1. No wilderness to plunder: Process thinking reveals Cree land-use via the goose-scape.
- Author
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Sayles, Jesse S.
- Subjects
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LANDSCAPES , *LAND use , *CANADA goose shooting , *HABITATS , *GLACIATION - Abstract
Using process thinking and an eye to movement, I argue that the Canadian First Nations people of Wemindji, James Bay, Quebec modify their environment much more than physical landscape measures show. Wemindji Cree live in a dynamic coastal setting where land rises up having been weighed down during the last glaciation. Rising land causes plant and animal habitats to shift and with them, prime goose hunting locations. As part of their resource management system, Cree cut large forest corridors, dike wetlands, and are experimenting with prescribed burnings to facilitate hunting geese, an important subsistence and cultural resource. While large by any reasonable definition (some corridors are a kilometre long), these changes pale against the vast boreal forest. Through corridor cutting, Cree modify, by rough calculation, less than 1 percent of the coast. Seen this way, Wemindji may look to some like an unused wilderness, ripe for development. But Cree affect geese, the target resource, dramatically more than land-change metrics show by altering key nodes that reverberate through the goose-scape. My analysis provides a novel view of Cree land and resource use and helps affirm Cree stewardship and occupation of their territory against Quebec's development plans. Aucune nature sauvage à piller : le raisonnement de processus dévoile l'utilisation des terres des Cris à travers le paysage de l'outarde R ésum é À partir d'un raisonnement de processus et d'un regard axé sur le mouvement, je défends l'idée selon laquelle les populations des Premières Nations canadiennes de Wemindji, Baie James, Québec modifient leur environnement beaucoup plus que ce qui transparaît à partir des mesures physiques du paysage. Les Cris de Wemindji vivent dans un milieu côtier dynamique caractérisé par des terres qui s'élèvent suite à leur affaissement lors de la dernière glaciation. Le relèvement des terres provoque des déplacements des zones d'habitat des animaux et végétaux qui entraînent des changements dans les sites favorables pour la chasse aux outardes. Le système de gestion des ressources développé par les Cris comprend la coupe de larges couloirs forestiers, l'endiguement de milieux humides et l'essai de feux contrôlés afin de faciliter la chasse aux outardes, une importante ressource alimentaire et culturelle. Si les changements prennent beaucoup d'ampleur (certains couloirs s'étalent sur un kilomètre), ils sont peu de chose à côté de la vaste étendue de la forêt boréale. Les couloirs forestiers ouverts par les Cris modifient grosso modo un espace équivalent à moins de un pour cent de la côte. Ainsi, pourrait-on considérer que Wemindji se situe au cœur d'une nature sauvage laissée à l'abandon et donc recèle un potentiel de développement inutilisé. Cependant, les Cris influencent les outardes, la ressource d'intérêt, de manière plus considérable que les mesures de changement d'occupation des terres révèlent, en modifiant des points nodaux qui se répercutent à travers le paysage de l'outarde. Cette analyse propose une nouvelle vision des terres des Cris et de l'exploitation de leurs ressources qui contribue à établir les Cris en tant qu'intendants et occupants de leur territoire en opposition aux plans de développement du Québec. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
- Published
- 2015
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