Ahmed, Meriem, Arfaoui, Saïda, Arzoumanov, Anna, Bennett, Nathan, Bougatf, Abdelhamid, Bouraoui Mabrouk, Injazette, Chaudier, Stéphane, Gallon, Stéphane, Hernández Bayter, Henry, Jousset, Philippe, July, Joël, Rosier, Laurence, Trabelsi, Mustapha, Viard, Bruno, Victor, Lucien, Zroud, Soumaya, and Jousset, Philippe
On peut rapporter les nombreuses définitions du style à deux orientations majeures : l’une considère qu’il y a style dès qu’il y a caractéristique, l’autre identifie le style au produit d’un certain artisanat qui cherche à perfectionner le langage et à le manier avec distinction. Dans la première perspective, chacun aurait, à son insu même, « naturellement », un style ; dans la seconde, il n’y aurait de style que cultivé et voulu. Le présent ouvrage ne cherche pas à départager ces deux conceptions extrêmes, mais plutôt à remettre sur le métier la célèbre maxime de Buffon autour de laquelle toutes les pensées du style n’ont cessé de rôder, depuis qu’elle a été prononcée : « Le style est l’homme même. » Il le fait en choisissant de privilégier notamment une vieille notion rhétorique, l’ethos, cadre conceptuel à l’intérieur duquel il faut tenter de comprendre l’état de fait suivant : les textes sont écrits par des individus qui cherchent à convaincre, influencer, séduire, impressionner, etc. d’autres individus. Néanmoins, contrairement à la situation d’interlocution, ce ne sont pas des individus auxquels nous avons affaire dans la lecture, mais à des sortes d’êtres intermédiaires, entre personne et papier. L’ethos fait son œuvre dans cette épaisseur.