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102. Communs numériques : une nouvelle forme d’action collective ?
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Clément-Fontaine, Mélanie, Rosnay, Mélanie Dulong de, Jullien, Nicolas, Zimmermann, Jean-Benoît, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ), Centre Internet et Société (CIS), Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Département Logique des Usages, Sciences sociales et Sciences de l'Information (IMT Atlantique - LUSSI), IMT Atlantique Bretagne-Pays de la Loire (IMT Atlantique), Institut Mines-Télécom [Paris] (IMT)-Institut Mines-Télécom [Paris] (IMT), Môle Armoricain de Recherche sur la SOciété de l'information et des usages d'INternet (MARSOUIN), Université de Rennes 1 (UR1), Université de Rennes (UNIV-RENNES)-Université de Rennes (UNIV-RENNES)-Université de Bretagne Sud (UBS)-Ecole Nationale de la Statistique et de l'Analyse de l'Information [Bruz] (ENSAI)-Université de Brest (UBO)-Institut Mines-Télécom [Paris] (IMT)-Université de Rennes 2 (UR2), Université de Rennes (UNIV-RENNES)-Université Bretagne Loire (UBL)-IMT Atlantique Bretagne-Pays de la Loire (IMT Atlantique), Institut Mines-Télécom [Paris] (IMT), Laboratoire d'Economie et de Gestion de l'Ouest (LEGO), Université de Bretagne Sud (UBS)-Université de Brest (UBO)-Institut Mines-Télécom [Paris] (IMT)-Institut Brestois des Sciences de l'Homme et de la Société (IBSHS), Université de Brest (UBO)-Université Bretagne Loire (UBL)-IMT Atlantique Bretagne-Pays de la Loire (IMT Atlantique), IMT Atlantique (IMT Atlantique), Université de Rennes (UR)-Université de Bretagne Sud (UBS)-Ecole Nationale de la Statistique et de l'Analyse de l'Information [Bruz] (ENSAI)-Université de Brest (UBO)-Institut Mines-Télécom [Paris] (IMT)-Université de Rennes 2 (UR2)-Université Bretagne Loire (UBL)-IMT Atlantique (IMT Atlantique), Université de Brest (UBO)-Université Bretagne Loire (UBL)-IMT Atlantique (IMT Atlantique), Institut Mines-Télécom [Paris] (IMT)-IMT Atlantique Bretagne-Pays de la Loire (IMT Atlantique), Institut Mines-Télécom [Paris] (IMT)-Institut Brestois des Sciences de l'Homme et de la Société (IBSHS), and Université de Brest (UBO)-Université de Brest (UBO)-Université de Bretagne Sud (UBS)-Université Bretagne Loire (UBL)
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JEL: D - Microeconomics/D.D2 - Production and Organizations ,numérique ,digital ,JEL: O - Economic Development, Innovation, Technological Change, and Growth/O.O3 - Innovation • Research and Development • Technological Change • Intellectual Property Rights/O.O3.O35 - Social Innovation ,[SHS.INFO]Humanities and Social Sciences/Library and information sciences ,commons ,JEL: D - Microeconomics/D.D2 - Production and Organizations/D.D2.D23 - Organizational Behavior • Transaction Costs • Property Rights ,[SHS.ECO]Humanities and Social Sciences/Economics and Finance ,[SHS.SCIPO]Humanities and Social Sciences/Political science ,[INFO.INFO-SI]Computer Science [cs]/Social and Information Networks [cs.SI] ,[SHS.DROIT]Humanities and Social Sciences/Law ,[SHS.GESTION]Humanities and Social Sciences/Business administration ,communs ,ComputingMilieux_MISCELLANEOUS - Abstract
Depuis une dizaine d’années, plus précisément depuis l’attribution du prix Nobel d’économie à Elinor Ostrom en 2009, les recherches sur la notion de communs ont bénéficié d’une reconnaissance accrue et se sont intensifiées. L’attrait pour les communs n’a cessé d’augmenter et de s’élargir à de nouveaux publics au sein notamment des chercheurs et enseignants, des militants associatifs et politiques, du grand public, des responsables des collectivités territoriales et des entrepreneurs. Un tel e...
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103. Digital commons and digital capitalism : the history of an antagonism and of a few elective affinities
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Sébastien Broca
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capitalisme ,numérique ,General Computer Science ,digital ,commons ,capitalism ,theory ,communs ,théorie - Abstract
Cet article propose une histoire conjointe du capitalisme et des communs numériques. Il part de l’hypothèse selon laquelle il faut envisager les pratiques et les théories des communs numériques relativement à différents stades de développement du capitalisme numérique. À un premier capitalisme numérique fondé sur l’exploitation de rentes de monopoles grâce à la propriété intellectuelle a ainsi répondu l’émergence de communs, comme le logiciel libre et Wikipédia, mettant au premier plan l’accès ouvert aux ressources informationnelles. Un deuxième capitalisme numérique reposant sur le modèle de la plateforme, l’exploitation du travail et des données des internautes, a ensuite tiré profit de ces ressources partagées. Cela a conduit le mouvement des communs à mieux prendre en compte les questions relatives au travail, à la valeur et à la surveillance. L’article décrit ces évolutions en mêlant économie politique et sociologie. Il propose pour finir l’esquisse d’une théorie des transformations du capitalisme numérique, qui accorde une place importante au rôle tenu par la critique. This article offers a joint history of digital capitalism and digital commons. It is grounded on the premise that practices and theories of the digital commons should be envisioned in relation to the various stages of digital capitalism. The first stage of digital capitalism, based on intellectual property and the exploitation of monopoly rents, triggered a first wave of digital commons, such as free software and Wikipedia, putting the defense of open access to information at the forefront. The second stage of digital capitalism, based on the structure of the platform and the exploitation of users’ labour and data, relies heavily on these shared resources. It has inclined the commons movement to give greater attention to questions of labour, value and surveillance. The article describes these changes by combining political economy and sociology. In its conclusion, it sketches a theory of the transformations of digital capitalism that insists on the importance of critique.
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104. Le droit de l'eau en milieu rural
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GRIMONPREZ, Benoît, Centre d’Etudes et de Coopération Juridique Interdisciplinaire (CECOJI), Université de Poitiers, and ANR-20-PCPA-0005,FAST,Facilitate public Action to exist from peSTicides(2020)
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droit ,stockage ,ressources naturelles ,milieu aquatique ,[SDE.ES]Environmental Sciences/Environmental and Society ,environnement ,[SHS.DROIT]Humanities and Social Sciences/Law ,Eau ,[SHS.ENVIR]Humanities and Social Sciences/Environmental studies ,gestion ,[SDE.BE]Environmental Sciences/Biodiversity and Ecology ,communs ,[SDV.AEN]Life Sciences [q-bio]/Food and Nutrition ,agriculture - Abstract
International audience; Les usages de l'eau font l'objet de débats de société de plus en plus vifs à mesure que le scénario du réchauffement climatique se concrétise. Les enjeux posés par la ressource hydraulique sont aujourd'hui colossaux :- quelle conciliation des usages privés de l'eau avec son statut de patrimoine commun ?- L'accès à la ressource en eau dépend-il de la maîtrise du foncier ?- Peut-on parler d'irrigation durable au regard de la raréfaction de la ressource ?- Le stockage de l'eau est-il l'option à privilégier ?- Comment l'agriculture peut contribuer à l'amélioration de la qualité de l'eau potable et à la préservation des milieux aquatiques ?À toutes ces problématiques, le droit de l'eau tente de répondre. Mais il demeure une matière éminemment complexe, méconnue et difficilement accessible.Cet ouvrage s'adresse à tous les acteurs de l'eau et à ceux qui s'intéressent au sujet : membres de la profession agricole, institutions publiques comme privées intervenant dans la gestion de cette ressource en milieu rural, sans oublier avocats et étudiants qui veulent en savoir plus sur ce droit fondamental. Le lecteur y trouvera une présentation complète, claire et pédagogique de l'ensemble des règles qui s'appliquent à l'eau et aux milieux aquatiques, en tant que biens économiques niais aussi en tant que biens écologiques.
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- 2021
105. La fanfiction : un atout pour le travail en commun
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Brideau, Lucie, Aix-Marseille Université - Institut national supérieur du professorat et de l'éducation (AMU INSPÉ), Aix Marseille Université (AMU), and Brigitte Tafforin
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Teacher-documentalist ,Communs ,[SHS.EDU]Humanities and Social Sciences/Education ,Collaborative writing ,Fanfiction ,Écriture collaborative ,Collaboration ,Commons ,Professeur-documentaliste - Abstract
The commons, those shared resources rallying community activities to protect and preserve them, are an integral part of our society. In order to participate in their management, it is necessary to make students learn how to work together: not only does it allow the learning of social skills, but also to question the environment we live in and to understand the way society evolves within. Collaborative writing, a type of writing that necessitates collaboration, is an asset to further these learnings. Moreover, fanfiction, a type of collaborative writing that is inspired by original work and that necessitates collaboration between fans, seems to us to be a privileged tool to train about working together. Thanks to their expertise as a specialist of an acquisition about a culture of medias et information, the teacher-documentalist has thus an essential role to play. Through the observation of several pedagogical projects that use various types of collaborative writing, and notably, the use of fanfiction, we are trying to demonstrate how the teacher-documentalist can use them to train his students in working together.; Les communs, ces ressources partagées mobilisant des activités communautaires afin de les protéger et préserver, font partie intégrante de notre société. Afin de participer à leur gestion, il est nécessaire d’apprendre aux élèves comment travailler en commun : cela permet non seulement l’apprentissage de compétences sociales, mais aussi de questionner notre environnement et de comprendre comment y évoluer. L’écriture collaborative, une forme d’écriture nécessitant de la collaboration, est un atout pour favoriser ces apprentissages. De plus la fanfiction, une forme d’écriture collaborative qui s’inspire d’un contenu original et qui nécessite une collaboration entre fans, nous semble être un outil privilégié pour former au travail ensemble. Grâce à son expertise en tant que maitre d’œuvre d’une acquisition d’une culture des médias et de l’information, le professeur-documentaliste a donc un rôle essentiel à jouer. A travers l’observation de plusieurs projets pédagogiques utilisant des formes d’écriture collaborative, et notamment l’utilisation de fanfictions, nous cherchons à démontrer comment le professeur-documentaliste peut les utiliser afin de former ses élèves à travailler en commun.
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- 2021
106. Titre en français : Adaptation et hybridation des communs en territoire Aït Oucheg, Haut Atlas, Maroc
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Michel Vaillant, Mohammed Aderghal, Bruno Romagny, Charles Bonnin, Elouarti Ayoub, Said Boujrouf, Geneviève Michon, Institut de Recherche pour le Développement (IRD), Laboratoire Population-Environnement-Développement (LPED), Institut de Recherche pour le Développement (IRD)-Aix Marseille Université (AMU), Savoirs, ENvironnement et Sociétés (SENS), and Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (Cirad)-Université Paul-Valéry - Montpellier 3 (UPVM)-Institut de Recherche pour le Développement (IRD)
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Physical geography ,media_common.quotation_subject ,Geography, Planning and Development ,0211 other engineering and technologies ,commons ,Context (language use) ,association de développement local ,02 engineering and technology ,010501 environmental sciences ,Collective action ,01 natural sciences ,[SHS]Humanities and Social Sciences ,State (polity) ,Political science ,Geography. Anthropology. Recreation ,Institution ,hybridisation ,Disengagement theory ,0105 earth and related environmental sciences ,Earth-Surface Processes ,media_common ,gouvernance ,021107 urban & regional planning ,GB3-5030 ,ressources ,Pluralism (political theory) ,governance ,Political economy ,Rural area ,local development association ,Commons ,resources ,communs ,hybridation - Abstract
International audience; Since the years 2000, Morocco has seen a strong associative dynamic, in both urban and rural areas. In marginalised rural territories (mountains, oases, steppe, etc.), this infatuation for the associative phenomenon is in phase with two major factors : the partial disengagement of the State and a tendency towards the breakdown of collective action. It is in this context a priori unfavourable for the emergence of practices related to commoning that we present an example of the mutation of a traditional commons, and an innovative form of collective action at the scale of a mountain village situated near Marrakesh. In both cases, we analyse the modes of reproduction of the practice of commoning. Irrespective of the nature of the commons studied, innovations at both the operational and institutional levels are essential in order to encourage the maintenance of the territorial commons. These innovations often result in hybrid forms of commons marked by institutional pluralism and changes of the actors involved, in a shifting socio-economic climatic context. The functioning of the local development association at Tizi n’Oucheg is a perfect illustration of this necessity to innovate for the rehabilitation of commons, which here involves the shifting of the arenas for collective choice from a customary institution towards an associative body.; Depuis les années 2000, le Maroc connaît une forte dynamique associative, tant au niveau des zones urbaines que rurales. Dans les territoires ruraux marginalisés (montagnes, oasis, steppes…), cet engouement pour le phénomène associatif entre en résonance avec deux faits majeurs : le désengagement partiel de l'État combiné à une tendance au délitement de l'action collective. C'est dans ce contexte a priori peu favorable à l'émergence de pratiques autour des communs (commoning) que nous présentons un exemple de mutation d'un commun traditionnel, ainsi qu'une forme innovante d'action collective à l'échelle d'un village de montagne situé dans les environs de Marrakech. Dans les deux cas, nous analysons les modalités de reproduction de la pratique du commun. Indépendamment de la nature des communs étudiés, des innovations tant opérationnelles qu'institutionnelles sont indispensables pour favoriser le maintien des communs territoriaux. Ces innovations aboutissent souvent à des formes hybrides de communs marquées par un pluralisme institutionnel et un renouvellement des acteurs impliqués, dans un contexte socio-économique et climatique changeant. Le fonctionnement de l'association locale de développement de Tizi n'Oucheg illustre parfaitement cette nécessité d'innover pour une réhabilitation des communs, qui passe ici par le déplacement des arènes de choix collectifs d'une institution coutumière vers une instance associative.
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- 2021
107. Adaptation et hybridation des communs en territoire Aït Oucheg, Haut Atlas, Maroc
- Author
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Elouarti Ayoub, Geneviève Michon, Bruno Romagny, Michel Vaillant, Mohammed Aderghal, Charles Bonnin, and Said Boujrouf
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Physical geography ,gouvernance ,Geography, Planning and Development ,commons ,association de développement local ,GB3-5030 ,ressources ,governance ,Geography. Anthropology. Recreation ,hybridisation ,local development association ,resources ,communs ,hybridation ,Earth-Surface Processes - Abstract
Depuis les années 2000, le Maroc connaît une forte dynamique associative, tant au niveau des zones urbaines que rurales. Dans les territoires ruraux marginalisés (montagnes, oasis, steppes…), cet engouement pour le phénomène associatif entre en résonance avec deux faits majeurs : le désengagement partiel de l'État combiné à une tendance au délitement de l’action collective. C’est dans ce contexte a priori peu favorable à l’émergence de pratiques autour des communs (commoning) que nous présentons un exemple de mutation d’un commun traditionnel, ainsi qu’une forme innovante d’action collective à l’échelle d’un village de montagne situé dans les environs de Marrakech. Dans les deux cas, nous analysons les modalités de reproduction de la pratique du commun. Indépendamment de la nature des communs étudiés, des innovations tant opérationnelles qu’institutionnelles sont indispensables pour favoriser le maintien des communs territoriaux. Ces innovations aboutissent souvent à des formes hybrides de communs marquées par un pluralisme institutionnel et un renouvellement des acteurs impliqués, dans un contexte socio-économique et climatique changeant. Le fonctionnement de l’association locale de développement de Tizi n’Oucheg illustre parfaitement cette nécessité d’innover pour une réhabilitation des communs, qui passe ici par le déplacement des arènes de choix collectifs d’une institution coutumière vers une instance associative. Since the years 2000, Morocco has seen a strong associative dynamic, in both urban and rural areas. In marginalised rural territories (mountains, oases, steppe, etc.), this infatuation for the associative phenomenon is in phase with two major factors : the partial disengagement of the State and a tendency towards the breakdown of collective action. It is in this context a priori unfavourable for the emergence of practices related to commoning that we present an example of the mutation of a traditional commons, and an innovative form of collective action at the scale of a mountain village situated near Marrakesh. In both cases, we analyse the modes of reproduction of the practice of commoning. Irrespective of the nature of the commons studied, innovations at both the operational and institutional levels are essential in order to encourage the maintenance of the territorial commons. These innovations often result in hybrid forms of commons marked by institutional pluralism and changes of the actors involved, in a shifting socio-economic climatic context. The functioning of the local development association at Tizi n’Oucheg is a perfect illustration of this necessity to innovate for the rehabilitation of commons, which here involves the shifting of the arenas for collective choice from a customary institution towards an associative body.
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- 2021
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108. Les revues en sciences humaines et sociales à l'heure des communs.
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CONTÂT, Odile and TORNY, Didier
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- 2015
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109. Les communs comme réponse à la crise globale? : le cas de la zone à défendre de Notre-Dame-des-Landes
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Renon, Adèle, Latendresse, Anne, Renon, Adèle, and Latendresse, Anne
- Abstract
Le système économique capitaliste, érigé en système-monde de nos sociétés modernes, est identifié comme étant au cœur d’une crise globale, grave, urgente et inédite dans l’histoire de l’humanité. L’objectif de cet essai est de déterminer dans quelle mesure l’approche des communs, qui connaît un regain d’intérêt des chercheurs ces dix dernières années, peut offrir des réponses face aux logiques destructrices, inégalitaires et aliénantes du système capitaliste et à la crise globale, en s’appuyant sur l’étude du cas de la zone à défendre de Notre-Dame-des-Landes. Après avoir explicité les mécanismes de ce système capitaliste et son rôle au cœur de la crise, les principes structurants des communs sont étudiés à travers un travail de recension des écrits. Les communs, compris comme des modes d’autogouvernance des ressources collectives, illustrent la volonté d’une communauté de se réapproprier une ressource et de définir ensemble les règles permettant sa reproductivité et sa redistribution. La puissance de l’approche des communs réside dans sa capacité à bousculer les fondements du capitalisme. Tout d’abord en substituant à la propriété privée et à la marchandisation des ressources, une propriété sociale et inclusive centrée sur les usages. Ensuite, en incarnant un principe politique d’autonomisation vis-à-vis de l’État et du marché, émancipateur pour l’individu et le collectif. Cette recension des écrits permet d’aboutir à la construction d’une grille d’analyse visant à lire les expériences de la zone à défendre de Notre-Dame-des-Landes à la lumière des communs. L’étude de l’autonomisation de la zone à défendre de Notre-Dame-des-Landes, entreprise depuis 2009 par les occupants du territoire, dans leur conflit contre la construction de l’aéroport du Grand Ouest, révèle une multitude d’expériences de collectivisation des ressources et des savoirs, fondées sur l’entraide, l’autodétermination individuelle et collective. Trois expériences précises sont approfondies : le coll
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- 2020
110. Le sacre du stock
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Paul Landauer
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Architecture vernaculaire ,Ressources ,Stockage ,Nomadisme ,Storage ,Vernacular Architecture ,General Medicine ,NA1-9428 ,Commons ,Communs ,Architecture ,Geography. Anthropology. Recreation ,Nomadism ,Résilience - Abstract
Dans le champ de l’architecture, comme dans la plupart des secteurs d’activité du monde occidental contemporain, la part fonctionnelle du stock est invisibilisée. Partout la performance du flux tendu l’emporte. Les greniers et les entrepôts ont été remplacés par les sites de logistique. Les surfaces de vente ont envahi les réserves. Les logements ont vu la part dédiée au rangement se réduire. La transparence de l’open space s’étend jusqu’au cœur des immeubles de bureaux. Pourtant, l’architecture du stock résiste. Elle rejaillit, tel le retour du refoulé, dans le logement ; s’invite dans toutes les démarches qui prônent aujourd’hui le recyclage et la résilience ; devient un enjeu de pouvoir pour reconquérir une autonomie de production ; et s’impose de manière inattendue dans certaines des fonctionnalités les plus aiguës de la société hyperindustrielle comme les data centers. Les installations du stock, hier dépréciées et aujourd’hui abandonnées pourraient bien prendre leur revanche et (re) devenir les matrices du territoire de demain. L’architecture du stock retrouverait dès lors l’aura qui a été la sienne dans un grand nombre de civilisations d’avant la modernité ; une architecture dont Bernard Rudofsky, dans son exposition doublée d’un livre, Architecture Without Architects en 1964, a révélé la capacité à répondre à quatre aspirations humaines essentielles : le besoin de monument, la recherche d’un équilibre entre nomadisme et sédentarité, le souci de conjurer les risques et la propension pour le commun. In the field of architecture, as in most activity sectors in the contemporary western world, the functional part of storage remains invisible. Everywhere the just in time performance prevails. Granaries and warehouses have been replaced by sites dedicated to global chain supply. Sales areas have invaded the store reserves. Housing units are suffering from a reduction of shelves and closets. The transparency of the offices « open spaces » extends to the heart of the buildings. However, the architecture of storage resists. As the « break-through of the repressed », it spills back into our homes; it invites itself in all the actions that advocate recycling and resilience; it becomes a power issue in order to regain production autonomy; and arises among the most acute features of the hyper-industrial society such as data centers. Storage facilities, yesterday depreciated and today abandoned, could well take their revenge and (re) become the matrices of the territory of tomorrow. The architecture of storage would then regain the aura that has been his in a large number of pre-modern civilizations; an architecture of which Bernard Rudofsky, in his 1964 exhibition and book « Architecture Without Architects », has revealed the capacity to respond to four essential human aspirations: the need for monument, the search of a balance between nomadism and sedentary, the ability to cope with risks and the propensity for common projects.
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- 2021
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111. Le Patrimoine saisi par les associations, vingt ans après
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Bullen, Claire, Isnart, Cyril, Glevarec, Hervé, Saez, Guy, University of Tübingen, Institut d'ethnologie méditerranéenne, européenne et comparative (IDEMEC), Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Aix Marseille Université (AMU), Institut de Recherche Interdisciplinaire en Sciences Sociales (IRISSO), Université Paris Dauphine-PSL, Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université Paris sciences et lettres (PSL)-Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (INRAE), Université Grenoble Alpes (UGA), Aix Marseille Université (AMU)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Pacte, Laboratoire de sciences sociales (PACTE), and Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université Grenoble Alpes (UGA)-Sciences Po Grenoble - Institut d'études politiques de Grenoble (IEPG)
- Subjects
pragmatism ,bien commun ,commons ,commoning ,heritage rights ,politique publique ,involvement ,communauté ,heritage ,political economy ,cultural rights ,public problems ,économie du patrimoine ,common good ,heritage action ,ComputingMilieux_MISCELLANEOUS ,experiment ,citoyen ,patrimoine culturel ,action patrimoniale ,économie politique ,cultural heritage ,[SHS.ANTHRO-SE]Humanities and Social Sciences/Social Anthropology and ethnology ,expérience ,droit patrimonial ,droit culturel ,commun ,community ,communs ,engagement - Abstract
Le Patrimoine saisi par les associations (Glevarec & Saez 2002) a été publié il y a presque vingt ans et une version électronique vient tout juste de paraître. Cet ouvrage est devenu, au fil des années, l’une des références incontournables des études de sciences sociales traitant du rapport de la société française au patrimoine culturel. Les auteurs de cette publication, Guy Saez, chercheur au CNRS et spécialiste des politiques culturelles en France, ayant l’habitude de travailler pour le min...
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- 2021
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112. Les biens culturels en Italie
- Author
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Festa, Daniela
- Subjects
pragmatism ,bien commun ,commons ,commoning ,heritage rights ,politique publique ,involvement ,communauté ,heritage ,political economy ,cultural rights ,public problems ,économie du patrimoine ,propriété divise ,common good ,patrimoine ,heritage action ,paysage ,biens culturels ,experiment ,citoyen ,patrimoine culturel ,action patrimoniale ,économie politique ,cultural heritage ,expérience ,droit patrimonial ,droit culturel ,affectation collective ,commun ,community ,communs ,biens communs ,engagement - Abstract
Pouvons-nous considérer les biens culturels en tant que biens communs ou communs ? Peut-on interpréter la relation à ces biens sous l’angle de l’inclusivité et non pas de l’exclusivisme propriétaire et dans quel sens ? L’article tente une réponse à ces questions en montrant d’abord, comment dans la tradition juridique italienne la notion des biens culturels s’est forgée, au fil du dernier siècle, en relation constante avec une conception de propriété en tant que droit fonctionnalisé. Les biens culturels ont ainsi su représenter conjointement avec les biens paysagers et environnementaux, un modèle de propriété divise et d’affectation collective. Réinterrogés par les pratiques de commoning et par la théorie de biens communs, ils doivent aujourd’hui être appréhender sous l’angle de l’accès effectif aux utilités engendrées par la chose et celui de la participation active afin de garantir l’épanouissement de la personne dans sa dimension individuelle et collective. Can we consider cultural goods as commons or common goods? Can the relationship to these goods be interpreted as inclusive instead that under the paradigm of exclusivity? The article attempts to answer these questions by first showing how, in the Italian legal tradition, the notion of cultural heritage goods has been forged over the past century in constant relation to a conception of property as a functionalized right. Cultural goods have thus been able to represent, together with landscape and environmental properties, a model of dismembered property with a collective dedication. Revised by practices of commoning and the theory of common goods, they must now be understood from the double perspective of an effective access to the utilities generated by the thing and of an active participation in order to guarantee the flourishing of the person in his individual and collective dimension. cultural goods, cultural heritage, landscape, commons, common goods, dismembered property, collective dedication
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- 2021
113. Capital culturel, district culturel et biens communs
- Author
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Bertacchini, Enrico
- Subjects
cultural district ,sustainable tourism development ,patrimoine culturel immatériel ,pragmatism ,bien commun ,développement touristique durable ,commons ,commoning ,heritage rights ,politique publique ,local development ,involvement ,patrimoine bâti ,communauté ,heritage ,political economy ,cultural rights ,public problems ,cultural capital ,économie du patrimoine ,common good ,patrimoine ,intangible cultural heritage ,heritage action ,sustainable development ,experiment ,développement local ,citoyen ,patrimoine culturel ,action patrimoniale ,économie politique ,cultural heritage ,expérience ,droit patrimonial ,droit culturel ,built heritage ,pratiques communautaires ,capital culturel ,développement durable ,economics of cultural heritage ,patrimonialisation ,commun ,heritagization ,community ,community practices ,district culturel ,communs ,engagement - Abstract
Au cours des deux dernières décennies, le rôle du patrimoine dans le développement économique durable a été de plus en plus reconnu. Pourtant, il manque encore dans l’analyse économique appliquée au domaine culturel et patrimonial un cadre théorique global répondant aux défis multiformes que pose ce nouveau paradigme de développement. L’article examine de manière critique les notions de capital culturel, de district culturel et de bien commun culturel, introduites dans le domaine de l’économie de la culture pour aborder sous différents angles les défis analytiques et politiques des stratégies de développement axées sur le patrimoine. L’article affirme que les trois concepts pourraient représenter les éléments constitutifs d’un cadre théorique intégré de gestion et de conservation du patrimoine pour parvenir à un développement économique durable. Après avoir examiné les trois concepts individuellement, l’article met en évidence leurs relations et complémentarités. In the last two decades there has been an increasing recognition of the role of heritage for sustainable economic development. Yet, there is still lack in the economic analysis applied to the cultural and heritage field of a comprehensive framework addressing the multifaceted challenges this new development paradigm poses. The paper critically examines the notions of cultural capital, cultural district and cultural commons, introduced in cultural economics to address from different perspectives the analytical and policy challenges of heritage-led development strategies. The article claims that the three concepts might represent building blocks of an integrated framework of heritage management and conservation to achieve sustainable economic development. After reviewing the three concepts individually, the paper highlights their relationships and complementarities.
- Published
- 2021
114. Une approche « écologique » des communs dans le droit
- Author
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Tanas, Alessia and Gutwirth, Serge
- Subjects
diffuse community ,living habitat ,commoning ,interdépendance ,politique publique ,involvement ,écologie ,générativité ,communauté ,political economy ,cultural rights ,public problems ,milieu-habitat vivant ,commoning (genre d’agir) ,heritage action ,collectif vivant (humain ,law ,uses ,property ,common ,experiment ,patrimoine culturel ,action patrimoniale ,communauté diffuse ,économie politique ,sustainability ,herméneutique juridique ,expérience ,community ,usages ,ecology ,engagement ,living collective (human ,pragmatism ,bien commun ,droit ,commons ,heritage rights ,propriété ,heritage ,économie du patrimoine ,legal hermeneutics ,non-humain) ,common good ,care ,interdependence ,territoire ,citoyen ,durabilité ,territory ,cultural heritage ,non-human) ,droit patrimonial ,droit culturel ,generativity ,soin (art de faire attention) ,commun ,communs - Abstract
De nos jours, de plus en plus de groupes d’habitants s’engagent localement et déploient des pratiques de vie qui sont enracinées dans leurs milieux. Nous nommons ce genre d’agir « commoning ». Il y a commoning quand /1/ des personnes /2/ s’auto-organisent /3/ autour d’une « chose », par exemple une terre ou un cours d’eau, qui les concerne et les responsabilise collectivement, /4/ et poursuivent des activités marquées par leur générativité, plutôt que par l’extraction. À travers trois cas de figure, l’article met le droit à l’épreuve de ce genre d’agir. Ainsi, il explore d’abord le statut du patrimoine comme « transpropriation » tel qu’il fut réélaboré afin justement d’accommoder le droit au « retour des communs ». Ensuite, le regard est porté sur le statut juridique de « patrimoine collectif » où « civique », tel qu’il prend forme à travers les derniers développements législatifs et jurisprudentiels concernant les usi civici en Italie, une forme de communs héritée du passé. Enfin, il s’agira de repenser le terme « milieu » à la lumière d’une récente évolution judiciaire et législative en Nouvelle-Zélande. Ici, le milieu est l’ensemble des rapports à proprement parler « écologiques » qui forment un biotope. Au bilan, il apparaît que le droit s’ouvre marginalement à la reconnaissance de milieux en tant que réseaux d’interactions et d’interdépendances vivants, tout en amadouant localement la prédominance de sa perspective moderne dans laquelle opèrent encore un nombre d’oppositions et de grands partages entre sujet et objet, nature et culture, humain et non-humain et individu et collectif. Dans la même veine, le droit semble pouvoir faire place, certes localement aussi, à la reconnaissance du rôle de communautés d’habitants qui prennent part au maintien des conditions de régénération du territoire « dans la durée » et à la transmission intergénérationnelle de la vie et du milieu dont elle dépend, et vice versa. Compte tenu de ces constats et des possibles qu’ils ouvrent, l’article formule des propositions par rapport à une possible protection juridique du commoning, tout en espérant que ce genre d’agir durable et génératif puisse commencer à exister plus que marginalement dans le droit. Nowadays, more and more groups of inhabitants are increasingly involved in practices rooted into the local lands and territories they inhabit. We call this kind of action: “commoning”. There is commoning when /1/ people get involved into /2/ practices of self-organization /3/ around a “thing”, such as, for instance, a land or a watercourse, that concerns and makes them collectively responsible, and /4/ pursue activities marked by their generative nature, rather than by extraction. Through three case studies the article tests the suitability of the law towards this kind of action. It first explores the notion of “transpropriation” to accommodate the “return of the commons” in law, inspired by the features of the “heritage” institute. Then, the focus shifts towards the latest legislative and jurisprudential developments concerning “civic usages” in Italy (i.e. usi civici), a form of commons inherited from the past. Finally, the study addresses the notion of “milieu” in the light of judicial and legislative developments that have recently taken place in New Zealand. The sense attributed to the notion of milieu here, has to do with a whole of “ecological” relations that form a biotope. All in all, it appears that the law modestly and marginally opens itself to the recognition of the networks of interaction and interdependencies among all living beings that inhabit lands, rivers and territories and to see these as living places. In doing so, law starts to mitigate its predominant modern perspective in which a number of oppositions and major divisions still operate between subject and object, nature and culture, human and non-human and individual and collective. In the same vein, law starts to recognize that communities of inhabitants take full and proper part in the conservation, maintenance and regeneration of the conditions of life of a milieu. Following these observations and the possibilities they open up, the article makes proposals for the possible legal protection of commoning, while hoping that this kind of sustainable and generative action can begin to exist more than marginally in law.
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- 2021
115. Les enjeux de la reconnaissance juridique d’un intérêt commun indivisible des communautés en matière de patrimoine culturel
- Author
-
Clea Hance
- Subjects
diversité culturelle ,patrimoine culturel immatériel ,communautés ,pragmatism ,bien commun ,heritage safeguarding ,commons ,bien culturel ,commoning ,heritage rights ,human rights ,politique publique ,involvement ,heritage ,communauté ,cultural rights ,political economy ,public problems ,sauvegarde du patrimoine ,économie du patrimoine ,common good ,participation ,intangible cultural heritage ,heritage action ,law ,cultural property ,droits de l’homme ,experiment ,citoyen ,patrimoine culturel ,action patrimoniale ,juridique ,General Medicine ,cultural heritage ,économie politique ,droit du patrimoine ,heritage law ,expérience ,communities ,droit patrimonial ,droit culturel ,droits culturels ,community ,commun ,cultural diversity ,communs ,engagement - Abstract
La notion de « commun » est une notion incontournable des dynamiques juridiques de protection du patrimoine culturel. C’est parce qu’il existe un intérêt commun en matière de patrimoine culturel que l’on a développé des régimes juridiques spécifiques à ces biens. La notion de commun a évolué dans le temps. Dans les premières conventions internationales relatives à la protection du patrimoine culturel, l’intérêt commun s’incarne notamment dans l’idée d’un « patrimoine culturel de l’humanité ». Avec l’évolution du secteur patrimonial symbolisée par l’entrée en vigueur en 2003 de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, la notion de commun a connu un nouvel essor en droit du patrimoine. L’intérêt commun s’incarne alors dans la reconnaissance de communautés détentrices et devient la source d’un droit de participation de ces détenteurs à la sauvegarde de leur patrimoine. Bien que le droit du patrimoine consacre tant la notion de communauté que le droit de participation, aucune définition juridique officielle de ces notions et de leur nature juridique n’existe. Cette absence de définition affecte en retour les possibilités d’actionner juridiquement la participation des détenteurs de patrimoine en cas de litige : est-ce un droit de la communauté de détenteurs prise dans sa globalité ou bien des individus qui la composent ? Nous verrons que l’état actuel du droit reste ambigu, révélant une réticence à donner force juridique à l’intérêt commun de la communauté à l’égard de son patrimoine culturel. Cette réticence est problématique car la reconnaissance juridique d’un intérêt commun, que nous caractériserons comme étant indivisible, nous semble essentielle pour répondre à la réalité des besoins d’une protection juridique effective du patrimoine culturel immatériel. The notion of “common” is a crucial notion in the legal dynamics pertaining to cultural heritage preservation. It is because there is a common interest to cultural heritage that specific legal systems were developed to protect these goods. This notion of common interest evolved through time. In the first international Conventions on cultural heritage preservation, the common interest notably derived from the idea of a “common cultural heritage of mankind.” With the evolution of the cultural heritage sector, symbolized by the adoption of the 2003 UNESCO Convention for the safeguarding of intangible cultural heritage, the notion of common interest in cultural heritage law experienced a new upswing. In that context, the common interest is embodied in the recognition of heritage holder communities and is the source of a right of heritage holders to participate in safeguarding dynamics. Although cultural heritage law enshrines the notions of community and participation right, there is no official legal definition of these notions and of their legal nature. This silence in turns impacts the possibility to legally activate heritage holders’ participation right in case of a conflict: is it a right of the community taken as a whole or of its individual members? We shall see that the law remains ambiguous on this issue, revealing a resistance to grant legal force to the common interest that a community has over its cultural heritage. This resistance is problematic because the legal recognition of a common interest, that we will qualify as indivisible, appears to us fundamental to answer the reality of the needs for an effective legal protection of intangible cultural heritage.
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- 2021
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116. L’eau aux bords du politique
- Author
-
Coutellec, Léo
- Subjects
democracy ,pragmatism ,bien commun ,commons ,commoning ,heritage rights ,users ,politique publique ,involvement ,communauté ,heritage ,political economy ,cultural rights ,public problems ,économie du patrimoine ,common good ,heritage action ,territoire ,démocratie ,common ,experiment ,citoyen ,patrimoine culturel ,action patrimoniale ,territory ,économie politique ,cultural heritage ,politique ,expérience ,public water ,droit patrimonial ,droit culturel ,usagers ,commun ,community ,politics ,eau publique ,communs ,engagement - Abstract
Le choix du mode de gestion de l’eau potable dans une ville, un village ou un territoire aurait toutes ses chances de n’être qu’un sujet technique, dépolitisé, relevant de la seule rationalité instrumentale du discours technico-économique. Pourtant, si l’on engage à son propos un travail d’enquête dont l’objectif est d’en faire un élément stratégique de la constitution d’un commun, notre regard peut changer radicalement. Ce fut la démarche d’un collectif d’usagers dans le territoire Ouche et Montagne en Côte-d’Or (21) que nous mettons ici en lumière en tant qu’observateur impliqué. Par ce récit, nous cherchons à montrer que si l’eau peut se constituer en commun inaliénable et inappropriable pour être définitivement sortie du spectre de la marchandise, c’est dans sa mise en politique par le bas, par ses usagers, par la construction d’un rapport communal à l’eau, et non depuis ses abstractions dépolitisantes que nous propose le débat politique traditionnel. Et cette reconquête des communs est nécessairement transformatrice, de notre rapport au politique et de notre rapport au savoir. Pour le premier, nous témoignons de la puissance d’une repolitisation concrète et située de la question de l’eau, non polarisée et non déterminée théoriquement de façon aprioriste. Pour le second, nous comprenons que la constitution d’un commun passe par la rencontre entre territoire et savoir. Et plus précisément, par la création d’un savoir populaire critique sur nos infrastructures (eau, électricité, foncier agricole, production et distribution alimentaire…), ces infrastructures qui dessinent et organisent nos territoires et conditionnent en partie les possibles que nous pouvons y projeter, savoirs qui deviennent des bords du politique nourrissant tant les mobilisations que les alternatives territorialisées. The choice of how to manage drinking water in a city, a village or a territory is likely to be a technical, depoliticized subject, subject only to the instrumental rationality of the techno-economic discourse. However, if we undertake a research project whose objective is to turn the drinking water management into a strategic element in the constitution of a common, our viewpoint can change radically. This was the experience of a collective of water users in the Ouche et Montagne territory (Côte-d’Or, France). We bring it to light here as a participant observer. Through this account, we seek to show that if water can be formed as an inalienable and un-appropriate common to be definitively taken out of the spectrum of the merchandise, it is in its political implementation from below by its users through the construction of a communal bond with water, and not from its depoliticizing abstractions that the traditional political debates propose to us. And this reclaiming of the commons is necessarily a transforming one -of our relationship to politics and of our relationship to knowledge. For the former, we are witnessing the strength of a practical and situational re-politicization of the question of water, which is not polarized and not determined theoretically in an aprioristic manner. For the second, we realize that the constitution of a common passes through the encounter between territory and knowledge. And more specifically, through the creation of a critical popular knowledge of our infrastructures (water, electricity, agricultural land, food production and distribution...): infrastructures that shape and organize our territories, and in part determine the potentials that we can project into them; elements of knowledge that reach the edges of politics, nourishing both commitments and some territorialized alternatives.
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- 2021
117. Animisme, patrimoine, communs
- Author
-
Landivar, Diego
- Subjects
anthropocene ,anthropocène ,pragmatism ,bien commun ,commons ,commoning ,heritage rights ,politique publique ,involvement ,communauté ,heritage ,revendications ontologiques ,political economy ,cultural rights ,public problems ,animisme ,économie du patrimoine ,ontological claims ,common good ,patrimoine ,animism ,heritage action ,experiment ,citoyen ,patrimoine culturel ,action patrimoniale ,économie politique ,cultural heritage ,expérience ,droit patrimonial ,droit culturel ,commun ,community ,communs ,engagement - Abstract
L’objet de cet article consiste à sonder ce qui rapproche les opérations politiques de l’animisme amérindien, les opérations patrimoniales et la philosophie des communs. Bien évidemment il serait vain de chercher abusivement à rassembler ces trois opérations dans une filiation épistémique commune. Mais face à l’urgence climatique et écologique, il nous semble que tous trois figurent comme nouveaux horizons politiques pour différents collectifs à travers le monde. Plus précisément, nous essaierons de démontrer que les trois concepts appellent à la construction de nouveaux assemblages cosmopolitiques face au libéralisme tardif et à l’effondrement écologique et cosmologique qu’il engendre. Nous entendons par « assemblages cosmopolitiques » les différentes stratégies conduites par des collectifs au Sud comme au Nord pour repenser le champ public à partir d’attachements entre humains et entités du monde (non-humains, objets, divinités, territoires…). Nous suggérons que ces trois stratégies (l’animisme juridique, le patrimoine et le mouvement des communs) dressent des formes de contestation ou de revendications ontologiques (ontological reclaims) en réaction à l’appauvrissement et à l’effondrement cosmologiques qu’engendre le néo-libéralisme. Nous essaierons de comprendre en quoi elles participent d’un même mouvement de « redignification » / revitalisation des entités du monde, avant de saisir leurs fragilités et comprendre les conditions de leur généralisation et de leur radicalité. The purpose of this article is to probe what links political operations of Native American animism, patrimonial operations, and the philosophy of the commons. Obviously it would be futile to improperly seek to bring these three movements together in a common epistemic filiation. But in the face of the climatic and ecological emergency, it seems to us that all three appear as the new political horizons of our time. More specifically, we will try to demonstrate that the three concepts call for the construction of new cosmopolitical assemblies in facing late liberalism and in facingthe ecological and cosmological collapse this late liberalism engenders. We mean by “cosmopolitical assemblages” the different strategies led by some groups in the South as well as in the North to rethink the public field on the basis of attachments between humans and entities of the world (non-humans, objects, divinities, territories...). We suggest that these three strategies (legal animism, heritage and the movement of the commons) raise forms of contestation or ontological reclaims in reaction to the impoverishment and cosmological collapse engendered by neo-liberalism. We will try to understand how they are part of the same movement of “re-dignification”/revitalization of the entities of the world, before grasping their fragilities and understanding the conditions of their generalization and radicality.
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- 2021
118. Le GIS « Patrimoines en partage »
- Author
-
Sylvie Sagnes
- Subjects
pragmatism ,bien commun ,commons ,commoning ,heritage rights ,politique publique ,involvement ,communauté ,heritage ,political economy ,cultural rights ,public problems ,économie du patrimoine ,common good ,heritage action ,experiment ,citoyen ,patrimoine culturel ,action patrimoniale ,General Medicine ,économie politique ,cultural heritage ,expérience ,droit patrimonial ,droit culturel ,commun ,community ,communs ,engagement - Abstract
Longtemps, l’anthropologie occupée de patrimoine est restée aveugle aux opérations de médiation, abandonnant leur étude à d’autres disciplines, au premier rang desquelles les SIC (sciences de l’information et de la communication). Or à y regarder de près, la médiation s’impose comme un lieu et un moment clé : elle illustre, outre le passage de l’« âge du monument » à l’« âge du patrimoine » mis en évidence par les analyses de Daniel Fabre (2016), la coexistence de ces deux âges, au cœur de la...
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- 2021
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119. Communs, patrimoine et patrimonialisation en droit de l’environnement
- Author
-
Deffairi, Meryem
- Subjects
pragmatism ,bien commun ,commons ,commoning ,heritage rights ,politique publique ,propriété ,involvement ,communauté ,heritage ,political economy ,cultural rights ,public problems ,économie du patrimoine ,environmental law ,common good ,heritage action ,property ,experiment ,citoyen ,patrimoine culturel ,action patrimoniale ,économie politique ,cultural heritage ,Environnement ,expérience ,droit de l’environnement ,droit patrimonial ,droit culturel ,patrimonialization ,patrimonialisation ,commun ,community ,communs ,environment ,engagement - Abstract
Transposée au droit de l’environnement, la théorie des communs, développée principalement par les politistes et les économistes, interroge les rapports entre les personnes et les composantes de la nature, entendues au sens large. En droit positif, le concept de « communs » n’est pas consacré et c’est sans doute celui de patrimoine commun qui s’en approche le plus. Il incarne la volonté de protéger et conserver un ensemble de biens dans un intérêt collectif afin de les transmettre aux générations futures. Néanmoins la portée normative de ce concept demeure contestée et limitée. À contre-courant de l’affirmation de principe selon laquelle l’environnement est le patrimoine commun de la nation, il apparaît même que les dispositifs juridiques récents visant à assurer la protection de l’environnement tendent à se fonder sur la valorisation économique de ses composantes, inspirée de la théorie des externalités négatives, et sur le recours au « marché ». La réception de la théorie des communs en droit pourrait enrayer ce phénomène de patrimonialisation et conduire les pouvoirs publics à reconnaître, dans son principe et ses applications, la fonction environnementale de la propriété ainsi que la richesse des usages collectifs de la nature. Transposed to environmental law, the theory of the commons, developed mainly by political scientists and economists, questions the relationships between people and the components of nature. In positive law, the concept of “commons” is not consecrated and it is undoubtedly the concept of common heritage that comes closest to it. It embodies the desire to protect and conserve environmental goods in a collective interest in order to transmit them to future generations. However, the normative scope of this concept remains disputed and limited. Contrary to the assertion of principle according to which the environment is the common heritage of the Nation, it even appears that recent legal devices aiming at ensuring the protection of the environment tend to be based on the economic valuation of its components, inspired by the theory of negative externalities, and on the use of the “market”. The reception of the theory of the commons in law could put an end to this phenomenon of “patrimonialisation” and lead the public authorities to recognize, in its principle and its applications, the environmental function of property as well as the richness of the collective uses of nature.
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- 2021
120. Réintroduire le patrimoine de l’eau parmi les communs
- Author
-
Simon, Sandrine
- Subjects
transmission of knowledge ,commoning ,politique publique ,modernité ,involvement ,communauté ,political economy ,cultural rights ,public problems ,heritage action ,law ,know-how ,social mobilization ,sustainable development ,experiment ,patrimoine culturel ,action patrimoniale ,économie politique ,mobilisation sociale ,expérience ,heritage governance ,Morocco ,religion ,développement durable ,community ,modernity ,agricultural modernization ,engagement ,régionalisme ,pragmatism ,bien commun ,water ,droit ,commons ,management and conservation ,heritage rights ,territories ,heritage ,économie du patrimoine ,eau ,common good ,modernisation de l’agriculture ,transmission des savoirs ,gouvernance patrimoniale ,citoyen ,regionalism ,savoir-faire ,gestion et conservation ,cultural heritage ,Maroc ,droit patrimonial ,droit culturel ,commun ,communs ,traditions ,territoires - Abstract
Considérant les difficultés à gérer une ressource naturelle qui se fait de plus en plus rare du fait des changements climatiques mais aussi de systèmes de gestion inadaptés aux contraintes socio-économiques et écologiques, cet article explore la façon dont, au Maroc, les notions de communs et de patrimoine peuvent être engagées dans un dialogue constructif. Celui-ci a pour objectif de faire émerger des modes de développement alternatif basés sur une approche systémique de l’eau dans un pays semi-aride. L’article révèle l’importance que ces concepts – mais aussi les débats que suscitent leur signification – peuvent avoir pour aider à dépasser les modèles de modernité instaurés après l’indépendance et opter pour des stratégies de protection des communs réellement prometteuses. Celles-ci gagneraient à être fondées sur un patrimoine qui, loin d’avoir été valorisé et considéré comme une richesse partagée, a longtemps été étouffé par une gestion moderne de l’eau basée sur la Grande Hydraulique et la marginalisation des milieux ruraux traditionnels. Le stress hydrique croissant et les nouvelles structures de gouvernance décentralisées appellent à une revalorisation des savoir-faire locaux, pratiques qui, tant sur le plan socioéconomique qu’écologiques, sont finalement les mieux adaptées aux contraintes actuelles. The point of departure of this article is the difficulties in managing a natural resource whose scarcity is increasing as a result of climate change and of management practices that are ill-adapted to both ecological and socio-economic current constraints. The article explores how the notions of common resources and heritage can help us engage in a constructive reflexion on modes of alternative development based on systemic approaches of water resources in a semi-arid country: Morocco. It demonstrates that these concepts can help to extend our economic reflexion beyond the concept of modernity introduced during and just after the French Protectorate that favored technological advances in agriculture and lead to the marginalization of rural communities and of their traditional know-how in agriculture and water management. Processes of advanced regionalization as well as the discontent of the civil society with regards to the social impacts emerging from the integration of a vital public good into the market sphere, have led to a new valorization process of water both as a public common good and as a precious heritage.
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- 2021
121. Une perspective de genre pour les biens communs
- Author
-
Elisabetta Cangelosi
- Subjects
gender justice ,feminism ,pragmatism ,bien commun ,commons ,commoning ,heritage rights ,community land ,droits à la terre ,politique publique ,involvement ,communauté ,heritage ,political economy ,cultural rights ,public problems ,économie du patrimoine ,justice de genre ,féminisme ,common good ,patrimoine immatériel ,heritage action ,environmental justice ,droits de femmes ,biens communs urbains ,experiment ,droits à la ville ,terres communautaires ,citoyen ,patrimoine culturel ,action patrimoniale ,land rights ,General Medicine ,économie politique ,cultural heritage ,women’s rights ,expérience ,droit patrimonial ,droit culturel ,justice environnementale ,intangible heritage ,commun ,community ,city rights ,communs ,biens communs ,urban commons ,engagement - Abstract
Cet article analyse le lien, peu exploré, entre justice de genre, droits des femmes et biens communs. Cela en explorant deux domaines principaux : les droits à la terre et justice environnementale d’un côté, et les biens communs urbains et les espaces culturels de l’autre. L’analyse se focalise sur le rôle des femmes dans la création et protection des communs, ainsi que sur l’impact du « commoning » sur les droits des femmes. En particulier l’article met en évidence l’importance de la perspective de genre pour analyser les biens communs en relation au patrimoine immatériel. The article analyses the only partially explored nexus between gender justice, women rights and the commons. It does so focusing on two main areas: land rights and environmental justice, on the one hand, and urban commons and cultural spaces, on the other hand. The analysis insists on the role of women in the creation and protection of the commons, as well as on the impact of “commoning” on women’s rights. In particular, it highlights the relevance of a gender perspective to look at the commons as part of intangible heritage.
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- 2021
122. Service public ou communs ? Les limites mouvantes de la gestion des déchets dans les pays du Sud
- Author
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Mathieu Durand, Irène Salenson, Jérémie Cavé, Sciences Po Toulouse - Institut d'études politiques de Toulouse (IEP Toulouse), and Agence française de développement (AFD)
- Subjects
villes du Sud ,Geography, Planning and Development ,0211 other engineering and technologies ,0507 social and economic geography ,02 engineering and technology ,12. Responsible consumption ,waste ,informal recyclers ,ComputingMilieux_MISCELLANEOUS ,service public ,recycleurs informels ,Global and Planetary Change ,[SHS.ARCHI]Humanities and Social Sciences/Architecture, space management ,municipalities ,05 social sciences ,1. No poverty ,021107 urban & regional planning ,cities in the South ,municipal management ,gestion municipale ,déchets ,Urban Studies ,[SHS.ENVIR]Humanities and Social Sciences/Environmental studies ,communs ,050703 geography ,public service - Abstract
Le service public de gestion des déchets ménagers et assimilés semble depuis plusieurs décennies avoir un objectif clair de salubrité publique dans une acception uniforme sur un territoire (Coutard et Rutheford, 2016 ; Berdier et Deleuil, 2010). Or les travaux de recherche empiriques menés depuis plusieurs années dans les pays du Sud (Jaglin et al., 2018 ; Durand et al., 2019) montrent que le périmètre de ce service évolue, au regard d’enjeux environnementaux globaux, de gouvernance et d’implications sociales multiples, ainsi que d’enjeux technico-économiques toujours plus sous tension. Cette évolution ne correspond jamais à un projet politique affirmé ; elle se cache généralement derrière des nécessités nouvelles de recyclage (Le Bris et Coutard, 2008), derrière le manque de moyens des acteurs publics ou derrière la volonté d’acteurs privés (Luthra, 2019), informels (Scheinberg et Anschutz, 2016 ; Cirelli et Florin, 2016) ou citoyens (Salvaire, 2019) d’intervenir dans le domaine. Toutefois, redéfinir implicitement les limites de ce que l’on considère « service public » rebat l’ensemble des cartes du jeu politique des déchets. Que cela soit au nom de la non-exclusion des récupérateurs informels, de la réduction de la pauvreté ou de la préservation des ressources, la conception de ce que doit être le rôle des acteurs publics du déchet tend à évoluer. Si ce phénomène peut être observé dans les villes des pays du Nord, sous d’autres formes, c’est au cas des villes des pays du Sud que cet article s’intéressera tout particulièrement. Les études de cas analysées (Lima, Bogotá, Lomé, Antananarivo, Delhi et Surabaya) offriront une lecture mouvante des limites de ce service public. Le périmètre de celui-ci est parfois restreint par les flancs quand les déchets recyclables et compostables sont soustraits à la collecte municipale. Il peut également être réduit par l’amont lorsqu’un système de précollecte (plus ou moins formelle) est mis en place. Une partie des tâches sont donc dédiées à des acteurs tiers, en dépassant la simple privatisation du service. En effet, il ne s’agit ni de logiques de marché, ni par des logiques institutionnelles. La notion de communs peut alors être mobilisée pour analyser ce modèle de gestion des déchets de plus en plus composite. The municipal waste management service was apparently clearly defined for several decades (Coutard & Rutheford, 2016). It offered an identical service over the various parts of a municipal area, with the main objective of ensuring public health and population and environment protection (Berdier & Deleuil, 2010). However, empirical researches carried out for several years (Jaglin & al., 2018; Durand & al., 2019) show that the scope of these services is changing, with regard to global environmental issues, multiple governance and social implications, as well as techno-economic challenges.This evolution never expresses an asserted public policy; it is often connected to new recovery needs (Le Bris & Coutard, 2008), to the lack of public finances or to the intervention of a private stakeholder (Luthra, 2019) or an informal (Scheinberg & Anschutz, 2016 ; Cirelli & Florin, 2016)) or civic one (Salvaire, 2019). However, the implicit redefinition of “public service” boundaries may have impacts on social and political relationships. The role of public waste sector is largely evolving, whether the goal is to include informal wastepickers (using the notion of “commons”; Zapata & Zapata Campos 2015; Cavé, 2015), or to struggle for poverty reduction or resources preservation. This paper will focus on cities of the Global South. The case studies, based on the results of the ORVA2D research project (2015-2018), will offer a varying picture of the waste management public service. In some cases, the public service is restricted because of the work of the informal sector, that removes recyclables and compostable waste from municipal collection (Lima, Bogotá, Surabaya, Antananarivo). In other cases, the service is reduced upstream, entrusting the precollection to micro-companies or associations (Lomé, Delhi) or even to the inhabitants themselves (Surabaya).
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- 2021
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123. Le lien entre le paysage des cinq sens (gokan no fūkei 五感の風景) et la vie quotidienne du furusato
- Author
-
Tanaka Naoto
- Subjects
local identity ,commons ,Social Sciences ,identité locale ,cultural landscapes ,homeland ,paysages culturels ,General Earth and Planetary Sciences ,autonomie ,autonomy ,pays natal ,communs ,General Environmental Science - Abstract
Cet article a pour objectif de mettre en évidence des éléments de la relation qu’entretiennent certaines communautés locales telles qu’un village ou un quartier avec leurs paysages et d’identifier des dispositions sur lesquelles il faudrait s’appuyer pour rendre durable cette relation. L’hypothèse abordée est que la relation entre les hommes et le paysage se construit comme un ba ou lieu collectif. Des processus de construction de tels lieux collectifs y sont donc présentés comme un fil conducteur de la réflexion. Lieux collectifs ou ba qui peuvent prendre deux formes : le lieu collectif de l’autonomie (jichi no ba 自治の場) ; le lieu collectif de l’intégration (tōgō no ba 統合の場). Deux études de cas servent de support à la réflexion : une situation de renforcement et de d’évolution nécessaire de cette relation entre une communauté locale et ses paysages à travers un processus de protection des paysages culturels d’un plateau agricole de moyenne montagne, le plateau de Shiraito dans l’île de Kyūshū ; une situation de rupture de cette relation lors d’un désastre comme celui des séismes de Kumamoto en 2016. The aim of this article is to highlight aspects of the relationship certain local communities, such as villages or neighbourhoods, have with their landscapes and to identify existing regulations that should be built upon to make these relationships sustainable. The hypothesis put forward is that the relationship between people and the landscape is constructed in the form of a "ba" or a collective place. Processes for the construction of such places are therefore presented as guiding principles for reflection. These collective places or ba can take two forms : the collective place of autonomy (jichi no ba 自治の場) and the collective place of integration (tōgō no ba 統合の場). Two case studies focus on the need to change this relationship between a local community and its landscapes through the protection of the cultural landscapes of an agricultural plateau of medium altitude. The plateau in question is the Shiraito plateau on the island of Kyūshū where the relationship between the landscape and local communities was disrupted during the disastrous Kumamoto earthquakes in 2016.
- Published
- 2021
124. Quel potentiel pour les approches coopératives et collectives pour l’habitat populaire ?: Éléments du débat, grille d’analyse et exemples burkinabé et kenyan
- Author
-
Claire SIMONNEAU, Eric Denis, Issa Sory, Géographie-cités (GC (UMR_8504)), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UP1)-École des hautes études en sciences sociales (EHESS)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université de Paris (UP), Université Norbert ZONGO de Koudougou, and programme communs fonciers urbain pour l'habitat, Agence Française de Développement
- Subjects
Foncier ,ACL ,Burkina Faso ,PARIS team ,[SHS.GEO]Humanities and Social Sciences/Geography ,Coopérative d'habitat ,études urbaines ,communs ,Kenya ,[SHS]Humanities and Social Sciences - Abstract
International audience; Cooperative and collective approaches to self-built popular housing are receiving renewed attention as housing needs are identified in African countries in rapid urban transition. Drawing on a discussion of the notion of "commons", this article points out three key issues that need to be taken into account if housing projects are to contribute to urban inclusion: securing land use rights, the participation of inhabitants in the design of local projects, and price controls that can contain land speculation. He then presents two empirical case studies, in Burkina Faso and Kenya. The limits and contradictions emanating from the land invite us to question the real scope of these experiments in contexts that remain favorable to the land-ownership approach, but also their potential to prefigure other ways of producing housing, supported by the inhabitants.; Les approches coopératives et collectives pour l’habitat populaire auto-construit sont l’objet d’une attention renouvelée, alors que sont pointés les besoins en logements dans les pays africains en transition urbaine rapide. S’appuyant sur une discussion de la notion de « communs », cet article pointe trois enjeux clés à prendre en compte pour que les projets d’habitat participent à l’inclusion urbaine : la sécurisation des droits d’usage du sol, la participation des habitants à la conception des projets locaux et un contrôle des prix en mesure de contenir la spéculation foncière. Il présente ensuite deux études de cas empiriques, au Burkina Faso et au Kenya. Les limites et contradictions émanant des terrains invitent à s’interroger sur la portée réelle de ces expérimentations dans des contextes restant favorables à l’approche propriétariste du foncier, mais aussi sur leur potentiel de préfiguration d’autres manières de produire l’habitat, portées par les habitants.
- Published
- 2021
125. Agir en commun pour un usage durable de l’eau agricole Propositions pour prévenir la dégradation et la surexploitation des eaux souterraines
- Author
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Dumont, Aurélien, LEYRONAS, Stéphanie, Petit, Olivier, Ballin, Quentin, Université de Lille, CNRS, Univ. Littoral Côte d’Opale, Centre Lillois d’Études et de Recherches Sociologiques et Économiques - UMR 8019 [CLERSÉ], Centre Lillois d’Études et de Recherches Sociologiques et Économiques - UMR 8019 (CLERSÉ), Université de Lille-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), and Non spécifié
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Eau souterraine ,agriculture irriguée ,[SHS.SOCIO]Humanities and Social Sciences/Sociology ,Surexploitation ,groundwater ,commons ,irrigated agriculture ,communs ,overexploitation - Abstract
La pression exercée sur les eaux souterraines, notamment par l’agriculture, s’accroît dans toutes les régions du monde. Des courses au pompage s’engagent dont les agriculteurs les plus pauvres sont rapidement exclus. Ce papier présente les solutions proposées notamment par les pouvoirs publics pour encadrer l’accès et l’usage de ces ressources afin d’en limiter la surexploitation et en analyse les limites. Il formule sur cette base un ensemble de recommandations stratégiques à destination des gestionnaires, décideurs publics et bailleurs de fonds, pour surmonter les impasses auxquelles sont confrontées à long terme les politiques d’accroissement des capacités, et pour développer une vision partagée de l’eau souterraine préservant le caractère multifonctionnel de cette ressource. Pressure on groundwater, particularly through agriculture, is mounting throughout the world. This leads to pumping races from which the poorest farmers are rapidly excluded. This paper presents the solutions proposed, in particular by public authorities, to regulate access to and use of this resource to limit its overexploitation, and analyses their limits. On this basis it draws up a set of strategic recommendations for managers, policy-makers and donors, to overcome the long-term deadlocks faced by policies to increase capacity, and to develop a shared vision of groundwater that preserves this resource’s multifunctional nature.
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126. Jean-Michel ou la socioéconomie
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Dockès, Pierre, Triangle : action, discours, pensée politique et économique (TRIANGLE), Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Sciences Po Lyon - Institut d'études politiques de Lyon (IEP Lyon), Université de Lyon-Université de Lyon-Université Jean Monnet [Saint-Étienne] (UJM)-Université Lumière - Lyon 2 (UL2)-École normale supérieure - Lyon (ENS Lyon), Farinet (Collectif), École normale supérieure de Lyon (ENS de Lyon)-Université Lumière - Lyon 2 (UL2)-Sciences Po Lyon - Institut d'études politiques de Lyon (IEP Lyon), and Université de Lyon-Université de Lyon-Université Jean Monnet - Saint-Étienne (UJM)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
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monnaies ,réciprocité ,[SHS.ECO]Humanities and Social Sciences/Economics and Finance ,communs ,Jean-Michel Servet - Abstract
Farinet est le pseudonyme utilisé par les éditeurs de cet ouvrage [Jérome Blanc, Isabelle Guérin, Isabelle Hillenkamp, Solène Morvant-Roux et Hadrien Saiag]; International audience; "Jean-Michel Servet à l'œuvre. Sa découverte des Diola et la « fable du troc », ses travaux sur la genèse de la monnaie, les Walras, la confiance et l'économie sociale et solidaire. Sa critique des propositions d'Esther Duflo ou de ses épigones et des pratiques de la Grameen Bank, d'où l'importance accordée à la solidarité, à la lutte contre l'exclusion, en particulier financière, l'accent mis sur la réciprocité, le partage ou le don, la citoyenneté, le rôle qu'il faut attribuer aux communs."
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- 2021
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127. L’Open Data du secteur public au prisme de la pensée des communs : une techno-politique empêchée ?
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CARMES, Maryse, Pélissier, Maud, Conservatoire National des Arts et Métiers [CNAM] (CNAM), HESAM Université - Communauté d'universités et d'établissements Hautes écoles Sorbonne Arts et métiers université (HESAM), Dispositifs d'Information et de Communication à l'Ère du Numérique - Paris Île-de-France (DICEN-IDF), Université Paris Nanterre (UPN)-Conservatoire National des Arts et Métiers [CNAM] (CNAM), HESAM Université - Communauté d'universités et d'établissements Hautes écoles Sorbonne Arts et métiers université (HESAM)-HESAM Université - Communauté d'universités et d'établissements Hautes écoles Sorbonne Arts et métiers université (HESAM)-Université Gustave Eiffel, Université de Toulon - UFR Ingémédia (UTLN SIC), Université de Toulon (UTLN), HESAM Université (HESAM), and HESAM Université (HESAM)-HESAM Université (HESAM)-Université Gustave Eiffel
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Open Data ,Communs ,action publique ,enclosures ,[SHS]Humanities and Social Sciences - Abstract
National audience; Cet article se propose d’étudier la question des pratiques d’Open Data du secteur public, présentant des configurations techno-politiques variables, comme une incarnation concrète des « Communs » de la connaissance. Un modèle synthétique d’étude des enclosures persistantes et des modèles de gouvernance dans différentes situations, portant sur l’ensemble du cycle de vie de ce type de données, est proposé. À travers deux ethnographies spécifiques, cette mise en regard révèle l’importance du projet sociopolitique au-delà des enjeux de l’ingénierie de l’action publique.This article intends to study Open Data platforms in the public sector, identified by variable techno-political configurations, as a concrete embodiment of the “Commons” of knowledge. A synthetic model for the study of persistent enclosures and governance models in different situations and covering the entire life cycle of this type of data is highlighted. With the support of two specific ethnographies, this comparison shed light on the centrality of the socio-political project beyond the challenges of public action engineering.
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- 2021
128. La blockchain comme support aux communs de la donnée sur un territoire : Le cas DECODE – Barcelone
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Malafosse, Maxime, Pascal, Amandine, Laboratoire d'économie et de sociologie du travail (LEST), Aix Marseille Université (AMU)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Centre d'Études et de Recherche en Gestion d'Aix-Marseille (CERGAM), and Aix Marseille Université (AMU)-Université de Toulon (UTLN)
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blockchain ,Barcelona ,governance ,smart city ,gouvernance ,Systèmes de Registres Distribués ,Barcelone ,Communs ,distributed ledger technologies ,commons ,DECODE ,[SHS]Humanities and Social Sciences - Abstract
International audience; Nowadays, some smart cities are criticised for their very techno-centric vision that favours digital giants over local citizens. In Barcelona, a completely different strategy has been deployed, turning the city into an experimental city model. Based on the theoretical foundation of the commons (Ostrom, 1990), the municipality has launched a digital strategy that involves citizens in addressing the challenges of digital sovereignty and asserting their digital rights. Thus, this article questions how decentralised digital tools, based on blockchain technology, can promote data sharing while respecting the privacy and rights of citizens. The theory of the commons is used to support the governance of the data commons at the city scale.; Certaines smart cities sont aujourd’hui critiquées pour leur vision très techno-centrée qui favorise les géants du numérique face aux citoyens locaux. À Barcelone, une tout autre stratégie a été déployée, faisant basculer la ville dans un modèle de ville expérimentale. Prenant ancrage dans le socle théorique des communs (Ostrom, 1990), la municipalité a en effet mis en place une stratégie digitale qui implique les citoyens pour répondre aux enjeux de souveraineté numérique et faire valoir leurs droits digitaux. Ainsi, cet article scientifique, qui vient en soutien d’une étude de cas du projet DECODE, interroge comment des outils numériques décentralisés, qui reposent sur la technologie blockchain, peuvent favoriser le partage des données tout en respectant la vie privée et les droits des citoyens. Il mobilise la théorie des communs pour comprendre la gestion des communs de la donnée à l’échelle d’une ville
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- 2021
129. Introduction. L’essor des biens communs
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Stébé, Jean-Marc, Marchal, Hervé, and STÉBÉ, Jean-Marc
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[SHS.SOCIO] Humanities and Social Sciences/Sociology ,Elinor Ostrom ,[SHS] Humanities and Social Sciences ,[SHS.ARCHI] Humanities and Social Sciences/Architecture, space management ,communs ,espace public ,biens communs - Published
- 2021
130. Introduction. L’essor des biens communs. Une analyse pluridisciplinaire des communs
- Author
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Stébé, Jean-Marc, Marchal, Hervé, Université de Bourgogne, LIR3S (ancien CGC), Laboratoire Lorrain de Sciences Sociales (2L2S), Université de Lorraine (UL), Laboratoire Interdisciplinaire de Recherches « Sociétés, Sensibilités, Soin » (LIR3S), and Université de Bourgogne (UB)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
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[SHS.SOCIO]Humanities and Social Sciences/Sociology ,[SHS.SOCIO] Humanities and Social Sciences/Sociology ,Elinor Ostrom ,communs ,espace public ,ComputingMilieux_MISCELLANEOUS ,biens communs - Abstract
International audience
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- 2021
131. La route : un espace collectif qui n’est pas commun
- Author
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Marchal, Hervé, Laboratoire Interdisciplinaire de Recherches « Sociétés, Sensibilités, Soin » (LIR3S), Université de Bourgogne (UB)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), and Université de Bourgogne, LIR3S (ancien CGC)
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[SHS.SOCIO]Humanities and Social Sciences/Sociology ,[SHS.SOCIO] Humanities and Social Sciences/Sociology ,bien commun ,automobile ,route ,entretien participant ,communs - Abstract
International audience; À partir de recherches menées entre les années 2012 et 2016 et fondées sur la méthode de l’entretien participant, l’article se centre sur le rapport à la route appréhendé à partir du point de vue de l’automobiliste. Il veut plus précisément saisir dans quelle mesure la route peut, en tant que dimension matérielle support de déplacements et de mobilités, se rapprocher d’un commun ou, plutôt, de communs, voire d’un bien commun. Il ressort des analyses que même si la route est éminemment collective, il ne va pas de soi, dès lors qu’elle est appréhendée du point de vue de l’automobiliste, qu’elle incarne un espace commun au sens où s’y fabrique des communs et des biens communs.
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- 2021
132. Les biens culturels en Italie. De l’assaut à la mise en commun
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Daniela Festa
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biens culturels ,patrimoine ,paysage ,communs ,General Medicine - Abstract
Pouvons-nous considerer les biens culturels en tant que biens communs ou communs ? Peut-on interpreter la relation a ces biens sous l’angle de l’inclusivite et non pas de l’exclusivisme proprietaire et dans quel sens ? L’article tente une reponse a ces questions en montrant d’abord, comment dans la tradition juridique italienne la notion des biens culturels s’est forgee, au fil du dernier siecle, en relation constante avec une conception de propriete en tant que droit fonctionnalise. Les biens culturels ont ainsi su representer conjointement avec les biens paysagers et environnementaux, un modele de propriete divise et d’affectation collective. Reinterroges par les pratiques de commoning et par la theorie de biens communs, ils doivent aujourd’hui etre apprehender sous l’angle de l’acces effectif aux utilites engendrees par la chose et celui de la participation active afin de garantir l’epanouissement de la personne dans sa dimension individuelle et collective.
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- 2021
133. (dir.), Les « communaux » au XXIe siècle. Une propriété collective entre histoire et modernité, Ouvrage collectif, Presses de l’Université Savoie Mont Blanc, 810 p
- Author
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Joye, Jean-François, Centre de Recherche en Droit Antoine Favre (Centre Favre), and Université Savoie Mont Blanc (USMB [Université de Savoie] [Université de Chambéry])
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[SHS.DROIT]Humanities and Social Sciences/Law ,Communs ,ayants droit ,histoire ,partenariat ,foncier ,usages ,sections de commune ,identité ,environnement ,culture ,patrimoine : cohésion sociale ,[SHS]Humanities and Social Sciences - Abstract
International audience; Despite some decline, the ‘communaux’, as a form of collective land ownership system (or sometimes called ‘communal tenure’ or ‘communal property’), still count. Their persistence is surprising. This observation also represents an opportunity: it argues in favour of redefining their functions, at their level, in order to help (re)align the social function of property with the major environmental, climatic and social challenges. At the intersection of many social issues, this book contributes to the process of reflection needed to redefine a living environment that reconciles progress, social justice and environmental preservation. Produced within the framework of multidisciplinary research (law, geography, history, anthropology in particular), it first addresses the trajectory of the ‘communaux’: between resistance and change. Then, with a more prospective aim, it questions the change in perception they are undergoing: from an anachronism to being at the forefront of the resolution of certain territorial and environmental problems.; En dépit d’un certain déclin, les communaux, en tant que forme de propriété collective, comptent encore. Leur persistance étonne. Ce constat représente aussi une opportunité : il plaide en faveur de la redéfinition de leurs fonctions, à leur échelle, afin de contribuer à (re)mettre en adéquation la fonction sociale de la propriété avec les grands enjeux environnementaux, climatiques et sociaux. A l’intersection de nombreux enjeux de société, cet ouvrage alimente le processus de réflexion nécessaire à la redéfinition d’un cadre de vie conciliant progrès, justice sociale et la préservation de l’environnement. Réalisé dans cadre d’une recherche pluridisciplinaire (droit, géographie, histoire, anthropologie notamment), il aborde dans un premier temps la « trajectoire » des communaux : entre résistance et mutation. Dans un second temps, dans une visée plus prospective, il traite du changement de perception dont ils font l’objet et appréhende leur évolution possible : de l’anachronisme à l’avant-garde de la résolution de certains problèmes territoriaux et environnementaux.Cet ouvrage a été réalisé grâce au soutien financier de la Fondation de l’Université Savoie Mont Blanc, du Conseil Savoie Mont Blanc, du Centre de recherche en droit Antoine Favre et du Labex Innovations et transitions territoriales en montagne ITTEM (programme « Investissements d’Avenir » géré par l’Agence Nationale de la Recherche » : ANR-10-LABX-50-01).; Nostante il loro declino i « communaux », quale forma di proprietà collettiva fondiaria risultano ancora assai rilevanti. Tale constatazione rappresenta anche un’opportunità, essa depone a favore di una ridefinizione delle loro funzioni al loro livello nonché a riallineare la funzione sociale della proprietà alle grandi sfide, ambientali, climatiche e sociali. Al centro di molte questioni sociali, questo volume intende contribuire al processo di riflessione necessaria per la ridefinizione di un ambiente di vita volto a coniugare il progresso, la giustizia sociale e la tutela dell’ambiente. Concepito nel quadro di una ricerca pluridisciplinare (diritto, geografia, storia, antropologia in particolare), affronta, anzitutto, l’evoluzione dei « communaux », tra resistenza e cambiamento ; in secondo luogo, in un’ottica di prospettiva, si interroga sul mutamento di percezione che tali beni stanno subendo : da l’anacronismo all’essere all’avanguardia nella soluzione di certi problemi territoriali e ambientali.
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- 2021
134. Commoning with blockchain. The Ğ1 / Duniter case
- Author
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Malafosse, Maxime, Pascal, Amandine, Amabile, Serge, Laboratoire d'économie et de sociologie du travail (LEST), Aix Marseille Université (AMU)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Centre d'Études et de Recherche en Gestion d'Aix-Marseille (CERGAM), Aix Marseille Université (AMU)-Université de Toulon (UTLN), and Laboratoire d'Economie et de Sociologie du Travail (LEST)
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Production par les pairs sur la base des communs ,gouvernance ,DLT ,Money ,Commons ,Blockchain ,governance ,systemes de ,création monétaire ,Communs ,Ostrom ,[SHS.GESTION]Humanities and Social Sciences/Business administration ,Distributed ledger technology ,Monnaie Libre Ğ1 ,Commons-Based Peer Production (CBPP) - Abstract
International audience; The rise of the internet and peer-to-peer networks have fostered the formation of communities around new collective projects that bring Ostrom's (1990) work on the commons back to the forefront. In this perspective, a new field of specific research suggests that blockchain technology can support commons governance. Studies are still rare and remain very theoretical. The objective of this article is to study the actual use of this technology in the process of commoning. To do so, this paper relies on the case study of the Ğ1 French free currency. Our results detail the governance arrangements of a new type of commons developed by members of the French free currency Ğ1: the socio-technical system of money creation. In doing so, this case highlights the attributes of the Duniter blockchain specifically developed for the needs of the Ğ1 ecosystem. It also outlines the role of the blockchain in supporting the self-organization and the bundles of rights that members have put in place to allocate the universal dividend by commoning.; L’essor d’internet et des réseaux pair-à-pair ont favorisé la constitution de communautés autour de nouveaux projets collectifs qui remettent au premier plan les travaux sur les communs d’Ostrom (1990). Dans cette perspective, un nouveau champ de recherches s’intéresse au rôle de la technologie blockchain comme support de la gouvernance des communs. Ces recherches, encore peu nombreuses, sont essentiellement théoriques. Cet article se fixe ainsi comme objectif d’étudier l’utilisation concrète de cette technologie dans le processus de faire commun. Pour ce faire, cet article s’appuie sur l’étude du cas de la monnaie libre Ğ1. Nos résultats présentent en détail les modalités de gouvernance d’un nouveau type de commun développé par les membres de la monnaie libre Ğ1 : le dispositif socio-technique de création monétaire. Ce cas est intéressant car il permet de mettre en exergue les attributs de la blockchain Duniter spécifiquement développée pour les besoins de l’écosystème Ğ1. Il souligne également le rôle de cette blockchain pour soutenir l’auto-organisation du projet et, notamment, les faisceaux de droits que les membres ont mis en place afin d’allouer le dividende universel et le processus de faire commun.
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- 2021
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135. À qui appartient la montagne ? Trajectoires de la propriété collective en Slovaquie
- Author
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Michel Lompech, Territoires (Territoires), AgroParisTech-VetAgro Sup - Institut national d'enseignement supérieur et de recherche en alimentation, santé animale, sciences agronomiques et de l'environnement (VAS)-Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (INRAE)-Université Clermont Auvergne (UCA), and AgroParisTech-VetAgro Sup - Institut national d'enseignement supérieur et de recherche en alimentation, santé animale, sciences agronomiques et de l'environnement (VAS)-AgroSup Dijon - Institut National Supérieur des Sciences Agronomiques, de l'Alimentation et de l'Environnement-Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (INRAE)-Université Clermont Auvergne (UCA)
- Subjects
0106 biological sciences ,Physical geography ,privatisation ,[SDE.MCG]Environmental Sciences/Global Changes ,Geography, Planning and Development ,commons ,010501 environmental sciences ,01 natural sciences ,[SDV.SA.STA]Life Sciences [q-bio]/Agricultural sciences/Sciences and technics of agriculture ,collective agriculture ,Geography. Anthropology. Recreation ,terres collectives ,agriculture collective ,ComputingMilieux_MISCELLANEOUS ,0105 earth and related environmental sciences ,Earth-Surface Processes ,[SDV.SA.AEP]Life Sciences [q-bio]/Agricultural sciences/Agriculture, economy and politics ,[SHS.GEO]Humanities and Social Sciences/Geography ,15. Life on land ,privatization ,[SDE.ES]Environmental Sciences/Environmental and Society ,collective land ,GB3-5030 ,010601 ecology ,[SHS.ENVIR]Humanities and Social Sciences/Environmental studies ,communs - Abstract
Le paysage agraire des montagnes de Slovaquie est marqué par une forme spécifique de biens collectifs agricoles et forestiers, les urbáriat. L’histoire de son établissement retrace les conflits entre les régimes de domanialité et de propriété privée pour le contrôle de la ressource forestière. L’article explique comment ce mode de gestion communautaire a été absorbé dans le système socialiste et comment il a été restauré durant la phase de transition. La vitalité des urbáriat témoigne de la force de mobilisation des acteurs locaux. The agricultural landscape of the Slovakian mountains is defined by a particular type of agricultural and forestry community property: the urbariat forestry association. The history of this establishment tells of conflicts between the regimes of property of the estate (public or seigniorial) and peasant property for the control of forestry resources. This article explains how this method of community management has been incorporated into the socialist system and how it has been restored during a transition stage. The vitality of the urbariat is a testament to the strength of mobilisation among local actors.
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- 2021
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136. Svolta ambientale, istituzionalizzazione e valorizzazione nella gestione dei beni comuni nei contesti fluviali e alpini dell’Italia settentrionale (xii-xiii secolo)
- Author
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Riccardo Rao
- Subjects
Cultural Studies ,History ,Archeology ,Alps ,Commons ,Environmental turn ,Italian communes ,Middle age ,Northern Italy ,Rural communities ,Moyen Âge ,Literature and Literary Theory ,Visual Arts and Performing Arts ,French literature - Italian literature - Spanish literature - Portuguese literature ,communes italiennes ,Nord de la Péninsule Ibérique ,commons ,rural communities ,Settore M-STO/01 - Storia Medievale ,Middle Age ,italian communes ,Latin America. Spanish America ,environmental turn ,communautés rurales ,DP1-402 ,History of Spain ,tournant environnemental ,F1201-3799 ,Geography ,communs ,Alpes ,PQ1-3999 ,Humanities - Abstract
Questo articolo prende in esame la gestione dei beni comuni fra xii e xiii secolo in tre aree a forte rilevanza delle risorse ambientali dell’Italia settentrionale: la zona fluviale della Sesia e del Po presso Vercelli e le aree alpine della Valle d’Aosta e della Valtellina. Lo scopo è dimostrare che la forte pressione ambientale sui beni comuni non implicò la loro scomparsa, ma piuttosto la loro trasformazione e valorizzazione. La creazione di istituzioni e di codificazioni per il loro governo, oltre all’adozione di nuove forme di gestione, fondate sulle investiture e sulla gestione indiretta, resero possibile tale cambiamento. Cet article examine la gestion des communs entre le xiie et le xiiie siècles dans trois territoires de grande importance pour les ressources environnementales de l’Italie du Nord : la zone des fleuves Sesia et Pô près de Vercelli et les vallées alpines du Val d’Aoste et de la Valteline. L’objectif est de démontrer que la forte pression environnementale sur les communs n’a pas entraîné leur disparition, mais plutôt leur transformation et leur mise en valeur. La création d’institutions et de codifications finalisées à leur gouvernance, ainsi que l’adoption de nouvelles formes de gestion, basées sur l’investiture et la gestion indirecte, ont rendu ce changement possible. This paper focuses on the management of the commons between the 12th and 13th centuries in three areas of great importance for the environmental resources in Northern Italy: the Sesia and Po river area near Vercelli and the alpine areas of Valle d’Aosta and Valtellina. The aim is to demonstrate that the strong environmental pressure on commons did not imply their disappearance, but rather their transformation and enhancement. The creation of institutions and statutes for their governance, as well as the adoption of new forms of management, based on investitures and indirect management, made this change possible.
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- 2021
137. « Cooper Square is here to stay » Une relecture institutionnaliste du droit à la ville
- Author
-
Vincent Le Rouzic
- Subjects
collective action ,gouvernance ,lcsh:NA9000-9428 ,faisceau de droits ,community land trust ,action collective ,property regime ,commons ,régime d’appropriation ,right to the city ,lcsh:Aesthetics of cities. City planning and beautifying ,lcsh:Urban groups. The city. Urban sociology ,organisme de foncier solidaire ,governance ,General Earth and Planetary Sciences ,affordable housing ,lcsh:HT101-395 ,communs ,logement abordable ,bundle of rights ,droit à la ville ,General Environmental Science - Abstract
Cet article propose une relecture du droit à la ville par une approche institutionnaliste s’inscrivant dans le sillage des travaux de Hohfeld, Commons, Marcuse et Ostrom. La section 1 propose une analyse critique de l’héritage de l’œuvre d’Henri Lefebvre, porté par la géographie radicale qui est restée trop focalisée sur la réappropriation du processus d’urbanisation. En empruntant les outils d'analyse façonnés par l’Ecole de Bloomington, le droit à la ville s’affirme d’abord comme un droit à l’appropriation des ressources urbaines, au premier rang desquelles figure le logement. La section 2 s’appuie sur l’expérience du Cooper Square Community Land Trust de New York pour illustrer la portée tant empirique que théorique de cette relecture institutionnaliste du droit à la ville. Nous avançons que la compréhension de la diversité des régimes d’appropriation résidentielle constitue une piste prometteuse pour trouver des solutions durables à la crise du logement abordable, permettant ainsi de concrétiser le droit à la ville. This article proposes a rereading of the right to the city using an institutionalist approach following the works of Hohfeld, Commons, Marcuse and Ostrom. Section 1 offers a critical analysis of the legacy of Henri Lefebvre's work promoted by radical geography, which has remained too focused on the exercise of collective power over the processes of urbanization. By borrowing the analytical tools crafted by the Bloomington School, the right to the city asserts itself first as a right to the appropriation of urban resources, foremost among which is housing. Section 2 draws on the experience of the Cooper Square Community Land Trust in New York to illustrate the empirical and theoretical significance of this institutionalist rereading of the right to the city. We argue that understanding the diversity of residential property regimes is a promising avenue for finding lasting solutions to the affordable housing crisis, thereby making the right to the city a reality.
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- 2020
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138. Reconfigurer l’économie sociale et solidaire en Hauts-de-France : un living lab en commun au service de l’intermédiation territoriale ?
- Author
-
Pierre Robert, Amélie Lefèvre-Chombart, Centre Lillois d’Études et de Recherches Sociologiques et Économiques - UMR 8019 (CLERSÉ), Université de Lille-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), and ChairESS Hauts-de-France
- Subjects
third places ,Economics and Econometrics ,Solidarity economy ,Welfare economics ,Geography, Planning and Development ,commons ,Context (language use) ,proximities ,proximités ,Regional area ,[SHS.SCIPO]Humanities and Social Sciences/Political science ,tiers-lieux ,économie sociale et solidaire ,Order (exchange) ,Political science ,territorial intermediation ,Intermediation ,social and solidarity economy ,Commons ,communs ,intermédiation territoriale - Abstract
SIILAB is a cooperation project initiated by 16 public and private actors in the social and solidarity economy (SSE). It emerges in a context of regional regrouping. We seek to qualify this project as an «intermediation process» in order to understand its effects in terms of regional recomposition of SSE. The analytical framework crosses the economy of proximities and the approach of the commons in order to show that SIILAB is the support of a territorial intermediation process that has enabled the implementation of a unique cooperation dynamic between private and public actors. It contributes to give more coherence to SSE in this new regional area.; Le SIILAB est un projet de coopération initié par 16 acteurs publics et privés de l’économie sociale et solidaire (ESS). Il émerge dans un contexte de regroupement régional. Nous cherchons à qualifier ce projet comme « processus d’intermédiation » afin de saisir ses effets en termes de recomposition régionale du champ de l’ESS. Le cadre d’analyse croise l’économie des proximités et l’approche des communs afin de montrer que le SIILAB est le support d’un processus d’intermédiation territoriale qui a permis la mise en œuvre d’une dynamique de coopération singulière entre acteurs privés et publics et contribué à donner plus de cohérence au champ de l’ESS sur ce nouvel espace régional.
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- 2020
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139. Co-housing in the living environment. Unfinished explorations of the making with
- Author
-
Perault, Emilie, Centre de Sociologie de l'Innovation i3 (CSI i3), MINES ParisTech - École nationale supérieure des mines de Paris, Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université Paris sciences et lettres (PSL)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Université Paris sciences et lettres, Alexandre Mallard, Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-MINES ParisTech - École nationale supérieure des mines de Paris, and Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université Paris sciences et lettres (PSL)
- Subjects
[SHS.SOCIO]Humanities and Social Sciences/Sociology ,Habitat coopératif ,Mouvements sociaux ,Innovation sociale ,Social innovation ,Self-governance ,Commons ,Ways of living ,Autogestion ,Modes d'habiter ,Social movements ,Communs ,Citizen participation ,Participation citoyenne ,Cohousing - Abstract
In regard to the multiplication of cohousing projects in France by the early 2000s, this thesis offers an empirical examination of the co-habitation project as a political gesture. The thesis focuses on two different collectives of residents, one with a cooperative of inhabitant's project in the urban area and the other with a host community's project in the countryside. Following the implementation of these two projects, the thesis questions their common ambition to transform ways of lives from a voluntary and localized participation. Far enough from promoting a large reforming project and a deep transformation of the State, those experiences try to build replicable solutions of living from the collective's scale, composing with their local environment and try to articulate multifaceted and large scale's issues. From a pragmatist inspiration and a monographic methodology, the thesis proposes to articulate the negotiation of these projects at the collective's scale and the opening doors of possible futures at the scale of the society introducing the notion of the making with. The making with refers to a mode of operation claimed by the actors to build a solution confronting to the difficulties related to the implementation of those projects but also, the instauration process of a non-violent relation with the world to include people who want to participate and to consider the local environment and entities in place. At the same time, the collectives are facing various problems. From the act of inhabiting they explore solutions to solve various issues and try to rethink the habitability of Earth and the conditions of a common future. From this perspective, the thesis considers the cohabitation project as a political theory in acts which is deployed and materialized in a place and daily practices, and nourishes particular forms of life: one form of life deploying by a third path model and another by the “compagnonnage model”.; Au regard de la recrudescence des projets d’habitat partagé depuis les années 2000 en France, la thèse propose d’interroger le projet d’habiter ensemble comme geste politique. Pour ce faire, elle s’intéresse à deux collectifs d’habitants différents, l’un en milieu urbain qui porte un projet de coopérative d’habitants et l’autre en milieu rural qui porte un projet de communauté d’accueil, et elle suit empiriquement la mise en place de ces projets pour interroger leur ambition commune de transformer les modes de vie depuis une participation volontaire et ancrée dans les milieux de vie. Loin de s’en remettre à un grand projet transformateur qui viserait une réforme en profondeur de l’Etat, ces initiatives cherchent à forger des solutions de vie réplicables à l’échelle des collectifs, en composant avec les contraintes de leur milieu d’implantation et en articulant des enjeux variés et de grande envergure. D’inspiration pragmatiste et procédant par monographies, la thèse propose d’articuler la négociation collective des projets d’habitat à l’échelle des groupes et l’ouverture d’un possible à l’échelle de la société en introduisant la notion de faire-avec. Le faire-avec désigne aussi bien un mode opératoire des acteurs pour composer avec les contraintes qui rythment la négociation de leur projet que l’instauration d’un rapport non-violent au monde qui vise à composer avec les personnes qui se présentent à eux, les milieux et les entités qui le peuplent. En même temps que les collectifs font avec les problèmes, ils explorent des solutions depuis l’acte d’habiter pour s’attacher à résoudre une hétérogénéité d’enjeux, repenser l’habitabilité du monde et le devenir commun. Dans cette optique, la thèse propose d’appréhender le projet d’habiter ensemble au travers d’une théorie politique en actes qui se matérialise dans un lieu et un ensemble de pratiques quotidiennes nourrissant des formes de vie singulières : une forme de vie qui se déploie selon le modèle de la troisième voie dans l’habitat, et l’autre selon le modèle du compagnonnage.
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- 2020
140. Lire et écrire un monde délié : poétiques africaines d'une gouvernance écologique
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Baudet, Emeline, THALIM - Théorie et histoire des arts et des littératures de la modernité - UMR 7172 (THALIM), Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Département Arts - ENS Paris, École normale supérieure - Paris (ENS Paris), Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université Paris sciences et lettres (PSL)-École normale supérieure - Paris (ENS Paris), Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université Paris sciences et lettres (PSL), Université de la Sorbonne nouvelle - Paris III, Xavier Garnier, STAR, ABES, Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3-École normale supérieure - Paris (ENS Paris), and Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université Paris sciences et lettres (PSL)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
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Relationalité ,[SHS.LITT]Humanities and Social Sciences/Literature ,Ecopoetics ,Commons ,[SHS.LITT] Humanities and Social Sciences/Literature ,Écopoétique ,Afrique ,Relationality ,Social cohesion ,Communs ,Lien social ,Africa ,Déliaison ,Unbinding - Abstract
African novels allows to read and experience different states of unbinding (ecological, social, political) which tear apart our world. These fractures hamper not only interpersonal relationships, spiritualities, ethical systems, but also our connection to the environment. By taking as a corpus a set of works coming mainly from sub-Saharan Africa, this thesis sheds light on these experiences of unbinding represented in contemporary novels. It shows that they can actually be seen as symptoms of deeper ailments ; if regular institutions in charge of governance, whether states or international actors, are able to name and quantify them, they fail to fight them. Our hypothesis is that literature, through the sharing of experiences it brings, is likely to recreate the link where it has been broken. At the fictional scale, narrative and stylistic strategies represent ways of creating links beyond the human sphere alone. This extended community that the novels create is the cornerstone of an ecological governance based on the inclusion of all voices and the recognition of the role played by history and memory. Literature therefore plays an ethical and political role, inviting readers to participate in this movement of putting into common a shared meaning through a new relationality., Le roman africain donne à lire et expérimenter différents états de déliaison (écologique, sociale, politique) qui fracturent notre monde. Ces ruptures affectent non seulement les relations inter-personnelles, les spiritualités, les systèmes éthiques, mais aussi le lien à l’environnement. En prenant pour corpus un ensemble d’œuvres majoritairement issues d'Afrique subsaharienne, cette thèse envisage ces expériences de déliaison comme des symptômes de maux plus profonds que les institutions chargées de la gouvernance, qu’il s’agisse des États ou des instances internationales, savent nommer et quantifier, mais peinent à combattre. Notre hypothèse est que la littérature, par le partage d’expérience qu’elle autorise, est susceptible de recréer du lien là où il a été brisé. À l'échelle de la fiction, ses stratégies narratives et stylistiques mettent en scène des manières de faire du lien au-delà de l’humain. Cette communauté élargie que créent les romans est la pierre angulaire d’une gouvernance écologique fondée sur la prise en compte de toutes les voix et la reconnaissance du rôle joué par l’Histoire et la mémoire. La littérature joue alors un rôle éthique et politique, en invitant les lecteurs et lectrices à participer à ce mouvement de mise en commun d’un sens partagé à travers une nouvelle relationalité.
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- 2020
141. De la revue au collectif : la conversation comme dispositif d’éditorialisation des communautés savantes en lettres et sciences humaines
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Nicolas Sauret, Dispositifs d'Information et de Communication à l'Ère du Numérique - Paris Île-de-France (DICEN-IDF), Université Paris Nanterre (UPN)-Conservatoire National des Arts et Métiers [CNAM] (CNAM)-Université Gustave Eiffel, Université de Nanterre - Paris X, Université de Montréal, Manuel Zacklad, Marcello Vitali-Rosati, STAR, ABES, Université Paris Nanterre (UPN)-Conservatoire National des Arts et Métiers [CNAM] (CNAM), HESAM Université (HESAM)-HESAM Université (HESAM)-Université Gustave Eiffel, and HESAM Université - Communauté d'universités et d'établissements Hautes écoles Sorbonne Arts et métiers université (HESAM)-HESAM Université - Communauté d'universités et d'établissements Hautes écoles Sorbonne Arts et métiers université (HESAM)-Université Gustave Eiffel
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Media ,Scholarly journal ,Collective ,Éditorialisation ,Communs ,[SHS.INFO]Humanities and Social Sciences/Library and information sciences ,Conversation ,Collectif ,Editorialisation ,Revue savante ,[SHS.INFO] Humanities and Social Sciences/Library and information sciences ,Commons - Abstract
Digital tools have profoundly modified our writing and reading practices. Yet the influence that these new practices exert on content and on the structuring of our thinking has to be determined. This thesis falls within this field of investigation and questions the production of knowledge in the digital age: has scientific knowledge changed along the transformation of its production and distribution means? I will deal with this subject through the prism of the scholarly journal in the humanities, whose epistemological model, still attached to the paper medium, is profoundly questioned by the digital age in its technical as well as cultural dimension. I hypothesize that the modalities of writing in a digital environment are an opportunity to revive the ideals of scientific conversation that presided over the invention of journals in the 17th century. The thesis proposes a reflection in three stages, articulated around three conceptions of the journal : the journal as a format, as a space and, as I propose and conceptualize it, as a collective. One of the challenges of this thesis is to highlight the collective dynamics of appropriation and legitimation. In this sense, the purpose of the journal is perhaps less the production of documents than the editorialisation of a conversation that brings the collective to life. From a methodological point of view, this thesis is the result of a practice-based research anchored in a series of case studies and editorial experiments that I have been able to carry out as a researcher on the one hand, and as an editor-practitioner on the other., Si l’on s’accorde à dire que les outils numériques ont modifié en profondeur nos pratiques d’écriture et de lecture, l’influence que ces nouvelles pratiques exercent sur les contenus d’une part, et sur la structuration de notre pensée d’autre part, reste encore à déterminer. C’est dans ce champ d’investigation que s’inscrit cette thèse, qui questionne la production des connaissances à l’époque numérique : le savoir scientifique aurait-il changé en même temps que ses modalités de production et de diffusion ? Je traiterai ce sujet à travers le prisme de la revue savante en lettres et sciences humaines, dont le modèle épistémologique, encore attaché au support papier, se voit profondément questionné par le numérique dans sa dimension technique aussi bien que culturelle. Je fais l’hypothèse que les modalités d’écriture en environnement numérique sont une opportunité pour renouer avec les idéaux de conversation scientifique qui présidaient l’invention des revues au 17eme siècle. La thèse propose une réflexion en trois temps, articulée autour de trois conceptions de la revue : la revue comme format, comme espace et, tel que je le propose et le conceptualise, comme collectif. Un des enjeux de cette thèse réside dans la mise en évidence des dynamiques collectives d’appropriation et de légitimation. En ce sens, la finalité de la revue est peut-être moins la production de documents que l’éditorialisation d’une conversation faisant advenir le collectif. Au plan méthodologique, cette thèse a la particularité de s’appuyer sur une recherche-action ancrée dans une série de cas d’étude et d’expérimentations éditoriales que j’ai pu mener en tant que chercheur d’une part, et éditeur-praticien d’autre part.
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- 2020
142. Le bornage de l’alpage de la Grassaz à Peisey (Tarentaise, xve siècle)
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Constance Toppin, Langages, Littératures, Sociétés, Études Transfrontalières et Internationales (LLSETI), and Université Savoie Mont Blanc (USMB [Université de Savoie] [Université de Chambéry])
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alpage ,[SHS.ARCHEO]Humanities and Social Sciences/Archaeology and Prehistory ,media_common.quotation_subject ,conflict ,arbitral award ,droit ,conflit ,limite ,frontière ,communauté ,mountain pasture ,pâturage d’altitude ,sentence arbitrale ,border ,bornage ,duty ,media_common ,2. Zero hunger ,common ,Art ,15. Life on land ,[SHS.ART]Humanities and Social Sciences/Art and art history ,16. Peace & justice ,community ,demarcation ,line ,[SHS.HIST]Humanities and Social Sciences/History ,Humanities ,communs - Abstract
International audience; On July 3, 1412, representatives from the communities of Landry and Peisey, in the Tarentaise Valley, claim in front of arbitrators and mediators responsible to bring peace and resolve conflicts that the source of the tensions between the two parishes is the property lines deemed obscuri, dark. The border and all the elements delimiting the shared mountain pasture of la Grassaz, used by the members of both communities must be redrawn.Landry and Peisey are both faced, like many medieval and modern communities, with the difficulties inherent to the exploitation of communal resources and spaces, especially alpine pastures. Those high-altitude pastures (pascua) shaped by humans across the millennia for the rearing of livestock, complete the food-producing polyculture of these mountain farmers.Using the example of two rural communities, this paper highlights techniques of physical demarcation, with the tracing of a border between a communal space, la Grassaz, collectively exploited by Landry and Peisey, and the territory specific to Peisey.; Le 3 juillet 1412 les représentants des communautés tarines de Landry et Peisey affirment devant les arbitres et médiateurs chargés de résoudre le conflit et ramener la paix, que la source première des tensions survenue entre les deux paroisses provient des limites jugées obscuri, obscures. La frontière et les éléments délimitant l’alpage de la Grassaz, commun entre les membres des communautés, nécessitent d’être retracées.Landry et Peisey sont confrontées, comme tant d’autres communautés médiévales et modernes, à la difficile et conflictuelle exploitation des ressources et des espaces communs qu’elles se partagent et particulièrement des alpages. Ces pâturages (pascua) de haute attitude, façonnés par l’Homme pour l’élevage du bétail depuis des millénaires, complètent la polyculture vivrière des paysans montagnards.Au travers de l’exemple de deux communautés rurales, cet article met en lumière les techniques de bornage, avec le traçage précis d’une frontière entre un espace commun, l’alpage de la Grassaz exploité conjointement par les communautés de Landry et Peisey, et le territoire propre aux habitants de Peisey.
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143. Une histoire politique de l’environnement ?
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Lamy, Jérôme, Centre d'Etude et de Recherche Travail Organisation Pouvoir (CERTOP), Université Toulouse III - Paul Sabatier (UT3), and Université Fédérale Toulouse Midi-Pyrénées-Université Fédérale Toulouse Midi-Pyrénées-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université Toulouse - Jean Jaurès (UT2J)
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Histoire ,History ,wilderness ,commons ,faim ,environment ,communs ,concept ,environnement ,hunger ,[SHS]Humanities and Social Sciences - Abstract
Notes; International audience; This article is a historiographical review focusing on recent French works that have dealt with the construction of research objects in the field of the political history of the environment. The notion of « common » has been the subject of numerous analyses: from the Middle Ages to the modern era, spaces partially removed from ownership have been the object of very diverse investments. The concept of « wilderness », examined by William Cronon, is inscribed in the history of references to the American landscape (through the sublime and the frontier). Wilderness, however, prevents us from considering the environment in its dynamic relationships with social groups. From an other point of view, Jean-Pierre Devroey was interested in the concept of « hunger » in the Carolingian era: he highlights the importance of social, political, cultural and religious sedimentations in the sensitive manifestation of famines. The attention paid to concepts for constructing a political history of the environment testifies to new historical perspectives capable of articulating theoretical effort and empirical work.; Cet article est un bilan historiographique centré sur les ouvrages francophones récents qui ont traité de la construction des objets de recherche dans le domaine de l’histoire politique de l’environnement. La notion de « communs » a fait l’objet de nombreuses analyses : du Moyen Âge à l’époque moderne des espaces partiellement soustraits à la propriété ont fait l’objet d’investissements très divers. Le concept de « wilderness », examiné par William Cronon est inscrit dans l’histoire des références au paysage américain (par le sublime et la frontière). La notion de « wilderness » empêche cependant de considérer l’environnement dans ses relations dynamiques avec les groupes sociaux. Sous un autre angle, Jean-Pierre Devroey s’est intéressé au concept de « faim » à l’époque carolingienne : il met en évidence l’importance des sédimentations sociales, politiques, culturelles et religieuses dans la manifestation sensible des famines. L’attention portée aux concepts pour construire une histoire politique de l’environnement témoigne des nouvelles perspectives historiennes capables d’articuler l’effort théorique et le travail empirique.
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144. Plastic, from private and public issue to common property?
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L'Huillier, Hélène, ESSEC Business School, and Essec Business School
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chiffonniers ,plastique ,recyclage ,recycling ,[SHS.ECO]Humanities and Social Sciences/Economics and Finance ,Commons ,empowerment ,approche des capacités ,ragpickers ,Communs ,capacity approach ,plastics ,CSR ,RSE - Abstract
International audience; Faced with the environmental issues related to the production of plastics and the pollution that this material causes, it may seem paradoxical to approach the subject by talking about the common good. However, there are many local initiatives to manage plastic waste. These different actors do not form a community with defined borders, and are linked by often unequal power relations. We apply to plastic waste the analysis of commonalities involving three aspects: a resource, rules and a mode of governance. The article is based on case studies of inclusive recycling projects in Mexico, Indonesia, Brazil and Argentina carried out by Danone within the framework of its Ecosystem Fund. We complement the community approach with a reflection on the individual and collective empowerment of the ragpickers involved in the projects.; Face aux enjeux environnementaux liés à la production de plastique et la pollution que cette matière engendre, il peut sembler paradoxal d’aborder le sujet en parlant de bien commun. Cependant, de nombreuses initiatives locales permettent de gérer les déchets plastiques. Ces différents acteurs ne forment pas une communauté aux frontières définies, et sont liés par des rapports de force souvent inégaux. Nous appliquons aux déchets plastiques l’analyse des communs impliquant trois aspects : une ressource, des règles et un mode de gouvernance. L’article s’appuie sur des études de cas portant sur des projets de recyclage inclusif au Mexique, en Indonésie, au Brésil et en Argentine menés par Danone dans le cadre de son fonds Ecosystème. Nous complétons l’approche des communs par une réflexion sur l’empowerment, individuel et collectif, des chiffonniers concernés par les projets.
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145. Entreprendre en commun. De la révision du Code civil à la philosophie de l’État
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Giraud, Gaël, Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), and Agence française de développement (AFD)
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entreprise ,Firm ,Government ,Private Property ,État ,Capitalism ,Capitalisme ,[SHS.ECO]Humanities and Social Sciences/Economics and Finance ,propriété privée ,communs ,Commons - Abstract
International audience; Beyond the different types of capitalism that have emerged or succeeded one another since the 1950s, the reduction of the status of the firm to a mechanism exclusively serving the immediate interest of its associates has contributed to the current ecological and social crises. To overcome them, this article reflects on the conditions under which entrepreneurial freedom should be exercised. This requires a revision of the law in order to give more power to stakeholders and a concerted effort by states to put an end to illegitimate tax optimisation. This article questions the sanctity of private property and attempts to rethink the mission of business and the state in the areas of money, labour and natural resources through the lens of the commons.; Par-delà les différents types de capitalisme qui ont émergé ou se sont succédé depuis les années 1950, la réduction du statut de l’entreprise à un mécanisme exclusivement au service de l’intérêt immédiat de ses associés a contribué aux crises écologique et sociale actuelles. Pour les surmonter, cet article réfléchit aux conditions sous lesquelles doit pouvoir s’exercer la liberté d’entreprendre. Cela passe par une révision du droit afin de donner davantage de pouvoir aux parties prenantes et par une concertation des États pour en finir avec une optimisation fiscale illégitime. L’article interroge la sacralisation de la propriété privée et tente de repenser la mission des entreprises et de l’État dans les domaines de la monnaie, du travail et des ressources naturelles sous le prisme des communs.
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146. Nutri’zaza, malnutrition, and the service of the common good
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Coriat, Benjamin, Toro, Magali, and Université de Paris 13 - Faculté de Sciences économiques
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entreprise ,institutional innovation ,Communs ,firm ,coopérative ,cooperative ,company status ,innovation institutionnelle ,[SHS.ECO]Humanities and Social Sciences/Economics and Finance ,statut de l’entreprise ,Commons - Abstract
International audience; The purpose of this article is, based on a reflection on the case of the Nutri’zaza company, to examine whether and to what extent certain institutional innovations in the area of the partnership contract – and thus the status of the company – may prove appropriate to the satisfaction of the common good. After recalling the context and origins of the project, the Nutri’zaza company and what it means are analysed. The conclusion is devoted to the lessons that can be drawn from the case presented and attempts to answer the question raised about the relationship between the vehicle that Nutri’zaza constitutes and the pursuit of the common good.; L’objet de cet article est, à partir d’une réflexion sur le cas de l’entreprise Nutri’zaza, de s’interroger si et dans quelle mesure, certaines innovations institutionnelles en matière de contrat de société – et donc du statut de l’entreprise – peuvent se montrer appropriées à la satisfaction du bien commun. Après avoir rappelé le contexte et les origines du projet, l’entreprise Nutri’zaza et ce qu’elle signifie sont analysés. La conclusion est consacrée aux enseignements qui peuvent être tirés du cas présenté et s’efforce de répondre à la question posée de la relation entre le véhicule que constitue Nutri’zaza et la poursuite du bien commun.
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147. The management of groundwater resources: six situations in the Mediterranean basin analysed from the point of view of neo-institutional economics and contract theory
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Montginoul, Marielle, Loubier, Sébastien, Maurel, Frédéric, ROJAT, Dominique, Gestion de l'Eau, Acteurs, Usages (UMR G-EAU), Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (Cirad)-Institut de Recherche pour le Développement (IRD)-AgroParisTech-Institut national d’études supérieures agronomiques de Montpellier (Montpellier SupAgro), Institut national d'enseignement supérieur pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Institut Agro)-Institut national d'enseignement supérieur pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Institut Agro)-Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (INRAE), and AFD - Agence Française de Développement
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Eaux souterraines ,gouvernance ,[SHS.ENVIR]Humanities and Social Sciences/Environmental studies ,communs ,[SDE.ES]Environmental Sciences/Environmental and Society ,bassin méditerranéen ,irrigation - Abstract
Les prélèvements en eau souterraine ont triplé en 50 ans et on estime que 20 % des aquifères sont aujourd’hui surexploités à travers le monde. Les raisons de cette surexploitation sont relativement bien connues et tiennent à la caractéristique de ‘‘bien commun’’ de l’eau souterraine.Deux cadres d’analyses complémentaires présentés dans ce papier de recherche permettent d’identifier les facteurs explicatifs de l’inefficacité relative des modes de gestion des ressources en eau souterraine : l’approche institutionnelle d’Elinor Ostrom et, bien que moins utilisée mais tout autant prometteuse, la théorie des contrats et plus particulièrement la théorie de l’agence.Ces deux courants prônent, pour des raisons parfois identiques, parfois complémentaires, une gestion décentralisée consistant à introduire des ‘‘agents intermédiaires’’ dans le processus de gestion. Nous montrons cependant qu’à ces deux approches doivent s’adosser des instruments économiques incitatifs à l’économie d’eau ou au partage de l’information.Six cas d’étude de gestion plus ou moins décentralisée de gestion de l’eau souterraine ont permis de mettre en évidence les forces et faiblesses de chacun au regard des principes théoriques présentés précédemment. Ces cas d’étude sont : la nappe de l’Astien et la nappe du Roussillon en France, l’aquifère de la Mancha en Espagne, la nappe de Bsissi oued el Akarit en Tunisie, le bassin hydrogéologique de l’Azraq en Jordanie et le bassin du Souss Massa au Maroc.
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148. Communs paysagers et devenirs éoliens opposés
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Alain Nadaï and Olivier Labussière
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public ,shared landscapes ,wind energy ,Social Sciences ,enjeu ,éolien ,paysage ,landscape ,issue ,communs - Abstract
Cet article part d’un projet éolien contesté et conflictuel dans un village de Seine-et-Marne (France). Il suit l’émergence et la structuration de trajectoires d’opposants dans leur constitution progressive, en explorant les rôles et les devenirs opposés de communs paysagers. À la croisée de ces devenirs opposants et paysagers, l’analyse met en lumière les modalités selon lesquelles, en France, l’accompagnement institutionnel échoue à articuler des communs paysagers hétérogènes pour soutenir l’émergence de projets éoliens partagés. This article starts with the opposition to a wind farm project which led to conflict in a village in Seine-et-Marne (France). It follows the emergence and the gradual structuring of the trajectories of the opposing parties by exploring the roles and different opposing projects for shared landscapes. At the intersection between these conflicting changes and projected landscapes, the analysis sheds light on the reasons why institutions in France fail to establish the connection between heterogeneous shared landscapes to support the emergence of joint wind farm projects.
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149. Faire de l’habitat un espace commun : le travail d’appropriation habitante dans les habitats participatifs
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Servain, Pierre, Laboratoire d'Études et de Recherche en Sociologie (LABERS), Université de Bretagne Sud (UBS)-Université de Brest (UBO)-Institut Brestois des Sciences de l'Homme et de la Société (IBSHS), Université de Brest (UBO), Université de Bretagne occidentale - Brest, Françoise Le Borgne-Uguen, Nicole Roux, and STAR, ABES
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Travail de l'habiter ,[SHS.SOCIO]Humanities and Social Sciences/Sociology ,Co-Housing ,[SHS.SOCIO] Humanities and Social Sciences/Sociology ,Communs ,Habitat participatif ,Appropriation of inhabitants ,Commons - Abstract
The thesis presented in this study is that « living differently » in the way co-housing doesreflects on the pooling of the environment, which in itself is a media that allows to work on theappropriation by the inhabitants. This work is plural and complex. The aim is to turn real estateprojects into political projects, and to live, according to the principles of the common. This pooling of the environment puts the inhabitants to trial, both as individuals and as a group. It compels them to their singularities, and, in fine, to their capacity to inhabit a place.In return, this ability to inhabit finds itself being reinforced : shared living does not only mean « tolive differently », but also « to live more ».On a theoretical level, the study founds itself on sociology of the environment (Segaud, Fijalkow),and sociology of the common (Ostrom, Dardot and Laval), Hannah Arendt's philosophy andpragmatic sociology (Brevigleri, Thévenot).On an empirical level, the study is based on a qualitative investigation that took place between 2014and 2014 among 16 co-housings places located in the West of France, built from the 1970s to the2010s, La thèse défendue dans cette recherche est que les manières d’« habiter autrement » dans un habitat participatif constituent un travail de mise en commun de l’habitat, et que ce travail du commun devient lui-même un support qui permet de travailler l’appropriation habitante. Ce travail est pluriel et complexe, car il s’agit de faire des habitats des projets immobiliers, politiques et d’habiter, et un travail sur la propriété. Chacune de ces dimensions sont travaillés selon les principes du commun. Cette mise en commun de l’habitat met à l’épreuve les habitants, aussi bien en termes de groupes que d’individus, elle les engage dans leurs singularités et, in fine, dans leurs capacités à habiter. En retour, cette capacité se trouve renforcée : les manières d’habiter en commun ne renvoient pas seulement à « habiter autrement » mais aussi à « habiter plus ». Au niveau théorique, l’étude se base principalement sur de la sociologie de l’habitat (Segaud, Fijalkow), de la sociologie du commun (Ostrom, Dardot et Laval), la philosophie d’Hannah Arendt et le cadre théorique de la sociologie des épreuves (Breviglieri, Thévenot). Au niveau empirique, l’étude repose sur une enquête qualitative menée entre 2014 et 2018 auprès de16 habitats participatifs de l’Ouest de la France construits sur la période des années 1970 aux années 2010.
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- 2020
150. FabLabs, a global and growing network of collaborative organizations : an analysis of intra and inter-organizational coordination modes
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Garnier, Constance, Institut interdisciplinaire de l’innovation (I3, une unité mixte de recherche CNRS (UMR 9217)), École polytechnique (X)-Télécom ParisTech-MINES ParisTech - École nationale supérieure des mines de Paris, Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université Paris sciences et lettres (PSL)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Institut Polytechnique de Paris, Valérie Fernandez, and Gilles Puel
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Inter-organisational network ,FabLabs ,Mouvement maker ,Community of practice ,Communs ,Réseau inter-organisationnel ,Maker movement ,[SHS.GESTION]Humanities and Social Sciences/Business administration ,Organisations collaboratives ,Communauté de pratique ,Collaborative organizations ,Commons - Abstract
This thesis contributes to the understanding of the organizational phenomenon of FabLabs, which aims to democratize personal digital manufacturing and promote knowledge sharing. To this end, we investigate the modes of coordination that have emerged in this global network of local collaborative organizations, whose number has grown rapidly and continuously since 2005. Our work addresses both the intra-organizational level (a FabLab as an organization) and the inter-organizational level (the FabLab network as a whole). It builds on the literature relative to the modes of coordination in communities of knowledge, and in particular communities of practice, in the context of collective management of common goods, as well as in inter-organizational networks. We have adopted a comprehensive approach based on a participatory observation posture.Our work is based on three case studies (one on the FabLab Artilect and two on the Global FabLab Network) and sheds light on the modes of coordination within and between FabLabs, with two main contributions. We show that the principles shared in a collaborative network can be structuring for organizational configurations that are otherwise diverse. Also, we highlight that in the observed context, two processes of structural fragmentation appear at both the intra and inter-organizational levels. The first process operates according to a core-periphery logic. The second process results in the formation of thematic and, in some cases, geographical proximity sub-groups. Our work suggests that these processes can help preserve collaborative dynamics despite the growth of the organization when "bridge members" are each active in both the core and one of the subgroups.; Cette thèse contribue à la compréhension du phénomène organisationnel des FabLabs, ces organisations qui visent à démocratiser la fabrication numérique personnelle et à favoriser le partage de connaissances. Pour cela, nous nous intéressons aux modes de coordination ayant émergé dans ce réseau mondial d’organisations collaboratives locales dont le nombre a crû de façon rapide et continue depuis 2005. Ce travail étudie à la fois le niveau intra-organisationnel (un FabLab comme organisation) et celui inter-organisationnel (le réseau des FabLabs dans son ensemble). Il prend appui sur la littérature relative aux modes de coordination dans les communautés de connaissance et particulièrement dans les communautés de pratiques, dans le cadre de la gestion collective de biens communs, ainsi que dans les réseaux inter-organisationnels. Nous avons adopté une démarche compréhensive fondée sur une posture d’observation participante. Au travers de trois études de cas (une sur le FabLab Artilect et deux sur le Réseau mondial des FabLabs), cette thèse apporte des éclairages sur les modes de coordination dans et entre les FabLabs, et propose deux principales contributions. Nous montrons que les principes partagés dans un réseau collaboratif peuvent être structurants de configurations organisationnelles, par ailleurs diverses. De plus, nous mettons en évidence que, dans le contexte observé, deux processus de fragmentation structurelle apparaissent tant au niveau intra qu’inter-organisationnel. Le premier processus s’opère selon une logique core-periphery. Le second se traduit par la formation de sous-groupes de proximité thématiques et, dans certains cas, géographiques. Nos travaux suggèrent que ces processus peuvent favoriser la préservation de dynamiques collaboratives, malgré la croissance de l’organisation, lorsque des « membres passerelles » se situent dans le core et dans chacun des sous-groupes.
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- 2020
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