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Introduction Les pachymeningites intracrâniennes (PMIC) correspondent a un epaississement inflammatoire chronique de la dure-mere. Elles sont relativement rares, et peuvent etre secondaires ou idiopathiques. Elles sont bien explorees par l’imagerie en coupe, en particulier par l’imagerie par resonance magnetique (IRM). Objectif L’objectif de notre etude est d’analyser les aspects radiologiques des pachymeningites et de souligner le role important de l’imagerie en particulier l’IRM dans la demarche etiologique. Patients et methodes Il s’agit d’une etude retrospective portant sur 24 patients recrutes sur une periode de 3 ans (fevrier 2018–fevrier 2021). Tous nos patients ont beneficie d’une TDM avant et apres injection de produit de contraste, suivie d’une IRM en differentes ponderations et apres injection de Gadolinium. Resultats Un total de 65,3 % de nos patients etaient de sexe feminin, avec un âge moyen de 40 ans. L’imagerie en coupe a retrouve un epaississement meninge localise et asymetrique (62,5 %) ou diffus (37,5 %), qui se rehaussait de facon importante apres injection de produit de contraste. Des lesions intraparenchymateuses associees (45,8 %) et/ou des anomalies clinicobiologiques (66,7 %) etaient retrouvees, ce qui a permis l’orientation etiologique. Les PMIC etaient secondaires a une tuberculose (33,3 %), une maladie de Behcet (25 %), une sarcoidose (16,7 %), une carcinomatose leptomeningee (8,3 %) et une hypotension intracrânienne chronique (4,1 %). Les autres cas se sont reveles etre idiopathiques (12,5 %). Discussion L’exploration des pachymeningite repose sur la TDM et surtout l’IRM. En effet, la TDM est beaucoup moins performante que l’IRM, notamment dans les lesions minimes a moderees. Dans les formes plus importantes, elle objective un epaississement dure-merien spontanement hyperdense, se rehaussant apres injection de produit de contraste. L’IRM represente l’examen de reference, elle permet non seulement de porter le diagnostic de pachymeningite a un stade precoce, mais egalement d’apprecier son importance et son extension, de detecter une eventuelle complication et de suggerer l’etiologie. Conclusion Les PMIC sont rares, et leur diagnostic etiologique n’est pas toujours aise en dehors d’un contexte les faisant entrer dans le cadre des pachymeningites secondaires. Sinon, une biopsie dure-merienne devra s’imposer.

Introduction La maladie de Behcet est une vascularite multisystemique de pathogenie discutee. L’atteinte neurologique survient le plus souvent au cours de son evolution mais peut etre concomitante ou inaugurale. L’imagerie par resonance magnetique (IRM) represente l’examen de choix pour son exploration. Objectif L’objectif de notre etude est d’analyser les aspects en imagerie des lesions cerebrales, vasculaires et medullaires de la maladie de Behcet, de connaitre les topographies preferentielles de ces lesions, de maitriser les principaux diagnostics differentiels en imagerie pour echapper au piege diagnostic. Patients et methodes Etude retrospective sur dossier medical de 21 patients colliges au niveau du service de neurologie du CHU Mohammed VI d’Oujda durant une periode 6 ans (janvier 2015–janvier 2021). Tous les patients ont beneficie d’un examen clinique rigoureux, d’une IRM encephalique et medullaire, d’un bilan biologique exhaustif, et d’un suivi regulier. Resultats L’âge moyen de nos patients etait de 27 ans. Le sex-ratio (H/F) etait de 1,4. Les signes cliniques revelateurs etaient polymorphes, faits souvent de l’association a degre variables des cephalees (81 %), convulsions (72 %), troubles de l’equilibre (38 %) et deficit moteur (28 %). Une atteinte parenchymateuse (hypersignal T2) a ete retrouvee chez la totalite des patients. Le tronc cerebral, la capsule interne, la substance blanche, les noyaux gris centraux et la moelle ont ete atteints dans respectivement 27 %, 48 %, 43 %, 33 % et 14 % des cas. Des thromboses vasculaires ont ete retrouvees chez 28 % (thromboses veineuses [24 %] et arterielle [4 %]). Discussion L‘imagerie par resonance magnetique (IRM) est l’examen de premiere intention dans l’exploration d’un Neurobehcet. Les lesions parenchymateuses sont les plus frequentes. Elles sont nodulaires voire confluentes en plages, hyperintenses en T2, iso ou hypo-intenses en T1 avec un rehaussement inconstant d’aspect variable. Une composante hemorragique peut se voir a la phase aigue de meme qu’un effet de masse. Cette atteinte predomine au niveau de la fosse posterieure avec une predilection pour la protuberance et une atrophie du tronc cerebral evocatrice. L’atteinte vasculaire comporte une thrombose veineuse cerebrale et a moindre degre une thrombose arterielle. L’atteinte medullaire predomine en cervical et dorsal. Ces aspects n’etant pas specifiques, ils posent un probleme de diagnostic differentiel avec d’autres vascularites, granulomatoses voire les tumeurs gliales. Conclusion Le diagnostic du neurobehcet est difficile. Le contexte clinique et l’IRM demeure les deux clefs dans la demarche diagnostique de cette pathologique. S’y rajoutent la recherche des autres signes systemiques permettant de rassembler l’ensemble des criteres diagnostiques de la maladie.

Introduction La tuberculose neuro-meningee(TNM) est une forme frequente de la tuberculose extrapulmonaire particulierement dans les pays en voie de developpement. Elle constitue la forme la plus grave de l’infection par Mycobacterium tuberculosis(MT). L’imagerie par resonance magnetique (IRM) est l’examen de choix pour son exploration. Objectif L’objectif de notre etude est d’analyser le profil clinico-radiologique de nos patients afin de souligner le role incontournable de l’IRM et de mettre en lumiere les particularites de la TNM en imagerie. Patients et methodes Etude retrospective menee sur une periode 4 ans (janvier 2017–janvier 2021), incluant tous les patients hospitalises pour une TNM confirmee ou suspectee sur un faisceau d’arguments. Resultats Vingt quatre cas de TNM ont ete colliges dans notre serie. Le sex-ratio etait de 0,57 et l’âge moyen de 43 ans (14–65 ans). Les signes cliniques revelateurs etaient polymorphes, faits souvent de l’association a degre variables d’un syndrome d’hypertension intracrânienne (67 %), convulsions (58 %), deficit moteur (41 %), et troubles de conscience febrile (37 %). Chez nos patients, le raisonnement diagnostic s’est base sur plusieurs arguments : le contexte clinique, la presence d’une seconde localisation tuberculeuse associee, l’IRM, le bilan biologique, l’etude de LCR, l’anatomopathologie et l’amelioration sous traitement. La tuberculose du systeme nerveux central est responsable d’une variete de lesions dominees, dans notre serie, par la pachymeningite tuberculeuse (75 %) et les tuberculomes (37 %). L’IRM etait evocatrice du diagnostic chez 67 %. Discussion La tuberculose du SNC est assez frequente et grave, elle revet parfois des tableaux cliniques et radiologiques trompeurs. L’IRM du nevraxe est l’examen radiologique de premiere intention devant toute suspicion clinique de TNM. Les aspects en IRM etant polymorphes et non specifiques, le diagnostic differentiel avec d’autres affections peut etre difficile, surtout en l’absence d’atteinte extracerebrale de la maladie. Il existe le plus souvent une correlation entre la symptomatologie clinique et l’imagerie, exceptee pour l’atteinte de nerfs crâniens. Conclusion Malgre l’existence d’antituberculeux puissants, la tuberculose demeure une infection severe pouvant engager le pronostic fonctionnel et vital. Seul un diagnostic precoce et un traitement initie suffisamment tot sont garants d’un bon pronostic.

Introduction Les leucodystrophies (LD) regroupent l’ensemble des maladies genetiques primitives affectant la substance blanche du systeme nerveux central. Les etiologies sont tres variees, mais un tres grand nombre reste de causes indeterminees. L’imagerie par resonance magnetique (IRM) reste incontournable dans leur exploration. Objectif L’objectif de notre etude est d’analyser le profil clinico-radiologique de nos patients afin de souligner le role primordial de l’IRM dans la demarche diagnostique, de connaitre les topographies preferentielles des lesions, de maitriser les principaux diagnostics differentiels en imagerie. Patients et methodes Etude retrospective sur dossier medical de 11 patients colliges au niveau du service de neurologie du CHU Mohammed VI d’Oujda durant une periode de 5 ans (janvier 2016–janvier 2021). Tous les patients ont beneficie d’un examen clinique rigoureux, d’une IRM encephalique et medullaire, d’un ENMG, d’un examen ophtalmologique avec FO, d’un bilan biologique exhaustif et d’un suivi regulier. Resultats L’âge moyen de nos patients etait de 21 ans. Le sex-ratio (H/F) etait de 0,36. Le tableau clinique commun dans notre serie est caracterise par la constatation apres un intervalle libre d’une regression des acquisitions psychomotrices et l’apparition de signes moteurs. La totalite de nos patients ont beneficie d’une IRM encephalique ± medullaire avec etude de plusieurs parametres qui peuvent contribuer a l’orientation etiologique : caracteristiques des lesions sur les differentes sequences de l’IRM, leur topographie, la presence ou non d’une atrophie corticale ou medullaire. Les etiologies retrouvees dans notre serie sont : Adrenoleucodystrophie liee a l’X, Maladie de Krabbe, leucodystrophie metachromatique. Discussion L‘IRM est indispensable et determinante dans le diagnostic des LD. Il met en evidence un aspect d’atteinte diffuse de la SB, dont l’analyse permet d’une part de confirmer le diagnostic et d’autre part de rechercher des arguments qui orientent vers une cause precise. L’IRM a permis seule un diagnostic etiologique precis chez 54 % qui a ete confirme par la suite grâce a la biologie moleculaire. Vingt sept pour cent ont reste sans etiologie precise. Conclusion L’apport de l’imagerie, notamment l’imagerie par resonance magnetique, et de la biologie moleculaire dans le diagnostic de cette affection est capitale. Depuis l’avenement de ces deux moyens d’exploration, le nombre des etiologies des leucodystrophies est en augmentation.

Introduction Une neuropathie optique (NO) inflammatoire peut etre definie par une souffrance aigue du nerf optique d’origine inflammatoire. Il s’agit d’une entite nosologique frequente et heterogene qui engage de nombreuses pathologies. L‘imagerie par resonance magnetique (IRM) est l’examen radiologique de premiere intention et la pierre angulaire dans l’exploration des nevrites optiques. Objectif L’objectif de notre etude est d’analyser le profil clinico-radiologique de nos patients afin de souligner role crucial de l’IRM dans la demarche etiologique. Patients et methodes Il s’agit d’une etude retrospective sur dossier medical, de 64 patients ayant une NO inflammatoire hospitalises au service de neurologie et d’ophtalmologie du CHU Mohammed VI d’Oujda durant une periode allant de fevrier 2015 a janvier 2021. Les NO d’une autre origine ont ete exclus. Tous les patients ont beneficie d’un examen clinique rigoureux, d’une IRM orbitaire, encephalique et/ou medullaire, d’un bilan biologique exhaustif, et d’un suivi regulier. Resultats L’âge moyen de nos patients etait de 31 ans. Le sex-ratio (H/F) etait de 0,56. Le motif de consultation le plus frequent etait la baisse de l’acuite visuelle (AV) dans 84 % des cas. Le fond d’œil montrait une anomalie papillaire chez 67 % des cas. Le raisonnement etiologique s’est base sur le contexte clinique, l’IRM, le bilan biologique et l’evolution sous traitement. L’IRM a permis de confirmer l’existence de la nevrite optique “radiologique” chez 86 %, ainsi que de suggerer son origine via l’etude de plusieurs elements : le siege, la taille, l’etendu de l’anomalie de signal et les caracteristiques semiologiques des autres anomalies parenchymateuses ou medullaires. Les etiologies etaient dominees par la sclerose en plaque (34 %), les maladies du spectre de neuromyelite optique de Devic (21 %). L’evolution etait favorable apres traitement avec une AV superieure a 7/10 chez 49 % des cas. Quatre patients ont garde une AV inferieure a 1/10. La recidive est survenue chez 16 cas. Discussion L’IRM est l’examen radiologique de premiere intention devant une nevrite optique. Elle permet d’une part d’etudier les voies optiques et d’autre part de reduire le champ des etiologies a evoquer devant ce tableau. Les etiologies retrouvees dans notre serie etaient dominees par la SEP, spectres NMO, cependant, 21 % des cas reste idiopathique dans notre contexte. Conclusion Le diagnostic etiologique des neuropathies optiques inflammatoire est difficile. Le contexte clinique et l’IRM demeurent les deux clefs dans la demarche diagnostique de cette pathologique.

Introduction Les accidents vasculaires cerebraux (AVC) representent la premiere cause de l’handicap et la troisieme cause de mortalite. Les infarctus cerebraux representent 80 % des cas, les hemorragies seulement 20 %. Le pronostic des AVC est ameliore par leur prise en charge au sein des unites neuro-vasculaires par la thrombolyse qui represente l’un des progres therapeutiques dont le succes est conditionne par la selection rigoureuse des candidats. Objectif L’objectif de notre etude est d’analyser le profil radiologique des patients thrombolyses afin de determiner les facteurs radiologiques predictifs de succes de thrombolyse. Patients et methodes Il s’agit d’une etude retrospective comparative des dossiers de 105 patients admis pour accident ischemique cerebral ayant beneficie de la thrombolyse par r-tPA. L’etude a porte sur plusieurs variables avec un interet particulier aux delais entre l’admission et de realisation de l’IRM, territoire de l’ischemie, le siege du thrombus (proximal ou distal), taille du thrombus, la presence des collaterales et la presence ou non d’un Mismatch radio-clinique. Une amelioration du score de NIHSS de plus de 70 % apres 24 h et un score de Rankin inferieur ou egale a 2 apres 3 mois sont consideres comme un bon resultat fonctionnel. Resultats Notre etude a porte sur 105 patients admis pour accident ischemique cerebral et ayant beneficie de la thrombolyse, avec un âge moyen de 67 ans, des extremes d’âge allant de 30 a 87 ans, un sex-ratio H/F de 0,55, un delais moyen entre l’admission et la realisation d’IRM a 1h45 min. Leur score NIHSS initial variait entre 4 et 20 avec un taux d’amelioration a 24 h de plus de 70 % chez 65 %. Discussion Soixante cinq pour cent avait une amelioration de plus de 70 % du score NIHSS apres 24 h de thrombolyse. Ce taux de succes etait explique par plusieurs parametres qui influencaient a degres variables la reussite de la thromolyse. Parmi ces facteurs, on note principalement un delai court entre l’admission et la realisation de l’IRM, la presence d’un mismatch radio-clinique, le siege distal et la petite taille de l’occlusion ne depassant pas 9 mm ainsi que le territoire de ĺinfarctus. Conclusion Malgre son efficacite limitee dans certains cas, la thrombolyse constitue le traitement de premiere intention dans la prise en charge des AVCI, elle doit etre mise en œuvre sans perte de temps avant le recours a d’autres alternatives therapeutiques notamment la thrombectomie.

Objectifs Preciser l’aspect de l’IRM dans le diagnostic positif et etiologique des AVC chez l’enfant. Materiel et methode C’est une etude retrospective interessant 20 enfants, colliges au service de radiologie de CHU Mohammed VI d’Oujda etale sur une periode de 2 ans. Le scanner cerebral a ete realise en urgence chez tous les enfants. L’IRM a ete realisee en complement chez 6 enfants. Resultats L’âge moyen variait entre 12 mois et 15 ans. Sexe: 12 garcons et 8 filles. La clinique etait dominee par les troubles de conscience dans 60 %, des signes de focalisation dans 30 % et des crises convulsives dans 10 %. Les principales causes sont: les accidents ischemiques: n = 07; les accidents hemorragiques: n = 08; les thrombophlebites cerebrales: n = 05. Discussion L’accident vasculaire cerebral chez l’enfant est un evenement crucial greve d’une mortalite importante. Le diagnostic precoce est difficile en raison de la variabilite des symptomes d’appel et de la multitude de maladies pediatriques se presentant de facon semblable. Les facteurs de risque les plus importants sont les infections et les vasculopathies. Une prise en charge rapide et une rehabilitation adequate permettent de limiter au mieux les sequelles tardives et d’ameliorer la qualite de vie des patients et de leurs familles.

Objectifs Comprendre comment analyser une lesion thalamique. Integrer l‘importance des anomalies non thalamiques. Connaitre la gamme des lesions vasculaires, metaboliques, toxiques, tumorales, etc. Illustrer des lesions uni- ou bilaterales du thalamus. Materiels et methodes Il s’agit d’une etude retrospective effectuee sur une periode de 4 ans (2015–2018), au CHU Mohammed VI d’Oujda, a partir de l’analyse de dossiers des patients hospitalises en services de neurologie. Les patients inclus presentaient pour certains des symptomes et des signes relevant des lesions du thalamus lui-meme tels que troubles de la conscience, troubles mnesiques, hypoesthesie, hyperpathie, aphasie thalamique, certains d’autres avaient des symptomes revenant a l’atteinte de structures environnantes en cas de lesions thalamiques etendues tels que une hemiparesie controlaterale, sd confusionnel, paralysie occulo-motrice, syndrome de Parinaud. Resultats Notre etude a inclus 52 patients, avec un âge moyen de 44 ans. Les etiologies retrouvees sont : –affections toxiques : 9 cas ; –affections metaboliques : 9 cas ; –affections tumorales : 10 cas ; –affections vasculaires (angiopathie hypertensive et ischemie), : 11 cas ; –origine inflammatoire et vascularites : 4 cas ; –affections infectieuses : 6 cas ; –affections degeneratives : 3 cas. Conclusion La decouverte en imagerie d’anomalies du thalamus constitue un probleme diagnostique difficile car celles-ci relevent d’etiologies multiples et les affections en cause ont rarement une traduction radiologique specifique. Dans cette revue, un guide d’interpretation est propose ; il tient compte des donnees cliniques (mode d’installation des troubles, antecedents, tableau clinique, evolution) et des caracteristiques radiologiques des lesions (modifications de signal, topographie, anomalies associees). Les principales etiologies responsables chez l’adulte d’anomalies du thalamus sont etudiees : affections toxiques et metaboliques, vasculaires, tumorales, infectieuses et inflammatoires. L’imagerie permet d’approcher la nature des lesions et apporte des elements fondamentaux pour le pronostic.

Objectif Illustrer des modeles de mismatch clinicoradiologique concluant, eligibles a une revascularisation urgente. Materiel et methodes Etude de cas de patients presentant des accidents vasculaires cerebraux ischemiques (AVCI) traites par rtPA 0,9 mg au CHU Mohammed VI d’Oujda, dont la decision therapeutique etait prise sur la base d’un mismatch clinicoradiologique tres concluant. Resultats Nous illustrons six cas d’AVCI, presentant un mismatch clinicoradiologique concluant, ayant beneficie d’une thrombolyse intraveineuse par rtPA 0,9 mg. Le delais moyen d’admission de nos patients etait de 1 h 40 min, avec un temps porte aiguille moyen estime a 1 h 3 min. L’implication du mismatch clinicoradiologique dans notre decision therapeutique, s’est averee un tres bon indicateur sur le benefice potentiel d’une recanalisation urgente, avec un taux d’amelioration moyen a 24 h de 85 %. Conclusion La connaissance de la neuro-anatomie fonctionnelle appliquee au tableau clinique d’un patient peut ameliorer la qualite de sa prise en charge, en retenant un mismatch clinicoradiologique, element crucial pour la decision therapeutique de reperfusion urgente, en l’absence d’imagerie de perfusion. Les patients presentant un mismatch clinicoradiologique concluant sont plus susceptibles de presenter une deterioration neurologique precoce et une augmentation de la taille de l’infarctus lors d’une imagerie ulterieure, particulierement prononcees en l’absence de traitement de reperfusion. Au sein de notre formation, la cartographie de perfusion n’etait pas techniquement possible, imposant le recours au mismatch clinicoradiologique dans notre decision therapeutique, lequel s’est avere un tres bon indicateur sur le benefice potentiel d’une recanalisation urgente. Son application impose une bonne connaissance de l’anatomie fonctionnelle de l’encephale, afin d’etablir une correlation anatomo-clinicoradiologique pertinente.

Objectifs Expliquer les bases physiques a l’origine d’un hypersignal T1 spontane intracrânien. Preciser l’interet de l’IRM dans le diagnostic positif et topographique d’un hypersignal T1 spontane. Materiels et methodes Nous rapportons le cas d’une patiente de 51 ans suivie pour HTP sur fois de cirrhose, qui presente une dysarthrie depuis une annee. Une TDM cerebrale est realisee en premier redevenant normal d’ou l’indication d’une IRM cerebrale. Resultats L’IRM objective une anomalie de signal du pallidum en bilateral en hypersignal T1 spontane ( Fig. 1 ) non visible sur les autres sequences et non modifies apres injection ( Fig. 2 ) sans autre anomalie associe en rapport avec sa pathologie cirrhotique. Discussion Les hypersignaux T1 intracrâniens sont rencontres dans des circonstances variees. Cet hypersignal touche essentiellement le pallidum et les noyaux sous-thalamiques. Il peut s’etendre aux regions capsulaires et pedonculaires, ainsi qu’a l’antehypophyse [1] . Leur interpretation represente un defi. L’approche diagnostique necessite l’optimisation de l’examen avec certaines sequences complementaires et parfois une confrontation aux donnees d’autres examens d’imagerie. Le signal hyperintense des noyaux gris en T1 est lie a des depots de manganese, il semble au moins autant du a la presence d’une hypertension portale qu’a l’insuffisance hepatique, car il est egalement frequent en cas de thrombose portale sans cirrhose [2] . La signification de cet hypersignal T1 et son lien avec l’encephalopathie sont controverses [3] . A travers une revue iconographique, nous essayons de categoriser et d’expliquer les bases physiques a l’origine d’un hypersignal T1 spontane intracrânien.

Objectif Monter l’interet incontournable de l’IRM dans la caracterisation des tumeurs kystiques cerebrale et sa specificite dans l’approche histologique. Materiels et methodes Il s’agit d’une patiente de 44 ans operee, il y’a 4 ans pour une tumeur cerebrale benigne non documentee, qui presente actuellement un syndrome cerebelleux cinetique. Une TDM cerebrale a ete indiquee. Resultats La TDM cerebrale a objective la presence d’un volumineux processus lesionnel extra axial latero-mesencephalique gauche de densite proche de LCR, non modifie apres injection ( Fig. 1 ). Plusieurs diagnostics ont ete discutes. Une IRM cerebrale a ete indiquee pour une meilleure approche diagnostique, elle a trouve le processus sus decrit et le diagnostic d’un kyste epidermoide a ete fortement suspecte ( Fig. 2 ). La patiente a beneficie d’une exerese subtotale du processus dont le resultat anatomopathologique a confirme le diagnostic d’un kyste epidermoide. Discussion Le kystes epidermoide est une tumeur dysembryoplasique benigne qui represente 0,2 a 1 % de l’ensemble des tumeurs cerebrales et 1 a 5 % des tumeurs de la fosse cerebrale posterieure [1] , [2] . Il resulte de l’inclusion de residus epitheliaux lors de la fermeture du tube neural [3] ou de l’introduction de fragments epidermiques dans les espaces sous-arachnoidiens apres un traumatisme ou a un acte chirurgical [4] , c’est le cas de notre patiente. L’IRM en sequences conventionnelles (T1 et T2) montre classiquement une masse qui est respectivement de signal proche de celui du liquide cerebrospinal sans œdeme peri-lesionnel ni de prise de contraste, ainsi l’IRM en sequence flair, en imagerie de diffusion et en sequence echo gradient CISS 3D, permet une caracterisation aisee de la lesion.

Objectifs Mettre en evidence une cause rare de la paralysie du nerf IV, ainsi que l’interet de l’angio-IRM dans le diagnostic etiologique. Materiel et methodes Il s’agit d’une patiente de 67 ans ayant comme seul ATCD une HTA sous traitement, qui presente de facon brutale une diplopie binoculaire verticale. L’examen clinique trouve une paralysie du nerf trochleaire droit le reste est sans particularites notamment pas de signes d’HTIC ni de syndrome meninge. Une angio-IRM cerebrale a ete indiquee. Resultats L’angio-IRM a montre une ectasie de la portion intra caverneuse de l’artere carotide interne droite ( Fig. 1 ), realisant ainsi un effet de masse a ce niveau, notamment elle comprime le nerf trochleaire ( Fig. 2 ). Discussion Un anevrisme se definit comme une dilatation localisee et persistante d’une artere [1] . L’ectasie la portion intra-caverneuse de l’artere carotide interne est une cause tres rare de la paralysie du nerf trochleaire. L’imagerie en particulier l’angio-IRM permet de poser le diagnostic positif et d’eliminer le diagnostic differentiel. Selon les series, le taux de morbi-mortalite imputable a l’arteriographie conventionnelle oscille entre 1 et 4 % [2] . Il est donc licite de ne pas realiser cet examen en premiere intention dans ce type de presentation.

Objectif Le but de notre travail est de rappeler le clinicien de la necessite d’explorer toute aggravation clinique d’un patient porteur de mitochondriopathie en depit de la concordance du tableau clinique avec le profil evolutif de sa maladie. Observation Nous rapportons le cas d’un patient âge de 29 ans, issu d’un mariage consanguin, suivi pour mitochondriopathie, diagnostiquee sur biopsie musculaire, avec notion de trois cas similaires dans la famille (cousins). Notre patient a ete hospitalise pour mise au point d’une alteration rapidement progressive de son etat neurologique depuis 6 mois, avec apparition d’un trouble de l’equilibre. Son examen neurologique a objective un syndrome tetrapyramidal non deficitaire, un syndrome neurogene peripherique tronculaire purement moteur, un syndrome myogene predominant aux ceintures, un syndrome cerebelleux stato-cinetique, ce qui n’etait pas atypique par rapport a sa mitochondriopathie. L’IRM cerebrale a objective fortuitement, un processus expansif extra-axial de l’angle ponto-cerebelleux, en hyposignal T1, s’annulant en Flair, ne se rehaussant pas apres injection de produit de contraste, avec une restriction de la diffusion, s’insinuant dans les citernes prepontiques et refoulant le pons et le bulbe rachidiens. Conclusion Le kyste epidermoide est une tumeur benigne ubiquitaire, habituellement congenitale, resultant d’une inclusion du tissu ectodermique lors de la fermeture du tube neural. Dans leur localisation cerebrale, leur siege est intradural dans 75 % des cas, extradural ou diploique dans 25 % des cas, le site lesionnel le plus frequent etant l’angle ponto-cerebelleux (40 a 50 %). L’IRM permet une identification facile de la lesion, et une meilleure caracterisation tissulaire, grâce aux sequences de diffusion, FLAIR et CISS-3D. Le cas de notre patient suscite un interet special, du fait de son association avec une mitochondriopathie familiale, mettant toute alteration neurologique sur le compte de sa mithochondriopathie, a l’origine d’un retard diagnostic et therapeutique du kyste epidermoide.

Objectifs Etudier l’aspect en imagerie de l’hemangiopericytome meninge. Savoir les principaux diagnostics differentiels des hemangiopericytomes meninges. Materiel et methodes Trois cas d’hemangiopericytomes meninges sont rapportes entre mai 2017 et mars 2019, ayant beneficies d’une imagerie au service de radiologie du CHU Mohammed VI d’Oujda. Tous nos patients ont beneficies d’une angio-IRM cerebrale et l’angioscanner cerebrale n’a ete realisee que chez un patient. Resultats Les patients etaient âges entre 20 et 52 ans, et ont ete essentiellement admis pour des signes d’hypertension intracrânienne et paralysie des nerfs crâniens. La localisation des hemangiopericytomes meninges etait en regard de l’angle ponto-cerebelleuse. Les caracteristiques radiologiques : il s’agit d’un processus extra-axial a large d’implantation meningee, de signal heterogene et se rehaussant de facon intense apres injection de produit de contraste, sans œdeme peri-lesionnel ou de calcifications associees, une erosion osseuse en regard de la tumeur a ete retrouvee dans un seul cas. L’etude histologique a revele un hemangiopericytome meninge dans tous les cas. Discussion Le diagnostic positif des hemangiopericytomes n’est pas toujours facile a l’imagerie, en raison de leur ressemblance avec les meningiomes. Le scanner et l’IRM peuvent apporter des arguments en faveur du diagnostic d’hemaniopericytome. La preuve histologique est necessaire. Un suivi prolonge de ces patients est necessaire, en raison de la frequence des recidives et de la survenue tardive des metastases.

Objectifs Definir la place de l’imagerie dans l’exploration des kystes hydatiques cerebraux chez l’enfant. Decrire leurs differents aspects en imagerie et connaitre leurs caracteristiques. Methodes C’est une etude retrospective, etalee sur une duree de 2 ans, allant de janvier 2015 jusqu’a janvier 2017, concernant trois cas de kystes hydatiques cerebraux ayant beneficie d’une imagerie au service de radiologie CHU Mohamed VI Oujda Maroc. Resultats L’âge moyen etait de 6,6 ans, avec des extremes allant de 2 a 14 ans, 2 garcons pour une fille. La symptomatologie clinique etait dominee par le syndrome d’hypertension intracrânienne dans 2 cas, un trouble de conscience dans un cas. La TDM cerebrale a pose le diagnostic chez un patient, elle a objective une image hypodense bien limitee sans œdeme ni prise de contraste en peripherie. Une TDM et IRM cerebrale etaient realisees chez les autres patients objectivant un aspect atypique : un patient avait presente un œdeme perilesionnel en doigts de gant faisant suspecter une lesion tumorale (astrocytome kystique). Chez le deuxieme patient la TDM avait objective une lesion renfermant des cloisons epaisses qui se rehaussent apres injection de produit de contraste. La serologie hydatique etait positive chez les deux patients. Tous nos patients ont ete operes et le geste chirurgical a consiste en l’accouchement du kyste par hydrodissection selon la technique d’Arana Iniguez avec des suites simples. Discussion La maladie hydatique est une affection parasitaire qui constitue un probleme de sante publique. Elle est secondaire a l’infestation de l’organisme par l’embryon hexacanthe d’Echinococcus granulosus. Les localisations frequemment rencontrees sont hepatique et pulmonaire alors que la localisation cerebrale est rare. La TDM represente l’examen de choix pour le diagnostic et le suivi postoperatoire du kyste hydatique cerebral. L’IRM est utile pour les formes atypiques ou compliquees et permet une planification chirurgicale adaptee.

Objectifs (1) Preciser a travers une riche iconographie, les differentes etiologies des encephalites metaboliques. (2) Reconnaitre la semeiologie IRM de ces etiologies. Materiels et methodes Il s’agit d’une etude retrospective effectuee sur une periode de 4 ans (2015–2018), au CHU Mohammed VI d’Oujda, a partir de l’analyse de dossiers des patients hospitalises en services de neurologie et de reanimation. Les patients inclus presentaient un tableau clinique compatible : troubles de la conscience ou du comportement, trouble de la vigilance allant de l’obnubilation au coma profond, confusion mentale, deficit focal myoclonies et crises d’epilepsie. Resultats Notre etude a inclus 32 patients, avec un âge moyen de 42 ans. Les lesions retrouvees sont : –la maladie de Marchiafava-Bignami : 2 cas ; –l’encephalopathie de Gayet-Wernicke : 3 cas ; –l’intoxication alcoolique aigue : 4 cas ; –l’intoxication par le monoxyde de carbone : 6 cas ; –l’hypoglycemie : 6 cas ; –l’encephalopathie hepatique : 4 cas ; –les encephalopathies toxiques medicamenteuses : 7 cas. Conclusion Les encephalopathies metaboliques ont des etiologies variees ; l’imagerie moderne (scanner et IRM) joue un role important en determinant des anomalies de signal dont la nature et la topographie peuvent constituer un element fondamental pour le diagnostic.