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Este artigo compara histórias de mestiçados forros em Minas Gerais e Buenos Aires ao longo dos séculos XVIII e XIX. A análise patenteia dinâmicas sociais semelhantes, mas também diferentes, dimensões claramente atreladas à importância histórica assumida por ambas as sociedades e às pujantes economias desenvolvidas nessas regiões. Não obstante as diferenças marcantes encontradas, ficou claro que os mestiçados procuraram, com maior ou menor grau de sucesso, conduzir as suas vidas, transitando entre o cativeiro e a vida em liberdade, vinculando-se a atividades económicas específicas, formando famílias e redes de relacionamento, tornando-se senhores e senhoras de escravos e inserindo-se social e culturalmente nas realidades que ajudaram a conformar.

This article presents the main authors of the “connected histories” school, a view of modern globalization and its qualitative approaches based on documentary sources which work with “microhistories” which avoid the rigidity of economic and sociological theorists, without excluding them, however. The author insists on the importance of the Black slave trade and the connections among all of its actors, as well as the need to understand non-Western conducts, a subject traditionally limited to anthropology, on the basis of a study of the clash between European mercantile colonialism and the native nations of the northwest coast of North America (18th-19th centuries).

El artículo propone una nueva versión de los tres dibujos de don Joan de Santa Cruz Pachacuti a partir de un análisis iconográfico, centrado en la representación de las pacarinas y de los cerros como sustentadores de vida y encarnaciones ancestrales. El templo de Coricancha no es una versión cristianizada de los mitos y entidades andinas, sino una condensación de los atributos de los cerros ancestrales y, como otros autores lo han señalado, un esquema del calendario solar a partir del solsticio de diciembre. De hecho, don Juan de Santa Cruz Pachacuti ha recreado, a su manera, una imagen prehispánica.

The music of the Americas, product of a triple mixture of European, African and American elements, is progressively constituted starting in the 16th century. Sounds, body movements, and song lyrics all require a spectacle originally sponsored by the Catholic church. The possibility of transcribing profane songs into “divine” verses (and vice versa) favored secularization, individualization and popular appropriation of melodies and lyrics. Emphasis is placed on the importance of the identification produced by these musical forms, through the themes of love as personal sentiment, of sensuality and transgression. It also deals with the relevance of authenticity as a normative criterion.

This paper deals with the ambiguous boundaries between fictions and truths. Some literary texts are compared with ethnographical data from the author's field work in Pindilig (Ecuador). In both cases the identification (which is not mimetism) is at stake. Then, the post-colonialist question about the "other voices" is seen through the spanish texts of the 16th century, when modern novel and anthropology were born, especially in the Garcilaso de la Vega's work, La Florida del Inca.

The social position of native women is studied through three andean examples : the spread of generalized polygyny in Huánuco (1572) ; the social mobility of women through market and trade, in the viceregal cities of Peru (17th-18th centuries) ; the violence of women’s spells and witchcraft in a small village of Ecuador (20th century). Contrary to general opinion, the female agency increases in mixed spanish cities.

animal husbandry, bullfighting, rituals

Contributions aux journées d’études des 24 et 25 janvier 2013, organisées par Carmen Bernand et Jacques Poloni-Simard au Colegio de España (Cité Universitaire, Paris 14e), dans le cadre de l’axe de recherche « Processus d’américanisation. Les Amériques comme laboratoire de la mondialisation (xvie- xxie siècle) », dirigé par Serge Gruzinski, du CERMA-Mondes américains (UMR 8168, EHESS-CNRS).PrésentationCes journées d’études ont pour but d’analyser les processus d’américanisation que manifestent les expressions artistiques (arts plastiques, musique, cinéma), d’une part, et, d’autre part, la fabrique des imaginaires américains dont sont porteuses les productions visuelles et sonores. Les premiers sont le fruit d’appropriations, de métissages, d’adaptations en fonction des différentes traditions culturelles en contact (indiennes, européennes, africaines) ; les seconds se forment et se transforment, dans le jeu de production et de reprise des images et des musiques qui circulent et se diffusent, avec les significations qu’elles véhiculent et qui leur sont conférées, dans d’autres contextes historiques que ceux où elles ont vu le jour.On envisage dans cette perspective le couple « peuples et héros », en incluant les figures populaires aux côtés des grands hommes. L’histoire politique et sociale de l’Amérique l’a envisagé en rapport avec des conjonctures historiques variées, dans la tension qui le traverse, le peuple et le héros étant tout à la fois complémentaires et antagonistes. Ces figures individuelles et collectives sont étudiées à partir des expressions plastiques, musicales, cinématographiques qui les ont prises pour sujet et qui les ont produites en tant qu’objets culturels. On s’attache également à montrer comment ce répertoire de sons et ce gisement d’images identifient des configurations sociales particulières à l’espace américain. On s’interroge enfin sur la projection hors de celui-ci des formes artistiques que l’Amérique a produites et des imaginaires dont elle fut le laboratoire.Les contributions réunies ici réunies vont de l’époque coloniale à la période contemporaine, et couvrent différents espaces culturels américains.

La musique est assurément l’exemple le plus accompli du processus d’« américanisation », qui débute au lendemain de la conquête espagnole. Dans la tradition ibérique, qui rejoint sur ce point celles des Africains et des populations autochtones des Amériques, la musique n’est pas simplement mélodie ; elle implique toujours des paroles (qui racontent une histoire, mythique ou non) et du mouvement (danses), ainsi qu’un spectacle. À partir de quelques exemples, cet article insiste sur deux éléments importants : la subversion permanente des règles de composition ibériques par les populations africaines serviles ou libres et la création d’une culture populaire américaine différente de celle de la péninsule Ibérique. Enfin, et dès le xviiie siècle, les musiques métisses subissent en Espagne et au Portugal des modifications importantes introduites par les minorités : les Gitans (airs américains passés dans le flamenco) et les Africains vivant au sud de l’Europe (le fado, originaire du Brésil, devient un air caractéristique portugais).

Les trois grandes expéditions dans l’Océan Pacifique entreprises par les Espagnols dans la seconde moitié du XVIe siècle à partir du Pérou, illustrent les modalités d’appréhension et d’écriture d’un espace immense, qui sera parcouru, répertorié et décrit, sans être pour autant maîtrisé. De la quête des îles fabuleuses du roi Salomon par Alvaro de Mendaña et Sarmiento de Gamboa, à la vision utopique et crépusculaire de Pedro de Quirós, l’exploration des archipels du « cinquième continent » se heurtera à la puissante logique des circuits d’échanges des insulaires dans laquelle les Européens ne pourront pas s’insérer.