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Une solide compr��hension de la litt��rature fran��aise des xiie et xiiie si��cles doit passer par la connaissance de sa mat��rialit��. Cette traduction mise �� jour par l���auteur de son livre fondamental publi�� en 2002 s���adresse tant aux chercheurs qu���aux ��tudiants �� la recherche d���un ouvrage de r��f��rence riche et pr��cis., A sound understanding of 12th- and 13th-century French literature must be achieved through knowledge of its materiality. This translation, updated by the author, of his fundamental book published in 2002 is geared towards both scholars and students who are looking for a riche and precise reference work.

Delbouille Maurice. Dans un atelier de copistes. En regardant de plus près les manuscrits B1 et B2 du cycle épique de Garin de Monglane . In: Cahiers de civilisation médiévale, 3e année (n°9), Janvier-mars 1960. pp. 14-22.

Sed-Rajna Gabrielle. Manuscrits hébreux de Lisbonne. Un atelier de copistes et d'enlumineurs au XVe siècle. Aubervilliers : Institut de Recherche et d'Histoire des Textes (IRHT), 1970. 196 p. (Documents, études et répertoires de l'Institut de Recherche et d'Histoire des Textes, 16)

Cockshaw Pierre. Mentions d'auteurs, de copistes, d'enlumineurs et de libraires dans les comptes généraux de l'État bourguignon (1384-1419). In: Scriptorium, Tome 23 n°1, 1969. pp. 122-144.

Omont Henri. Le dernier des copistes grecs en Italie, Jean de Sainte-Maure (1572-1612). In: Revue des Études Grecques, tome 1, fascicule 2,1888. pp. 177-191.

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Gasnault Pierre. Les mentions initiales des copistes médiévaux. In: Bulletin de la Société Nationale des Antiquaires de France, 1985, 1987. pp. 91-92.

In 1984 Noel O’Regan demonstrated that Roman manuscripts containing Lasso’s motets were reworkings of motets found in published editions. This article reopens an investigation of the Roman manuscript motet books in the light of an autograph booklet by the Oratorian priest and censor of music Giovanni Giovenale Ancina (1599). This document contains two lists of motets, comprising a wide selection that reflects a search for variety in the number of voices (with a preponderance of eight-voice motets), age and style of the motet. It shows a large number of concordances with several manuscript anthologies related to the Oratorian circles. Ancina’s bookletallows us to propose new attributions for motets by Zoilo and Prospero Santini, better known as a chapel master. Finally, a comparison with existing sets of music books qualifies the multiple authorship of the motet in the Roman erudite milieu of that time.

Les relations étroites avec l’Italie ont placé la Crète dans un triangle culturel, avec Venise et Constantinople, à l’époque de la Renaissance. Cela provoqua en Crète l’éclosion de formes culturelles spécifiques : développement de l’enseignement et importance des copistes, participation de Crétois à l’imprimerie en grec à Venise, naissance d’une littérature crétoise, d’une école de peinture renommée dans toute l’orthodoxie et même en Italie, introduction en Crète d’une musique savante occidentale... tous les domaines artistiques sont concernés. C’est le sujet de ce chapitre. The close relations with Italy have placed Crete in a cultural triangle, with Venice and Constantinople at the time of the Renaissance. This provoked in Crete the emergence of specific cultural forms: the development of education and the importance of copyists, Cretan participation in printing in Greek in Venice, the birth of Cretan literature, a school of painting renowned throughout Orthodoxy and even in Italy, introduction in Crete of Western scholarly music ... all artistic fields are concerned. This is the subject of this chapter. Οι στενές σχέσεις με την Ιταλία έθεσαν την Κρήτη σε πολιτιστικό τρίγωνο, με τη Βενετία και την Κωνσταντινούπολη την εποχή της Αναγέννησης. Αυτό προκάλεσε στην Κρήτη την εμφάνιση συγκεκριμένων πολιτιστικών μορφών: η ανάπτυξη της εκπαίδευσης, ένας μεγάλος αριθμός αντιγράφων, η κρητική συμμετοχή στην εκτύπωση στα ελληνικά στη Βενετία, η γέννηση της κρητικής λογοτεχνίας, μια ζωγραφική σχολή γνωστή σε ολόκληρη την Ορθοδοξία και ακόμη στην Ιταλία, η εισαγωγή στην Κρήτη της δυτικής ακαδημαϊκής μουσικής... όλα τα καλλιτεχνικά πεδία επηρεάστηκαν. Αυτό είναι το θέμα αυτού του κεφαλαίου.

International audience; Les premiers manuscrits comprenant la loi salique qui nous furent transmis ont été copiés dans la deuxième moitié du VIIIe siècle. L'article propose de les analyser dans le cadre de la réforme carolingienne, où ils illustrent les attitudes variées des copistes face à un pouvoir central unificateur.

Daniel Fabre a rendu indispensable la notion d’« écriture ordinaire ». On considère ici une espèce du genre ordinaire, l’écriture interstitielle des scribes médiévaux. L’activité scribale, en effet, n’est pas un pur rapport de reproduction : le scribe circule dans les spirales du texte. On prend quatre occurrences du phénomène chez des copistes franciscains du xiiie siècle : dans un cas, une invention de déchiffrement illumine le texte copié. Ailleurs, dans un très long commentaire biblique, on note la substitution d’un bref passage qui semblait nuisible à l’institution du scribe par un extrait d’un autre commentaire. Ou bien le souci philologique d’un autre scribe comble acrobatiquement les vides créés par la faute par homéotéleutes de son modèle. Enfin, on préserve l’ambivalence de l’activité scribale en relevant des lapsus débridés. Ces scribes échappent à l’extra-ordinaire de la création et à la spéculation. Mais l’attrait de l’activité d’écriture est transitif. La prise en main et en esprit des textes relève parfois d’une énergie, d’une inventivité et d’une passion pour les mots et les concepts. Daniel Fabre made the notion of « ordinary writing » indispensable. This article considers a species within the genus of ordinary writing, the interstitial writing of medieval scribes. The scribal activity is not a mere matter of reproduction; a scribe moves along the spirals of texts. Let’s take four examples from 13th century Franciscan copyists: in one case, an invention in deciphering illuminated the copied text. Somewhere else, in a very long biblical commentary, a brief passage which appeared detrimental to the scribe’s institution was replaced by an extract from an other commentary. Or the philological concern of an other scribe cleverly fills the gaps that may occur in the model from copyist errors because of some homeoteleuton. At last, in order to preserve some ambivalence, this article presents some wild lapsus calami. Those scribes did not partake of an extra-ordinary creation or speculation. But the fascination for writing could attract them. Taking possession of texts in hand and mind led sometimes to some inventiveness and to passions for words and concepts.

Francesc Eiximenis va treballar en una enciclopèdia que havia de tenir tretze volums entre els anys 1380 i 1390. En els manuscrits les formes «crestià», «crestiana», «crestianisme», etc. són freqüents i semblen justificar el títol "Crestià". El present article posa en relleu que en els manuscrits medievals aquests termes s’abreujaven d’acord amb les recomanacions de teòlegs i místics que desitjaven manifestar, a través de l’ús de lletres especials i d’abreviatures, els misteris inherents a les lletres dels noms «Jesús» i «Crist». Una abreviatura molt freqüent per «cristià» era xpa amb un signe sobre la p. Aquest signe era molt similar al signe usat per abreujar el conjunt de lletres "re" o "rest". Els copistes, després d’haver vist centenars d’abreviatures d’aquesta mena, o de paraules en què el grup "pre" s’escrivia amb una p acompanyada de l’abreviatura per "re", creient que "ia" era el final de la paraula i estan acostumats a la pronúncia dissimilada "crestià", van acostumar-se a transcriure aquestes abreviatures com "crestià", tot i que Eiximenis explica que «cristià devalla de Crist».

International audience; L’estampe dont il est question ici est une gravure en taille-douce à l’eau-forte rehaussée de burin qui représente le compositeur Jean-Baptiste Lully en pied devant une tenture. Au second plan apparaît un petit orchestre à cordes composé de cinq musiciens. Elle est probablement de Henri (II) Bonnart (?), publiée par Henri (II Bonnart . Il existe, selon Roger-Armand Weigert, deux états de cette estampe. Il ne s’agit pas d’un véritable portrait mais plutôt d’un « portrait de cour en mode ». Ces estampes, qu’elles concernent l’état 1 ou 2, sont cataloguées par leurs institutions détentrices sans grande cohérence. Des tirages figurent en tête d’un certain nombre de copies manuscrites des œuvres de Lully et dans quelques éditions imprimées afin d’en augmenter l’intérêt auprès d’une clientèle avide de beaux exemplaires « de cabinet ». Dans le premier cas il s’agit le plus souvent de copies réalisées par l’atelier d’Henry Foucault. En ce qui concerne les exemplaires imprimés chez Christophe Ballard ou Henri de Baussen, bien moins nombreux, l’estampe, face à ou après la page de titre, semble avoir été ajoutée après 1692 au moment de la reliure dans des éditions qui avaient été imprimées antérieurement, en 1686, 1688 (donc avant que l’estampe de Bonnart ne soit créée) et 1711.Or une partition manuscrite de Didon de Desmarest (1693), copiée par Pierre Dupont, portait encore en 1974 cette estampes (État 2) mais la partie de la lettre identifiant Lully en avait disparu et le copiste avait ajouté comme identification « Monsieur Desmarets pensionnaire du Roy », tandis que le livre ouvert posé sur la table portait le titre de « Didon ». Notre étude tente de comprendre, alors qu’on ne dispose d’aucun portrait de Henry Desmarets, quel sens donner à ce « détournement » de l’image de Lully par ce jeune compositeur qui se voyait peut-être déjà comme « un génie propre à remplacer Lully ».

Souvent traduite en langue vernaculaire du XIIe au XVIe siècle, l’Historia regum Britannie de Geoffroy de Monmouth a joui alors d’une autorité peu contestée. Par ses approches croisées, le présent ouvrage collectif analyse la production, la diffusion et la réception de ses réécritures vernaculaires., The Historia regum Britannie of Geoffrey of Monmouth, considered authoritative until the 16th c., was more than once reworked and translated into several vernacular languages. Thanks to its interdisciplinary approach, the present book focuses on the production and circulation of these “Bruts”.

a Greek manuscript kept in Iviron monastery on Mount Athos under number 165, consists of about fifteen texts of various content (historical, biblical and exegetical for the most part), among them an unpublished Epitome of books I to X of the Roman Antiquities by Dionysus of Halicarnassus. The codicological and paleographic exam reveals four original compilations which are seriously damaged and out of order and that are the work of a team of about ten copyists working, in an eclectic and humanistic fashion, in a byzantine monastery in the fifteenth and sixteenth centuries., Un manuscrit grec conservé au monastère d'Iviron au Mont-Athos sous la cote 165 contient une quinzaine de textes, au contenu varié (historique, biblique et exégétique pour la plupart), dont un Epitomé inédit des livres I à X des Antiquités Romaines de Denys d'Halicarnasse. L'examen codicologique et paléographique laisse apparaître quatre recueils primitifs gravement mutilés et désorganisés, qui sont l'œuvre d'une équipe d'une dizaine de copistes, travaillant aux XVème-XVIème siècles dans un monastère byzantin, selon un esprit éclectique et humaniste.

International audience

International audience

Les textes et les cartes anciennes consacrés à l’Afrique orientale et à l’océan Indien renferment des noms restés incompris jusqu’à ce jour. Cet article propose quelques hypothèses d’interprétation de ces noms qui semblent bien avoir désigné Madagascar. C’est une relecture essentiellement linguistique qui a permis à l’auteur d’aboutir à des conclusions constructives ouvrant désormais d’autres perspectives. The ancient texts and maps about the eastern coast of Africa and the Indian Ocean show words and names unexplained so far. This article gives some tentative suggestions supposed to concern Madagascar. This reappraisal is specifically put in linguistic terms and leads to some astonishing conclusions bringing forth further questioning.

The copying of paintings is rarely studied (least of all in the perspective of gender). It first appears as the devalued work of starters, amateurs or failures. However, in the 19th century, this activity is largely practiced by painters (men, but also, for a large part, women) and does not correspond to this idea of the copyist "by default". This activity is all the more central in career strategies as it is extremely valued by political leaders. Copying remains, for painters of both sexes, a triple resource : a valuable source of revenue, a way to penetrate the world of art and a source of legitimacy among the post prestigious pictural genres. Finally, by comparing the situation of female and male copyists under the Monarchy of July, one realizes that copying is recognized as an original professional activity, surprisingly characterized by a relative gender equality.; Rarement étudiée - et encore moins dans une perspective de genre -, la copie de tableaux s'apparente, à première vue, au travail dévalorisé de peintres débutants, amateurs ou ratés. Elle demeure pourtant, au XIXe siècle, une activité largement pratiquée par des peintres (hommes, mais aussi, pour une grande part, femmes) qui ne correspondent guère à cette idée du copiste " par défaut ". Activité d'autant plus centrale dans les stratégies de carrière qu'elle est alors extrêmement valorisée par le pouvoir politique, la copie reste, pour les peintres des deux sexes, une triple ressource : un revenu non négligeable, un moyen de pénétrer le monde de l'art et une source de légitimité dans les genres picturaux les plus prestigieux. Enfin, en comparant la situation des copistes femmes et hommes sous la Monarchie de Juillet, on s'aperçoit que la copie s'impose alors comme un espace professionnel original, marqué - contre toute attente - par une relative égalité entre les sexes.

à venir

This thesis is founded on the corpus of french “grands motets” which are part of the collection of the Lyon public library, and tries to explain the question of musical practice in Lyon in the 18th century. The ninety-nine manuscripts and engraved sources conserved in the collection are scores and material which come mostly from the ancient “académie des beaux-arts”, also known as Concert. The first part of the thesis presents the context of Grand motet performances in Lyon, namely the Concert, which was active from 1713 to 1773, the short-lived “académie des Jacobins”, the yearly ceremony of the vow for salvation of the king Louis XV, and also public festivities and spiritual concerts. The corpus of motets conserved in Lyon is the subject of a rigorous analysis: the second part is dedicated to the catalogue of the Concert, the musical support (music papers, watermarks and musical handwritings) and to musical elements which appeared in the sources. The third part presents Lyon’s repertory of the motet genre. Half of the corpus is made up of Lalande’s works; most of the composers are from the Court or the capital, but there are musicians from other French provinces (Pétouille, Valette de Montigny, …) and also from Lyon (Estienne, Bergiron du Fort-Michon, Belouard…). The specific nature of the treatment of the motet in Lyon is brought to the fore by a comparison of the sources, while local particularities appear, like the composition by “fragments”. This study shows that if Lyonnais music belonged to its time, it nevertheless developed its own characteristics., La thèse, s’appuyant sur le fonds de motets à grand chœur conservés à la bibliothèque municipale de Lyon, tente de répondre à la problématique de la pratique musicale lyonnaise au XVIIIe siècle. Les quatre-vingt dix-neuf manuscrits et imprimés conservés se présentent sous forme de partitions ou de parties séparées et viennent pour la plupart de l’ancienne académie des beaux arts ou Concert. La première partie présente les cadres d’exécution du Grand motet à Lyon, dont le Concert, actif entre 1713 et 1773, mais aussi l’éphémère académie des Jacobins, la cérémonie annuelle du vœu pour le salut du roi Louis XV, les fêtes et réjouissances publiques et les concerts spirituels. Le corpus des motets conservés à Lyon est l’objet d’une analyse rigoureuse : la deuxième partie s’attache au catalogue de l’académie, au support musical (papiers à musique, filigranes et graphies musicales), ainsi qu’aux éléments musicaux dont témoignent les sources. La troisième partie présente le répertoire lyonnais du genre. Lalande représente la moitié du corpus conservé et la majorité des compositeurs sont des maîtres de musique de la Cour ou de la capitale, mais l’on trouve également des compositeurs d’autres provinces (Pétouille, Valette de Montigny, …) et des Lyonnais (Estienne, Bergiron du Fort-Michon, Belouard, …). La réception des œuvres à Lyon est mise en évidence par des comparaisons de sources, tandis que quelques particularités locales apparaissent, telles que la composition en « fragments ». Cette étude permet d’affirmer que, si la musique à Lyon est inscrite dans son époque, elle développe néanmoins des caractéristiques qui lui sont propres.

Place: Scourmont

L'Asie centrale, où s'imbriquent "Iran et Turan", théâtre depuis des millénaires de la rencontre de cultures très variées, exerce une fascination croissante bien au-delà de l'étroit cercle des spécialistes. La diffusion et la préservation de ces cultures partagées au fil des siècles par les habitants de ces vastes espaces s'est appuyée sur un vecteur essentiel, le livre. L'écriture est en effet pratiquée depuis une époque très ancienne dans ces régions et les populations semblent avoir été assez largement alphabétisées. Le livre, objet de collection ou simple support d'étude, y est reçu et utilisé de multiples façons. On peut tenter aujourd'hui de mieux montrer la place qu'occupe l'écrit dans ces sociétés où par ailleurs des pratiques orales sont restées très vivantes. Ainsi, dans ce volume, trouvera-t-on rassemblées quinze contributions illustrant différents aspects de la culture de l'écrit dans l'Asie centrale en relation avec l'ensemble du monde turco-iranien.

Numéro spécial; International audience

International audience; An authentic of relics, a small piece of parchment, preserved in the treasury of the cathedral of Sens, bears the reference to a "mass of St. Gregory". But who is this Gregory? Gregory the Great's hagiography presents a Eucharistic miracle which inspired his iconography at the end of the Middle Ages. Since the Archbishop of Sens at the end of the eighth century, Beonred, was native of Northumbria like his cousin Alcuin, and because the hagiographic legend of the Mass of St. Gregory the Great originated in England, it is not impossible.; Une authentique de reliques, c'est à dire un tout petit morceau de parchemin, conservé dans le trésor de la cathédrale de Sens, porte la référence à une « messe de saint Grégoire ». Mais de quel Grégoire s'agit-il ? On connaît dans l'hagiographie de Grégoire le Grand un miracle eucharistique repris dans l'iconographie de la fin du Moyen Âge. Comme l'archevêque de Sens, à la fin du VIIIè siècle, était Beornred originaire de Northumbrie comme son cousin Alcuin, et que la légende hagiographique de la messe de saint Grégoire le Grand trouve son origine en Angleterre, ce n'est pas impossible.

Les principes de composition du présent catalogue, déjà utilisés pour notre catalogue de Qarshi publié dans la même série (2004), ont été adoptés pour faire valoir l'originalité du fonds, pour préserver son intégrité en tant que collection fixe, ainsi que pour refléter un état de l'érudition et un horizon intellectuel spécifique au niveau régional à l'époque médiévale tardive en Asie centrale. La ville de Nukus est localisée dans la région de la mer d'Aral, sur le territoire de l'ancien khanat de Khiva (mi-18e s. - 1920), lointain héritier du Khorezm médiéval. Les manuscrits orientaux présents dans cette collection sont au nombre de 54 volumes et d'un document en forme de rouleau. l'Introduction au catalogue présente l'historique de ce fonds, s'interroge sur ses origines probables (bibliothèques de madrasa, princières, privées...), donne et analyse les principales caractéristiques codicologiques du fonds, et situe les manuscrits dans leur milieu érudit d'origine.

L'article est une introduction au numéro de Médiévales intitulé Le livre de science, du copiste à l'imprimeur. Il rassemble des contributions de Jean-Patrice Boudet, Antoine Calvet, Mireille Ausécache, Lluís Cifuentes, Sebastià Giralt et Jon Arrizabalaga, qui toutes s'attachent à mettre en relief les spécificités de la transmission manuscrite de sciences médiévales telles que la médecine, l'alchimie, ou l'astrologie, selon trois axes principaux. L'étude des corpus scientifiques permet tout d'abord de reconstruire les milieux intellectuels qui les ont élaborés. Elle permet aussi de cerner les états successifs de textes mouvants, tels les antidotaires, et l'histoire complexe des fausses attributions. Enfin, le passage du Moyen Âge à la Renaissance, avec l'apparition et la diffusion de l'imprimerie, se traduit par un remodelage des textes et une nouvelle hiérarchie des autorités scientifiques.

Textes réunis par Anne-Marie Legaré; International audience

52, printemps 2007; International audience

Giles Constable et Michel Rouche; International audience