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Les résultats de 16 expériences réalisées sur arachide en Haute-Volta sont analysés. Ces expériences comportent notamment une comparaison entre fumures minérales (essentiellement 75 kg/ha de superphosphate simple) et fumures organiques (2 à 5 tonnes de fumier/ha). Sur l'ensemble des expériences, l'effet des phosphates est supérieur (+ 495 kg de gousses/ha) à celui du fumier (+ 341 kg). Cependant, l'épandage simultané de phosphates et de fumier (735 kg) provoque un nouvel accroissement de rendement. Le diagnostic foliaire montre que le fumier agit uniquement par les éléments minéraux qu'il apporte; comme il ne corrige pas la carence en soufre rencontrée fréquemment, ceci explique son effet en général moindre sur les rendements. L'application de 75 kg/ha de superphosphate simple est très rentable puisqu'elle procure en moyenne un bénéfice de 6.700 fr. CFA/ha, prix de l'engrais déduit

National audience

L'utilisation des engrais minéraux en zone arachidière au Sénégal s'est développée de façon importante au cours des dix dernières années. C'est la fumure annuelle qui est la règle générale, le cultivateur ayant à sa disposition une formule d'engrais pour chaque culture. Elle réunit les avantages suivants : emploi assuré par le cultivateur de la formule la mieux adaptée à sa région et à la culture, faible coût, rentabilité immédiate et élevée, vulgarisation aisée. La fumure de fond est étudiée au Sénégal pour le phosphore qui constitue, pour la majeure partie de la zone arachidière, l'élément essentiel de la fumure. Le Sénégal possède d'importants gisements de phosphates de chaux ou alumino-calciques. Des expériences de longue durée ont testé l'efficacité de ces phosphates employés en fumure annuelle ou en fumure de fond. Cette dernière méthode a donné des résultats très intéressants et le phosphatage de fond peut être préconisé sous certaines conditions : pluviométrie supérieure à 650 mm, agriculture fixée, apports annuels de compléments minéraux variables selon les cultures et les régions considérées