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This paper explores the pathways that underlie the diffusion of women's participation in the labor force across generations. I exploit a severe exoge-nous shock to the sex ratio, World War I in France, which generated a large inflow of women in the labor force after the war. I show that this shock to female labor transmitted to subsequent generations until today. Three mechanisms of intergenerational transmission account for this result: parental transmission, transmission through marriage, and transmission through local social interactions. Beyond behaviors, the war also permanently altered beliefs toward the role of women in the labor force. (JEL J16, J22, N34, Z13)

In this dissertation, I provide a comprehensive analysis of the short and long-run impact of World War I military fatalities on female labor force participation in France. In chapter 1, I describe the measure of military death rates used throughout the dissertation and explore its sources of systematic variation. In chapter 2, I show that the scarcity of men resulting from the war generated an upward shift in female labor force participation that persisted throughout the interwar period. Increased female labor supply accounts for this result: deteriorated marriage market conditions for single women and negative income shocks to war widows induced many of these women to enter the labor force after the war. In contrast, firms did not increase their demand for female labor to compensate for the scarcity of men. I further show in chapter 3 that this initial shock to female labor transmitted across generations up until today. Three primary mechanisms account for this historical persistence: vertical intergenerational transmission (from mothers and fathers to daughters), transmission through marriage (from husbands to wives, and from mothers in-law to daughters in-law), and oblique intergenerational transmission (from migrants to non-migrants). Consistent with theories ofintergenerational transmission, I also provide evidence that World War I military fatalities permanently altered preferences and beliefs toward female labor., Cette thèse propose une analyse des conséquences à court et à long terme des morts militaires de la Première Guerre Mondiale sur le travail des femmes en France. Le premier chapitre décrit la mesure du taux de mortalité militaire utilisée tout au long de la thèse et explore ses sources de variation systématique. Le second chapitre montre que la pénurie d'hommes résultant de la guerre a généré une augmentation du travail des femmes qui a persisté tout au long de l'entre-deux-guerres. Une augmentation de l'offre de travail des femmes permet d'expliquer ce résultat: des conditions détériorées sur le marché du mariage et des chocs de revenu négatifs subis par les veuves de guerre ont induit nombre de ces femmes à rentrer sur le marché du travail après la guerre. En revanche, les firmes n'ont pas augmenté leur demande de travail féminin pour compenser la pénurie d'hommes. Enfin, le troisième chapitre montre que ce choc initial sur le travail des femmes s'est perpétué à travers les générations jusqu'à aujourd'hui. Trois mécanismes permettent d'expliquer ce phénomène de persistance historique: une transmission intergénérationnelle verticale (des mères et des pères aux filles), une transmission à travers le mariage (des maris aux épouses et des belles-mères aux belles-filles), et une transmission intergénérationnelle oblique (des migrants aux non-migrants). En accord avec les théories de la transmission intergénérationnelle, ce chapitre montre aussi que les morts militaires de la Première Guerre Mondiale ont altéré de façon permanente les préférences et croyances de la population envers le travail des femmes.

In this dissertation, I provide a comprehensive analysis of the short and long-run impact of World War I military fatalities on female labor force participation in France. In chapter 1, I describe the measure of military death rates used throughout the dissertation and explore its sources of systematic variation. In chapter 2, I show that the scarcity of men resulting from the war generated an upward shift in female labor force participation that persisted throughout the interwar period. Increased female labor supply accounts for this result: deteriorated marriage market conditions for single women and negative income shocks to war widows induced many of these women to enter the labor force after the war. In contrast, firms did not increase their demand for female labor to compensate for the scarcity of men. I further show in chapter 3 that this initial shock to female labor transmitted across generations up until today. Three primary mechanisms account for this historical persistence: vertical intergenerational transmission (from mothers and fathers to daughters), transmission through marriage (from husbands to wives, and from mothers in-law to daughters in-law), and oblique intergenerational transmission (from migrants to non-migrants). Consistent with theories ofintergenerational transmission, I also provide evidence that World War I military fatalities permanently altered preferences and beliefs toward female labor., Cette thèse propose une analyse des conséquences à court et à long terme des morts militaires de la Première Guerre Mondiale sur le travail des femmes en France. Le premier chapitre décrit la mesure du taux de mortalité militaire utilisée tout au long de la thèse et explore ses sources de variation systématique. Le second chapitre montre que la pénurie d'hommes résultant de la guerre a généré une augmentation du travail des femmes qui a persisté tout au long de l'entre-deux-guerres. Une augmentation de l'offre de travail des femmes permet d'expliquer ce résultat: des conditions détériorées sur le marché du mariage et des chocs de revenu négatifs subis par les veuves de guerre ont induit nombre de ces femmes à rentrer sur le marché du travail après la guerre. En revanche, les firmes n'ont pas augmenté leur demande de travail féminin pour compenser la pénurie d'hommes. Enfin, le troisième chapitre montre que ce choc initial sur le travail des femmes s'est perpétué à travers les générations jusqu'à aujourd'hui. Trois mécanismes permettent d'expliquer ce phénomène de persistance historique: une transmission intergénérationnelle verticale (des mères et des pères aux filles), une transmission à travers le mariage (des maris aux épouses et des belles-mères aux belles-filles), et une transmission intergénérationnelle oblique (des migrants aux non-migrants). En accord avec les théories de la transmission intergénérationnelle, ce chapitre montre aussi que les morts militaires de la Première Guerre Mondiale ont altéré de façon permanente les préférences et croyances de la population envers le travail des femmes.