This article examines the discourse surrounding departmentalization in Antillian literature through an analysis of Edouard Glissant's 1958 La lézarde (The Ripening). It argues that the final melancholy of the hero (and mouthpiece of the author), though ignored by Glissant's numerous critics, serves to nuance the positive representation of the victorious local elections in Martinique. Far from a minor detail, the postcolonial hero's melancholy, which stands in contrast to the collective elation following the election of the local representative (inspired by the real-life candidacy of Aimé Césaire), proves upon closer examination to be an indispensable element of Glissant's commentary on the electoral period of 1945–6 in Martinique. La lézarde, the first novel by Glissant, who would become the greatest thinker of antillanité in the francophone context, when read in this light, thus becomes a unique reflection on the limits and paradoxes of the transition in 1946 from a colonial status to that of a department assimilated to France. Cet article traite du discours sur la départementalisation dans la littérature antillaise, à partir d'une analyse du roman d'Edouard Glissant, La lézarde, publié en 1958. L'argument principal de l'article est que la posture mélancolique du héros et porte-parole de l'auteur, bien que passée inaperçue dans l'abondante critique glissantienne, sert à nuancer la représentation positive de la victoire aux élections locales en Martinique. Loin d'être accessoire au récit, la mélancolie du héros postcolonial qui s'oppose à la fin du récit à la liesse collective déclenchée par la victoire du représentant local (inspiré de la candidature réelle d'Aimé Césaire), se révèle au fil d'une relecture détaillée un élément indispensable du discours de Glissant sur la période électorale de 1945–1946 en Martinique. Premier roman de celui qui allait devenir le plus grand penseur de ‘l'antillanité’ dans le contexte francophone, La lézarde d'Edouard Glissant se lit à la lumière de ce nouvel élément comme une réflexion unique sur les limites et paradoxes du passage, en 1946, du statut de colonie à celui de département assimilé au territoire français. [ABSTRACT FROM AUTHOR]