In the Khabarovsk Region (Russia), museums and tourist activities are supposed to safeguard traditions in favour of Nanai and other Indigenous communities. However, paradoxically, the employees of museums and travel agencies diverge from the local Nanai communities both in their business interests and in their interpretation of the nature of the traditions preserved. Without worrying about introducing some bold creative innovations and overcoming the boundaries of traditions and ethnicity, they actually strive to “safeguard the Nanai traditions” not for the Nanai and without the Nanai.However, the new format of museum and tourist activities, which involves the use of participatory methods, has recently begun to form a new innovative reality that could probably suit both opposing sides. Previously, most of the Nanai population were prejudiced against museums and tourism and wary of the risks associated with storing and publicly showing some traditional praxis and objects (especially sacred ones). Currently, however, museums and touristic organisations have started to support innovative ways of continuation of Nanai spiritual practices, bringing them, on the one hand, beyond the ethnic borders and turning museums and tourist sites into places of worship whatever their ethnicity. On the other hand, these institutions contributed to the revival of Nanai spirituality within Nanai communities, giving them a new shape in the communicative space of intercultural dialogue constituted by museums. Dans la région de Khabarovsk (Russie), les musées et activités touristiques sont censés sauvegarder les traditions en faveur des Nanaï et autres groupes autochtones. Cependant, paradoxalement, les employés des musées et des agences de voyages s’opposent aux communautés nanaï locales à la fois en raison de leurs intérêts commerciaux et de leur interprétation de la nature des traditions préservées. Sans de préoccuper d’introduire des innovations créatives osées ni de dépasser les frontières de l’ethnie et de la tradition, ils œuvrent pour « sauvegarder les traditions nanaï », mais pas pour les Nanaï, et sans eux.Cependant, le nouveau format des musées et activités touristiques, qui adopte des méthodes participatives, a conduit récemment à des innovations qui pourraient convenir aux deux parties. Auparavant, la plupart des Nanaï étaient méfiants des musées et du tourisme, et surtout des risques associés à la conservation et à l’exposition publique de certains objets et pratiques traditionnels (surtout les objets et pratiques sacrés). Désormais, les musées et les organisations touristiques commencent à soutenir des innovations visant la continuité des pratiques spirituelles nanaï, en les emmenant, d’un côté, au-delà des frontières ethniques, et en transformant ces lieux en espaces de culte pour des personnes quelle que soit leur ethnie. D’un autre côté, ces institutions contribuent au renouveau de la spiritualité au sein des communautés nanaï, en leur donnant une nouvelle forme dans l’espace communicatif du dialogue interculturel que constituent les musées.