Le volcan Fogo, le plus grand des trois volcans actifs sur l’île São Miguel dans les Açores, montre une variété d’aléas qui sont liés à des processus non éruptifs. Souvent nommés aléas volcaniques indirects, ils sont, sur le Fogo, le produit d’interactions entre l’édifice volcanique instable et les processus contrôlés par des mécanismes sismiques, hydrothermaux, gravitaires et hydrologiques. Il s’avère que de nombreuses maisons, routes et ponts sont en danger si une activité séismique importante se manifestait. Or, depuis que l’île a été colonisée, les tremblements de terre supérieurs à IX sur l’échelle européenne macrosismique (EMS 98) ont frappé en 1522, 1713, 1811 et 1935. Environ 45 000 personnes habitent dans le district de Fogo et, si aucune action pour réduire la vulnérabilité n'est mise en place, des dommages seront inévitables dans le futur. Des gaz sont émis à plusieurs endroits sur le Fogo et, parmi eux, le CO2 est un gaz dangereux quand il se concentre dans des dépressions. Des concentrations supérieures à 15 % conduisent souvent à l’asphyxie et à la mort, aussi les risques induits par les émissions de gaz représentent-ils un danger important pour les habitants du Fogo. Au cours des cinq derniers siècles, l’île São Miguel a été affectée par plusieurs glissements de terrain destructeurs et des crues soudaines qui ont été provoqués par des tremblements de terre, des éruptions volcaniques et des périodes de fortes pluies. Parmi ceux-ci, un événement de grande magnitude (X, EMS 98) en octobre 1522 a produit une coulée boueuse qui a complètement détruit la ville de Vila Franca do Campo. Environ 5000 habitants furent tués et une surface de 4,5 km2 fut recouverte par des millions de mètres cubes de matériel. Les aléas volcaniques indirects sont une menace constante pour les habitants du volcan Fogo, mais ce n’est que récemment que des recherches approfondies leur sont consacrées. Fogo volcano, the largest of the three active volcanoes of São Miguel Island in the Azores, presents a range of hazards, which are related to non-eruptive processes. Often termed indirect volcano hazards, these are the focus of the present paper and on Fogo volcano are produced by interactions between the unstable volcanic edifice and processes controlled by seismic, hydrothermal, slope instability and hydrological processes. Many houses, roads and bridges are at risk should significant earthquake activity occur. Since the island was settled in the 15th century, earthquakes exceeding IX on the European Macroseismic Scale (i.e. EMS 98) have struck São Miguel in 1522, 1713, 1811 and 1935. An estimated 45,000 people live within the Fogo District and, without action to reduce vulnerability, future losses are inevitable. Gases are emitted from several locations on Fogo, and CO2 is a dangerous gas when it ponds in depressions. Concentrations of over 15% often lead to asphyxiation and death, and case studies of the hazards posed by gas discharge are presented. São Miguel has been affected by several destructive landslides and flash floods in the last five centuries, triggered by earthquakes, volcanic eruptions or periods of heavy rainfall. A large (X, EMS 98) earthquake in October 1522 generated a debris flow that buried and completely destroyed the town of Vila Franca do Campo. About 5,000 people were killed and an area of ~4.5 km2 was covered by millions of cubic metres of debris. Indirect volcanic hazards are an ever-present threat to people living on the Fogo Volcano, yet until recently they have been little researched.