Emilie Andrieu, Pierre-Cyril Renaud, Marc Deconchat, Julien Blanco, Cécile Barnaud, Chloé Guerbois, Clémence Moreau, Savoirs, ENvironnement et Sociétés (SENS), Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (Cirad)-Université Paul-Valéry - Montpellier 3 (UPVM)-Institut de Recherche pour le Développement (IRD), Dynamiques et écologie des paysages agriforestiers (DYNAFOR), École nationale supérieure agronomique de Toulouse [ENSAT]-Institut National Polytechnique (Toulouse) (Toulouse INP), Université Fédérale Toulouse Midi-Pyrénées-Université Fédérale Toulouse Midi-Pyrénées-Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (INRAE), Sustainability Research Unit, Nelson Mandela Metropolitan University [Port Elizabeth, South Africa], Littoral, Environnement, Télédétection, Géomatique (LETG-Angers), Littoral, Environnement, Télédétection, Géomatique UMR 6554 (LETG), Université de Caen Normandie (UNICAEN), Normandie Université (NU)-Normandie Université (NU)-Université d'Angers (UA)-École pratique des hautes études (EPHE), Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université de Brest (UBO)-Université de Rennes 2 (UR2), Université de Rennes (UNIV-RENNES)-Université de Rennes (UNIV-RENNES)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Institut de Géographie et d'Aménagement Régional de l'Université de Nantes (IGARUN), Université de Nantes (UN)-Université de Nantes (UN)-Université de Caen Normandie (UNICAEN), Université de Nantes (UN)-Université de Nantes (UN), École nationale supérieure agronomique de Toulouse (ENSAT), Institut National Polytechnique (Toulouse) (Toulouse INP), Université de Toulouse (UT)-Université de Toulouse (UT)-Institut National Polytechnique (Toulouse) (Toulouse INP), Université de Toulouse (UT)-Université de Toulouse (UT)-Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (INRAE), Nelson Mandela University [Port Elizabeth], Normandie Université (NU)-Normandie Université (NU)-Université d'Angers (UA)-École Pratique des Hautes Études (EPHE), Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université de Brest (UBO)-Université de Rennes 2 (UR2)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Institut de Géographie et d'Aménagement Régional de l'Université de Nantes (IGARUN), and ANR-11-CEPL-0003,SAVARID,Effet de l'augmentation de l'aridité et de la fréquence des sécheresses sur les systèmes socio-écologiques de savane dépendant de la biodiversité : scénarios exploratoires pour une aire protégée contrainte par l'eau de surface(2011)
International audience; The degradation and preservation of natural resources are often sources of tensions and conflicts between stakeholders in territories. The ecosystem service (ES) framework has been widely used to analyse these processes and design more effective governance arrangements. In this contribution, we develop the non-conventional idea that integrating the contested concept of ecosystem disservice (EDS), which refers to the nuisances associated with ecosystems, improves the understanding of these processes, and may eventually help towards more environmental justice. We focus on three case studies where environmental issues provide both ES and EDS: wild boar in the Mont Lozère (France), farm trees in the coteaux de Gascogne (France), and elephant in Hwange (Zimbabwe). In total, 119 semi-structured interviews or anonymous essays were conducted and analysed through two axes: i) people’s representations and practices around E(D)S, and ii) E(D)S governance. Our results show that the concept of EDS, associated with ES, helps reveal the complexity and ambivalence of stakeholders’ representations. It also allows to assess the role of practices in reinforcing or mitigating ecological nuisances that are not necessarily linked with ecological dynamics. This concept also enriches the understanding of stakeholders’ positions and governance issues, for example in revealing contradictions and side effects of certain environmental policies. Despite the existent controversies around it, the concept of EDS seems promising for rethinking environmental governance in territories.; Les processus de dégradation et de préservation des ressources naturelles s’accompagnent souvent de tensions et conflits entre les acteurs des territoires. Le cadre des services écosystémiques (SE) est désormais communément utilisé pour analyser ces processus et penser les termes d’une meilleure gouvernance. Nous développons ici l’idée impertinente selon laquelle l’intégration du concept très contesté de disservice écosystémique (DSE), qui qualifie les nuisances associées aux écosystèmes, améliore la compréhension de ces dynamiques et porte les germes d’une meilleure justice environnementale. Nous mobilisons trois cas d’étude dans lesquels les enjeux environnementaux sont sources de SE et DSE: le sanglier dans le Mont Lozère (France), les arbres champêtres dans les coteaux de Gascogne (France) et l’éléphant à Hwange (Zimbabwe). Au total, 119 entretiens semi-directifs ou essais anonymes ont été collectés et analysés selon deux axes autour des SE et DSE: i) les représentations et pratiques, ii) la gouvernance. Nos résultats montrent que le concept de DSE, associé à celui de SE, est utile pour révéler la complexité, voire l’ambivalence, des représentations des acteurs. Il permet en outre d’évaluer le rôle des pratiques dans le renforcement ou l’atténuation de nuisances écologiques qui ne sont pas toujours reliées à des dynamiques écologiques. Ce concept enrichit aussi la compréhension des positionnements des acteurs et des enjeux de gouvernance, permettant par exemple de révéler les contradictions et effets pervers de certaines politiques environnementales. Malgré les controverses dont il a fait l’objet, le concept de DSE semble donc prometteur pour repenser la gouvernance environnementale dans les territoires.