoncourt A
- Abstract
Cutaneous involvement in multiple myeloma with extramedullary disease is rare. We report the case of a refractory multiple myeloma patient who developed a cutaneous lesion. Histopathology revealed dermal immature plasma cell infiltrate with a lack of CD138 expression. This cutaneous location was associated with an aggressive clinical course and short survival., Competing Interests: There are no conflicts of interest to declare from any author with regard to this publication., (© 2022 The Authors. Clinical Case Reports published by John Wiley & Sons Ltd.)
- Published
- 2022
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244. Prognostic factors of Pasteurella infections: a single-center retrospective cohort study over a 14-year period (2005-2018).
- Author
-
Dernoncourt A, Lacroix M, Duhaut P, Salle V, Schmidt J, Batteux B, and Hamdad F
- Subjects
- Humans, Pasteurella, Prognosis, Retrospective Studies, Bacteremia complications, Bacteremia diagnosis, Bacteremia epidemiology, Pasteurella Infections complications, Pasteurella Infections diagnosis, Pasteurella Infections epidemiology
- Abstract
Background: Pasteurella spp. can lead to fatal infections in humans., Objective: To assess prognostic factors of invasive pasteurellosis., Methods: We conducted a single retrospective cohort study of local versus invasive Pasteurella infections from January 1, 2005, to December 31, 2018, in the Amiens-Picardie University Hospital, France., Results: Forty-five (20.9%) invasive pasteurellosis and 22 (10.2%) complicated local infections were reported among a total of 215 Pasteurella infections. The mortality rate among invasive infections was 22.2% (10/ 45) whereas no death was recorded in local infections group. Non-drug-induced prothrombin time test <70% of standard and platelet counts <100,000/mm
3 were more frequent in non-survivors than in survivors (p=0.005 and p=0.019) in univariate analyses. A history of neoplasia (adjusted OR=13.62, p=0.020), an evidence of bacteremia (adjusted OR=20.68, p=0.025), and hemoglobin level <10 g/dL (adjusted OR=17.80, p=0.028) were identified as poor prognostic factors in multivariate analyses., Conclusion: Invasive pasteurellosis appears as a serious disease in vulnerable patients, particularly if bacteremia and/or coagulopathies occur., (Copyright © 2022 The Authors. Published by Elsevier Ltd.. All rights reserved.)- Published
- 2022
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245. Analysis of Mesencephalic Astrocyte-derived Neurotrophic Factor in Multiple Myeloma.
- Author
-
Dernoncourt A, Sauzay C, Schmidt J, Louandre C, Gomila C, Duhaut P, Herpe YE, Saidak Z, Galmiche A, and Salle V
- Subjects
- Adult, Aged, Aged, 80 and over, Case-Control Studies, Cell Line, Tumor, Computer Simulation, Gene Expression Regulation, Neoplastic, Humans, Middle Aged, Monoclonal Gammopathy of Undetermined Significance blood, Monoclonal Gammopathy of Undetermined Significance genetics, Multiple Myeloma blood, Multiple Myeloma genetics, Retrospective Studies, Young Adult, Monoclonal Gammopathy of Undetermined Significance metabolism, Multiple Myeloma metabolism, Nerve Growth Factors blood, Nerve Growth Factors genetics, Up-Regulation
- Abstract
Background/aim: Multiple myeloma (MM) is characterized by high production of immunoglobulins resulting in a constant source of endoplasmic reticulum (ER)-stress. Mesencephalic astrocyte-derived neurotrophic factor (MANF) was identified as a possible circulating biomarker that could help in monitoring ER-stress mediated diseases., Materials and Methods: To assess the relevance of MANF in MM, we performed in silico and in vitro analysis in malignant cell lines including the myeloma cell line RPMI 8226. Serum MANF concentration was compared between healthy subjects (n=60), patients with MM (n=68), or those with monoclonal gammopathy of undetermined significance (MGUS) (n=73)., Results: MANF mRNA expression was upregulated in the RPMI 8226 cell line, and higher secretion of MANF was measured in RPMI 8226 supernatant. Serum MANF levels were not significantly different between MM or MGUS patients and those in age- and sex-matched healthy controls., Conclusion: MANF was not validated as a biomarker of interest in MM patients. Its potential implication in myeloma pathogenesis should be investigated., (Copyright © 2021 International Institute of Anticancer Research (Dr. George J. Delinasios), All rights reserved.)
- Published
- 2021
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246. Coronavirus-induced autoimmunity.
- Author
-
Salle V
- Subjects
- Animals, Disease Models, Animal, Encephalomyelitis immunology, Encephalomyelitis virology, Humans, Molecular Mimicry immunology, Multiple Sclerosis immunology, Multiple Sclerosis virology, Retinal Diseases immunology, Retinal Diseases virology, Autoimmunity, COVID-19 immunology, SARS-CoV-2 immunology
- Abstract
The pandemic of Coronavirus disease 2019 (COVID-19), caused by a new severe acute respiratory syndrome coronavirus 2 (SARS-CoV-2), has spotlighted the link between viral infection and autoimmunity. In this review, we focus on coronavirus-induced autoimmunity based on evidence from experimental animal models, SARS-CoV infection with in vitro studies of molecular mimicry and COVID-19 with several clinical reports of autoimmune manifestations of this disease. Further studies will be needed to better characterize the role of SARS-CoV-2 in the development of autoimmunity., (Copyright © 2021 Elsevier Inc. All rights reserved.)
- Published
- 2021
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247. A pan-cancer analysis of the human tumor coagulome and its link to the tumor immune microenvironment.
- Author
-
Saidak Z, Soudet S, Lottin M, Salle V, Sevestre MA, Clatot F, and Galmiche A
- Subjects
- Gene Expression Profiling, Humans, Neoplasms blood supply, Neoplasms immunology, Neovascularization, Pathologic immunology, Tumor Microenvironment immunology, Biomarkers, Tumor genetics, Blood Coagulation genetics, Gene Expression Regulation, Neoplastic, Neoplasms genetics, Neovascularization, Pathologic genetics, Transcriptome, Tumor Microenvironment genetics
- Abstract
Objective: Solid tumors often establish a procoagulable state that can lead to venous thromboembolism (VTE). Although some of the key genes involved in this process are known, no previous study has compared the "coagulome", i.e., the expression of coagulation/fibrinolysis genes, across different primary tumor types. It is also unclear whether the coagulome is associated with specific characteristics of the tumor microenvironment (TME). We aimed to address this question., Methods: We analyzed the expression of the genes F3, PLAU, PLAT, PLAUR, SERPINB2, and SERPINE1 in 32 cancer types using data from The Cancer Genome Atlas (TCGA) and other freely available resources., Results: We identified specific expression patterns of procoagulant and fibrinolytic genes. The expression of the Tissue Factor (F3) was found to be tumor type dependent, with the highest expression in glioblastoma (GBM), a highly procoagulable tumor type. Conversely, high expression of the fibrinolysis gene cluster PLAU, PLAUR, SERPINE1 was consistently linked to the characteristics of the TME (monocytic infiltration) and high expression of important checkpoints of the immune response, such as PD-L2 and CD276/B7-H3., Conclusion: These tumor-specific patterns of expression might partially explain the differences in VTE risk among tumor types. We propose that biomarkers of coagulation fibrinolysis might provide valuable information about the TME in cancer patients.
- Published
- 2021
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248. Comparison of Monoclonal Gammopathies Linked to Poliovirus or Coxsackievirus vs. Other Infectious Pathogens.
- Author
-
Harb J, Mennesson N, Lepetit C, Fourny M, Louvois M, Bosseboeuf A, Allain-Maillet S, Decaux O, Moreau C, Tallet A, Piver E, Moreau P, Salle V, Bigot-Corbel E, and Hermouet S
- Subjects
- Adult, Aged, Aged, 80 and over, Humans, Middle Aged, Retrospective Studies, Coxsackievirus Infections genetics, Paraproteinemias complications, Poliovirus genetics
- Abstract
Chronic stimulation by infectious pathogens or self-antigen glucosylsphingosine (GlcSph) can lead to monoclonal gammopathy of undetermined significance (MGUS) and multiple myeloma (MM). Novel assays such as the multiplex infectious antigen microarray (MIAA) and GlcSph assays, permit identification of targets for >60% purified monoclonal immunoglobulins (Igs). Searching for additional targets, we selected 28 purified monoclonal Igs whose antigen was not represented on the MIAA and GlcSph assays; their specificity of recognition was then analyzed using microarrays consisting of 3760 B-cell epitopes from 196 pathogens. The peptide sequences PALTAVETG and PALTAAETG of the VP1 coat proteins of human poliovirus 1/3 and coxsackievirus B1/B3, respectively, were specifically recognized by 6/28 monoclonal Igs. Re-analysis of patient cohorts showed that purified monoclonal Igs from 10/155 MGUS/SM (6.5%) and 3/147 MM (2.0%) bound to the PALTAVETG or PALTAAETG epitopes. Altogether, PALTAV/AETG-initiated MGUS are not rare and few seem to evolve toward myeloma.
- Published
- 2021
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249. Obstetrical outcome and treatments in seronegative primary APS: data from European retrospective study.
- Author
-
Abisror N, Nguyen Y, Marozio L, Esteve Valverde E, Udry S, Pleguezuelo DE, Billoir P, Mayer-Pickel K, Urbanski G, Zigon P, De Moreuil C, Hoxha A, Bezanahary H, Carbillon L, Kayem G, Bornes M, Yelnik C, Johanet C, Nicaise-Roland P, Lambert M, Salle V, Latino OJ, Hachulla E, Benedetto C, Bourrienne MC, Benhamou Y, Alijotas-Reig J, Fain O, and Mekinian A
- Subjects
- Antibodies, Antiphospholipid, Female, Humans, Pregnancy, Retrospective Studies, beta 2-Glycoprotein I, Antiphospholipid Syndrome diagnosis, Antiphospholipid Syndrome drug therapy, Antiphospholipid Syndrome epidemiology, Lupus Erythematosus, Systemic
- Abstract
Objective: To compare characteristics, pregnancies and treatments during pregnancies of seronegative and seropositive antiphospholipid syndrome (APS), to analyse factors associated with obstetrical outcome., Patients and Methods: Inclusion criteria were: (1) thrombotic and/or obstetrical APS (Sydney criteria); (2) absence of conventional antiphospholipid antibodies (APL); (3) at least one persistent non-conventional APL among IgA anticardiolipin antibodies, IgA anti-B2GPI, anti-vimentin G/M, anti-annexin V G/M, anti-phosphatidylethanolamine G/M and anti-phosphatidylserine/prothrombin G/M antibodies. The exclusion criteria were: (1) systemic lupus erythematosus ( SLE) or SLE-like disease; and (2) other connective tissue disease., Results: A total of 187 women (mean 33±5 years) with seronegative APS were included from 14 centres in Austria, Spain, Italy, Slovenia and France and compared with 285 patients with seropositive APS. Seronegative APS has more obstetrical rather than thrombotic phenotypes, with only 6% of venous thrombosis in comparison to seropositive APS. Cumulative incidence of adverse obstetrical events was similar in seronegative and seropositive APS patients, although higher rates of intrauterine deaths (15% vs 5%; p=0.03), of preeclampsia (7% vs 16%, p=0.048) and lower live birth term (36±3 vs 38±3 weeks of gestation; p=0.04) were noted in seropositive APS. The cumulative incidence of adverse obstetrical events was significantly improved in treated versus untreated seronegative APS (log rank<0.05), whereas there was no difference between patients who received aspirin or aspirin-low-molecular weighted heparin combination., Conclusion: Several non-criteria APL can be detected in patients with clinical APS features without any conventional APL, with various rates. The detection of non-criteria APL and thus the diagnosis of seronegative APS could discuss the therapeutic management similar to seropositive APS, but well-designed controlled studies are necessary., Competing Interests: Competing interests: None declared., (© Author(s) (or their employer(s)) 2020. Re-use permitted under CC BY-NC. No commercial re-use. See rights and permissions. Published by BMJ.)
- Published
- 2020
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250. Characteristics of MGUS and Multiple Myeloma According to the Target of Monoclonal Immunoglobulins, Glucosylsphingosine, or Epstein-Barr Virus EBNA-1.
- Author
-
Bosseboeuf A, Mennesson N, Allain-Maillet S, Tallet A, Piver E, Decaux O, Moreau C, Moreau P, Lehours P, Mégraud F, Salle V, Bigot-Corbel E, Harb J, and Hermouet S
- Abstract
: Chronic stimulation by infectious or self-antigens initiates subsets of monoclonal gammopathies of undetermined significance (MGUS), smoldering multiple myeloma (SMM), or multiple myeloma (MM). Recently, glucosylsphingosine (GlcSph) was reported to be the target of one third of monoclonal immunoglobulins (Igs). In this study of 233 patients (137 MGUS, 6 SMM, 90 MM), we analyzed the GlcSph-reactivity of monoclonal Igs and non-clonal Igs. The presence of GlcSph-reactive Igs in serum was unexpectedly frequent, detected for 103/233 (44.2%) patients. However, GlcSph was targeted by the patient's monoclonal Ig for only 37 patients (15.9%); for other patients (44 MGUS, 22 MM), the GlcSph-reactive Igs were non-clonal. Then, the characteristics of patients were examined: compared to MM with an Epstein-Barr virus EBNA-1-reactive monoclonal Ig, MM patients with a GlcSph-reactive monoclonal Ig had a mild presentation. The inflammation profiles of patients were similar except for moderately elevated levels of 4 cytokines for patients with GlcSph-reactive Igs. In summary, our study highlights the importance of analyzing clonal Igs separately from non-clonal Igs and shows that, if autoimmune responses to GlcSph are frequent in MGUS/SMM and MM, GlcSph presumably represents the initial pathogenic event for ~16% cases. Importantly, GlcSph-initiated MM appears to be a mild form of MM disease., Competing Interests: The authors declare that they have no conflict of interest and nothing to disclose.
- Published
- 2020
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