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C’est en dépouillant systématiquement les régestes des actes du patriarcaten vue de la préparation des régestes de l’ensemble des actes concernant l’Italie méridionale de 570 à 899 que nous avons été amené à nous intéresser à un assez long texte de Photius concernant la Calabre méridionale. Il s’agit d’une réponse (Κρίσις καὶ ἐπίλυσις) en cinq points, élaborée en synode et adressée à Léon, archevêque de Calabre, qui avait, évidemment, posé les questions qu’elle résoud. Le texte, non daté, a é...

­L’occupation byzantine de la Pouille et de la Basilicate (thème de Langobardie, puis catépanat ­d’Italie) ­s’étend de la fin du IXe à la seconde moitié du XIe siècle, en période de croissance économique. Les autorités impériales tentent de reconstituer un réseau urbain pour peupler et administrer la région. Elles lèvent des impôts directs dans le centre du thème au XIe siècle. Elles alimentent la province en monnaies impériales, notamment pour verser le traitement des fonctionnaires et la roga des dignitaires, tentant ainsi de créer une aristocratie locale, mais cet afflux cesse avec la domination byzantine. ­L’action économique de ­l’Empire a donc été importante, mais en partie éphémère., The Byzantine occupation of Apulia and Basilicata (theme of Langobardia, then catepanate of Italy) lasted from the end of the 9th to the second half of the 11th century, in a period of economic growth. The imperial authorities tried to build a new urban network, in order to resettle inhabitants and to manage the province. They collected direct taxes in the centre of the theme in the 11th century. They supplied imperial coins, in particuliar to pay the salary of military and civil servants and the roga of dignitaries, thus trying to create a local aristocracy, but this flow ceased with imperial domination. The economic action of the Empire was therefore important, but somewhat transitory.

Virginia Brown a découvert, à Rieti, un feuillet de parchemin écrit en bénéventaine provenant sans doute d’un cartulaire perdu de S. Sofia de Bénévent ; il contient la copie de la fin d’un acte, et du début d’un autre daté de septembre 894. On suppose que le feuillet a pu être apporté dans la région romaine, comme le Chronicon S. Sophiae, par le cardinal Ascanio Colonna, dernier abbé commendataire de S. Sofia. On s’efforce de dater le premier acte, qui présente S. Sofia comme un monastère double, dirigé par une abbesse et un prepositus (tous deux inconnus), probablement sous l’autorité du Mont-Cassin, et prévoit des pénalités calculées en sous bénéventains. Sur ces bases, on propose la datation suivante : [ 840, juillet, 7-ca. 856] ou [ 894, septembre-ca. 920]., Martin Jean-Marie. À propos d’un feuillet en écriture bénéventaine découvert à Rieti. Quelques considérations historiques. In: Mélanges de l'École française de Rome. Moyen-Age, tome 114, n°1. 2002. pp. 219-226.

Le clausole di anatema e di maledizione, numerose nei documenti occidentali del x e xi secolo, derivano da un’antica tradizione greca. Le formulazioni sono particolarmente varie, e, spesso, coesistono con delle clausole penali. Se, nella documentazione bizantina, le clausole assumono un linguaggio neotestamentario, con riferimento alle pene rivolte contro coloro i quali hanno crocifisso Gesù o agli eretici, nelle carte occidentali ci si richiama specialmente ai reprobi dell’antico Testamento. In Italia meridionale e in Sicilia, dove convivono popolazioni greche e latine e organizzazioni politiche bizantine e occidentali, il panorama della clausole di anatema risente degli apporti e delle influenze provenienti da entrambi i contesti religiosi, culturali e ideologici. Invece, la Sardegna dei Giudicati (specialmente del Logudoro) presenta uno scenario del tutto particolare, nel quale la formula di maledizione risulta particolarmente sviluppata, tanto da sostituire la clausola penale. The clauses relating to curses and maledictions, especially common in western documents of the 10th and 11th centuries, go back to an ancient Greek tradition. They can co-exist with criminal clauses, and be presented as conclusive or not, and assume various forms: in the Greek deeds they consider the violators as those who crucified Christ or heretics; in the western charters they are devoted to troubles brought about by the condemned, referring notably to the Old Testament. Southern Italy and Sicily, who bring together Greek and Latin populations with Byzantine or western political traditions, present a varied panorama, linked to two traditions. In Sardinia, the judgements (particularly in Logudoro) connected to forms of malediction, particularly developed there, have a special penal clause.

Jean-Marie Martin, Chartula in tumbo scripta, bolumen chartacium. Le papyrus dans les duchés tyrrhéniens pendant le Haut Moyen Âge, p. 183-189. Un certain nombre de documents napolitains citent des actes antérieurs écrits sur papyrus, probablement jusqu'à la première moitié du XIe siècle; on trouve aussi deux traces de l'utilisation de ce support à Gaète au IXe et au début du Xe siècle. Comme, d'autre part, il ne reste pratiquement pas d'originaux sur parchemin écrits dans ces régions avant le Xe siècle, on suppose que l'usage du papyrus y a été très répandu pendant le Haut Moyen Âge; la fin de cet usage massif correspond approxi- mativement à la conquête arabe de la Sicile, l'une des sources possibles d'approvisionnement en papyrus., Martin Jean-Marie. Chartula in tumbo scripta, bolumen chartacium. Le papyrus dans les duchés tyrrhéniens pendant le haut Moyen Âge. In: Mélanges de l'École française de Rome. Moyen-Age, tome 112, n°1. 2000. pp. 183-189.

Les préceptes d'immunité faits par les princes lombards attestent le maintien, jusqu'à la fin du Xe siècle, d'un système de taxes et de services publics — notamment militaires — parfois théoriquement indexés sur la fortune. À la fin du Xe et au XIe siècle, le service militaire à cheval, privatisé, permet de distinguer plus nettement des élites rurales. Il est probable que les simples chevaliers et les servientes de l'époque normande continuent cette tradition. Dans la Pouille byzantine, plusieurs types de services militaires, qui paraissent supposer une certaine fortune, sont imposés par l'État. En Calabre, c'est la défense maritime qui est privilégiée : l'État recrute des marins, impose des corvées de transport de bois pour la marine et des services de garde des côtes, qui laissent des traces jusqu'aux XIIe et XIIIe siècles. The precepts of immunity granted by the Lombard princes give evidence of the survival of a system of public taxes and services (particularly military services), sometimes based on the wealth. At the end of the Xth and during the XIth century, military service with a horse, now private, confers a clearer distinction to the rural elites. It is probable that the simple knights and the servientes keep such a tradition in the Norman period. In Byzantine Apulia, some types of military services, which seem to imply a certain wealth, are requested by the State. In Calabria, they principally regard maritime defence: the State recruits seamen, imposes corvées of wood carriage for the Navy and services of coastguard, which more or less survive until the XIIth an XIIIth centuries.

À la suite de la succession d’Espagne, l’empereur avait formé avec la plupart des princes allemands, l’Angleterre et la Hollande une « Grande Alliance » contre la France. En juillet 1707, une armée de 40 000 hommes conduite par le duc de Savoie et le prince Eugène, soutenue par les flottes anglaise et hollandaise, avait passé le Var dans l’espoir de surprendre la place de Toulon dégarnie de troupes et de détruire la puissance de la France en Méditerranée. On rappelle en quelques pages la glorieuse défense de Toulon : l’appel à la résistance du comte de Grignan, la participation de la population au rétablissement des fortifications, la marche extraordinaire de l’armée des Alpes pour entrer dans la ville avant les ennemis, la défense héroïque des forts, la bataille de Faron, le bombardement de Toulon, la levée du siège, le retour précipité de l’armée d’invasion en Italie. War of Spanish Succession-the Army of the Alps and the siege of Toulon. After the Spanish succession, the Emperor had formed with most of the princes in Germany, England and Holland a "Great Alliance" against France. In July 1707 an army of 40,000 men led by the Duke of Savoy and Prince Eugene, supported by the English and Dutch fleets, passed through the Var in the hope of surprising Toulon, which had been stripped of troops, and destroying the power of France in the Mediterranean. One can recall in several pages the glorious defence of Toulon: an appeal for resistance by the Count of Grignan, the people's participation in restoring the fortifications, the extraordinary march of the army of the Alps to enter the city before the enemy, the heroic defence of the forts, the battle of Faron, the bombardment of Toulon, the raising of the siege, the precipitous return of the invading army to Italy.

International audience; Dans le cadre de cette rencontre, il nous a paru intéressant d’interroger les rapports que les habitats des Pays de l’Adour pouvaient entretenir avec l’élément aquatique, tant du point de vue de leur localisation, que des aménagements dont ils ont bénéficié. Dans ce cadre, nous avons choisi de rassembler quelques exemples concrets d’insertions d’établissements antiques dans l’hydrosystème, afin d’avancer dans la réflexion que l’on peut mener aujourd’hui sur les interactions existant entre les espaces et les sociétés qui les ont modelés. Certes, dans cette région, la documentation existante, notamment celle qui se rapporte aux données hydro-sédimentaires, n’a pas une ampleur comparable à celle qui a pu être établie dans le sud-est de la France, grâce aux grands travaux d’infrastructures qui y ont été réalisés ces dernières années et à la qualité des équipes impliquées. Aussi, l’absence de véritables travaux géomorphologiques à visée archéologique en Aquitaine méridionale nous empêchera à plusieurs reprises d’approfondir nos analyses. Mais on ne devra justement pas s’arrêter à ces difficultés si l’on veut améliorer nos connaissances en la matière, et les données que nous tenterons de réunir permettent de porter l’attention sur une région océanique où la gestion de l’eau pose des problèmes très différents de ceux qui apparaissent dans les espaces méditerranéens. Cette contribution insistera sur les profits scientifiques que peut procurer cette démarche, à la suite des travaux entrepris dans ce sens-là lors des chantiers archéologiques préventifs liés à la construction du tronçon de l’autoroute A 65 entre Pau et Langon. Pour limitées que puissent paraître les observations dont nous voudrions faire état, celles-ci se rapportent à un échantillon d’établissements assez variés dans leurs fonctions et assez bien répartis dans le territoire considéré pour que l’on puisse leur accorder une certaine exemplarité : agglomérations urbaines (Lescar-Beneharnum et Oloron-Iluro dans les Pyrénées-Atlantiques, Tarbes-Turba dans les Hautes-Pyrénées), villae (Lalonquette et Jurançon,) et établissements plus modestes (structure d’accès à un ruisseau à Miossens, Pyrénées-Atlantiques).

Cet ouvrage est consacré aux échanges en Méditerranée à l’époque médiévale. Il repose sur des témoins matériels aussi divers que sont la céramique, la monnaie, le papier, des réseaux à grande distance depuis al-Andalus jusqu’en Asie Mineure, en passant par le Maghreb, la Provence et l’Italie. Réseaux qu’empruntent les cargaisons de pots, de vin, d’huile, de blé, d’épices, mais aussi les hommes d’affaires, les marchands, les ambassadeurs, les populations migrantes, qui depuis Venise ou Gênes vont coloniser les comptoirs de la mer Noire, ou encore les manuscrits qui vont transmettre dans toutes les cours d’Europe les récits des voyageurs en Orient des siècles durant et, enfin, les peintres et leurs œuvres qui délaissent les brumes nordiques pour les terres accueillantes du Sud de l’Europe. Le monde économique du Moyen Âge ne s’embarrasse pas plus que celui d’aujourd’hui des frontières des États, même si les souverains tentent de le réguler par des traités ou d’en tirer des revenus par le contrôle politique des ports et des détroits ; il brasse les affaires des plus grandes compagnies avec leurs associés, facteurs, apprentis et représentants et exploite les liens sociaux multiples de Barcelone à Alexandrie, de Lucques à Gênes, de Provence en Champagne, de Florence à Avignon et Aix. L’acculturation fait fi des distances, elle permet aux peintres hispaniques de faire des copies des maîtres flamands, aux mosaïstes byzantins de décorer la mosquée de Cordoue, à l’empereur Théophile de construire son palais de Bryas sur les rives du Bosphore à l’image du palais de Bagdad. Le monde des échanges est celui d’un monde sans cesse réinventé…

Le Registrum Petri Diaconi, cartulaire général du Mont-Cassin compilé entre 1131 et 1133, dont on prépare l’édition, a déjà été mis en rapports avec les Chronica monasterii Casinensis. Il est, en outre, le seul des grands cartulaires compilés à cette époque dans l’Italie centro-méridionale que l’on peut confronter aux archives de l’abbaye, dont l’essentiel a été préservé. Environ 160 des 716 documents qu’il contient sont encore conservés en originaux, d’autres sous la forme de copies anciennes, dont certaines se trouvent dans des registres et autres manuscrits de l’abbaye, qui possède également d’importantes compilations du XVIIIe siècle. On en donne la liste. La comparaison permet d’évaluer précisément le travail des compilateurs. On peut encore le confronter aux regestes contenus dans deux rotuli conservés à l’Archivio, qui lui sont pratiquement contemporains. Le rotulus V2, sans doute compilé sous la direction de Pierre Diacre, contient les regestes de 320 documents. Il a la même organisation générale que le cartulaire, dans lequel sont copiés, pratiquement dans le même ordre, les documents qu’il enregistre. Il est donc l’un des modèles suivis pour établir le cartulaire. En outre, son analyse permet de diviser ce dernier en sections, chacune sans doute confiée à un groupe de scribes ; certaines suivent V2, d’autres ont dû prendre d’autres modèles. On donne une édition du rotulus V 2 et un tableau de correspondance entre le contenu du rouleau et celui du Registrum Petri Diaconi. registres et autres manuscrits de l’abbaye, qui possède également d’importantes compilations du XVIIIe siècle. On en donne la liste. La comparaison permet d’évaluer précisément le travail des compilateurs. On peut encore le confronter aux regestes contenus dans deux rotuli conservés à l’Archivio, qui lui sont pratiquement contemporains. Le rotulus V2, sans doute compilé sous la direction de Pierre Diacre, contient les regestes de 320 documents. Il a la même organisation générale que le cartulaire, dans lequel sont copiés, pratiquement dans le même ordre, les documents qu’il enregistre. Il est donc l’un des modèles suivis pour établir le cartulaire. En outre, son analyse permet de diviser ce dernier en sections, chacune sans doute confiée à un groupe de scribes ; certaines suivent V2, d’autres ont dû prendre d’autres modèles. On donne une édition du rotulus V 2 et un tableau de correspondance entre le contenu du rouleau et celui du Registrum Petri Diaconi., Chastang Pierre,Feller Laurent,Martin Jean-Marie. Autour de l’édition du Registrum Petri Diaconi. Problèmes de documentation cassinésienne : chartes, rouleaux, registre. In: Mélanges de l'École française de Rome. Moyen-Age, tome 121, n°1. 2009. pp. 99-135.