Search

International audience; Polymeric nanoparticles are being intensively investigated as drug carriers. Their efficiency could be enhanced if the drug release can be triggered using an external stimulus such as ultrasound. This approach is possible using current commercial apparatus that combine focused ultrasound with MRI to perform ultrasonic surgery. In this approach, nanoparticles made of a perfluoro-octyl bromide core and a thick polymeric (PLGA-PEG) shell may represent suitable drug carriers. Indeed, their perfluorocarbon core are detectable by 19 F MRI, while their polymeric shell can encapsulate drugs. However, their applicability in ultrasound-triggered drug delivery remains to be proven. To do so, we used Nile red as a model drug and we measured its release from the polymeric shell by spectrofluorometry. In the absence of ultrasound, only a small amount of Nile red release was measured (

Quercy et Toulousain constituent, du Xe au début du XIIIe siècle, des enjeux majeurs opposant les plus grands de ce monde. L’historiographie ne parle-t-elle pas, pour le XIIe siècle, de Guerre de Cent Ans méridionale, à l’origine de bien des crispations ? De 930 à 1214, les luttes entre princes désorganisent à plusieurs reprises les réseaux aristocratiques. L’action de l’Église, surtout une fois lancée la réforme grégorienne, perturbe elle aussi la nature et les formes du pouvoir aristocratique. Au sein de ces réseaux, les membres des strates moyennes et inférieures sont assez remarquablement éclairés par les actes locaux, pour la plupart inédits et élaborés en milieu monastique. À travers l’étude de quatre types de comportements – désigner, s’allier, manifester sa foi, dominer – l’auteur montre quelles formes d’adaptation ces aristocrates ont dû mettre au point pour maintenir leur domination sur les paysans face à un pouvoir comtal toujours présent et à une Église revendiquant une part toujours plus importante du pouvoir. La faible envergure de la plupart de ces aristocrates permet au comte et aux établissements religieux de prendre en charge, surtout après 1130, la fondation de très nombreux castelnaux et villes neuves. Face à ces deux pouvoirs, les aristocrates mettent en œuvre des stratégies d’affirmation de leur autorité – comme s’imposer spatialement en multipliant l’implantation de serfs sur des écarts ou inventer de nouveaux prélèvements après la perte des dîmes – mais aussi de contournement des difficultés – tels les interdits matrimoniaux non respectés pour éviter l’émiettement du patrimoine dans un espace où existe un partage égalitaire. Retraçant des parcours parfois contradictoires au sein d’une même lignée et dévoilant le rôle et la place des femmes, l’ouvrage met en exergue le poids de la foi mais plus encore la variété des types d’alliance dans des sociétés méridionales où les rapports sociaux deviennent, au cours de la période, très étroitement soumis au contrôle de l’espace.

L’on pourrait croire que tout a été dit sur l’aristocratie, tant le sujet, passionnant certes, a suscité des décennies de travaux. Mais nous disposons surtout de monographies, ou bien d’études sur la haute, voire la très haute aristocratie. Le renouvellement profond des questions est devenu apparent dans les années 90, associé peu ou prou au débat sur le mutationnisme. Les nouveaux apports de l’anthropologie, la réflexion menée sur la parenté ont revivifié un domaine que les travaux de Claudi...

« En ces lieux déserts qu’on choisit pour séjour » : voilà comment se présentent, de manière habituelle, les sites où s’installèrent les communautés cisterciennes. Elles choisirent d’être loin des hommes, ce qui dans l’espace médiéval signifiait dans ou proche de la forêt. L’étude détaillée des origines de quelques abbayes a mis en lumière que la solitude était très relative : les parages étaient déjà partiellement occupés, le défrichement commencé. Grandselve par le choix de son implantation...

Dans l’est de l’Aquitaine médiévale aux confins du Languedoc toulousain, l’Ordre cistercien a su implanter et promouvoir des établissements au rayonnement considérable, comme Boulbonne, Bonnefont, Berdoues. Parmi eux, Grandselve a occupé une place de tout premier plan. Sa puissance temporelle était encore très affirmée à la veille de la Révolution, et son autorité morale et spirituelle suffisante pour que la population de Bouillac préfère cacher son trésor que de le livrer aux révolutionnaire...

Pour ceux qui l’ont connu, le séminaire de recherche de Pierre Bonnassie fut un extraordinaire lieu d’échanges et de convivialité. Plus qu’un recueil d’hommages, ce volume voudrait être à l’image de ce séminaire : une réunion d’amis et d’élèves, scientifique et chaleureuse. Pierre Bonnassie a été un précurseur et un fondateur pour l’histoire des sociétés méridionales à l’âge féodal : les contributions rassemblées dans cet ouvrage en sont le reflet. Une première partie explore l’enracinement des hommes, de l’exploitation agricole aux institutions urbaines, des liens serviles aux regroupements villageois. La seconde interroge plus volontiers les rapports de domination et d’alliance, en questions qui s’ordonnent autour de la mutation féodale, des stratégies familiales, des pratiques et des représentations aristocratiques. Parfois aussi, les propos échappent à ces cadres, traces d’un séminaire vivant.

Le temporel de l’abbaye était organisé en grandes unités à vocation économique : les principales étaient les granges, et il y avait aussi d’autres domaines, également chargés d’assurer la subsistance de tous ceux qui y vivaient, de tous ceux qui, dans le besoin, venaient demander assistance. Cependant elles avaient d’autres fonctions et la moins négligeable était de servir de cadre à l’activité manuelle des religieux dont on peut étudier le travail, son organisation, et la répartition des tâc...

La jeune communauté monastique s’était installée en des lieux dont les richesses agricoles n’étaient pas exceptionnelles. Des terres souvent ingrates, des bois étendus ne favorisaient guère une croissance qui sut cependant s’organiser à partir de la diversité des aptitudes, de la complémentarité des ressources. Ses possessions foncières, d’autre part, s’étendaient entre Gimone et Tarn, à un important carrefour de communications, essentiellement fluviales. L’abbaye sut-elle exploiter ces donné...

La constitution et la gestion du patrimoine de l’hôpital Saint-Antoine aux portes mêmes du Château-Narbonnais de Toulouse occupent une partie du cartulaire de l’abbaye de Lézat. La cité a connu en effet au XIIe siècle la floraison d’un certain nombre d’institutions charitables, les hôpitaux, destinés à accueillir voyageurs et passants. Un groupe de documents, datant pour l’essentiel de la fin de ce siècle, évoque le sort d’une famille, les frères de Raissac. Si quelques unes de leurs opératio...

La vaste étendue des domaines de Grandselve aurait pu ne former qu’un agrégat de possessions, inorganisées et dispersées au gré des acquisitions. Cependant, l’abbaye s’attacha à les regrouper autour de quelques noyaux privilégiés, constituant ainsi de vastes unités économiques appelées granges. Le terme utilisé dans les textes est uniquement celui de grangia à l’exception de tout autre. Mais il pourrait avoir différentes significations. Au sens propre, c’est un grenier, un bâtiment utilisé po...

La vie quotidienne des habitants de l’abbaye était pourvue du nécessaire, mais tout était conçu dans une austérité où les superflus n’étaient pas pris en compte. Les moines blancs, comme les avaient appelés leurs contemporains, devaient leur surnom au tissu de leurs vêtements, laine non teinte et si possible travaillée au monastère. La tunique et la coule sont serrées par une ceinture de cuir, et les souliers sont de cuir également. Le coucher est non moins spartiate : une simple paillasse su...

Les sources écrites composent une large documentation par laquelle on peut approcher la vie de l’abbaye au Moyen Age. Sur le terrain même, la situation est plus décevante. L’érosion du temps ruine bien des œuvres humaines, mais dans le cas présent, les hommes ont accéléré le processus naturel. Les guerres de religion, puis la Révolution française eurent une action irrémédiable. Après la Constitution civile du Clergé, Grandselve fut mise en vente et les acquéreurs l’utilisèrent comme carrière ...

Jusqu’à la fin du XIIe siècle, les documents dégagent le plus souvent une atmosphère d’onction et de piété ; tout baigne dans la charité et l’aumône réciproque, tout semble pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles, ou presque. La vie de l’abbaye s’intègre parfaitement dans l’ordre collectif. Mais si une partie des textes du XIIIe continue à manifester cette tendance fondamentale, une autre se fait l’écho de luttes, de rapports de force, de coups et blessures. Au siècle précédent, l...

L’année, dans le cadre du monastère, se déroulait selon un cycle religieux, mais aussi selon un cycle agraire où semailles, moissons, vendanges étaient des dates remarquables. Ce rythme était celui du temps de la subsistance, qui prévoyait de la semence au fruit. L’accumulation des fruits, dans bien des civilisations traditionnelles, apportait richesse et pouvoir. Avoir le plus grand nombre de greniers ou le plus vaste troupeau était support de statut social. Etait-ce déjà des formes de capit...

La vie de Grandselve est connue grâce à un ensemble de documents que l’abbaye avait pris soin de conserver. Elle n’avait certes pas, du moins avant le XVIIe siècle, le souci de sa propre histoire, mais bien plutôt celui de ses droits légitimes et de ses intérêts propres. Une charte est conçue pour affirmer ou défendre un droit contesté ou incertain : la preuve écrite l’emporte sur le témoignage oral, et si ce fait est parfois mis en question dans la seconde moitié du XIIe siècle, par la suite...

La recherche historique contemporaine tend à brasser de larges thèmes sur de longues périodes diachroniques : les synthèses s’opèrent ou se cherchent, loin des champs de bataille et des couronnements, plus proches des groupes humains et des grands cycles économiques. Il peut sembler paradoxal, dans ce contexte, de se pencher sur le passé d’une abbaye, cistercienne et médiévale, celui de Grandselve dont la puissance et la richesse ont marqué la mémoire des Toulousains et des paysages de leur L...

Des centaines de noms jalonnent les pages des cartulaires et montrent la sollicitude que Grandselve a su éveiller auprès des diverses catégories sociales. Bienveillance le plus souvent mais aussi reconnaissance des torts passés donnent une idée des motivations possibles, et les partenaires indiquent souvent les raisons de leur geste. Les modalités de celui-ci sont très variées et s’expriment à travers un large éventail de mesures juridiques, permettant de moduler depuis la générosité la plus ...

Au cours du ixe siècle, des vicomtes sont apparus dans tout l’Occident carolingien pour suppléer les comtes dans l’encadrement local des populations, faisant office de lieutenant du comte dans toutes ses fonctions, fiscales, judiciaires et militaires. À partir de ce fait bien connu, les travaux ici présentés mettent en lumière l’évolution ultérieure qui fait apparaître de très nettes distinctions régionales. Rien de commun en effet entre les zones centrales de l’ancien Empire carolingien, où les vicomtes ont disparu ou ont été ravalés au rang de simples châtelains au service d’un pouvoir supérieur, comtal, ducal ou royal, et les marges carolingiennes où les vicomtes ont accédé à un niveau de pouvoir et d’autonomie remarquable. De ces profondes différenciations, résulte une géographie politique originale entre l’Atlantique et les Alpes, entre la France de l’Ouest et les terres catalanes. Rassemblant des spécialistes de l’histoire politique et sociale médiévale, cet ouvrage nous offre à la fois un panorama détaillé et une synthèse sur des entités territoriales illustres comme la vicomté de Béarn, ou plus méconnues comme celle de Marsan.

Si certains pays ont vu les vicomtés fleurir sur un terreau fertile, la Gascogne toulousaine brille par sa quasi absence : une seule vicomté faiblement documentée. Il n’y a d’ailleurs pas de chartrier propre et les fragments qui nous sont parvenus posent souvent plus de questions qu’ils n’en résolvent. Ce n’est pas non plus une vicomté flamboyante et célèbre, comme celles des Lautrec ou de Béarn. Mais, justement, ne fallait-il pas saisir l’occasion pour focaliser l’attention sur une seule et ...

Les paramètres de la documentation Le stock documentaire est constitué par un cartulaire conservé aux Archives Départementales du Gers (série I, 1545 et 1546). Les deux volumes, rédigés dans une belle écriture consignent les documents relatifs au patrimoine de l'abbaye cistercienne de Planselve, dite plus tard Gimont, fondée en 1142 par Berdoues, dans la filiation de Morimond. Chaque charte est précédée d'un court rappel de l'identité des partenaires de l'abbaye. Cela ne va pas sans créer que...

Les cartulaires constitués aux XIIe et XIIIe siècles témoignent des largesses plus ou moins désintéressées de possédants vis-à-vis des ordres religieux. Trois populations n'y sont que peu dénommées, parfois à la limite de l'absence : les infantes, les femmes, les paysans. Point de rustid, de pagenses, ou si rarement ! J'ai donc souhaité retrouver leur parole, ou du moins le discours que les scribes et notaires ont pu avoir sur leur nom. Les enfants resteront toujours dans l'ombre. Quant aux p...

À Madeleine Sauzet En témoignage de notre amitié et de notre gratitude. Nous savons tous que son dévouement est pour beaucoup dans la réussite de nos rencontres, et à travers elles, dans celle de cette recherche. Pendant près de dix ans, elle a assuré l'essentiel de l'organisation de notre groupe. L'aide qu'elle nous a apportée dans la réalisation des généalogies de ce volume nous montre, si besoin était, que sa collaboration nous est toujours précieuse et nous espérons que son départ à la retraite ne nous en privera pas.

Alors qu'il est possible aujourd'hui de deviner, voire de déterminer, à partir du prénom d'un individu et de sa date de naissance le milieu social dans lequel il est né, les études que nous avons menées précédemment à travers la documentation des xie-xive siècles nous ont montré qu'un tel décryptage est difficile ; certes, il est, à cette période, des noms attachés à quelques grandes familles, noms rares et spécifiques, qui ont une quasi vocation d'appartenance lignagère ou de revendication sur un patrimoine, mais pas directement de distinction sociale. Mais il est frappant de constater que ce patrimoine onomastique est loin d'être jalousement conservé et que, au cours du xiiie siècle, nombre de familles de vieille souche abandonnent, en tout cas pour leurs aînés, les « noms » qui leur sont les plus spécifiques au profit de l'un de ces innombrables Jean ou Pierre.