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National audience; Cultiver de la canne dédiée à la production électrique a-t-il un intérêt? Dans certains contextes spécifiques, comme en Guadeloupe sur les sols pollués à la chlordécone, une filière canne dédiée à la production électrique pourrait être une solution alternative à la production alimentaire rendue délicate sur ces sols. Elle constituerait aussi un atout pour améliorer l’autonomie énergétique de l’île. Toutefois, une telle filière doit également présenter un intérêt environnemental pour la collectivité ainsi qu’un intérêt économique pour ses futures parties prenantes (agriculteurs, industriels et usagers). Une démarche est proposée pour évaluer la rentabilité économique de cette filière et son intérêt environnemental. Elle comprend trois volets interdépendants : l’analyse de l’acceptabilité par les agriculteurs de cette nouvelle filière, l’analyse des conditions de sa rentabilité économique et son évaluation environnementale via la méthodologie de l’Analyse de Cycle de Vie. L’article se focalise sur les méthodes et les outils développés spécifiquement pour évaluer différents scénarios d’organisation de filières. A titre illustratif, les outils ont été utilisés pour tester deux scénarios hypothétiques, portant sur un cas d’étude en Guadeloupe. L’évaluation de ces scénarios se fait à la lumière des performances agronomiques, économiques et environnementales depuis la production du matériel végétal jusqu’à sa combustion. Elle permet de mettre en évidence quelques paramètres déterminants de la faisabilité de cette filière en cours d’étude. Cette étude a été réalisée dans le cadre du programme de recherche REBECCA (REcherche Biomasse Energie Canne dans la région de CApesterre) mené par le Cirad en partenariat avec un industriel (Cann’elec Développement) et l’INRA.

Least cost feed formulation is not designed to identify feed compositions that meet todays’ environmentalexpectations. This study aimed at developing a new feed formulation methodology using multiobjectiveoptimization. It involves the use of an economic indicator (feed price) and environmental indicators (LCAimpacts) simultaneously in a single objective function to minimize. A weighting coefficient allows more or lessinfluence of economic or environmental indicators. The best trade-off is obtained for an optimal weightingcoefficient set to be the coefficient beyond which the marginal increase of price exceeds the marginal decrease ofenvironmental indicators. Using this method in a scenario where feed ingredients availability is not restrictive, asignificant decrease by 9 %, 23 %, 19 % and 16 % of environmental impacts of broiler feed for “phosphorusconsumption”, “use of non-renewable energy”, “climate change” and “acidification” respectively, can beexpected. “Land occupation” is unchanged while “eutrophication” tends to decrease. This is obtained with a littlefeed price increase (2 %). Eco-feeds are characterized by an increase in by-products’ content. Thus,multiobjective formulation is efficient to possibly reduce potential environmental impacts of animal feed withoutpollutions transfer.; Dans un contexte de discussions sur les impacts environnementaux des élevages, la méthode de formulation àmoindre coût s’avère inadaptée pour intégrer efficacement des attentes environnementales. Cette étude visait àdévelopper une méthode de formulation multiobjectif pour les différentes espèces (volailles, porcs et bovins). Laformulation multiobjectif combine des critères environnementaux (indicateurs ACV) et un critère économique(prix), permettant ainsi l’identification d’éco-aliments. Un coefficient pondérateur permet de donner plus oumoins de poids aux critères économique et environnementaux. La recherche du coefficient optimal au-delàduquel l’augmentation marginale du prix est supérieure à la réduction marginale des impacts environnementauxpermet d’identifier le meilleur compromis. Par exemple, dans le cas d’un scénario de disponibilité non limitantedes matières premières, une réduction significative moyenne de 9 %, 23 %, 19 % et 16 % peut être attenduerespectivement pour les impacts “ consommation de phosphore ”, “ utilisation d’énergie primaire nonrenouvelable”, “ changement climatique ” et “ acidification ” à l’échelle de l’aliment poulet de chair. L’impact “occupation des terres ” reste inchangé tandis que l’impact “ eutrophisation ” tend à diminuer, et cela pour unefaible augmentation du prix (+2 %). Les éco-aliments formulés sont notamment caractérisés par une teneur plusimportante en coproduits. La formulation multiobjectif permet ainsi d’envisager une réduction efficace desimpacts environnementaux potentiels des aliments poulet de chair tout en évitant les transferts de pollutions.

40th IABSE Symposium Tomorrow's Megastructures, NANTES, FRANCE, 19-/09/2018 - 21/09/2018; This paper presents some results obtained in the Infravation research project called 'Fast and effective solution for steel bridges life-time extension' (FASSTbridge). The aim of this project is to develop and demonstrate a reliable, preventive, cost-effective and sustainable solution for steel bridges fatigue life-time extension. As a demonstration example, the Jarama Bridge was selected in this project. The Jarama bridge is located in the outskirts of the city of Madrid, over the river Jarama on road M-111, and has a total length of 115,5m and 5 spans (max span length 33,5m).Erected in the 1960s, it has suffered since then a considerable increase of traffic flow which was not considered at its design stage. This paper leads a cost-benefit analysis and a life cycle analysis of the CFRP solution compared with traditional techniques (use of steel plates) and considering the economic and environmental profit of the preventing policy. The aim is to adopt a preventive strategy to allow road administrations enlarging the service life of steel and composite steel bridges in a cost-effective and sustainable manner.

Trois spécialistes de l'agronomie, Yannick Biard, Arnaud Hélias et Hayo van der Werf, répondent aux inquiétudes exprimées par 137 parlementaires dans une tribune publiée dans " Le Monde " en décembre, et défendent l'analyse sur laquelle repose le futur affichage environnemental des produits alimentaires.

L’EPFL, institution académique d’envergure internationale, s’est engagée à respecter les Accords de Paris en matière de climat, ratifiés par la Suisse le 6 octobre 2017, et se prépare aujourd’hui à employer son savoir- faire et ses compétences pour opérer une baisse drastique de ses émissions de gaz à effets de serre (GES). Les objectifs, fixés par la Confédération Helvétique, sont les suivants: atteindre 50% des émissions de GES de 2006 d’ici à 2030, et la neutralité carbone à l’horizon 2050. Afin de pouvoir respecter ces exigences, il est nécessaire, dans un premier temps, d’évaluer de façon précise l’empreinte environnementale de l’institution. À cet égard, le numérique, pourtant fer de lance de l’innovation à l’EPFL, est très souvent omis des études d’impact environnemental alors même qu’il représente aujourd’hui environ 4% des émissions mondiales de GES, et avoisinera les 8% d’ici à 2025 ( (The Shift Project, 2018) et (Andrae, A., & Edler, T, 2015)). Par ailleurs, le numérique exerce également des tensions considérables sur l’eau douce, l’énergie primaire et les ressources abiotiques (minerais rares). L’épuisement de ces ressources menace directement la viabilité de plusieurs filières, dont la filière informatique. Dans ce rapport, nous proposons donc une évaluation de l’empreinte environnementale globale de l’usage du numérique à l’EPFL par le personnel et les étudiants. Notre analyse ne se limite pas aux émissions de GES, mais considère aussi la tension sur l’eau douce ainsi que l’épuisement énergétique et des ressources abiotiques. Ce document a fait l’objet d’une évaluation par les pairs auprès d’un comité d’experts internationaux. Nous évaluons l’impact carbone brut du numérique à l’EPFL au chiffre conséquent de 7 900 t éq CO2 / an, soit l’équivalent d’environ 3500 vols Paris/New York aller-retour en classe économique, ou de 400 voitures sur la totalité de leur cycle de vie. À titre de comparaison, cela représente 25% des émissions carbones globales1 de l’EPFL en 2017 (32 000 t éq CO2), ainsi que respectivement 103% et 68% des émissions liées à la mobilité pendulaire (7 700 t éq CO2) et aux déplacements professionnels (11 700 t éq CO2) cette même année. De plus, le numérique à l’EPFL consomme annuellement environ 121 000 m3 d’eau douce, 240 300 GJ EP d’énergie primaire et 541 kg éq Sb de ressources abiotiques. La méthode Swiss Ecofactors 2013 publiée par l’OFEV permet de comparer ces différents impacts en les ramenant à des points de charge environnementale (UBP). L’impact cumulatif du numérique à l’EPFL selon ces 4 métriques s’élève alors à 5 061 701 kUBP, la tension sur l’eau représentant 0.9% du total (44 723 kUBP), celle sur les ressources abiotique 11.8% (595 061 kUBP), l’épuisement énergétique 16.1% (817 019 kUBP) et les émissions de GES 71.2% (3 604 898 kUBP). Il apparait de plus que 40 à 50% de l’impact environnemental de l’EPFL est dû au matériel électronique grand public (ordinateurs, laptops, portables, tablettes, etc). Il est aussi estimé que plus de la moitié de l’impact des appareils électroniques est à imputer à leur production. Notre institution souffre, à ce propos, d’un problème de suréquipement. D’après l’inventaire EPFL, un membre du personnel moyen à l’EPFL est ainsi équipé par l’école de 3.3 ordinateurs (fixes et portables confondus). La perte financière due à ce suréquipement s’élève selon nos estimations à près de 7.4 millions de francs suisses par an. Celle due à la surconsommation électrique, à 1 million de francs annuels supplémentaires. En limitant le renouvellement du matériel électronique, en faisant chuter le taux d’équipement à une valeur plus raisonnable et en favorisant son recyclage, l’EPFL pourrait donc réduire de manière significative son empreinte environnementale numérique et se doter de moyens conséquents pour assurer la transition vers un modèle de numérique durable. Pour ce faire, nous recommandons la création d’un service de gestion centralisée. Enfin, sur la base des données disponibles, nous avons grossièrement estimé que l’empreinte du numérique à l’EPFL devrait être réduite de près de 18% par an jusqu’en 2030 afin de respecter les obligations fédérales. Même si ce chiffre pourrait être raffiné par une étude plus approfondie, cet objectif semble si ambitieux qu’il sera probablement obligatoire de compenser l’impact excédentaire du numérique par des baisses supplémentaires dans d’autres domaines. L’intégration du numérique au bilan environnemental annuel de l’EPFL nous semble dès lors indispensable.

Multi-objective feed formulation (MOF) considers both economic and environmental criteria to decrease, through substitutions between feedstuffs (FS), the environmental impacts of feed with a moderate extra cost. Yet, the question of FS availability on the market is crucial. We studied the effect of MOF in different contexts for pig and broilers feeds, and concentrated feeds of cattle productions, in the North West of France (NW). First, feeds were independently formulated for each production with MOF by defining different lists of available FS and maximum incorporation levels, with a flexible availability of FS (NLIM) or a more constrained one (LIM). Then, all feeds for all productions were then simultaneously optimized (NWF) by considering current FS available volumes and total feed volumes produced in the NW territory. For each context (NLIM, LIM, NWF), Life Cycle Assessment impacts of tons of feed were assessed and compared to those of feeds optimized with least-cost formulation. In NLIM-MOF, Climate Change (CC) was reduced by up to 32, 22, 28 and 23% for pig, broiler, dairy and beef cattle productions respectively. In LIM-MOF, lower reductions were achieved (up to 14, 13, 12 and 11% respectively), due to reduced availability of low-impact FS such as sorghum or pea. In NWF, the global CC impact of feed production in the region is reduced by 7%, with a respective reduction of 5, 8 and 8% for pig, broiler and cattle feeds. Maize used in animal feed is partially replaced by wheat and soybean meal by rapeseed meal. The limited availability of FS leads to a huge competition for the choice of FS between feeds and shows the importance of considering the global livestock sector within a territory. Nevertheless, a significative reduction could be obtained with a limited extra cost (around +2% for NWF).

The inventory model 'PestLCI Consensus', originally developed for temperate conditions, estimates initial pesticide emission fractions to air, to off-field surfaces by drift deposition, and to field crop and field soil surfaces according to crop foliar interception characteristics. Since crop characteristics and application techniques differ in tropical conditions, these aspects need to be included in the model in support of evaluating pesticide emissions under tropical conditions. Based on published literature, a consistent set of crop foliar interception fractions was developed as function of crop characteristics and spraying techniques for tropical crops. In addition, we derived drift deposition fractions from published drift experiments specifically conducted under tropical conditions. Finally, we compiled a consistent set of pesticide emission fractions for application in life cycle assessment (LCA). Foliar interception fractions are strongly influenced by the spraying technique, particularly for hand-operated applications. Drift deposition fractions to off-field surfaces were derived for air blast sprayer on papaya and coffee, for boom sprayer on bean and soybean, for aerial application on soybean, sorghum, millet, corn and cotton, and for hand-operated application on cotton. Emission fractions vary for each combination of crop and application method. Drift deposition curves for missing crop-application method combinations can only partly be extrapolated from the set of considered combinations. Overall, our proposed foliar interception fractions and drift deposition fractions for various crops grown under tropical conditions allow to estimate pesticide emissions in support of assessing the environmental performance of agrifood systems in LCA with focus on tropical regions.

International audience; The environmental evaluation of fruits and vegetables in life cycle assessment (LCA) requires a proper estimation of pesticide emissions and associated (eco-)toxicity impacts. In response, we developed an approach to consistently combine state-of-the-art emission inventory and impact assessment models for assessing human toxicity and freshwater ecotoxicity impacts from pesticide applications, and tested our approach in an LCA case study on pesticides applied to an open-field tomato produced in Martinique (French West Indies). Our results show that impact scores vary over several orders of magnitude, mainly as function of differences in pesticide properties and application time in relation to crop growth stage. Overall, impacts related to pesticide field emissions leading to exposure to pesticide residues in crop harvest are a main contributor to LCA performance results for tomato produced in Martinique, with fertilizer and packaging manufacturing as other dominating aspects. While the proposed approach is applicable to refine currently LCA methods for assessing pesticides, large uncertainties remain. These are mostly related to the parametrization of impact factors for tropical species. Based on our findings, we recommend using initial emission distribution fractions in combination with steady-state characteriza- tion factors for environmental emissions and with time-dependent characterization factors for pesticide residues in crop harvest in LCA, while further improving the use of secondary emission fractions to allow for better consideration of local field, soil and climate characteristics.