Within the carefully ciphered score to be played from one protagonist to another, a subtle and powerful gamut of emotions expand into space and in the bodies. On stage there can be heard complaints and groans and protests, the voices of anger and exultation, amazement, fight, exhilaration or appeasement, the vast polyphony of suffering and passion, the actual music of living things, but the scream, as the ultimate sign of life foundering, when having run full circle it comes to a dazed close, the scream as the antithesis of language, of musical language in particular, is reserved for another space, an imaginary one, separated at once from the stage and life, a kind of blind spot beyond the reach of poetry. So it is because the scream I am speaking of signifies death which admits of no representation. Of death we speak before and after, the corpse will not be overlooked but at the moment of the passing away, the wings, by way of ultimate metaphor, become the stage : taboo is the murder on stage as in Life, the spectator here joins the citizen., Dans la partie soigneusement chiffrée qui se joue d'un protagoniste à l'autre, et avec le chœur, une gamme subtile et puissante d'émotions se déploie dans l'espace et dans les corps. Sur la scène, il y a plainte, gémissement, protestation, colère, exultation, stupeur, effroi, liesse ou apaisement, vaste polyphonie de la souffrance et de la passion, véritable musique du vivant, mais le cri, lui, comme signe ultime de la vie qui se perd, à ce moment d'hébétude où le cercle se ferme, le cri comme antithèse du langage, du langage musical singulièrement, est réservé à un autre espace, imaginaire celui-là, séparé à la fois de la scène et de la vie, sorte de point aveugle hors de portée poétique. Parce que le cri dont je parle désigne la mort et que celle-ci n'est pas représentable. On en parle avant, on en parle après, aucune impasse ne sera faite sur le cadavre, mais à l'instant du passage, c'est la coulisse qui, dernière métaphore, entre en scène : tabou est le meurtre, au théâtre comme dans la vie, le spectateur rejoint ici le citoyen., Quehec Dominique. Le cri en dans la représentation tragique. In: Pallas, 38/1992. Dramaturgie et actualité du Théâtre Antique. pp. 131-135.