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L'incidence des IST dans la population des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) est plus élevée que dans la population générale. Des recommandations spécifiques du ministère de la Santé ont été émises en 2014 concernant les vaccinations contre l'hépatite A, l'hépatite B et le HPV devraient permettre une diminution de cette incidence. Le but de l'étude est de déterminer la couverture vaccinale contre ces trois infections chez les HSH se présentant au centre de santé sexuelle de l'hôpital Hôtel-Dieu à Paris (CSS). Une enquête prospective a été menée de mai à juin 2019 chez les patients HSH de plus de 18 ans se présentant au CSS de l'Hôtel-Dieu pour une IST, un dépistage, une 1re consultation de PrEP ou un AES. Étaient exclus les patients en suivi de PrEP. Des sérologies VIH, VHC, et des recherches d'IST par sérologie et PCR étaient réalisées dans le cadre des soins courants. Parmi les 214 participants inclus, l'âge moyen était de 33 ans (18–77, dont 36,5 % avaient moins de 27 ans). Parmi les participants, 67,3 % étaient originaires de France, 30 % étaient étudiants et 29 % cadres supérieurs. Les motifs de consultations étaient un dépistage (63,1 %), une suspicion d'IST (30 %), une demande de PREP (15,4 %), ou un AES (6,1 %). Le nombre médian de partenaires dans l'année était de 8,5 (IQR = 4–20). Les principales IST retrouvées étaient gonocoques (9,9 %), chlamydia (8,8 %), syphilis (8,2 %), découverte de VIH (2,6 %). La couverture vaccinale était de 57 % contre l'hépatite A, de 73 % contre l'hépatite B et de 20 % seulement contre le papillomavirus (dans la population concernée des moins de 27 ans). La couverture vaccinale était plus élevée chez les patients venus avec leur carnet de vaccination (95,5 % contre le VHB sans écart notable selon l'âge et 73,3 % contre le VHA), Parmi ceux venus sans carnet de vaccination, seuls 67,4 % se disaient vaccinées contre le VHB, et 52,7 % contre le VHA. Cependant 86 % des patients ont déclaré être favorables à une mise à jour de leurs vaccinations. Malgré une efficacité majeure des vaccins contre le VHB, le VHA et le HPV, notre population de patients HSH semble insuffisamment protégée en particulier les patients venus sans carnet de vaccination. Des actions d'informations de promotion de la vaccination (distribution de dépliants, de carnets de vaccination, proposition de vaccination sur place) sont en cours de mise en œuvre. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Des recommandations vaccinales spécifiques pour les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) ont été édictées en 2014 par le ministère de la Santé. Elles concernent les vaccinations contre l'hépatite A, l'hépatite B et le HPV et leur application devrait permettre d'obtenir une diminution de l'incidence de ces infections dans cette population. Le but de l'étude était de déterminer l'état des connaissances sur les hépatites virales et le papillomavirus des HSH consultant un centre de santé sexuelle (CSS). Une enquête prospective a été menée chez les HSH consultant un CSS de mai à juin 2019. Un quiz leur était proposé. Ils devaient avoir plus de 18 ans, se présenter pour une IST, un dépistage, une 1re consultation de Prep ou un AES. Étaient exclus les personnes venant pour un suivi de Prep ou toutes autres consultations. Parmi les 214 participants inclus, l'âge moyen était de 33 ans (18–77) et 36,5 % avaient moins de 27 ans. Parmi les participants inclus, 67,3 % étaient originaires de France, 30 % étaient étudiants et 29 % cadres supérieurs. Les motifs de consultations étaient un dépistage (63,1 %), une suspicion d'IST (30 %), une demande de PREP (15,4 %), ou un AES (6,1 %). Le nombre médian de partenaires dans l'année était de 8,5 (IQR = 4–20). L'exploration des connaissances vis-à-vis des hépatites virales montrait que 24 % ignoraient que l'hépatite touche le foie, 63 % ignoraient quelles hépatites pouvaient provoquer un cancer, 22 % ne connaissaient pas le mode de transmission du VHB et 46 % le mode de transmission du VHA. Si la majorité des participants connaissaient l'existence d'un vaccin contre l'hépatite B (87,4 %) et l'hépatite A (72,9 %), 25 % pensaient qu'il existe un vaccin contre l'hépatite C. L'exploration des connaissances vis-à-vis du HPV montrait qu'une majorité connaissait son rôle oncogène vis-à-vis du cancer du col de l'utérus mais seulement 33 % vis-à-vis cancer de l'anus, et 31 % vis-à-vis du cancer de l'oropharynx. Autour de 60 % ne savaient pas que le vaccin peut éviter le cancer anal et protéger contre les condylomes. Les catégories socioprofessionnelles supérieures et les participants âgés > 27 ans avaient significativement plus de connaissances sur le VHB que les étudiants et les moins de 27 ans. Inversement les étudiants étaient mieux informés sur les bénéfices du vaccin HPV contre les condylomes (36 % vs 15,4 %). Cependant, près de 50 % des moins de 27 ans ne savaient pas que le vaccin HPV est recommandé pour les HSH. Malgré une efficacité majeure des vaccins contre VHB, le VHA et le HPV, il existe un manque de connaissances dans la population HSH de la protection conférée par ces vaccins et de leurs indications. Des actions d'informations de promotion de la vaccination (distribution de dépliants, de carnets de vaccination, proposition de vaccination sur place) sont en cours de mise en oeuvre. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

L'Île-de-France a été l'une des régions de France les plus touchées par le nouveau coronavirus SARS-CoV-2 (COVID-19). Plus de 50 000 patients vivant avec le VIH y sont suivis. L'objectif était de déterminer les facteurs de risques associés aux formes sévères et critiques d'infection COVID-19 chez les patients vivant avec le VIH (PVVIH). Tous les patients ayant présenté une infection à COVID-19 soit confirmée soit suspectée et suivis pour une infection par le VIH au sein de notre file active ont été inclus de façon prospective entre le 1er mars et le 30 avril 2020. Les patients étaient considérés comme ayant une forme bénigne en cas de prise en charge ambulatoire, sévère en cas de nécessité d'introduction d'une oxygénothérapie et critique en cas d'admission en unité de soins intensifs pour détresse respiratoire aiguë ou en cas de défaillance multiviscérale. Sur cette période, 54 PVVIH (dont 61,1 % d'hommes) suivis au sein de notre structure ont présenté une forme symptomatique de maladie COVID-19. L'âge médian était de 54 ans, le taux médian de lymphocytes T CD4+ (LT CD4) antérieur à l'épisode de COVID-19 était à 583/mm3 [IQR: 473–749] et 96,2 % avaient une charge virale VIH < 40 copies/mL. Le dernier traitement antirétroviral comprenait un inhibiteur de protéase pour 9 patients (16,7 %). Le diagnostic était considéré comme confirmé pour 38 patients et probable pour 16 patients. Trente-cinq patients (64,8 %) ont présenté une forme bénigne, 14 (25,9 %) une forme sévère et 5 (9,3 %) une forme critique. En analyse multivariée, l'âge (OR: 1,11 [IC95 %: 1,02–1,22]), le sexe masculin (OR féminin: 0,10 [IC95 %: 0,01–0,71]), être originaire d'Afrique subsaharienne (OR: 28,8 [IC95 %: 3,30–250,9]), et la présence d'un syndrome métabolique (OR: 12,49 [IC95 %: 2,16–72,8]), étaient associés aux formes sévères ou critiques de COVID-19. Il n'existait pas de différence significative selon le dernier taux de LT CD4 au sein des différents groupes. Aucun effet protecteur vis-à-vis des formes sévères ou critiques de COVID-19 n'a été observé en fonction du traitement antirétroviral en cours. Dans cette série de patients vivant avec le VIH, les formes sévères et critiques de COVID-19 étaient associées comme en population générale à l'âge, au sexe masculin, l'origine ethnique et au syndrome métabolique. Nous n'avons pas mis en évidence dans cette petite série d'association entre la sévérité de la maladie COVID-19 et le statut immunologique. [ABSTRACT FROM AUTHOR]