Beginning with the early Pleistocene site of Ubeidiya, the Near East is an intercontinental crossroads, and a region of Pleistocene migration routes spanning Africa, Asia and Europe. A large number of Late Pleistocene hominids were discovered in Syria, Iraq and Israel. This anthropological documentation, circumscribed chronologically, raises several questions concerning the biological diversity of the hominids associated with Mousterian lithic artefacts, and strengthens the existence of regional population variation. The Near Eastern fossil sample is, indeed, not homogenous and includes, among others, early anatomically modern humans recovered from the sites of Skhul and Qafzeh Caves, dated between 130 and 92 ka BP. Excavations in the Hayonim Cave (Israel) have provided human remains that are pertinent to our understanding of Near East biological diversity. Indeed, biostratigraphic analysis and chronometric dating (Thermoluminescence and ESR/ U series analyses) of the stratifi ed deposits imply that the Mousterian sequence ranges from at least 220 ka to about 115 ka BP, and encompassed MIS7-6 and 5. Thus, the Hayonim human remains present the best evidence of early Mousterian inhabitants in Western Galilee, and their analysis represents a source of information on the biology and behaviour of hunter-gatherers prior to the Skhul and Qafzeh toolmakers., Le Proche-Orient, au carrefour de l’Afrique et de l’Eurasie, apparaît au croisement de routes de migrations humaines qui trouvent leur origine avec Ubeidiya, au Pléistocène inférieur. Relevant du Pléistocène fi nal, une abondante documentation anthropologique a été mise au jour en Syrie, en Iraq et en Israël dans un contexte archéologique moustérien qui est bien délimité dans le temps. Cette documentation soulève de nombreuses questions liées à la diversité biologique des hominidés associés aux artefacts moustériens qui fait du Proche-Orient, et en particulier du Levant, une région à part, comparée au reste de l’Eurasie. L’échantillon ainsi rassemblé en contexte moustérien n’est en effet pas homogène et, au sein de ce dernier, sont reconnus, entre autres, des premiers hommes anatomiquement modernes à Skhul et à Qafzeh, qui sont datés entre 130 et 92 ka avant le présent. Les fouilles réalisées dans la grotte d’Hayonim (Israël) ont livré des vestiges humains qui viennent à la fois conforter et ancrer cette diversité biologique régionale. En effet, selon les informations conjointes issues de la biostratigraphie et de datations absolues (Thermoluminescence et Résonance paramagnétique), la séquence moustérienne se situe entre 220 et 115 ka avant le présent. Ces vestiges humains d’Hayonim sont les plus anciens connus en Galilée, précédant ceux de Qafzeh, et leur étude revêt donc un intérêt tout particulier. Ils s’intègrent parmi les plus anciens chasseurs-cueilleurs nomades de tout le Proche-Orient., Tillier Anne-marie, Arensburg Baruch, Belfer-Cohen Anna, Vandermeersch Bernard. Early Hominid Remains from Hayonim Cave (Israel) in the Context of the Late Middle and Upper Pleistocene record from the Near East. In: Paléorient, 2011, vol. 37, n°2. pp. 47-63.