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L'objectif essentiel de cet exposé consiste à proposer quelques idées pour les soumettre à la réflexion, afin de parvenir à mieux comprendre le rapport entre les activités micro-économiques des femmes et le niveau des politiques macro-alimentaires. L'auteur énonce ensuite certaines hypothèses de base pour une recherche en ce domaine, ainsi que les variables et les données nécessaires à l'examen des principaux problèmes envisagés.

Le Rondonia est actuellement au Brésil le principal lieu d'acceuil de petits agriculteurs à la recherche de terres : entre 1970 et 1980 la population rurale a été multipliée par cinq. L'histoire et la colonisation officielle en a fait une région originale où coexistent les économies traditionnelles (extraction du caoutchouc, recherche de l'or, de la cassitérite, cueillette de la noix du Brésil), les cultures de rente encouragées par l'Etat (café, cacao, hévéa) et la production vivrière. Le rôle de la femme est négligé dans la politique de colonisation et dans les statistiques d'emploi et de production. Pourtant la reproduction de la famille repose en majeure partie sur la participation des femmes aux travaux agricoles, sa prise en charge de l'économie domestique et son travail en ville

En Guinée où le "naufrage" de l'économie est patent, le secteur agricole a subi le plus cuisant échec de la période Sékou Touré. Mais la priorité effectivement affirmée depuis deux ans en faveur du développement rural ne se traduit pour l'heure par aucune politique concrète. Il fallait dresser l'état des lieux dans un domaine particulièrement méconnu en analysant le poids du passé, le problème du riz et de l'autosuffisance alimentaire, et la stratégie agricole.

Cet article analyse la politique des prix du riz de la Côte d'Ivoire et ses effets sur la croissance de la production depuis l'indépendance. Les résultats empiriques concernant l'estimation de l'élasticité-prix de l'offre du riz en Côte d'Ivoire ont montré que les riziculteurs peuvent réagir très vivement à une amélioration ou à une détérioration des incitations économiques. Or les prix à la production ont été fixés en fonction du prix du riz importé; mais celui-ci reflète l'état du marché mondial et est sans rapport avec l'évolution des coûts de production et de l'indice des prix ivoiriens. En conséquence, le déficit rizicole s'est considérablement creusé notamment depuis le milieu des années soixante-dix, obligeant la Côte d'Ivoire à recourir largement aux marchés extérieurs pour ses approvisionnements en riz. (Résumé d'auteur)

Cette étude quantitative et qualitative sur les paysannes sonraï du village de Bangoukoiré montre le rôle fondamental qu'elles jouent notamment dans la production rizicole : 38 rizicultrices produisent 17 tonnes pour un revenu moyen de 48.000 CFA qui est principalement utilisé pour acheter le mil pendant la période de soudure. L'auteur explique qu'en 1983 un projet de riz irrigué venait bouleverser cet équilibre en attribuant les parcelles seulement aux hommes, ignorant une fois de plus le rôle irremplaçable des femmes dans l'approvisionnement alimentaire de leurs communautés.

Avant la conquête, la Casamance était un grenier à riz : il existait un trafic céréalier qui allait de cette région vers le reste du Sénégal. Aujourd'hui, non seulement cette région ne dégage plus d'excédents céréaliers, mais elle s'est enfoncée dans une crise de reproduction qui se manifeste par la faim, la malnutrition, la pauvreté généralisée. Résultat : la Basse Casamance se vide de ses forces vives, aggravant les possibilités de production déjà précaires. D'autre part, la formation sociale précoloniale était de type égalitaire, sans domination de l'homme sur la femme, avec des formes élaborées de travail communautaire sur le plateau. C'est l'insertion dans le marché mondial sous la forme de la culture arachidière qui va entraîner des transformations sociales et agraires décisives. L'auteur analyse l'articulation de la problèmatique centre-périphérie sur le système local afin de comprendre les raisons de la régression des cultures vivrières, de l'apparition de certaines formes d'organisation oligarchiques et de la marginalisation économique de la femme

Les formes de domination de la femme en Afrique au Sud du Sahara relèvent très essentiellement des régimes familiaux et sociaux. Dans cette articulation subtile des rôles économiques et familiaux de la femme africaine, l'auteur montre que la mobilité des enfants est à la base d'un mécanisme important de rééquilibrage. Le présent article cherche à cerner les structures familiales, les facteurs économiques, et les exigences de l'éducation des enfants auxquelles les femmes répondent à travers le recours d'une part à la prise en charge des enfants, et d'autre part au placement de leurs enfants chez autrui. Pour cela, il est important d'abord de saisir l'importance du mouvement des enfants dans la région africaine

Des économistes, des agronomes et des géographes ont mené ensemble une réflexion sur les concepts et les méthodes d'analyse concernant l'autosuffisance, les stratégies et les politiques alimentaires. Ils ont confronté leurs points de vue et leurs hypothèses de travail dans une perspective comparative. Les contraintes du milieu naturel, les systèmes agraires, les politiques agricoles et alimentaires, les stratégies des acteurs locaux, le concept de filière, les circuits de commercialisation des produits vivriers, une proposition de modélisation des rapports entre les sociétés et leur environnement ont été abordés à partir d'études de cas pris sur des terrains africains, asiatiques et latino-américains.

Cet article présente les systèmes de culture vivriers pratiqués dans un village en basse Côte d'Ivoire et quelques-uns de leurs déterminants. Sont d'abord évoquées les modalités de l'insertion spatiale des cultures vivrières dans l'agriculture de plantation; puis, après la présentation d'une typologie des systèmes de culture vivriers, sont analysées la fonction économique des principales cultures (autoconsommation ou vente) et l'incidence des contraintes culturales et foncières sur la production vivrière, le rôle déterminant des conditions d'accès à la terre ressortant alors nettement. (Résumé d'auteur)

L'Office du Niger est une des premières et la plus ancienne des entreprises du Mali. Créé en 1932 par la puissance coloniale française pour approvisionner la France en coton, l'Office a été transféré en 1962 à l'Etat malien qui a souhaité d'abord en faire le moteur du développement industriel du pays et qui l'a désigné, plus récemment, comme l'élément majeur de sa politique d'auto-suffisance alimentaire. Mais les problèmes techniques, les difficultés financières et la faible efficacité de la structure de l'Office du Niger ont amené une dégradation croissante de l'outil, une régression de la production et un déficit financier chaque année plus important. Cette évaluation avait pour but de dresser un tableau aussi complet que possible de la situation de l'Office du Niger, d'examiner ses effets sur l'économie malienne et d'analyser les processus ayant conduit à cet état de fait.

L'étude de cas porte sur le Vénézuela. Les grandes phases de mise en place de la politique agricole de 1945 à nos jours sont examinées ici avec le double objectif d'estimer l'importance du secteur agricole dans l'économie d'un pays qui a longtemps vécu sur la seule rente pétrolière, et d'apprécier la capacité du Vénézuela à atteindre un peu plus d'autosuffisance alimentaire. (Résumé d'auteur)