Il mito di una « nuova Italia », di origine risorgimentale, viene riproposto, da letterati, giornalisti, professori d’università, e politici, a partire dalla sconfitta di Adua, nel 1896. Contemporaneamente, in quello stesso tornante, si manifesta una diffusa polemica a carattere antiparlamentaristico, che, avviata nel decennio precedente, si prolunga, rivelandosi in realtà critica dell’istituzione parlamentare tout court : il « discorso del bivacco » di Mussolini, appena insignito del ruolo di presidente del Consiglio, alla Camera sbigottita e passiva, ne è in realtà l’esito sul lungo periodo. Il timore della massa si identifica peraltro nell’odio verso le sue organizzazioni politiche ed economiche; antisocialismo e antidemocrazia finiscono per prendere lo spazio prima occupato dal « socialismo dei professori » e all’« andata verso il popolo » si sostituisce gradatamente un orientamento filoborghese, tendenzialmente nazionalistico e imperialistico. L’egemonia della dirigenza socialista, attraverso un cospicuo numero di letterati, scienziati, artisti, viene rovesciata in quella del gruppetto di intellettuali capeggiati da Enrico Corradini, un letterato che proprio con Adua scopre la propria vocazione politica. Questo passaggio dalla letteratura alla politica avviene sotto il segno complessivo di un nuovo protagonismo dei « chierici », che si manifesta in primo luogo attraverso la riviste di cultura militante, prima di tutto fiorentine (dal Marzocco alla Voce). La seminagione nazionalista, antidemocratica e antisocialista, giungerà a picchi estremi con la Guerra di Libia, e, soprattutto, con la Grande Guerra, alla cui preparazione culturale e ideologica gli intellettuali forniranno un sostegno decisivo. Il dopoguerra raccoglierà i frutti velenosi di quella semina d’odio, tramutandolo in violenza fisica, contro i neutralisti, i pacifisti, che ora diventano i « vigliacchi» e i « rinunciatari ». Il fascismo bussa alle porte, e gli intellettuali, ancor prima di farsi artefici di consenso durante il regime mussoliniano, ne preparano l’avvento. Le mythe d’une « nouvelle Italie », d’origine « risorgimentale », est réélaboré par des hommes de lettres, des journalistes, des professeurs d’université et des hommes politiques, au moment de la défaite d’Adua, en 1896. À partir de ce tournant, se développe la polémique à caractère antiparlementaire, qui s’avère être une critique de l’institution parlementaire tout court : le « discorso del bivacco » de Mussolini, qui venait d’être intronisé président du Conseil, prononcé devant une Chambre stupéfaite et passive, en représente en réalité l’issue, sur la longue durée. La crainte de la masse s’identifie par ailleurs à la haine envers ses organisations politiques et économiques : antisocialisme et antidémocratie finissent par s’emparer de l’espace occupé précédemment par le « socialisme des professeurs », et à la « marche vers le peuple » se substitue peu à peu une orientation favorable à la bourgeoisie, de tendance nationaliste et impérialiste. L’hégémonie du groupe dirigeant socialiste est remplacée par celle du petit groupe d’intellectuels mené par Enrico Corradini, un homme de lettres qui a découvert à Adua sa vocation politique. Ce passage de la littérature à la politique advient sous le signe d’un nouveau protagonisme des « clercs », qui se manifeste en premier lieu à travers des revues culturelles, en particulier florentines (de Il Marzocco à La Voce). Les germes nationalistes, antidémocratiques et antisocialistes écloront avec la guerre de Libye, et surtout avec la Grande Guerre, que les intellectuels contribueront de façon décisive à préparer du point de vue culturel et idéologique. L’après-guerre recueillera les fruits venimeux de cette haine, en la transformant en violence physique contre les partisans de la neutralité, les pacifistes, qui deviendront alors les « lâches », les « défaitistes ». Le fascisme est désormais aux portes, et les intellectuels, avant même de contribuer à son renforcement durant le régime mussolinien, en préparent l’avènement.