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INTRODUCTION Lorsqu’à partir de très grands impluviums, le ruissellement est concentré dans des zones préférentielles : les traces de roues d’engins agricoles canalisent l’eau de ruissellement dans les talwegs transversaux, il n’est pas nécessaire que l’intensité des pluies ou que la pente soient fortes pour qu’on observe localement des signes d’érosion intense. Tel est le cas de régions de grande culture du nord-ouest de la France, à climat océanique, où les pluies sont abondantes mais peu i...

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Les dynamiques des systèmes de culture à jachère longue pâturée introduisent le temps long dans une recherche agronomique jusqu'à présent centrée sur l'année agricole, et interrogent les sciences sociales sur les dynamiques parallèles des institutions locales et des perceptions qu'une société a sur son milieu. Son étude pose de nouveaux défis : - comment mesurer l'effet sur le milieu de processus cumulatifs dans le temps ? - quelles comparaisons peuvent être établies entre ces systèmes d'usage de la terre, andins et autres, existant ou qui existaient autrefois, dans d'autres endroits du monde (openfield en Europe jusqu'au XVIIIè siècle par exemple) ? - quel objet commun de recherche émerge des différentes approches disciplinaires ? Sur la base des sources disponibles, nous cherchons à décrire un modèle généralisé d'acconditionnement du milieu, intégrant très étroitement les activités agricoles et d'élevage, en balayant une série de malentendus provenant des termes employés, des mythes du "collectif" et de la "fertilité" et soulignant les axes de recherche qui n'ont pas encore été abordés. Deux évolutions possibles de la jachère longue sont illustrées : l'augmentation de sa durée dans le versant occidental des Andes et sa réduction sous diverses modalités, en particulier sur l'altiplano bolivien. Ce débat ouvre finalement une série de questions, sur les voies d'intensification dans les Andes d'altitude : révolution fourragère, privatisation des terres d'usage commun, futur de l'organisation communale, possibilités d'artificialiser les systèmes de culture avec introduction d'intrants industriels ? Pour apporter des réponses il manque un effort théorique qui intègre sciences agronomiques et sciences sociales. (Résumé d'auteur)

Mejorar los sistemas de labranza para cultivar suelos salinos es un reto para el sur del Altiplano boliviano. Se comparo durante dos anos (1994-95 y 1995-96) el surcado en faja con discos, practicado por los campesinos de la provincia Villarroel, y el subsolado a 50 cm de profundidad solo o combinado con el surcado. Se buscaba asi romper la costra en suelos muy arcillosos y llevar las sales a mayor profundiad que los horizontes colonizados por las raices de los cultivos de quinua (raiz pivotante), cebada y triticale (raices fasciculadas). Se instalaron los tratameintos en dos parcelas de textura similar con suelos salinos y salino-sodicos. Se evaluo en 1995-96 la estabilidad estructural, el pH y la conductividad electrica, durante cinco fecha del ciclo de cultivo, en cinco profundidades del suelo (superficie, 0-10, 10-20, 20-50, mas de 50 cm). (Résumé d'auteur)

La coordination entre acteurs exploitant une ressource sous contrainte collective est une question récurrente. Nous présentons ici une opération de modélisation, se concrétisant d'abord par la mise au point d'un jeu de rôle informatisé et ayant pour cible finale un simulateur multi-agent, dont l'objectif est d'éclaircir les conditions d'une bonne coordination entre des agriculteurs pour résoudre une telle question, dans un contexte de pollution agricole des eaux d'un bassin versant. L'exemple choisi est constitué par le cas du périmentre des Eaux de Vittel étudié par une équipe de l'INRA depuis plusieurs années. La ressource y est la surface cultivale du périmetre, la contrainte porte sur l'évolution du taux de nitrates dissous dans les eaux des sources exploitées, les acteurs sont la quarantaine d'agriculteurs ayant des parcelles sur le périmetre, la société Vittel et, de façon plus indirecte, d'autres intervenants. La coordination touche à l'organisation dans le temps des changements de systèmes de culture préconisés, et à la mise en place d'une désynchronisation des opérations culturales à fort impact sur les risques de pollution. Après un bref exposé des motivations et des questions liées aux difficultés de modélisation d'un tel contexte, nous présentons le principe, l'interface et le déroulement du jeu de rôle proposé, pour terminer par ses perspectives d'utilisation. (Résumé d'auteur)

Les systèmes de culture à jachère longue pâturée associent, dans les Andes, des décisions individuelles concernant les deux ou trois années de culture à des décisions collectives de durée de la jachère (trois à quinze ans) et de début et fin de mise en culture, donc de vaine pâture. Dans les discours, cette jachère a pour fonction de restaurer la fertilité. Si elle contribue à limiter l'infestation du nématode de la pomme de terre, les évolutions chimiques, physiques et microbiologiques du sol sont parfois contradictoires. Mais la jachère alimente les troupeaux ovins, permet des transferts de fertilité et est source de combustible. D'autre part, dans la conception andine, la terre ne produit que s'il y a simultanément efficacité technique et efficacité symbolique. La gestion traditionnelle du territoire et des risques climatiques impose des rituels collectifs destinés à garantir la fertilité et éloigner les fléaux naturels. Or, actuellement, une crise des systèmes symboliques, qui sont à la base des représentations, accompagne des dynamiques dans la conduite de ces systèmes de culture. Une approche systémique et interdisciplinaire est tentée autour de ces enjeux techniques et socioculturels. (Résumé d'auteur)

Ce document est un apport au débat sur le travail du sol et la modernisation dans l'agriculture andine. C'est le résultat d'une synthèse d'expériences sur le terrain et de recherches menées pendant de nombreuses années par les auteurs dans le Centre des Andes, le Sud du Pérou et le Nord-Ouest de la Bolivie

Dans un milieu andin, où les aires cultivées sont discontinues, dispersées parmi les aires de pâturage, le long d'un gradient altitudinal et en majorité irriguées, les agriculteurs établissent et font appliquer des normes sur l'accès et l'utilisation du territoire et de l'eau, normes qui ont des répercussions sur la gestion familiale des systèmes de culture. Sa localisation dans l'espace n'est pas floue. Dans le paysage apparaissent clairement des zones de production souvent cultivées en terrasses, chacune caractérisée par une (des) succession (s) de culture ou de formation végétale dominante. Après avoir réalisé une photointerprétation des 32 communautés de la Haute vallée du Canete (1 500-4 800 m, province de Yauyos-Lima), nous avons reconnu la presque totalité du territoire cultivé et les pâturages naturels par transects, arrivant à identifier huit zones de production agropastorale. Face à la multiplicité des définitions de ces zones par les différentes disciplines (écologie, géographie, agronomie, anthropologie), et même par les individus réagissant chacun selon le problème qui lui est présenté, nous nous interrogeons, en tant qu'agronomes, sur la pertinence de cette délimitation spatiale. Le fait de définir et de cartographier des successions de cultures au lieu de cultures isolées, permet une meilleure évaluation dynamique de l'utilisation du milieu physique, la plus adaptée à la réalité, que les modalités classiques de classification de l'utilisation du sol

Le risque en agriculture... un titre ambitieux pour un sujet complexe, mais un thème de réflexion à coup sûr essentiel. Agriculteurs, responsables du développement, chercheurs,... ne peuvent que se sentir concernés dans la mesure où les choix et les décisions en agriculture s’expriment dans un environnement où l’aléa et l’incertitude se manifestent de façon permanente et sous les formes les plus variées. Une cinquantaine d’auteurs relevant des sciences de la terre, des sciences biologiques et des sciences humaines, livrent leurs réflexions sur le risque en agriculture. Le lecteur est invité à parcourir un vaste champ thématique que la notion de diversité marque profondément : multiplicité des sources du risque, diversité des réponses et réponses par la diversité, pluralité des points de vue et des exemples retenus empruntés pour la plupart au monde tropical. Quatre thèmes principaux structurent l’ouvrage : — Caractérisation des risques : principes méthodologiques pour l’analyse du risque et la prise de décision, spécificité des risques liés à la manifestation de phénomènes particuliers. — Risque et pratiques paysannes : perception du risque par les acteurs, réponses tactiques et stratégiques, poids de l’environnement dans la modulation des effets du risque, incidence sur le fonctionnement et l’évolution des systèmes agraires. — Risque et changements techniques : transformations induites dans les systèmes agricoles et les conditions de milieu. Le changement technique considéré comme réponse au risque ou comme source de nouveaux risques. Contribution à la problématique de l’intensification et du transfert de technologie en agriculture. — Contexte macro-économique et politique du risque : manifestations du risque à des niveaux qui échappent en général au pouvoir des agriculteurs mais qui conditionnent largement l’activité; agricole.

Faisant état de différentes études de terrain menées en 1986 et 1987 dans la haute vallée de Canete (Andes péruviennes), ce document donne des éléments de réflexion sur la manière de réaliser un diagnostic préliminaire à une opération de développement rural dans cette région. Certains résultats peuvent être généralisés aux versants oriental et occidental des Andes ainsi qu'à certaines régions interandines.

Dans ce travail nous analysons les caractéristiques du système d'aynuqa de Pumani et les dynamiques qui, depuis plusieurs décennies, modifient ce système et l'organisation socio-économique de la communauté. Pendant une très longue période, ce système a constitué une réponse adaptée aux conditions du milieu et aux besoins de la communauté. Jusqu'à une date récente, il était articulé autour d'un axe temporel fixe de 13 années. Si 13 aynuqa "principales" étaient successivement mises en valeur, des aynuqa "secondaires" pouvaient leur être associées en fonction des contraintes agronomiques et climatiques de l'année. Le système conservait donc une relative flexibilité. Depuis plusieurs décennies, il est affecté par des changements dont les causes sont diverses : pression démographique croissante sur des terres limitées, morcellement des parcelles, réduction de la main d'oeuvre disponible localement, intérêt croissant donné à l'élevage des bovins au détriment de l'agriculture etc. Les conséquences les plus visibles aujourd'hui sont diverses : concentration de parcelles en sayana et dans les aynuqa les plus proches du domicile, réduction de la superficie des aynuqa, réduction du cycle... (Résumé d'auteur)

Le système d'aynuqa peut être abordé sous divers aspects, agronomiques et économiques certes, mais aussi sociaux, juridiques, symboliques, etc. Ce sont les représentations en rapport avec ce système et avec les structures socio-économiques de la communauté qui nous intéressent particulièrement ici. Il est un des supports de la mémoire/histoire de la communauté et un des éléments constitutifs de son identité. La succession et la rotation des parcelles fonctionnent comme référence spatiale et temporelle de l'individu et du groupe ; elle conserve le souvenir des récoltes, bonnes ou mauvaises, des échecs et des succès dans le rapport établi avec les dieux et les esprits garants de la fertilité, des fidélités aux practiques, des innovations, des ruptures, des tensions... La gestion et l'usage des #aynuqa$ renvoient à une manière particulière de penser le monde, la nature, la "fertilité", etc. Et l'on peut se demander si les termes généralement utilisés dans nos langues pour définir ce type d'organisation (descanso, barbecho;, jachères, etc.) rendent vraiment compte de sa richesse et de sa complexité. (Résumé d'auteur)