Search

Aucun lecteur de Gide n’ignore le nom de Paul-Albert Laurens (1870-1934), associé au voyage en Afrique du Nord en 1893-1894 qui constitua un tournant décisif dans la vie de l’écrivain, longuement évoqué dans la deuxième partie de ses mémoires. Cependant, le récit détaillé de ce voyage, dans Si le grain ne meurt, contraste avec l’absence presque complète de mentions de Laurens dans le Journal de Gide. L’intimité extrême de ce voyage avait-elle épuisé d’un coup toute la saveur de leur relation ...

Entré en octobre 1921 au collège Saint-Jean de Passy, Robert Levesque a fait la connaissance de Marcel Jouhandeau, son professeur de français en quatrième et troisième. Entre le maître et l’élève s’est établie une relation forte, à la fois intellectuelle et affective, le second prenant le premier pour confident de sa vie sentimentale, et se faisant le propagateur de ses œuvres au sein du collège, ce qui n’allait pas sans leur attirer quelque inimitié de la part de certains responsables. En ce...

Quand Robert Levesque fait, en 1926, la connaissance d’André Gide, il n’a que 17 ans, mais est déjà le protégé de Marcel Jouhandeau et l’ami de Max Jacob, que sa sensibilité et ses dons poétiques ont conquis. Gide représente un modèle de vie pour l’adolescent, qui le fait profiter en retour de sa faculté d’enthousiasme. Un équilibre s’établit vite, qui permet à cette amitié, d’abord littéraire, de s’approfondir. Amoureux de l’aventure, Robert a souvent l’occasion d’approuver la générosité de Gide, avant de partir avec lui et de devenir, en Italie, en Grèce, en Egypte, son compagnon de voyage idéal. Devenu un familier du « clan Gide » et de la NRF, Robert Levesque est un témoin et un confident privilégié. Les 250 lettres de cette correspondance, complétées par des extraits du Journal de R. Levesque, nous font découvrir un Gide inhabituel, « contemporain capital » rajeunissant auprès d’un nouveau Nathanaël.

Composée de près de 150 lettres échangées entre 1928 et 1950, cette correspondance s’est développée principalement à partir de 1943, date à laquelle Jean Amrouche ayant conquis à Tunis l’amitié de Gide devient l’un de ses interlocuteurs privilégiés. Une première période permet surtout de faire connaissance avec Amrouche, ce Kabyle qui vient à Gide sans rien renier de sa culture, et qui espère même la développer au contact de l’influence française. La seconde période (120 lettres entre 1943 et 1950) constitue un document d’histoire littéraire, dans la mesure où la fondation de l’Arche en 1943 va d’abord unir les efforts des deux hommes à Alger, puis entraîner Amrouche dans le maquis éditorial parisien. L’autre grande affaire de ces relations est la préparation, puis la réalisation des entretiens radiophoniques, Amrouche inventant un genre qui allait être sa plus belle réussite. De façon plus discrète se révèle une dimension historique : après les démêlés de Gide avec les communistes, c’est Amrouche qui se trouve de plus en plus écartelé entre son amour de la culture française et sa fidélité à ses origines. Au total, c’est un dialogue complet qui s’établit, donnant à la figure du dernier Gide un éclairage nouveau en la replaçant dans l’atmosphère de l’après-guerre.

Composée de 130 lettres échangées entre 1891 et 1934, cette correspondance retrace l’histoire d’une amitié de jeunesse prolongée dans l’âge mûr : celle de l’écrivain André Gide et du peintre Paul-Albert Laurens (1870-1934), fils du célèbre peintre d’histoire Jean-Paul Laurens. Au cours de leur voyage en Afrique du Nord en 1893-1894, épisode décisif longuement évoqué dans Si le grain ne meurt, et auquel les lettres ici rassemblées apportent quantité d’éclairages inédits, Laurens et Gide partagent leurs découvertes touristiques et sexuelles et nouent une relation fraternelle, au point d’en faire une des plus durables et profondes que Gide ait connues. Cette amitié est aussi un réseau : fils unique et bientôt orphelin, Gide a trouvé, avec Paul-Albert Laurens, son frère Pierre et leurs parents, une seconde famille ; il a rencontré enfin, avec eux, un milieu d’artistes et d’écrivains qu’il n’a plus quitté.

« Vous permettrez alors que je parle beaucoup de moi, dit Gérard. – Chacun de nous fait-il jamais rien d’autre ! repartit Jammes. » Isabelle. Quand Gide faisait déclarer à André Walter : « Nous vivons pour manifester ; mais souvent, involontairement, inconsciemment, et pour des vérités que nous ne savons pas, car nous sommes ignorants de notre propre raison d’être », il définissait ce qui allait être, en définitive, sa ligne d’écriture continue, celle d’une écriture de soi, à la fois revendic...

Ecotoxicological studies need high quality measurements of chemical contamination within all the compartments (physicochemical and biological) of the environment. In consequence, analytical laboratories must produce traceable analytical data, with high level of confidence, in numerous complex matrices. PLATINAAE (PLATeforme d’INgéniérie Analytique pour l’Agriculture et l’Environnement) is the central platform for analytical chemistry of INRA (French National Institute for Agricultural Research) mainly dedicated to plant and soil analysis. This platform is supported by two laboratories located at Arras (LAS) and Bordeaux (USRAVE). Both are equipped with high-performance instrumentation and are accredited according to the standard ISO 17025. In USRAVE, PLATINAAE works mainly on plants. It is capable of preparing and analyzing all parts of a plant (fruits, stems, roots, leaves, needles, wood...), and all types of plants (trees, cereals, grasses, fruits and vegetables...). The analyses concern the major elements essential to plant growth (nitrogen, phosphorus, potassium...), and trace elements, especially metallic trace elements with direct effects on the environment or health (arsenic, cadmium, lead, mercury...). In the LAS, PLATINAAE performs measurements on soils. The analysis done in this unit concern pedoagronomic analysis (pH, particle size distribution, P, K, Ca, Mg, organic matter…), environmental analysis for metals (Cd, Pb, Hg, As…) and also for organic polluants (pesticides, herbicides, dioxins, PCB, PAH…). The determinations may be done as total content or as bioavailable content. PLATINAAE works essentially as a partner for research programs. The main themes investigated are environmental contamination, biogeochemical cycle of elements in various ecosystems (crops, lands, forests...), soil quality, food chain or plant physiology. PLATINAAE performs also analyses on living organisms (invertebrates…) and wastes (sludge, compost…). In these scopes, the platform participates to numerous programs for environmental observation and experimentation, such as the ICOS Ecosystem program, the European program Biosoil, the RMQS network, RENECOFOR (monitoring of French forests)… PLATINAEE develops also innovative methods in analytical chemistry according to the needs of its partners (samples of very small sizes, trace and ultra-trace elements such as lanthanides or PGEs, mapping of plant organs…).