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En se basant sur l’analyse des pratiques, des connaissances et des représentations, sous l'angle de la géographie sociale, l'étude explore les rapports des jeunes aux territoires urbains. Où et comment vivent les jeunes de 14 à 17 ans, classe d’age à laquelle on donne peu la parole ? Comment pratiquent-ils et appréhendent-ils leurs divers territoires de proximité ? Que nous apprennent-ils eux-mêmes de ces espaces en qualité d’habitants ? Quelles sont leurs habitudes, leurs besoins ? Comment voient-ils le reste du territoire, urbain et péri-urbain ? Dans une région qui vieillit quelles sont leurs habitudes, leurs évaluations et leurs propositions pour le territoire ?L’analyse des pratiques, représentations et projections de notre étude montre l'actualité de la position sociale et du contexte urbain (Bourdieu, 1978 ; Dubet, 2009) face aux impacts de la scolarisation de masse sur une éventuelle homogénéisation des aspirations des "jeunes". Lors du traitement des résultats d'enquête, de la cartographie et de la rédaction de notre rapport de fin de projet, les périodes de confinement liées au COVID de 2020 sont venues souligner et accentuer, pour les lycéens, l'enjeu des très fortes différences régionales et de la fragmentation intra-urbaine de conditions de vie et de pratiques territoriales. Celles que nous avons mises en exergue sont liées au logement et au manque d'équipements collectifs : inégal accès à la mobilité, à l'intimité et au calme pour étudier à domicile inégal accès aux espaces de pratiques sportives et culturelles (tome 1).Un parti pris a été constant au fil de cette recherche : celui de considérer les lycéens, en tant qu'habitants, experts d’usage de leurs territoires de proximité, capables d'énoncer eux-mêmes leurs besoins, sources d’informations et d’idées sur la ville et la société. Et de rendre audible leur expertise urbaine. Dans le tome 2 du rapport, l'apport des jeunes participants du projet GRAPHITE sur la diversité des contextes urbains régionaux est riche d'enseignements : signalement des lieux, problématiques de vie quotidienne dans les quartiers urbains, diagnostics de territoires et de besoins sociaux.; Based on the analysis of practices, knowledge and representations, from the perspective of social geography, the study explores the relationship of young people to urban territories. Where and how do young people between the ages of 14 and 17 live, an age group that is rarely given a voice? How do they practice and apprehend their various local territories? What do they themselves tell us about these spaces as inhabitants? What are their habits, their needs? How do they see the rest of the territory, urban and peri-urban? In a region that is aging, what are their habits, their evaluations and their proposals for the territory?The analysis of the practices, representations and projections of our study shows the topicality of the social position and the urban context (Bourdieu, 1978; Dubet, 2009) in the face of the impacts of mass schooling on a possible homogenization of the aspirations of "young people. During the processing of the survey results, the mapping and the writing of our end-of-project report, the periods of confinement linked to the COVID of 2020 came to underline and accentuate the issue of the very strong regional differences and the intra-urban fragmentation of living conditions and territorial practices. The ones we have highlighted are related to housing and the lack of collective facilities: unequal access to mobility, to privacy and to quietness for studying at home, unequal access to sports and cultural activities (Volume 1).One bias has been constant throughout this research: that of considering high school students as inhabitants, experts in the use of their local areas, capable of stating their own needs, sources of information and ideas about the city and society. And to make their urban expertise audible. In Volume 2 of the report, the contribution of the young participants in the GRAPHITE project on the diversity of regional urban contexts is rich in lessons: reports on places, problems of daily life in urban neighborhoods, diagnosis of territories and social needs.

La notion de crise est grandement polysémique et la définir comme « phase grave dans une évolution (événements, idées) » appelle un traitement large par la communauté scientifique : crise économique, écologique, politique, etc.La crise de la Covid-19 et les confinements successifs ont mis en lumière de nouveaux enjeux pour les populations urbaines : besoin d’espace, recherche de vert. Cette envie de nature en ville vient se surimposer aux crises structurelles des villes que les autorités, en premier lieu l’État, tentent de résorber depuis longtemps par de nombreux programmes (pour les plus actuels : Quartiers Prioritaires de la Ville, Action cœur de ville, Cités éducatives... sans oublier les plans destinés à la ruralité). Ces crises anciennes sont accentuées par la crise climatique de plus en plus prégnante, renforcée par la perception que les villes en génèreraient les maux principaux (Humain-Lamoure, 2020).Ce choc des échelles, du balcon trop petit à la ville trop bétonnée, percute la temporalité de l’urbanisme : à des documents normatifs mettant plusieurs années à être élaborés, il faut parfois agir dans l’urgence et user d’urbanisme tactique. Nancy n’échappe pas à ces préalables. De part et d’autre de son noyau historique, deux espaces se sont développés au cours du XIXème siècle : l’un industriel le long de la Meurthe (Est) et l’autre ferroviaire lié à l’arrivée du train en 1852 (Ouest).Ces quartiers péricentraux périclitent à partir des années 1970. Les friches s’y accroissent et la perception de ces espaces ne leur est pas favorable : cicatrice urbaine difficilement franchissable à l’Est, zone décriée par les tentatives de renouveau brutaliste (tour Thiers) et présence de la prison Charles III en contiguïté de délaissés ferroviaires à l’Ouest.Parallèlement, le centre historique est aussi aménagé brutalement (grandes opérations de destructions- reconstructions) avant de se voir largement patrimonialisé et d’attirer toutes les attentions. Cette vision de la préservation découle de la loi Malraux (1962) et tend à muséifier « les centres et tissus anciens tels qu’en eux-mêmes » (Choay, 2009).Désireuses d’intégrer ces faubourgs devenus dysfonctionnels dans le système urbain nancéien et ne bénéficiant pas d’autres opportunités foncières à proximité immédiate du centre-ville figé par la patrimonialisation, les autorités locales ont cherché à résorber ces crises organisationnelles territoriales. L’ancien quartier industriel a connu une restructuration majeure à partir des années 1990. Un nouvel espace mixte à dominante habitat y sort de terre depuis. Plus récemment, dans le quartier ferroviaire cette fois, l’arrivée du TGV Est à Nancy en 2007 était une opportunité majeure ouvrant la perspective d’une mue de cet espace, avec un projet labellisé écoquartier en 2009.Mais, alors que la crise fonctionnelle pourrait apparaitre comme solutionnée dans ces projets assez avancés, de nombreuses critiques se sont faites jour dont une faible prise en compte de la crise écologique. Dans le cadre d’un plan de résilience face à la crise sanitaire, cela a mené la Métropole à arrêter en 2020 l’urbanisation des emprises non-aménagées de l’écoquartier pour rouvrir une période de concertation.Ainsi, la résolution de la crise économique et fonctionnelle urbaine aurait-elle généré une nouvelle crise des quartiers en question ? Alors que depuis le milieu des années 2000 émerge la notion de résilience (Dron, 2013) face à des crises multifactorielles (climatique, politique, etc.), quelles perspectives se dessinent pour ces espaces presque entièrement reconvertis face aux nouveaux enjeux mis en lumière par la pandémie ? La perception de ces espaces par le pouvoir politique, vitrine du renouveau nancéien pour l’ancienne équipe municipale et quartiers tombés dans la crise du tout-béton pour la nouvelle majorité élue en 2020, joue grandement sur leur avenir. Pour répondre à ces questionnements, nous analyserons la genèse de ces deux mues urbaines, mise en perspective par l’étude des décisions politiques passées, annoncées. L’utilisation de l’approche paysagère, couplée à une réflexion prospective dans un contexte sanitaire inédit et métropolitain renouvelé, appuiera le propos.BIBLIOGRAPHIE - Choay F., 2009, Le patrimoine en questions, Esprit, n°11/2009, mis en ligne le 01/08/12, consulté le07/01/21, URL : https://www.cairn.info/revue-esprit-2009-11-page-194.htm - Dron D., 2013, La résilience : un objectif et un outil de politique publique – son apparition en France etquelques perspectives, Annales des mines – Resposabilité et environnement, vol.72, n°4, pp. 12-16 - Humain-Lamoure A., 2020, Chapitre 6. Villes et enjeux de développement durable, in Charvet J-P. éd.,Géographie humaine. Mondialisation, inégalités sociales et enjeux environnementaux, Paris : ArmandColin, pp. 165-204

Le travail de recherche dont est issue la réflexion proposée ci-après est lié à une thèse en préparation dont l’objectif est d’analyser la genèse, le fonctionnement puis les mutations profondes affectant depuis presque quatre décennies le territoire péricentral et anciennement industriel de Nancy, Meurthe-Canal.Au cœur de cette communication, le viaduc Louis Marin, nom officiel de l’ouvrage, est baptisé ainsi en hommage à l’ancien député (1871-1960) de Meurthe-et-Moselle. Ce viaduc routier relie Nancy, plus exactement son centre-ville, aux confins de Malzéville et de Saint-Max. Il est appelé de manière plus commune « VEBE », acronyme de Voie Express Banlieue Est.En choisissant « la VEBE, de la couture à la fracture urbaine » comme intitulé de notre présentation, la problématique se révèle naturellement : dans quelle mesure cet aménagement, pensé comme une couture urbaine, est-il devenu générateur de fracture territoriale ? Pour tenter de répondre à cette question, nous nous efforcerons, dans un premier temps, de déterminer les raisons qui ont conduit à la construction de cet ouvrage avant, dans un second temps, de voir pourquoi ce viaduc est devenu un vecteur de fracture urbaine.

Ce travail présente une méthodologie de recherche en trois temps visant à identifier puis questionner l’évolution des pratiques et du rôle des paysagistes au sein des réhabilitations de Grands Ensembles. Il vise également à approfondir leur rapport aux démarches de concertation mises en œuvre dans ces contextes de projet. Dans ce but, une approche théorique s’entrecroise avec une recherche de terrain auprès de paysagistes concepteurs ayant œuvré dans les réhabilitations de Grands Ensembles, mais également auprès des habitants. La recherche s’appuie sur trois cas d’études autour de Bordeaux : le quartier du Grand Parc, celui de La Benauge et celui de Génicart. Ce mémoire est destiné à toute personne curieuse de comprendre les changements s’étant opérés dans les Grands Ensembles depuis leur création, mais également à tout praticien paysagiste souhaitant se pencher sur la question de la concertation habitante au sein des projets de réhabilitation de Grands Ensembles.

Los Seminarios Territorios, la investigación y formas de abordaje conjugan alternativas para un presente problemático de la sustentabilidad anclada en el territorio, ofreciendo bases teóricas, conceptuales y metodológicas para la toma de decisiones en la provincia de Córdoba. Aporta conocimientos y prácticas que permiten comprender y explicar las problemáticas socio-ambientales locales y regionales, para contribuir al logro de mejores soluciones. El libro recoge el estado de las investigaciones de cuatro grupos de la Universidad Nacional de Villa María expuestas en el marco de cinco encuentros presenciales y virtuales desarrollados entre 2017 y 2020. Estos encuentros, reunidos en un conjunto de Seminarios, contaron con la participación de docentes, investigadores, becarios/as y estudiantes de la casa como así también de expositores externos. El territorio conforma el hilo conductor de los encuentros, que es abordado desde múltiples perspectivas, y es el eje desde el cual se generaron los espacios de intercambio y socialización de experiencias. El libro ofrece una articulación novedosa entre teoría y práctica a la vez que sensibiliza respecto de los problemas socio-ambientales y de las habilidades conceptuales, técnicas y operativas para abordar la complejidad ambiental y construir alternativas tendientes al bienestar de las comunidades. La perspectiva con la que se aborda el territorio se sustenta en el “saber ambiental” que, en las palabras de Leff, es el ámbito donde se imbrican las relaciones sociedad-naturaleza, alertando contra las relaciones disociativas entre sujetos y objetos. El saber ambiental problematiza el conocimiento fraccionado en disciplinas para constituir un campo de conocimientos teóricos y prácticos orientado a la rearticulación territorial de las relaciones sociedad-naturaleza. A su vez, el saber ambiental, se extiende más allá de la articulación de las ciencias para abrirse al terreno de los valores éticos, los conocimientos prácticos y los saberes tradicionales. El saber ambiental emerge desde el espacio de exclusión generado por el desarrollo de las ciencias a lo largo de la historia que están centradas en sus objetos de conocimiento y que produce desconocimiento de procesos complejos que escapan a las disciplinas. Desde esta perspectiva, se plantea el problema de la articulación de las espacialidades y temporalidades de diferentes procesos naturales y sociales que tienen lugar en el territorio. Por ese motivo, es necesario un diálogo de saberes teórico-conceptuales, metodológicos y prácticos, desde una perspectiva interdisciplinar. Este enfoque trasciende los estudios sectoriales que muchas veces se reúnen en la multidisciplina para articular distintos campos del saber. El libro asume esta perspectiva interdisciplinar desde la cual, cada uno de los encuentros, refleja una construcción que surge de la integración de las distintas miradas disciplinares que articulan el saber ambiental en el territorio local y regional de la provincia de Córdoba. Los problemas socio-ambientales contemporáneos se imponen sin barreras disciplinares. La complejidad ambiental implica la interacción de disciplinas que aporten perspectivas diversas y complementarias en el abordaje de las interacciones sociedad-naturaleza y su incidencia en la sustentabilidad territorial. Las experiencias reunidas en este libro, sistematizan debates, investigaciones y formas de abordaje como punto de partida para fortalecer las interacciones entre grupos de trabajo en un proceso de articulación intra e interinstitucional.-- Primer Seminario. Año 2017: 1. Procesamiento de información georreferenciada como herramienta para el ordenamiento territorial del departamento General San Martín, Córdoba / Furlan, L., Castro, R., Guzmán, L.. -- 2. Aproximaciones a un diagnóstico socio-productivo en la ciudad de Villa María, Córdoba / Mizdraje, D. – 3. Construcción comparativa del periurbano del conglomerado Villa María -Villa Nueva, Córdoba Argentina / Pierotti, L., Guzmán L. – 4. Sustentabilidad ambiental en las políticas públicas de las actividades productivas en Villa María (2008-2015) / Etchegaray, G. – 5. La importancia de la conservación del monte nativo en Villa María-Villa Nueva, Córdoba en relación al servicio ambiental de retención de material particulado / Morán, I. – 6. Calidad de suelos en agroecosistemas del Departamento General San Martín, Córdoba / Rodriguez, M., Conci, E., Becker, A.,…Torre, J. – 7. Conflictos socioambientales en el Departamento General San Martín: un análisis del discurso desde la ecología política latinoamericana / Tuninetti, L., Ayrala Quiroga M. Segundo Seminario. Año 2018: 8. Construcción del periurbano de Villa Nueva, Córdoba / Re, V., Pierotti, L., Guzmán, L. – 9. Dimensión económica del Territorio. Iturria, J., Martínez Bolo, I., Soldera, P. – 10. Experiencia del Ciclo de Talleres Participativos de Reordenamiento Territorial de la ciudad de Villa María 2018: “¿Hacia dónde vamos? ¿Qué ciudad queremos?” / Yañez, J., Guzmán, L., Nievas, C., Carriazo, S. – 11. La dimensión ambiental del desarrollo en la ciudad de Villa María, Córdoba. Mizdraje, D. Tercer Seminario. Año 2019: 12. Procesos de Geofagia y sociedad en el periurbano de Villa María-Villa Nueva. Pascuali, M. – 13. Análisis de la salud ambiental en la población ladrillera de boliche “El Palo” Villa María, Córdoba / Buthet, L., Vedelago, S. Cuarto Seminario. Año 2019: 14. Análisis del periurbano de Villa Nueva, Córdoba / Re, V., Pierotti, L., Guzmán, L. – 15. Diagnóstico Integral del periurbano de las ciudades intermedias en el área central del Departamento Gral. San Martin: El caso de Arroyo Cabral / Guzmán, L., Furlan, L., Álvarez, M. – 16. Herramienta territorial: Talleres participativos / Castoldi, L., Guzmán, L. Quinto Seminario. Año 2020: 17. Espacialización de los usos del suelo y la colaboración con la gestión pública / Re, V., Meza Broto, I., Pierotti, L., Fogolín, A., Guzmán, L. – 18. Geoindicadores para la evaluación ambiental en agroecosistemas de la región de Villa María, Córdoba, Argentina / Becker, A. R., Grumelli, M., Rodriguez, M…., Fino, A. – 19. Investigación Acción Participativa desde la Ecología Política del Sur y la Complejidad Ambiental: Experiencias del abordaje territorial del Colectivo La Jarilla / Ayrala Quiroga, M., Becchio, V., Burique, M., Gottero, M. – 20. Proyectos Actuales en Salud y Políticas Públicas / Buthet, L., Rey, O., Vedelago, S., …Aponte, A. – 21. Inteligencia territorial para los gobiernos locales de la provincia de Córdoba. Caso de estudio: Comunidad Regional Marcos Juárez / Crissi Aloranti, V., Cirio, G., Nievas, A., Beltramone, G.,… Romero, N. – 22. Relevamiento desde lo regional para interpretar fenómenos meteorológicos extremos en lo local / Forgioni, F., Tuninetti, L., Gallego, F.,… Buffa, M. – 23. Trabajo interinstitucional para el ordenamiento territorial local / Mizdraje, D., Castoldi, L., Guzmán, L. – 24. Relevamiento Territorial en contexto de pandemia: el caso de Tío Pujio /Bollati, M., Guzmán, L.-- Fil: Sempio, Evelyn. Universidad Nacional Villa María; Argentina.. Fil: Guzmán, Leticia Ana. Universidad Nacional Villa María; Argentina.. Fil: Guzmán, Leticia Ana. Universidad Nacional Villa María; Argentina..

Municipalities can steer the food supply by regulating the public space occupancy conditions (markets, food trucks, restaurant terraces, etc.) and/or by maintaining ownership control of certain ground floors and commercial premises. They also influence shopper traffic in retail areas via the design of public spaces and their transport policies. Prior to modifying the foodscape in a neighbourhood, municipalities must gain insight into what shopkeepers and users expect so as to prioritize its actions in a concerted way.; La municipalité peut orienter l’offre alimentaire en régulant l’occupation de l’espace public (marchés, food trucks, terrasses de restaurants, etc.) et/ou en gardant la maîtrise foncière de certains rez-de-chaussée et fonds de commerce. Elle influence aussi la fréquentation des commerces par l’aménagement des espaces publics et ses politiques de transport. Avant d’agir sur le paysage alimentaire d’un quartier, la municipalité doit comprendre ce qui est souhaité par les commerçants et les usagers pour prioriser ses actions de manière concertée.

Le Niger, pays de l’Afrique subsaharienne connait une urbanisation rapide et incontrôlée. On estimeaujourd’hui que pour l’ensemble du pays, la population urbaine augmente au rythme de 3,9 % par an(INS, 2012). Dans ces conditions, la planification des services sociaux de base dans la plupart desvilles reste difficile. C’est le cas de Zinder, une ville qui est confrontée à un problème d’alimentationen eau potable. Dans cette ville, la fourniture du service d’eau est diversement appréciée selon lesstatuts des quartiers. Ainsi, ce travail vise à comprendre le lien entre la planification urbaine et deservice d’eau dans la ville de Zinder au Niger. L’objectif est d’analyser les impacts de l’étalementurbain sur le service d’eau potable ainsi que les stratégies alternatives d’accès à l’eau. Pour atteindreces objectifs, nous avons mené des entretiens avec les services techniques de la mairie centrale deZinder, la société d’exploitation des eaux du Niger, les services étatiques de l’hydraulique et del’urbanisme. Nous avons enquêté 634 ménages de la ville également pour avoir des donnéesquantitatives sur l’approvisionnement en eau et le statut du foncier.Les résultats montrent que le service conventionnel d’alimentation en eau n’a pas pu suivre le rythmeaccéléré de l’étalement de la ville. Même dans les zones densifiées anciennement occupées, ce servicen’est pas fiable. Ainsi, les populations de la ville de Zinder, surtout celles des quartiers périphériquesdéveloppent des innovations sociotechniques (réalisation des forages, l’achat auprès des Ga-rua,connexion informelle en bout du réseau…) pour accéder à la ressource d’eau potable., info:eu-repo/semantics/inPress

National audience; La crise sanitaire l’a montré : la santé est aussi l’affaire des urbanistes et aménageurs. Une préoccupation qui n’est pas nouvelle. Depuis plusieurs années déjà, des initiatives émergent pour intégrer les enjeux sanitaires dans les politiques publiques qui ne les concernent pas de prime abord : environnement, mobilité, projets urbains, voirie… Faudra-t-il demain faire concevoir la ville par des médecins ?

Plants, first resources for the landscape designer, are a living material in keeping with a changing environment. Within the present context of climate change and depletion of water resources, drought resistant plants rediscover their nobility. More, urban expansion is a heavy weight on these spaces that landscape agencies have to fight. So, the realization, in town, of projects using this kind of plants, sometimes come across snags for effectiveness of revival and growing. A bibliographic synthesis will precise, first the original ecosystems of plants which support, at least, one month of continuous drought each year, then specific constraints of urban environment. After that, a look will be given to the practical reality about their use in public spaces in town. Interviews with professionals of town planning and other landscape actors will throw light in the evolution of choosing plants and on the adaptation of techniques of planting and maintenance. The analysis of two models of projects, including the use of drought resistant plants, and the avoidance of watering at the end, will complete this synthesis of practices. The main stakes of using these plants adapted to a dry environment will finally be exposed as advantages and limits according to three thematic axes: water, esthetic, urbanity, and put in prospect in a global process of designing an ideal vegetal space.; Le végétal, première des ressources du paysagiste, est un matériau vivant s’inscrivant dans un environnement fluctuant. Dans le contexte actuel de changements climatiques et de raréfaction de la ressource en eau, les plantes résistantes à la sécheresse retrouvent leurs lettres de noblesse. En parallèle, l’expansion urbaine fait peser sur ces espaces de nombreuses pressions, auxquelles se heurtent des agences de paysage. De ce fait, la réalisation en ville de projets utilisant ce type de végétaux rencontre parfois des écueils en termes de qualité de reprise et de pousse. Une synthèse bibliographique précisera tout d'abord les écosystèmes originels des plantes supportant au minimum un mois de sécheresse continue chaque année, puis les contraintes spécifiques du milieu urbain. Un regard sera ensuite porté sur la réalité de terrain concernant leur utilisation dans les espaces publics en ville. L’exploitation d’entretiens menés avec des professionnels de l’aménagement éclairera l’évolution des choix végétaux et l’adaptation des techniques de plantation et d’entretien. L’analyse de deux exemples de projets, incluant l'utilisation des plantes résistantes à la sécheresse et l'absence d'arrosage à terme, complètera cette synthèse des usages. Les principaux enjeux de l'utilisation de ces plantes adaptées aux milieux secs seront finalement exposés en termes d’atouts et de limites selon trois axes thématiques - l’eau, l’esthétique, l’urbanité - et mis en perspective dans une démarche globale de conception d’un espace végétalisé « idéal ».

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The place of the tree in the urban project has profoundly changed throughout history and more particularly during the fifties with the urbanisation of cities. Taking into account the benefits provided by trees and the resulting challenges has led cities such as Angers to place them at the heart of political concerns. Regulations, tools and strategies have thus been put in place to protect, develop, promote and ensure the durability of the tree heritage of Angers. This dissertation attempts to highlight the evolutions of the place of the tree through the analysis of three residential projects representative of different periods: the Belle-Beille residential project (1953), the ZAC Desjardins project (2007) and Imagine Angers (Front-de-Maine project) (2023).; La place de l’arbre dans le projet urbain a profondément changé au cours de l’histoire et plus particulièrement pendant les années cinquante, notamment avec l’urbanisation. La prise en compte des services rendus par l’arbre et les enjeux qui en résultent, a conduit les villes comme Angers à le placer au cœur des préoccupations politiques. Des dispositifs réglementaires, outils et stratégies ont été ainsi mis en place pour protéger, développer, promouvoir et assurer la pérennité du patrimoine arboré de la ville d’Angers. L’étude du mémoire tente de mettre en évidence la trajectoire de l’arbre à travers l’analyse de trois projets résidentiels représentatifs de différentes périodes : projet résidentiel de Belle-Beille (1953), projet de la ZAC Desjardins (2007) et projet d’Imagine Angers, Front-de-Maine (2023).

There is currently a growing awareness of plants importance in the fight against climate change but also in improving the city' s quality of life. It is gradually taking an important place in urban architectural projects whose graphic representations are taking a surprisingly "green" tint. These projects are becoming greener with the desire to follow a sustainable and ecological approach. However, the vegetal integration on a building is much more complex than it seems and few projects reach their expectations in terms of vegetalisation. In this work we will therefore detail the criteria that make the vegetalisation of a building successful. We will then rely on various realised projects to draw conclusions from these experiments. Finally, we will present the ways in which the landscape designer can intervene in order to ensure a successful and environmentally friendly vegetalisation of a building.; On observe actuellement une prise de conscience de l’importance du végétal dans la lutte contre les évolutions climatiques mais aussi dans l’amélioration de la qualité de vie en ville. Celui-ci prend progressivement une grande place dans les projets architecturaux urbains dont les représentations graphiques prennent une teinte étonnamment « verte ». Ces projets se végétalisent avec la volonté de s’inscrire dans une démarche durable et écologique. Cependant, l’intégration des plantes sur un édifice est beaucoup plus complexe qu’il n’y parait et peu de projets atteignent leurs espérances en termes de végétalisation. Nous allons donc dans ce travail détailler les critères qui font la réussite d’une végétalisation de bâtiment. Nous nous appuierons ensuite sur différents projets réalisés pour tirer les conclusions de ces expériences. Enfin nous présenterons des moyens d’intervention pour le paysagiste concepteur afin d’assurer la réussite d’une végétalisation d’édifice respectueuse de l’environnement.

This dissertation is about climbing plants in cities. Due to the global warning, many solutions have to be found to face the negative effects of pollution. The first part studies the characteristics of the urban environment of the difficulties that plants have to face in. Then, the impact of trees and green walls is related, because of their important place in the cities and their great benefits on global warning. The second part of the dissertation is about the society Urban Canopee and their product, Canopée. They use some of the proprieties of climbing plants to offer a new way to integrate plants in cities. To conclude, we finish on some others capacity of climbing plants to propose some new tracks to make our towns shock-resistant to global warning.; Ce mémoire traite de la végétalisation de nos villes par les plantes grimpantes, notamment dans le but de les rendre résilientes vis-à-vis des effets du réchauffement climatique. Les contraintes du milieu urbain sont exposées dans une première partie afin de prendre en considération ces dernières dans l’implantation de la végétalisation et de voir quels avantages les grimpantes possèdent là-dessus quant à d’autres espèces. Dans un deuxième temps, sont données quelques pistes à explorer pour le verdissement de nos quartiers à partir des caractéristiques particulières que nous avons fait ressortir chez les grimpantes, et pour terminer, une solution de végétalisation novatrice utilisant les plantes grimpantes est ensuite étudiée.

El barrio de Cova da Moura, ubicado en la periferia de Lisboa, alberga un serio conflicto entre dos formas antitéticas de entender el derecho a la ciudad. De un lado, las instituciones públicas intentan habilitar este derecho mediante una ordenación higienista que homologue dicho espacio al resto del territorio portugués. De otro, los vecinos del barrio rechazan los planes urbanísticos propuestos por el Estado y entienden que su derecho a la ciudad pasa por un reconocimiento de la singularidad cultural del vecindario y unas políticas urbanísticas que la protejan. En el presente trabajo se analiza este conflicto, el cual enfrenta dos modelos de territorialización contrapuestos: uno que se construye sobre la categoría abstracta del ciudadano y a través de criterios cartesianos y otro que remite a la noción del vecino y que se apoya sobre la especificidad de experiencias concretas. The Cova da Moura neighborhood, located on the outskirts of Lisbon, holds a serious conflict between two antithetical ways of understanding the right to the city. On the one hand, public institutions try to enable this right through a hygienist arrangement that homologues this space to the rest of the Portuguese territory. On the other, the residents of the neighborhood reject the urban plans proposed by the Portuguese State, and understand that their right to the city goes through a recognition of the cultural uniqueness of the neighborhood and urban planning policies that protect it. In this work this conflict is analyzed. It faces two opposing territorialization models: one that is built on the abstract category of the citizen and through Cartesian criteria, and another that refers to the notion of the neighbor and that relies on the specificity of concrete experiences.. O bairro Cova da Moura, localizado na periferia de Lisboa, alberga um sério conflito entre duas formas antitéticas de entender o direito à cidade. De um lado, as instituições públicas tentam viabilizar esse direito por meio de um arranjo higienista que homologa esse espaço com o restante do território português. De outro lado, os moradores do bairro rejeitam os planos urbanísticos propostos pelo Estado Português e entendem que seu direito à cidade passa pelo reconhecimento da singularidade cultural do bairro e por políticas de planejamento urbano para protegê-la. Neste trabalho analisamos esse conflito, que enfrenta dois modelos de territorialização opostos: um que se baseia na categoria abstrata do cidadão e em critérios cartesianos e outro que se refere à noção de vizinho e que se baseia na especificidade de experiências concretas. Le quartier de Cova da Moura, situé à la périphérie de Lisbonne, entretient un conflit sérieux entre deux manières antithétiques de comprendre le droit à la ville. D’une part, les institutions publiques tentent d’habiliter ce droit par le biais d’un arrangement hygiéniste qui homologue cet espace au reste du territoire portugais. De l’autre, les résidents du quartier rejettent les plans urbains proposés par l’État portugais et comprennent que leur droit à la ville passe par la reconnaissance de la spécificité culturelle du quartier et par les politiques d’urbanisme qui le protègent. Dans ce travail, ce conflit est analysé, qui fait face à deux modèles de territorialisation opposés : un construit sur la catégorie abstraite du citoyen et sur des critères cartésiens, et un autre qui fait référence à la notion de voisin et qui repose sur la spécificité. Des expériences concrètes Fundação para a Ciência e a Tecnologia FCT de Portugal SFRH/BPD/85438/2012

La profession d’architecte paysagiste est inexistante aujourd’hui en Algérie. En dépit des multiples projets emblématiques d’aménagement paysager qui ont vu le jour, depuis les premières plantations du génie militaire français jusqu’au plan de Constantine, la figure du concepteur paysagiste peine à voir le jour en Algérie, contrairement aux deux pays voisins (le Maroc et la Tunisie). En partant d’une démarche historique, cet article montre comment les compétences de l’ingénieur ou de l’architecte ont été sollicitées pour réaliser des projets d’aménagement paysager à Alger jusqu’en 1962. The profession of landscape architect does not exist in Algeria today. In spite of the many emblematic landscape development projects that have seen the light of day in Algeria, ranging from the first plantations by French military engineers to the master plan of the city of Constantine, the figure of the landscape designer had difficulty in emerging in Algeria compared with the neighbouring countries of Morocco and Tunisia. Based on an historical approach, this article shows how the figure of the engineer or architect conducting landscape developing projects in Algiers nevertheless emerged up until 1962.

Crossing literature and geography leads us to ask what we can learn from reality, through fiction. Through the case study of women’s mobility in Johannesburg, within three contemporary realist novels, we will question the contributions of fiction to questions of mobility. In addition to copying and describing reality, literary fiction highlights the problematics of women’s mobility in Johannesburg, who are struggling with strong socio-spatial dynamics and representations resulting from apartheid. Literary fiction then becomes geography, and what if it leaves books to take over the streets?; Croiser littérature et géographie nous conduit à nous demander ce que l’on peut apprendre du réel, par la fiction. Par l’étude de cas de la mobilité des femmes à Johannesburg, au sein de trois romans réalistes contemporains, nous questionnerons les apports de la fiction aux questions de mobilité. Au-delà de calquer le réel, de le décrire, la fiction littéraire met en lumière les ressorts de la mobilité des femmes à Johannesburg, aux prises avec des dynamiques sociospatiales fortes, et des représentations issues de l’apartheid. La fiction littéraire fait alors géographie, et si elle s’exportait hors des livres pour investir la rue ?

International audience; This chapter is part of an edited volume on the prospective of urban issues that aims to shed light on the future directions of French research : what could, or should, be the priority areas for the production of knowledge on the urban environment in the next decade? In this chapter, we examine the “urban land issue” in relation to the transformations of the macroeconomic and institutional frameworks of contemporary capitalism. Starting from a panorama encompassing the urban contexts of the North and South, we attempt to identify prospective avenues for renewing research agendas on land and property issues.; Ce chapitre entre dans le cadre d’un ouvrage collectif de prospective des questions urbaines, qui vise à éclairer les orientations futures de la recherche française : quels pourraient, ou devraient, être les domaines prioritaires pour la production de connaissances sur l'environnement urbain au cours de la prochaine décennie ? Dans ce chapitre, nous abordons la "question du foncier urbain" en relation avec les transformations des cadres macroéconomiques et institutionnels du capitalisme contemporain. A partir d'un panorama embrassant les contextes urbains du Nord et du Sud, nous tentons d'identifier des pistes prospectives pour renouveler les agendas de recherche sur les questions foncières et immobilières.

La thèse s’emploie à retracer le système complexe de cristallisation des idées autour desquelles se sont montées les opérations urbanistiques et architecturales qui transformèrent le paysage Bruxellois dans l’après-guerre, une transformation qui s’est faite en absence de système formel de planification. Cette absence, combinée à la mise en œuvre d’importants travaux d’infrastructures ferroviaire et routière dans un contexte de boom immobilier, a forgé une perception générale de cette période comme erratique, destructrice et prédatrice.La recherche s’inscrit dans une volonté générale de reconsidération des effets de la transformation Moderne de Bruxelles dans ce qu’ils représentent dans la structure actuelle de l’agglomération (héritage « tangible ») et dans ce qu’ils révèlent des pratiques de conception et de construction de la ville (héritage disciplinaire), se fondant sur un travail de description des formes urbains héritées et de ses conditions d’émergence.Décrire la transformation nécessite avant tout —c’est la première partie de la thèse— de disséquer —pour s’en écarter— le discours sous-jacent à la l’historiographie bruxelloise, dominée par le concept de « bruxellisation », soit le saccage patrimonial et social d’une ville, dans une collusion entre mondes politique et immobilier, en absence de toute publicité ou concertation. A Bruxelles, le rejet de cette période s’allie à une nostalgie de l’art urbain des tracés, dans un ostracisme caractérisé de l’urbanisme Moderne. Dans ce contexte, la recherche propose d’adopter le regard porté par des chercheurs qui depuis une vingtaine d’année, aborde la forme urbaine non plus via l’histoire de la ville mais celle de l’urbanisation.L’hypothèse de recherche est que la transformation moderne de Bruxelles s’opère d’une manière opportuniste, certes, mais bien plus stratégique que ce qui a été considéré jusqu’ici, où acteurs du développement urbain et concepteurs partagent des idées communes quant au futur de la ville, se réunissent autour de questions urbaines bien définies, et construisent des alliances objectives pour réformer progressivement, mais en profondeur et dans son ensemble, le paysage de la capitale. Si la période de transformation Moderne est spécifique par l’ampleur de son impact sur la structure urbaine, dans le contexte modernisation générale du territoire belge et de la distribution spatiale de cet appareil productif, elle illustre par contre une continuité en matière de pratiques d’aménagement, via des instruments de planification éprouvés, bien ancrés dans une culture spécifique belge de fabrication de la ville, qui amène à s’intéresser tout particulièrement au travail des administrateurs territoriaux, et des concepteurs qui les conseillent.La seconde partie de la thèse s’emploie dans ce cadre à démontrer les concordances de vue entre les différentes administrations compétentes pour le dessin du territoire bruxellois, en observant l’action des deux niveaux de pouvoir alors en présence. D’une part, les communes, qui travaillent, de manière singulière mais coordonnée, pour maîtriser la forme urbaine de l’agglomération en développement. D’autre part, l’Administration Nationale de l’Urbanisme, dont l’existence correspond à la période de la transformation Moderne qui développe une réflexion approfondie sur le positionnement et la gestion de la croissance des villes principales sur le territoire belge et se lance, dès sa création en 1945, dans une tentative de coordonner les mutations de Bruxelles. Cet exercice fait l’objet d’un chapitre particulier, consacré à l’expérience singulière, menée par l’Administration de l’Urbanisme et le bureau d’études du Groupe Alpha, de l’esquisse d’un plan à l’échelle de l’agglomération, resté officieux, mais qui se révèle finalement un miroir fidèle des politiques et opérations en cours.L’analyse du travail des administrations fait apparaître une forme de scénario zéro pour l’époque, soit un futur vraisemblable et potentiel du territoire bruxellois de l’après-guerre. La description de ce scénario zéro constitue la troisième et dernière partie de la thèse.Cette description est structurée à partir de la construction et l’analyse de deux figures spatiales qui correspondent autant à une lecture contemporaine de la ville qu’aux idées sous-jacentes aux exercices de planification de l’agglomération bruxelloise dans l’après-guerre. Ces figures rassemblent une constellation d’éléments hétéroclites, des opérations architecturales, infrastructurelles, des plans urbanistiques, des publications, des discours, éléments dont l’agencement révèlent leurs relations, les débats qu’ils génèrent et les idées qui les animent par rapport à la construction d’une métropole capitale moderne. Elles démontrent le consensus autour des modes de fabrication de la ville, les idées partagées relatives à une forme urbaine aérée, verte et fluide, la volonté commune d’adapter l’espace urbain à la mobilité et à l’économie de la Modernité, et à la fois le profond dissensus opérationnel entre ces mêmes acteurs, montrant ainsi toutes les limites d’un système de gestion du territoire dépourvu de coordination générale et de leviers publics de grande échelle, qui ne pourra que générer des réalisations certainement en partie aujourd’hui signifiantes, mais toujours très parcellaires., Doctorat en Art de bâtir et urbanisme (Architecture), info:eu-repo/semantics/nonPublished

The article contributes to the debate on the sustainable provision of water supply and sanitation (WSS) services in Global South cities by developing a comprehensive understanding of the concept of sustainability when applied to the analysis of WSS co-production in these contexts. The study moves from the hypothesis that an integrated conceptualization of WSS co-production requires a re-discussion of evaluation approaches to questioning the sustainability of these unorthodox forms of service delivery. To this end, the study explores key dimensions of service sustainability through a complementary reading of the processes and the outcomes of WSS co-production practices on the basis of three theoretical perspectives: a governance-institutional, a socio/political-ecological and an incremental-urban. The objective is to frame a series of principles and criteria relevant for assessing the sustainability of WSS service co-production in Global South cities. The analysis is based on a systematic review of cross-cutting literatures on service co-production in the Global South, sustainable urban water management and urban studies. The review is integrated with empirical insights from four city-case studies of WSS co-production in the Global South, namely Hanoi (Vietnam), Addis Ababa (Ethiopia), Cochabamba (Bolivia) and Dar es Salaam (Tanzania)., info:eu-repo/semantics/published

La question de la matérialité recouvre tout un pan dans les sciences sociales consistant notamment à éprouver les rapports humains - non humains, à décrire des agencements concrets et à reconnaître la force des écologies. Si l'environnementalisation des sociétés est devenue une évidence, ce n'était pas le cas au XXème siècle et il a fallu quelques textes d'interpellation pour ne pas éluder le concret : tout n'est pas idéologie, croyance, intérêt, rapport de force... Il y a aussi des espaces concrets, des espacements, des objets (prothèses ou obstacles à l'action). Bref pas d'inter-subjectivité sans inter-objectivité comme l'écrivait Bruno Latour dans les années 1990. Une importante initiative éditoriale au début des années 2010 lançait quant à elle l'enjeu de « repeupler les sciences sociales » avec des objets techniques, outils, animaux, végétaux, oeuvres d'art, architectures... Tout en montrant que les frontières entre les domaines humains et non-humains sont bien plus poreuses qu'on ne le pense habituellement. A cet enjeu que nous faisions nôtre, nous ajoutions un cadre plus spécifique. Partant des nouveaux objets, notre appel posait une série de questions touchant à l'émergence et à l'appel désormais « normal » à l'innovation. Du côté de la matérialité, cette tendance se traduit en effet par des prototypes, des démonstrateurs qui ne se limitent plus au seul monde industriel. Nous énumérions ainsi « tantôt une conciergerie (d'un nouveau genre ?), un lampadaire intelligent nous mettant sur la voie d'une smart city, un dispositif de participation passant par le faire ensemble, un objet circulant dans l'espace public... ». Ces exemples témoignaient-ils d'une entrée dans un nouvel âge du faire ?

National audience

Le présent rapport fait suite au projet de recherche GARPOS, financé par le PUCA dans le cadre d’un programme sur la gouvernance urbaine de et par l’innovation. Pour comprendre un certain nombre des mécanismes à l’œuvre dans cette gouvernance, le projet s’intéresse en particulier à un dispositif d’action publique, celui du Démonstrateur Industriel pour la Ville Durable.Ce dispositif lancé en 2015 a pour ambition de lancer, sur une vingtaine de projets sur le territoire, des expérimentations urbaines permettant de mettre en place de nouveaux modèles d’activités et de renforcer ou de créer des filières économiques structurant la production de la ville durable. Il est à la fois une illustration du principe désormais législatif d’expérimentation territoriale et un terrain d’essai pour une forme d’urbanisme dérogatoire, car le programme porte la promesse d’essayer de lever les différents freins et verrous qui empêcheraient le développement d’un certain nombre d’innovations et de projets d’aménagement.Le travail mené s’est déployé à deux niveaux. Une enquête nationale auprès d’un certain nombre d’acteurs ayant présidé à la construction du programme et de porteurs de projet a permis de comprendre les mécanismes de fonctionnement généraux du dispositif, d’identifier le type d’expérimentation qui était à l’œuvre et de comprendre les épreuves que le programme a pu traverser au cours de son déroulement. Une entrée par un DIVD particulier, dans lequel l’équipe de recherche a été impliquée, au sein de la seule gare du programme, à Fontainebleau-Avon a permis de voir de l’intérieur, dans un des projets jugés fragiles, les contraintes qui cadraient la gouvernance de ce type de projet. Cela permettait d’avoir une approche de cette gouvernance de et par l’innovation auprès d’un acteur industriel, en l’occurrence la SNCF, et d’acteurs territoriaux, dans le territoire bellifontain.A l’issue du travail, nous pouvons isoler quatre résultats principaux du projet de recherche :-Un premier résultat tient aux difficultés des différents projets lauréats à « faire advenir » les réalisations espérées au moment des candidatures, créant souvent un décalage entre des ambitions initiales importantes, à forte portée transformatrice, et des résultats plus limités. A cet égard, le dispositif rencontre finalement des difficultés similaires à tout projet urbain complexe, impliquant de nombreux partenaires. Il est l’illustration du processus décrit par Dumont selon lequel le projet urbain aurait été progressivement remplacé par l’expérimentation territoriale, sans forcément différer dans ses rythmes et contraintes.-Un deuxième résultat important a trait aux porteurs de projet et au montage des projets. Les difficultés de réalisations sont le résultat de la combinaison de plusieurs processus, et notamment de deux principaux : le croisement avec d’autres financements, souvent plus importants que ceux du programme DIVD et la culture de pilotage de projets urbains. Le pari de faire atterrir des acteurs industriels n’ayant pas forcément d’antériorité dans les projets urbains a montré de nombreuses limites en termes de production nouvelle et de pilotage des opérations ; l’ampleur des réalisations est souvent conditionnée par des cofinancements, nationaux ou européens.-Un troisième résultat de cette recherche est celui de l’épreuve qu’a constitué et que constitue toujours la logique de dérogation. La mise en place d’un dispositif de groupes verrous a certes permis d’avancer grandement sur l’identification des frictions juridiques possibles. Elle s’est retrouvée confrontée à la pluralité des visions sur ces verrous au sein de l’Etat, qui ont souvent empêché leur levée. Cela a des conséquences directes sur le type d’expérimentation qui est rendu possible dans ce contexte contraint : on favorise des innovations assez facilement circonscrites, qu’on peut aisément répliquer, mais on laisse de côté des dynamiques plus exploratoires, au potentiel plus incertain mais pouvant cependant participer à des changements plus profonds.-Un dernier résultat découle en partie de ce repli sur une logique d’innovation restreinte ou contrainte : le volet concernant la « durabilité » de la production urbaine a été, à de rares exceptions, assez peu porté dans les projets. Ou tout du moins est-il régulièrement rabattu sur les seules questions énergétiques, dans une logique qui questionne peu le rapport aux ressources matérielles et vient apporter des ajustements ou des formes d’optimisation des pratiques actuelles d’aménagement, qui sont à la fois nécessaires mais sans doute insuffisantes pour traiter les enjeux d’un urbanisme post-carbone.

Resumo Esta pesquisa propõe-se a analisar as possibilidades de relações entre as teorias de liderança estratégica e as parcerias intersetoriais aplicadas no contexto da sustentabilidade urbana. As temáticas pesquisadas são sintetizadas em forma de princípios gerais, criando um modelo conceitual que fornece temas-chave e que subsidia lideranças urbanas para que atuem na temática da sustentabilidade como articuladores entre os setores público e privado e sociedade civil. Procedeu-se à revisão de literatura dos temas de sustentabilidade urbana, parcerias intersetoriais, liderança e abordagem estratégica. Com essa pesquisa, identificou-se que parcerias intersetoriais organizadas de forma estratégica podem contribuir significativamente para que as cidades obtenham êxito na inserção da temática da sustentabilidade urbana em suas práticas de desenvolvimento. É possível inferir que o modelo proposto pode ser aplicado tanto em cidades brasileiras quanto na comunidade internacional para a promoção do desenvolvimento urbano sustentável. Resumen El objetivo de esta investigación es analizar las posibles relaciones entre las teorías del liderazgo estratégico y las alianzas intersectoriales y su aplicación en el contexto de sostenibilidad urbana. Los temas abordados se resumen en principios generales con el fin de crear un modelo conceptual que ofrece temas clave que subvenciona a los líderes urbanos para actuar sobre la cuestión de la sostenibilidad como articuladores entre los sectores público, privado y la sociedad civil. Para ello, se lleva a cabo una revisión bibliográfica sobre sostenibilidad urbana, alianzas intersectoriales, liderazgo y abordaje estratégico. En la investigación se identificó que las asociaciones intersectoriales organizadas estratégicamente pueden contribuir significativamente a que las ciudades sean exitosas en la inserción de la temática de la sostenibilidad urbana en sus prácticas de desarrollo. Es posible inferir que el modelo propuesto puede ser aplicado en las ciudades de Brasil y en la comunidad internacional para promover el desarrollo urbano sostenible. Abstract This research aims to analyze possibilities of relationship between strategic approach and intersectorial partnerships theories and how they can be applied in the urban sustainability context. The researched themes are synthetized in form of general principles, aiming to create a framework which provides key-approaches that can support urban leaders to act as connectors between public, private and civil society sectors towards urban sustainability. A review of the literature on urban sustainability, intersectoral partnerships, leadership and strategic approach is carried out. It was possible to identify that intersectoral partnerships strategically organized, may significantly contribute to the success of cities in the insertion of urban sustainability in their development practices. It is possible to infer that the proposed model can be applied to cities in Brazil and also in the international community for the promotion of sustainable urban development. Résumé Cette recherche vise à analyser les possibilités de relation entre les théories de l'approche stratégique et des partenariats intersectoriels et leur application dans le contexte de la durabilité urbaine. Les thèmes de recherche sont synthétisés sous la forme de principes généraux visant à créer un cadre fournissant des approches clés pouvant aider les dirigeants urbains à jouer le rôle de connecteurs entre les secteurs public, privé et de la société civile en vue de la durabilité urbaine. Une revue de la littérature sur la durabilité urbaine, les partenariats intersectoriels, le leadership et l'approche stratégique est réalisée. Il a été possible d'identifier que des partenariats intersectoriels organisés de manière stratégique pourraient contribuer de manière significative au succès des villes dans l'insertion de la durabilité urbaine dans leurs pratiques de développement. On peut en déduire que le modèle proposé peut être appliqué aux villes brésiliennes ainsi qu'à la communauté internationale pour la promotion du développement urbain durable.

Toledo is not only a historical city, but one that has been developed haphazardly in a disjointed and unstructured manner. In 2007, the Municipal Urban Zoning Plan established its main purpose as to resolve this dysfunctionality in a sustainable way. The objective of this article is to demonstrate that this plan has foundered and it is necessary to consider a newer and more urbanised city planning model. The plan took into consideration an erroneous territorial model with an expansive land development classification that includes extensive housing development. We have implemented an analytical and critical methodology based upon multiple sources, such as literature, the press and other direct sources: statistics, judicial rulings, GIS and the plan itself. This research and its findings are comparatively applicable to other cities where there is an expansive urban development model in place. Toledo es una ciudad histórica. Su urbanización contemporánea se ha expandido de forma dispersa, desestructurada y desarticulada. El Plan de Ordenación Municipal aprobado en 2007 pretendía resolver esta disfuncionalidad de una forma sostenible. El artículo demuestra el fracaso del plan y la necesidad de un nuevo urbanismo. El plan planteaba un modelo territorial erróneo con una expansiva calificación de suelo urbanizable y una promoción masiva de viviendas. Se aplica una metodología analítica crítica con la utilización de múltiples referencias bibliográficas, noticias de prensa, estadísticas, sentencias judiciales, SIG y el propio plan. La investigación y sus resultados son aplicables de forma comparativa a otras ciudades que aún cuentan con un urbanismo desarrollista. Tolède est une ville historique, mais aussi une ville avec une urbanisation récente non structurée et dispersée. En 2007, un plan municipal urbain a établi son principal objectif afin de résoudre cette dysfonctionnalité de façon durable. L'objectif de cet article est de démontrer que ce plan a fondu et qu'il est nécessaire d'envisager un nouveau modèle de planification urbaine. Le plan avait un modèle territorial erroné: le développement massif du logement. Nous appliquons une méthodologie analytique et critique basée sur de multiples sources, comme la littérature, la presse et d'autres sources directes: statistiques, décisions judiciaires, SIG et le plan lui-même. Cette recherche et ses résultats sont comparativement applicables à d'autres villes où il existe un modèle expansif de développement urbain en place.

Cet article s’intéresse, à partir du cas grenoblois, aux gouvernements des villes aux xxe et xxie siècles. Durant cette période, deux discours programmatiques marquent cette ville. Le premier est formulé au début du xxe siècle et fait de Grenoble le centre névralgique d’une région alpine moderne portée par les industries liées à l’hydroélectricité. La restructuration du tissu industriel, dans les années 1960, met fin à ce projet de société. Au début des années 1980, un nouveau discours émerge et présente cette fois-ci Grenoble comme une ville inscrite dans le réseau mondial des métropoles innovantes. Dans cet article, nous proposons, d’une part, d’analyser la manière dont ces pratiques discursives ont réussi à s’imposer comme projets de société dominants à l’échelle de la ville et, d’autre part, de voir de quelles manières elles se sont matérialisées au sein de la trame urbaine. This article focuses, from the case of Grenoble, on urban governments in the 20th and 21st centuries. Two programmatic speeches shaped the city during this period: the first was formulated at the beginning of the 20th century and made Grenoble the nerve centre of a modern alpine region supported by hydroelectric industries. This project was terminated in the 1960s through restructuring of the industrial sector. A new discourse emerged in the early 1980s, presenting Grenoble as a city within the global network of innovative metropolises. In this article, we propose, on the one hand, to analyse how these discursive practices succeeded in establishing themselves as dominant social projects at the city level and, on the other hand, to see how they materialised within the urban fabric.

info:eu-repo/semantics/published