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Les systèmes de culture associés à la culture pure de bananiers plantain sont caractérisés par une faible durée de la bananeraie. Un objectif de "la recherche système de culture et maintien de la fertilité" est de proposer des cultures de rotation, ainsi que des pratiques de jachère pouvant agir positivement sur la culture ultérieure de bananiers plantain tant sur le plan parasitaire que sur le plan de la fertilité des sols. Un essai a été réalisé sur une parcelle en culture de bananiers plantain depuis trois ans avec les cultures de rotation et/ou de jachère suivantes : maïs-jachère, arachide-jachère, jachère, jachère nue (désherbage régulier), et patate douce-jachère. L'observation du parasitisme tellurique confirme de très importantes attaques de #R. similis#, de faibles attaques d'#Hoplolaimus#, et la quasi-absence d'#Helicotylenchus# et #Meloidogyne#. Le travail du sol réalisé à l'implantation de la culture d'arachide et de la patate douce favorise l'ameublissement de l'horizon de surface du profil. Un fort enracinement de la couverture du sol sur la jachère enherbée provoque une nette amélioration de la structure du sol jusqu'à une profondeur de 35 cm

Les deux premiers jours du séminaire ont été consacrés à l'exposé des acquis de la recherche sur ce thème, et du développement des méthodes générées par chacun des pays membres de PROMECAFE. Les jours suivants ont été consacrés à la synthèse de ces exposés; puis, après la mise en évidence d'une nécessité de recherche et de développement sur la lutte intégrée, à l'élaboration d'une liste d'activités nécessaires pour mener à bien la nouvelle orientation ainsi définie. Hors séminaire, il a incombé au missionnaire d'élaborer un avant-projet de recherche sur la lutte intégrée contre le scolyte et de le soumettre aux bailleurs de fonds internationaux. La mission au Guatemala avait un double objectif. Le premier objectif était de mettre en place les activités d'un étudiant-stagiaire du CNEARC pour une durée de 5 mois. Le but du stage est de mettre en évidence les motivations économiques et sociales des caféiculteurs qui acceptent ou qui refusent les méthodes de lutte biologique contre le scolyte, en cours d'élaboration par les services de recherche et de vulgarisation du pays. Le deuxième objectif était de suivre les activités du nématologiste du CIRAD-CP, et notamment la sélection de porte-greffe de Robusta résistant aux nématodes

Test de l'efficacité du Miral500CS, formulation microencapsulée liquide de l'isazophos, contre les nématodes dans le contexte agronomique des Antilles. Le Miral 500CS est comparé au produit liquide pris comme référence : VYDATE (oxamyl)

Ces rencontres réunissaient les représentants de divers pays ou institutions membres de l'INIBAP/ASPNET (International Network for the Improvement of banana and Plantain/Asia and the Pacific Network) ainsi que d'institutions internationales ou nationales intéressées. Elles se sont déroulées en 3 parties : exposés sur les diverses situations sanitaires nationales (Australie, Chine, Indonésie, Malaisie, Philippines, Thaïlande et Pacifique Sud), techniques de lutte et programmes de recherche (actions menées par le NRI, l'IITA et le CIRAD-FLHOR), priorités de recherche et de lutte sur le terrain définies par des groupes de travail (diagnostic précis des problèmes, développement de la lutte intégrée). Cette mission a permis la prise de contacts concrets de collaboration scientifique du CIRAD-FLHOR avec des chercheurs en nématologie

Etat des recherches sur les nématodes parasites des plantes : résistance-tolérance, caractérisation, interactions avec les autres organismes et lutte biologique

Premier rapport technique sur l'avancement du projet d'évaluation et de sélection de germoplasme de caféier pour la résistance aux principaux nématodes en Amérique centrale. Financé par la Coopération Scientifique internationale ce projet associe trois partenaires : le CATIE au Costa Rica, PROMECAFE au Guatemala et le CIRAD en France. Les objectifs du projet sont de trois ordres : identifier et caractériser les nématodes du caféier, évaluer la résistance et la tolérance de cultivars de caféier à l'égard de chacune des espèces de nématodes et créer du matériel végétal résistant ou tolérant aux divers nématodes. Le rapport rassemble les travaux conduits par les différents laboratoires participant au projet. Le CATIE est chargé de la création variétale, de la mise au point des méthodes de test avec Meloidogyne spp.; PROMECAFE se charge de l'évaluation de ce matériel vis à vis des populations du nématode Pratylenchus sp, et d'une population de Meloidogyne sp.; le CIRAD assure l'identification et la caractérisation des nématodes

Test de l'efficacité du Némacur 125AL, formulation liquide du phénamiphos contre les nématodes du bananier dans le contexte agronomique des Antilles. Le Némacur 125AL est testé dans un essai agronomique de plein champ. Il est comparé au produit liquide pris comme référence : Vydate (oxamyl) et au Némacur 5G

Les cultures pures de nématodes sont utilisées pour étudier leur activité migratoire dans les tissus végétaux. Afin de constituer une banque de Radopholus similis, une méthode de conservation in vitro est étudiée afin d'augmenter leur durée de vie en fonction de la température d'incubation. Après leur prélèvement dans les racines de bananiers, les R. similis sont incubés à différentes températures. Les résultats montrent qu'à 15°C. il est possible de conserver R. similis pendant 15 jours

Le but de cette expérimentation est la comparaison dans une bananeraie de moyenne altitude des nématicides les plus récemment disponibles dans les Antilles Françaises : aldicarbe (3 x 2g) TEMIK, cadusaphos (3 x 3g) RUGBY, oxamyl (4 x 1,8g) VYDATE. Le dispositif expérimental est celui des blocs de FISHER : 4 répétitions avec des parcelles élémentaires de 35 bananiers (densité = 2381 bananiers/ha). Les applications ont été réalisées manuellement pour les nématicides granulés et à l'aide du pistolet doseur pour l'oxamyl. Au cours des 4 cycles, le contrôle des populations de nématodes n'a pas été significativement différent entre les produits en comparaison; cependant le cadusaphos procure un maintien permanent des populations de nématodes à un niveau faible alors que des remontées de populations sont observées avec les carbamates. Des effets secondaires de ces matières actives ont été mis en évidence.

Les observations réalisées dans les andosols sous bananeraie permettent de caractériser ainsi l'environnement racinaire : contraintes mécaniques faibles, absence de déficits hydriques, périodes d'anoxie fréquentes, forte pression parasitaire. Les phénomènes d'anoxies sont surprenants dans ce type de sol connu pour ses caractéristiques physiques favorables. Bien que peu compactables et de bonne stabilité structurale, les andosols sont cependant susceptibles d'être dégradés. Cette dégradation se traduit par une réduction de l'aération du sol lors des replantations. On n'observe en effet aucune dégradation de structure importante une fois la bananeraie établie. La régénération des structures dégradées est difficile car il n'est pas possible d'ameublir ces sols sans les sensibiliser fortement à l'érosion ou modifier de manière irréversible leurs caractéristiques. La meilleure solution semble être de limiter la fréquence des replantations. Le complexe parasitaire est constitué de nématodes et de champignons.

L'utilisation de matériel micropropagé par technique in vitro permet une réduction du temps des essais, et une augmentation du nombre des variétés à tester, ainsi que du nombre de répétitions. Après 3 à 4 semaines d'endurcissement, les jeunes plants sont prêts à être plantés en pot de 800 cm@3 de terreau stérilisé. A 27-28 ¼C, une inoculation de 100 Radopholus similis/plant suffit pour observer des différences dans le développement des populations 8 semaines plus tard (résistance). Avec un inoculum plus important (200-400 R. similis) et une plus longue période, on observe des différences dans le développement des racines et des plants (tolérance). Les résultats obtenus sont reproductibles et sont conformes aux observations préliminaires faites en collection au champ. Cette technique est d'une manipulation facile et permet de vérifier la résistance à d'autres espèces de migrateurs. Elle peut être adaptée aux espèces sédentaires

Une méthode de criblage variétal précoce des bananiers vis-à-vis de la résistance aux nématodes est décrite. L'ensemble des opérations se déroule dans une enceinte climatique reproduisant des conditions tropicales. A l'issue de la phase de croissance in vitro, les jeunes plants sont transplantés dans de petits pots (30 cm3) contenant un mélange de terreau stérilisé, et acclimatés aux conditions aériennes dans des miniserres en plastique pendant environ 3 semaines. Les plants sont alors repiqués dans des pots de 800 cm3. Après 2 à 3 semaines, les plants destinés à être inoculés sont sélectionnés en fonction de l'homogénéité de leur taille (moyenne 10 cm environ). Les observations sont faites 8 à 10 semaines après inoculation et portent sur les populations de nématodes extraites des racines et sur la croissance et le développement des plants. Pour l'évaluation de la résistance, un inoculum de 100 R. similis et des observations à 8 semaines sont suffisantes tandis que pour l'évaluation de la tolérance, un inoculum plus élevé (200-400 R. similis) et/ou des observations plus tardives (jusqu'à 10 semaines) sont nécessaires. Cette méthode doit obligatoirement être complétée par un essai de comportement au champ des hybrides ayant passé ce 1er crible avec succès

Un échantillonnage de racines a été réalisé sur 100 caféiers dans une parcelle de 4 900 plants de Coffea arabica infestés par Pratylenchus sp.. La distribution des niveaux de population du nématode par arbre est de type agrégatif et s'ajuste très bien à une loi binomiale négative. Une transformation est proposée pour normaliser cette distribution et diminuer les coefficients de variation dans la perspective d'utiliser la statistique inférentielle pour la comparaison de traitements. Dans des conditions de distribution analogue, 62 prélèvements par traitement seraient nécessaires pour qu'une différence de l'ordre de 10 % de la moyenne générale soit significative dans un dispositif en randomisation totale. L'étude de la distribution spatiale des nématodes permet de proposer une structuration en blocs pour de telles expérimentations. Avec 16 blocs constitués de 3 lignes de caféiers, le nombre de prélèvements nécessaires par traitement et par bloc seraient alors de l'ordre de 3 à 4. Enfin, la méthode robuste "Bootstrap" a été utilisée pour définir le nombre de prélèvements nécessaires à l'estimation de la moyenne du nombre de nématodes par gramme de racine dans une parcelle donnée

Caractéristiques des stations où se dérouleront les recherches dans le cadre du programme d'amélioration génétique de l'hévéa au Brésil : la "Fazenda Tres Pancadas" (Etat de Bahia, 5 000 ha) où le matériel végétal est très divers et où les conditions éco- climatiques permettent le développement de Microcyclus ulei (agent de la maladie sud-américaine des feuilles de l'hévéa) et la plantation Edouard Michelin ( 10 000 ha, Etat de Mato Grosso) où M. ulei ne semble pas compromettre le développement des hévéas. Présentation et visite des jardins, pépinières, plantations adultes, champs de clones, jardins à bois de collection. Une brève description des plantations Goodyear et Pirelli est faite

Test de l'efficacité du MBG 91251 (m.a. : terbuphos) contre Cosmopolites sordidus et contre Radopholus similis, Meloidogyne sp. et Helicotylenchus multicinctus dans les bananeraies intensives des Antilles. Synthèse des observations effectuées sur 3 cycles de production entre mai 1991 et juillet 1993 de l'essai BA-MR-EXT-201.

Un état sanitaire de la plantation de Socôco, au Brésil, a été réalisé d'une part afin d'identifier les cocotiers atteints de Hartrot, de la maladie de l'anneau rouge et d'anomalies du "tronco azul" et "tronco vermelho" (coloration bleues ou rouges des stipes) et d'autre part pour faire un point sur les attaques d'acariens sur noix. Pour chaque maladie, des recommandations sont apportées sur la conduite à tenir pour que la situation n'empire pas. Quant aux acariens, après l'évaluation des dégats, l'accent est mis sur la recherche de prédateurs ou de parasites

Test de l'efficacité du MAT 7484 (m.a. : tébupirimiphos) contre les nématodes et le charançon en bananeraie. Les résultats obtenus sur 2 cycles de production confirment l'efficacité du MAT 7484 contre Cosmopolites sordidus. Il montre son efficacité mauvaise ou inexistante contre les nématodes parasites du bananier. Essai BA-MR-EXT-198

Etude de la variabilité du pouvoir pathogène de populations de Radopholus similis de différents pays d'origine au cours d'expérimentations menées dans différents organismes sur des variétés diverses de bananiers. Etude de l'efficacité de systèmes de rotations culturales sur l'assainissement de sols infestés de R. Similis. Pratylenchus goodeyi est généralement trouvé au-dessus de 700-800 m d'altitude dans le Sud-Ouest et le Nord-Ouest du Cameroun, et au-dessus de 1000 m environ en Afrique de l'Est. Des études devront définir le seuil d'altitude/température de l'espèce

Au cours de plusieurs séries d'études, 6 populations de l'espèce Radopholus similis provenant de différentes régions productrices du monde (Côte d'Ivoire, Kenya, Sri Lanka, Costa Rica, Martinique et Guadeloupe) ont été comparées du point de vue de leur pouvoir pathogène sur bananier Cavendish (cv. Poyo) issu de micropropagation in vitro. C'est la population de Côte d'Ivoire qui se développe le plus rapidement dans les racines des bananiers, occasionnant des dommages très sévères. Les populations de Guadeloupe, du Costa Rica et du Kenya ont montré un pouvoir pathogène élevé bien qu'inférieur à celui de la population de Côte d'Ivoire. Les populations de Martinique et surtout du Sri Lanka, se multiplient beaucoup plus lentement et n'ont occasionné aucun dommage détectable 8 semaines après inoculation des nématodes. Ces travaux ont des retombées importantes pour des études sur la résistance variétale ou la recherche des plantes non-hôtes pour l'assainissement du sol pour lesquelles cette variabilité biologique doit être prise en compte

L'auteur décrit les symptômes et les dégats causés au bulbe et racines des bananiers par le charançon noir (Cosmopolites sordidus Germar) et par le nématode Radopholus similis ainsi que les moyens de lutter contre ces 2 ravageurs. Concernant les dommages foliaires, l'auteur décrit les dégâts causés par l'acarien Tetranychus gloveri Banks et les moyens de lutte. Le problème des insectes vecteurs du virus de la mosaïque du concombre est abordé. Concernant les dommages occasionnés aux fruits, l'auteur dresse la liste des 3 espèces de thrips identifiées et décrit les dégâts et la lutte contre ces insectes

Ces dernières années ont vu le développement de technologies permettant une transformation génétique durable des espèces cultivées avec pour conséquence l'obtention de plantes résistant à des ravageurs ou à des maladies virales, des herbicides ou avec des caractères d'intérêt agronomique améliorés. Dans le cas du bananier, la technologie des plantes transgéniques permettra la création de plantes résistant à des virus ou à des ravageurs tels que les charançons ou les nématodes. Les aspects légaux doivent être considérés de façon urgente. Il n'y a pas encore de législation réglementant l'utilisation des plantes transgéniques et les administrations, au niveau international, travaillent à combler ce vide juridique. Les conséquences sont que, d'un point de vue technique, les caractéristiques des vecteurs comme celles des plantes transgéniques, ainsi que leur utilisation devront être envisagées en fonction des contraintes fixées par le législateur

Depuis 1990, un projet intitulé "amélioration de la culture du bananier plantain dans la zone caféière centrale" s'est mis en place grâce à la collaboration de 3 instituts : le CIRAD-FLHOR (France), la Fédération Nationale des Producteurs de Café de Colombie (FNCC) et l'Institut Agronomique Colombien (ICA). La convention entre ces instituts inclut 3 volets principaux : une enquête diagnostic multi-factorielle, l'introduction de matériel génétique, et des études en épidémiologie des Mycosphaerella (et plus particulièrement de la cercosporiose noire). L'enquête diagnostic s'est déroulée entre 1990 et 1992 et a permis de déterminer l'état agronomique et sanitaire actuel du bananier plantain, et d'analyser les facteurs limitant la production. Les auteurs passent en revue les aspects prédominants de chaque partie de l'enquête

Des études préalables ont souligné l'existence de gènes de résistance à Meloidogyne sp. chez plusieurs lignées de C. arabica originaires d'Ethiopie. Dans cette étude, neuf descendances éthiopiennes, quatre populations F2 et quelques descendances de C. canephora sont analysées. Les deux populations de Meloidogyne spp. utilisées sont originaires de caféiers au Guatemala et au Brésil. La population du Brésil est reconnue localement comme M. incognita. Les génotypes de C. arabica et C. canephora évalués montrent pratiquement le même type de réaction à l'égard de ces deux populations de nématodes. Parmi les éthiopiens une lignée est sensible (ET 61), trois lignées sont en ségrégation (ET 5, ET 31, et ET 6), et cinq lignées sont hautement résistantes (ET 8, ET 40, ET 59, ET 16, et ET 18). La ségrégation observée dans ces lignées comme dans les populations F2 montre l'action de gènes dominants ou complémentaires. Quant à C. canephora plusieurs plantes présentent des niveaux intermédiaires de résistance ce qui suggère une base génétique plus complexe. Les résultats confirment l'existence d'une nouvelle source de haut niveau de résistance au sein de C. arabica vis-à-vis de populations destructrives de M. spp

Diverses populations de C. arabica (origines semi-spontanées d'Ethiopie, croisements F2 entre origines éthiopiennes et variétés cultiviées, introductions du Yémen, et quelques autres origines) et C. canephora (plusieurs descendances de pollinisation libre) et des lignées de Catimor ont été étudiées. Deux souches de Meloidogyne sp. et Pratylenchus sp. provenant du Guatemala ainsi qu'une souche de Meloidogyne sp. originaire du Brésil ont été utilisées. Environ 70% des origines éthiopiennes sont très résistantes à Meloidogyne sp., les descendances de Catimor présentant une résistance partielle à cette souche. L'étude des populations F2 confirme la présence de gènes majeurs dominants. En ce qui concerne Pratylenchus sp., les descendances de C. canephora sont tolérantes, celles de C. arabica le sont peu. Le comptage des masses d'oeufs de Meloidogyne sp. et, pour Pratylenchus sp., l'estimation visuelle de la surface de racines nécrosées, se sont révelés être des paramètres fiables pour l'évaluation de la résistance.

Une convention entre l'IICA/PROMECAFE, l'ICAFE et le CATIE a permis l'affectation d'un généticien de l'IRCC au Costa Rica depuis 1991. L'objectif du programme d'hybridations de Coffea arabica est de créer des variétés adaptées à la région et résistantes aux nématodes, à la rouille orangée et à l'anthracnose des baies (CBD). Des hybridations ont été réalisées entre des variétés commerciales et des introductions d'Ethiopie et du Soudan

Cette communication relate l'étude de la réaction de 89 descendances de C. arabica d'origine éthiopienne semi-spontanée (prospection ORSTOM de 1966) face à Meloidogyne sp. 73 lignées sont classées comme résistantes. Les résultats suggèrent qu'il s'agit d'une résistance de type mono- ou oligogénique dominante.

Les niveaux de population du nématode, évalués par échantillonnage des racines de 100 caféiers dans une parcelle de 4900 Arabica infestés, correspondent à une distribution de classe agrégative qui s'ajuste très bien à une loi binomiale négative. Une transformation a été proposée pour normaliser la distribution et diminuer le coefficient de variation. Dans les conditions de l'essai, 62 échantillons par traitement sont nécessaires pour observer une différence de 10 % avec la moyenne générale. Dans le cas d'un dispositif en blocs complets, les parcelles nettes doivent être établies sur 3 rangées, en respectant le nombre minimum d'échantillons

La mission a pour objectif de proposer à l'entomologiste du CIRAD-IRCC mis à la disposition de l'Institut de Recherches Agronomiques (IRA) du Cameroun un programme de recherches en entomologie, en fonction des possibilités de financement des diverses activités. Le rapport de mission décrit la situation de l'IRCC au Cameroun, la situation entomosanitaire des caféiers et du cacaoyer et les travaux de recherche effectués en entomologie. Des propositions de programme sont faites concernant l'entomologie du cacaoyer (lutte chimique contre les mirides, résistance variétale, protections chimique et biologique des jeunes cacaoyers) ainsi que l'entomologie et la nématologie du caféier

Au cours de cette mission l'auteur a noté que la prise de responsabilités régionales à plusieurs niveaux nuit beaucoup au travail de recherche de Luc Villain. Cette situation conjoncturelle devrait sans doute pouvoir être améliorée si divers projets soumis à la CEE sont acceptés. La priorité des objectifs scientifiques du problème des nématodes des caféiers concerne l'amélioration des connaissances sur le milieu et les parasites et leurs interactions (caractérisation de l'écosystème, dynamiques des populations, relations plante-nématodes). Les études sur les méthodes de lutte seront poursuivies. Du point de vue du développement, il est urgent de faire connaître au milieu professionnel les résultats obtenus sur la dynamique des populations et l'effet des traitements sur cette dynamique

Pour apporter des solutions aux problèmes du développement de la production maraîchère en Afrique de l'Ouest, des actions de recherche ont été lancées entre le CIRAD et l'ISRA-CDH de Dakar. Parmi les trois opérations initiées : sélection, phytotechnie et défense des cultures, un programme de recherche a été fixé en entomologie, virologie, mycologie et nématologie pour dresser un bilan de la situation des cultures maraîchères au CDH, chez les paysans et les périmètres irrigués dans la zone des Niayes et dans la vallée du fleuve Sénégal. Ce rapport présente les actions menées en mycologie et nématologie par le CDH au cours de la première phase du projet : réalisation d'en essai "contrôle de populations de nématodes Meloidogyne sp. par l'utilisation de cultures associées", étude de l'effet de biotypes virulents de Meloïdogyne sp. à diférentes températures, screening de populations de tomate pour la résistance aux biotypes non virulents race A de Meloïdogyne spp., études bibliographique et expérimentale sur la maladie des racines roses Pyrenochaeta terrestris de l'oignon Allium cepa et initiation en culture in vitro du jaxatu, Solanum aethiopicum en vue d'études phytosanitaires

Des caféiers Arabica cv Catuai âgés de 2 mois ont été inoculés avec 0, 100, 300 ou 900 nématodes et gardés en chambre bioclimatiques pendant 2, 4 et 6 mois. La hauteur des plantes et le poids frais des racines et des parties aériennes sont significativement réduits par rapport au témoin à partir de 4 mois d'incubation pour tous les groupes, et de 2 mois pour les plantes inoculées avec 900 nématodes

Le test précoce de criblage variétal pour la détection de bananiers résistants à Radopholus similis, mis au point par Blavignac en 1989, a été renouvelé sur les variétés 'Yangambi Km5' (AAA) et Cavendish 'Poyo' (AAA). Les résultats de 1989 ont été confirmés et la fiabiité du test mise en évidence. Les bananiers ont été inoculés avec des doses de 100, 300 ou 800 nématodes par plant. Les populations de nématodes étaient originaires de Côte d'Ivoire, de Guadeloupe, de Martinique et du Costa-Rica. Les doses élevées d'inoculum se sont révélées les meilleures pour souligner, chez la 'Poyo', les densités racinaires de population les plus élevées et les masses foliaires et racinaires les plus faibles. La variété 'Yangambi' s'est montrée la moins sensible. Les nématodes de Cote d'Ivoire se sont révélés les plus pathogènes, ceux de la Martinique l'étant le moins. Des analyses biochimiques ont permis de constater des modifications des teneurs en minéraux, sucres et acides organiques dans les plants inoculés. (d'après résumé d'auteur)

Courte monographie sur le bananier : description de la plante, cycle de développement et conditions de culture; histoire des bananiers, variétés et espèces; maladies et parasites. Valeur alimentaire

Des études récentes ont montré que mil, sorgho, arachide, niébé, étaient sensibles aux nématodes et que leur élimination permettait durant quatre années successives des augmentations importantes du rendement de l'ensemble des cultures de la rotation. Ce conseil expose la dénématisation d'une culture d'arachide : matériel et produit utilisés, date, conditions et modalités de traitement, intervalle entre les traitements, coût et effet du traitement

Un suivi régulier des populations de Pratylenchus brachyurus dans les racines d'ananas, a été effectué sur des parcelles plantées mensuellement pendant une durée de six ans. Cette étude a permis d'affiner les connaissances sur la dynamique des populations de ce parasite en fonction des facteurs climatiques et du déroulement du cycle de la culture. Parmi les facteurs climatiques, le facteur hydrique apparaît prépondérant, les déficits (saison sèche de mi-décembre à fin février) et les excès (juin) entraînant une baisse des populations établies et un arrêt ou un simple ralentissement de la phase initiale d'installation des nématodes dans des racines. Lorsque le bilan hydrique est favorable (mars à mai et septembre à novembre), les populations croissent rapidement pour atteindre des niveaux maximums en juillet et en janvier. On observe généralement un temps de latence d'environ un mois entre le facteur climatique explicatif et la réponse des populations parasites. Il y a une interaction entre les facteurs climatiques et le stade de développement de l'ananas. Les niveaux de populations de nématodes dans les racines dépendent des capacités de réaction de la plante aux conditions de climat. Plus les plants sont proches de la fin du cycle de culture, plus les populations parasites seront sensibles aux facteurs défavorables et moins elles réagiront aux facteurs favorables.

Il est possible d'estimer directement sur le terrain l'ampleur des nécroses ou l'intensité des galles causées par les nématodes, mais ces méthodes manquent de précision et ne peuvent être appliquées qu'après les dégâts. Les populations de nématodes peuvent être estimées après extraction à partir d'échantillons de sols pour les espèces sédentaires ou ectoparasites. Les procédures pour l'échantillonnage représentatif, l'extraction active et passive, la conservation à faible température et le comptage des nématodes dans des parties aliquotes sont examinées en fonction de diverses exigences et des ressources disponibles. Une attention particulière est portée aux précautions requises pour éviter l'accumulation d'erreurs à tous les stades des procédures décrites

Les objectifs de cette étude sont les suivants : évaluation de la résistance au nématode Meloïdogyne sp. de 44 lignées de Coffea arabica originaires d'Ethiopie (collection IRCC/ORSTOM) et évaluation d'une méthodologie pour la multiplication du nématode Pratylenchus coffeae

Une rotation des cultures limite les inconvénients de la monoculture bananière de longue durée (facteurs limitants croissants, ou "fatigue" des sols). Une culture adéquate assure un assainissement, en nématodes parasites particulièrement, pour une durée minimale de 12 mois. Toutefois, une culture de rotation peut sélectionner des espèces parasites différentes du Radopholus similis habituel. La culture de rotation agit sur le sol, à la fois par ses prélèvements et ses restitutions organiques et minérales, ainsi que par des effets biologiques. L'assainissement parasitaire (l'espèce cultivée doit être non-hôte de l'écotype de R. similis) s'ajoute à l'amélioration de fertilité pour rendre l'opération économique

Cette mission, qui avait pour principal objectif un appui en biométrie et informatique aux chercheurs de l'IRCC en poste dans les 2 pays, et un cours de biométrie aux cadres de l'ANACAFE, a permis également à l'auteur de visiter des parcelles de caféiers (et cacaoyers au Guatemala), de participer à des réunions de travail, et de prendre connaissance des programmes de recherche caféière au Guatemala (phytopathologie et nématologie) et au Mexique (recherche développement dans la région de Xalapa-Coatepec). L'analyse de régression est présentée en annexe

Compte rendu d'une visite de la région de Hluhluwe dans le Nord du Natal, où l'ananas est cultivé. Historique, conditions climatiques, fertilisation, particularités des techniques culturales, nématodes, acariens et autres ravageurs