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Les débats font le point sur l'état de la recherche dans la sous-région ouest-africaine et confrontent les résultats acquis à ceux d'autres continents. Les communications s'articulent autour de 4 thèmes : 1) Les modalités de l'insertion des migrants dans les villes (rôle des solidarités familiales et des mouvements associatifs; situation des femmes dans le processus de l'insertion)... 2) L'insertion des migrants à travers les activités économiques (rôle du secteur informel et identification des activités qui jouent un rôle prépondérant dans le processus d'insertion) 3) L'impact des politiques publiques sur l'insertion des migrants (politiques urbaines, enjeux fonciers). 4) Les aspects méthodologiques et conceptuels

Existe-t-il, en milieu urbain, des différences de comportement matrimonial et démographique entre les femmes migrantes et non-migrantes ? Une étude faite à Lomé souligne une fécondité légèrement plus élevée chez les migrantes et une cohabitation plus fréquente avec le conjoint (80% contre 60% chez les non-migrantes). Si ces différences ne doivent pas occulter une relative homogénéité dans le comportement, il conviendrait, selon l'auteur, de pousser plus loin l'analyse (multiplication des données et facteurs explicatifs) pour tirer des conclusions plus significatives

Longtemps ignorées dans les Betudes portant sur la migration, les femmes passaient pour des actrices passives du phénomène, on commence seulement maintenant à reconnaître l'importance en nombre et les effets socio-économiques de la migration féminine. Les femmes jouent un rôle important pour la survie de la famille soit en partant soit en facilitant la migration, prenant alors l'entière responsabilité de la famille restée au village. Mais le plus souvent mariées sans instruction ni qualification professionnelle, les femmes n'ont ni les mêmes contraintes ni les mêmes possibilités que les hommes. Cet article considère les caractéristiques des migrantes et analyse les répercussions économiques et sociales de la migration féminine sur la vie du couple et de la famille

Les migrantes saisonnières ont plus de mal que les autres à s'insérer dans le milieu urbain et c'est grâce aux diverses associations villageoises qu'elles réussissent à recréer leur milieu d'origine et à maintenir les liens avec le village. L'exemple des productrices de riz en basse Casamance, qui émigrent massivement à Dakar en saison sèche, montre comment la communauté villageoise réussit à assurer la pérennité du village