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Le paludisme est la première parasitose humaine par sa fréquence et sa gravité. Son contrôle constitue l'un des principaux objectifs du millénaire. Véhiculé par un moustique anophèle, le paludisme est cosmopolite, mais connaît une situation épidémiologique particulièrement préoccupante en Afrique subsaharienne où ce fléau est une des premières causes de mortalité infantile. La lutte contre le paludisme repose sur une parfaite connaissance du vecteur, y compris dans les régions où il est présent sans transmettre le parasite, comme en Europe actuellement, où son retour n'est pas exclu… Cet ouvrage présente une synthèse sur l'identification et la bio-écologie de l'anophèle, depuis la larve jusqu'à l'adulte. Il montre la capacité vectorielle du moustique, le mode de transmission du Plasmodium en fonction du biotope et des conditions environnementales, et de là expose les principes et méthodes de lutte. L'ouvrage s'adresse aux étudiants et aux chercheurs concernés par l'épidémiologie des maladies transmissibles, ainsi qu'aux décideurs et aux agents de santé publique chargés de la prévention de ces maladies. Il constitue une référence actualisée sur les anophèles et la lutte antivectorielle. Before the role of anophelines in the spread of malaria was known, efforts to control the disease were sporadic, infrequent and insignificant. Boyd, 1949

Les vecteurs des agents du paludisme ou de la leishmaniose, rencontrés lors de voyages dans les régions à climat chaud, s'ajoutant à la transmission par le moustique tigre (Aedes albopictus) des virus chikungunya et de la dengue dans le sud de la France, ont montré l'intérêt d'une réflexion approfondie sur la protection personnelle antivectorielle. En cas d'épidémie, nos concitoyens se protègent individuellement en se procurant sur le marché tout un arsenal de moyens où le meilleur côtoie le pire. Pour donner à chacun des informations sur l'efficacité et l'innocuité de ces moyens de protection, la Société de médecine des voyages et la Société française de parasitologie ont initié cette étude qui a pris la forme de « Recommandations de bonne pratique », en suivant le schéma élaboré par la Haute Autorité de santé. Cet ouvrage rassemble ainsi toutes les données pertinentes, validées et mises en forme pour être utilisées non seulement par les personnels de santé (médecins, pharmaciens, infirmiers), mais aussi par les agents touristiques ainsi que par les particuliers pour se protéger des nuisances et des maladies à vecteurs qui constituent de préoccupants problèmes de santé publique. A la mémoire de notre collègue Fabrice Legros (1955-2009)

International audience; The data indicate a decrease in the efficiency of α-cypermethrin 0.025% (Tkd99 = 21 mn) and of DDT 4% (Tkd99 = 191.5 mn) on An. arabiensis in Analamiranga. Neverthelesss, the effectiveness of permethrin 0.250% has been notified. In Soanierana, α-cypermethrin 0.025% was effective against An. arabiensis, whilst the ineffectiveness of the DDT 4% (Tkd99= 116 mn) in Andranonahoatra was observed. In Alasora, a fall in the effectiveness of α-cypermethrin 0.025% (Tkd99 = 21 mn) and the resistance to DDT 4% (Tkd99 = 6894 mn) was noted. No kdr mutation was detected on the kd gene of An. arabiensis resistant to the α-cypermethrin 0.025% and to DDT 4%, collected in Alasora. An. funestus collected in the district of Miandrivazo is susceptible to pyrethroids and to DDT. To conclude, in the Malagasy Central Highlands, An. arabiensis is ordinary sensitive to pyrethroid and poorly sensitive, or even resistant to DDT (as observed in Antananarivo plain). However, An. funestus remains sensitive to all tested insecticides; this observation is crucial because this anopheles vector is the first target of the campaigns of indoor spraying insecticides.; RESUME : Anopheles arabiensis et Anopheles funestus sont les vecteurs principaux du paludisme sur les Hautes Terres Centrales de Madagascar. Dans le cadre des CAID (Campagnes d'Aspersions Intradomicilaires) d'insecticide, ces deux espèces de moustiques ont été ou sont encore en contact depuis plusieurs années avec des insecticides. Le suivi de la sensibilité de ces deux vecteurs aux insecticides est essentiel pour les directives de lutte anti-vectorielle. Cet article rapporte des études faites entre 2000 et 2003 sur :-des tests de sensibilité d'An. arabiensis et l'observation de l'effet knock down contre cinq papiers imprégnés de pyréthrinoïdes (α-cyperméthrine 0,025%, cyfluthrine 0,150%, deltaméthrine 0,050% et perméthrine 0,250%) et de DDT 4% dans trois villages du Moyen-Ouest (district de Tsiroanomandidy) et dans un village de la plaine d'Antananarivo;-des tests de sensibilité d'An. funestus dans un village du district de Miandrivazo contre quatre papiers imprégnés de pyréthrinoides (cyfluthrine 0,150%, deltaméthrine 0,050% et λ-cyhalothrine 0,050%) et de DDT 4%;-les résultats préliminaires sur l'absence d'une éventuelle mutation kdr, responsable de la résistance au DDT et aux pyréthrinoïdes, chez une population d'An. arabiensis de la plaine d'Antananarivo résistante au DDT. Les populations d'An. arabiensis du Moyen-Ouest et de la plaine d'Antananarivo montrent une baisse de sensibilité, voire une résistance au DDT 4%; cette baisse de sensibilité a été confirmée par l'allongement du Temps kd 99. Aucune mutation de type kdr n'a été mise en évidence parmi les anophèles résistants. Ces anophèles sont sensibles à la perméthrine (0,250%) et montrent une légère, mais néanmoins surprenante, baisse de sensibilité à un autre pyréthrinoïde, l'α-cyperméthrine. Dans le district de Miandrivazo, An. funestus reste parfaitement sensible aux pyréthrinoïdes et au DDT. En conclusion, sur les Hautes Terres Centrales de Madagascar, An. arabiensis est généralement sensible aux pyréthrinoïdes et peu sensible, voire résistant au DDT (comme dans la plaine d'Antananarivo). Au contraire, An. funestus est sensible à tous les insecticides testés; cette observation est essentielle puisque c'est An. funestus qui est la cible prioritaire des CAID.

Background One method of collecting mosquitoes is to use human beings as bait. This is called human landing collection and is a reference method for evaluating mosquito density per person. The Mbita trap, described by Mathenge et al in the literature, consists of an entry-no return device whereby humans are used as bait but cannot be bitten. We compared the Mbita trap and human landing collection in field conditions to estimate mosquito density and malaria transmission. Methods Our study was carried out in the highlands of Madagascar in three traditional villages, for 28 nights distributed over six months, with a final comparison between 448 men-nights for human landing and 84 men-nights for Mbita trap, resulting in 6,881 and 85 collected mosquitoes, respectively. Results The number of mosquitoes collected was 15.4 per human-night and 1.0 per trap-night, i.e. an efficiency of 0.066 for Mbita trap vs. human landing. The number of anophelines was 10.30 per human-night and 0.55 per trap-night, i.e. an efficiency of 0.053. This efficiency was 0.10 for indoor Anopheles funestus, 0.24 for outdoor An. funestus, and 0.03 for Anopheles arabiensis. Large and unexplained variations in efficiency were observed between villages and months. Conclusion In the highlands of Madagascar with its unique, highly zoophilic malaria vectors, Mbita trap collection was poor and unreliable compared to human landing collections, which remains the reference method for evaluating mosquito density and malaria transmission. This conclusion, however, should not be extrapolated directly to other areas such as tropical Africa, where malaria vectors are consistently endophilic.

Background Rice fields are efficient breeding places for malaria vectors in Madagascar. In order to establish as easily as possible if a rice field is an effective larval site for anophelines, we compared classical dipping versus a net as methods of collecting larvae. Results Using similar collecting procedures, we found that the total number of anopheline larvae collected with the net was exactly double (174/87) that collected by dipping. The number of anopheline species collected was also greater with a net. Conclusions The net is an effective means of collecting anopheline larvae and can be used for qualitative ecological studies and to rapidly determine which rice fields are containing malaria vectors.

International audience; Les anophèles (Diptera : Culicidae) vecteurs du paludisme à Madagascar Répartition des anophèles vecteurs Le paludisme est transmis d'homme à homme par la piqOre d'un moustique femelle du genre Anophe/es. Ce mode de transmission nécessite la transforrnation biologique du parasite à l'intérieur du moustique vecteur (cf cycle du parasite). Cette transforrnation ne peut s'effectuer que sous certaines conditions de température, en particulier, la transmission pourra être interrompue du fait de la saison froide ou de l'altitude. De même seules certaines espèces d' anophèles participent à la transmission. Ce sont surtout des espèces à durée de vie relativement longue (à forte longévité). dont la préférence alimentaire va à l'homme (anthropophilie) et dont la physiologie est compatible avec le développement du parasite. Quatre espèces anophéliennes sont vectrices à Madagascar : Anopheles gambiae, An. arabiensis, An. funestus, et An. mascarensis.

Plasmodium falciparum$ gametocytemia and its relative infectivity for mosquitoes was studied in 115 patients (median age = 18 years, range = 4-45) with simple malaria attacks who lived in the hypoendemic area of Dakar, Senegal. Patients were included in a 28-day in vivo sensitivity test after treatment with chloroquine (CQ, n = 82) or sulfadoxine plus pyrimethamine (SP, n = 33). The prevalence of resistant infections was 58.5% in those treated with CQ and 0% in those treated with SP. The gametocytemia peaked at day 7 after treatment. The maximal gametocyte prevalence was 38.2% in the CQ-sensitive infection group, 89.6% in the CQ-resistant group, and 97.0% in those treated with SP. The maximal geometric mean gametocytemia was 2.19/microliter in the CQ-sensitive infection group, 29.12/microliter in the CQ-resistant group and 85.55/microliter in those treated with SP. The period between appearence of the first clinical symptom and treatment was positively related to gametocyte prevalence at days 0 and 2. Experimental infection of wild #Anopheles arabiensis$ using membrane feeders was performed at days 0 and 7, and mosquito infectivity was measured by oocyst detection on the midgut. At day 0, 14.1% of the patients had infected at least 1 mosquito, and at day 7, this value was 38.5%. The mean percentage of infected mosquitoes was 3.2% at day 0 and 12.6% at day 7. At day 7 after treatment with CQ, the relative risk for patients with resistant infections of infecting anophelines was 4.07 higher than in those with sensitive infections. No difference was observed in infectivity for mosquitoes between RI-type resistance and the RII + RIII-type resistance. A sporonticidal effect of SP was observed at day 7 after treatment... (D'après résumé de l'auteur)

Anopheles arabiensis$ est la seule espèce du complex #An. gambiae$ rencontrée dans les puits maraîchers (localement dénommés céanes) creusés dans la région de Dakar. Dans le but de relier les nombres de stades préimaginaux et de moustiques émergents, des dénombrements de population ont été réalisés dans huit puits dans lesquels #An. arabiensis$ a été le seul #Culicidae$ rencontré. La densité moyenne des stades préimagninaux a été évaluée par deux méthodes d'échantillonage : la méthode du dipping avec un plateau à raison de 50 coups de plateau par puits, et la méthode du quadrat avec un cadre de 1 m2 à raison de deux ou trois quadrats par puits. Le nombre absolu d'adultes émergents a été obtenu en recouvrant chaque puits d'une moustiquaire et en collectant les moustiques néonates ainsi piégés. La technique du dipping s'est révélée plus rapide et plus opérationnelle que la technique du quadrat. Les estimations des densités de chacun des quatre stades larvaires n'ont pas différé significativement entre les méthodes du dipping et du quadrat. Mais la densité des nymphes a été sous-estimée avec le dipping. La présence de moustiquaires-pièges sur les puits a significativement augmenté l'émergence, aussi, l'évolution de l'émergence des adultes a seulement été possible lors de la première journée de mise en place des moustiquaires. Le nombre total de stades préimaginaux par puits a été significativement corrélé au nombre de moustiques émergeant. En moyenne, le nombre d'adultes émergents quotidiennement d'un puits a représenté 5% du nombre total des larves. Les stades larvaires 1-4 et nymphal, estimés par quadrat, ont respectivement représenté 29%, 28%, 22%, 16% et 5% (total = 100%). Compte tenue de la durée moyenne de chaque stade préimaginal et du nombre de moustiques émergeant quotidiennement, l'équation de la courbe de survie depuis l'éclosion (exclue) jusqu'à l'émergence inclue a été : y = 427,2-136,8 Log x... (D'après résumé d'auteur)

It is well known that 'in many instances the rice agrosystem perfectly fits the ecological requirements of pathogens or vectors' and in fact 'malaria, schistosomiasis and Japanese encephalitis are important vector-borne diseases associated with rice production in developing countries' (IRRI, 1987). In spite of these fears, rice cultivation has been on the increase in the African region in response to demographic and economic pressures. However, although rice fields provide suitable breeding places for #Anopheles$ mosquitoes and rice cultivation leads to an increase in the biting rates, the species which are adapted to these sites are not the same in all parts of Africa. Several examples illustrate this phenomenon : #An. funestus$ in the rice fields of Madagascar, #An. pharoensis$ in saline water rice fields in the delta of the Senegal river, #An. arabiensis$ in northern Cameroon and Burundi, #An. gambiae$ Mopti form in the Kou Valley (Burkina Faso) and #An. gambiae$ Savanna form in the rice fields of Kafine near Bouaké (Côte d'Ivoire). The vectorial capacities of these species are not the same and malaria inoculation rates are not necessarily increased in the riceland agroecosystem. The consequences for malaria of introducing rice cultivation depend on the situation before its introduction : it could be worsened in unstable malaria areas but not in stable malaria areas. Therefore, sound epidemiological and entomological knowledge are needed before causing any environmental modifications for agricultural purposes and there should be regular monitoring to avoid any outbreak. (Résumé d'auteur)

Les anophèles du complexe #Anopheles gambiae$ sont avec #Anopheles funestus$ les vecteurs du paludisme au Sénégal. La détermination précise des espèces vectrices et une connaissance approfondie de leur biologie sont indispensables à la mise en place de stratégies de lutte antivectorielle efficaces et adaptées à chaque contexte épidémiologique. Les espèces du complexe #An. gambiae$, indifférenciables morphologiquement, sont maintenant identifiées par PCR à partir d'une seule patte. L'espèce #An. funestus$ présente dans certaines régions du Sénégal des comportements inhabituels, en particulier au niveau du taux d'anthropophilie. Les premiers résultats de l'étude cytogénétique menée sur des populations d'origine géographique variée sont dès maintenant en faveur de l'existence d'au moins deux espèces. Une étude gène-enzyme est menée parallèlement pour confirmer ces résultats. Ces recherches visent à améliorer la détermination des vecteurs du paludisme au Sénégal et à préciser leur statut taxonomique. (Résumé d'auteur)

Le four à micro-ondes permet de sécher rapidement les gouttes épaisses de sang classiquement utilisées pour le diagnostic parasitologique du paludisme. Dans le but d'évaluer l'influence du séchage des gouttes épaisses par le four à micro-ondes sur la lecture des gouttes épaisses, une étude a été menée en zone d'hyperendémie paludéenne sur 382 volontaires asymptotiques de tous âges. Deux gouttes épaisses ont été réalisées pour chaque volontaire, l'une immédiatement séchée au four à micro-ondes pendant une minute, l'autre séchée à l'air libre sans intervention. Le même microscopiste a examiné toutes les gouttes épaisses. L'observation des trophozoïtes de #Plasmodium falciparum$ a été significativement différente entre les deux méthodes avec une prévalence de 50% avec le séchage normal et de 41% avec le séchage au four à micro-ondes. La moyenne géométrique du nombre de trophozoïtes pour les gouttes épaisses positives a été significativement inférieure avec le four à midro-ondes. Quand la densité parasitaire en séchage normal était inférieure à 200 trophozoïtes/microlitre de sang, 54% des résultats ont été faussement négatifs avec le four à micro-ondes. Par contre, l'observation des gamétocytes de #P. falciparum$ a été significativement favorisée par le séchage au four à micro-ondes avec une prévalence de 8% en séchage normal contre 12% en séchage au four à micro-ondes. En conclusion, l'usage du four à micro-ondes pour le séchage des gouttes épaisses n'est pas conseillé dans le cas du diagnostic de paludisme, mais il constitue une technique intéressante pour améliorer le dépistage et le dénombrement des gamétocytes de #P. falciparum$. (Résumé d'auteur)

La gamétocytémie lors d'un accès palustre traité à la chloroquine a été étudiée en fonction du niveau de chimiosensibilité de l'infection chez 137 malades résidants dans une région du Sénégal où le paludisme est mésoendémique. La prévalence et la densité gamétocytaires ont été significativement plus élevées avec les infections résistantes qu'avec les infections sensibles. La durée d'évolution de la maladie avant traitement, qui a varié de 0 à 5 jours, a été positivement corrélée aux niveaux de prévalence et de densité gamétocytaires observés sept jours après le début du traitement. Ces résultats en zone mésoendémique étendent des observations similaires récentes en zone hypoendémique et illustrent comment la dissémination du paludisme chimiorésistant, via le stade gamétocyte, peut être renforcée par la pression sélective de la chloroquine. (Résumé d'auteur)

Une évaluation de l'efficacité des serpentins fumigènes et des diffuseurs en plaquettes sur les moustiques et, en particulier, sur les vecteurs du paludisme a été réalisée dans un village sud camerounais. Deux marques de serpentins (Timor R et Moon Tiger R) et de diffuseurs en plaquettes (ARS MAT R et Moon Tiger R) ont été testées. L'étude a été effectuée au village de Nsimalen, de novembre 1993 à août 1994. Les évaluations ont été faites sur la base des captures nocturnes de moustiques sur sujets humains à l'intérieur des habitations. Cinq nuits de captures consécutives ont été réalisées chaque mois dans cinq maisons. Deux des cinq maisons ont reçu des serpentins, deux autres des plaquettes et la cinquième a servi de témoin. La composition de la faune culicidienne récoltée a été analysée et un taux de réduction de piqûres a été calculée pour chaque méthode. Au total, 1029 moustiques ont été capturés pendant cinquante nuits. #Anopheles moucheti$, #Anopheles gambiae$ et #Mansonia$ sp. ont constitué respectivement 53,2, 7 et 38,6% de l'échantillon. Les serpentins ont réduit de 90,5% les piqûres d'anophèles. Les densités agressives des #Mansonia$ ont été réduites de 66%. Il n'a pas été mis en évidence de différence significative entre les maisons protégées et la maison témoin pour le taux de parturité et l'indice sporozoïtique des anophèles. Il en résulte que le taux de transmission du paludisme a été réduit dans les mêmes proportions que la quantité de piqûres d'anophèles. (Résumé d'auteur)

L'infectivité des porteurs de gamétocytes de #Plasmodium falciparum$ présentant des symptômes palustres dans la ville de Yaoundé pour une souche d'Anopheles gambiae a été évaluée et les facteurs susceptibles d'influencer la réussite des infections expérimentales ont été recherchés. 139 infections expérimentales avec le sang de différents porteurs de gamétocytes ont été effectuées. Après dissection d'au moins 20 moustiques par expérimentation, 86 (62%) porteurs de gamétocytes ont donné au moins un moustique positif en oocyste. Parmi les infections réussies, le pourcentage moyen de moustiques infectés a été de 18,60 % et la moyenne d'oocystes par estomac infesté de 2,56. La densité gamétocytaire seule a été identifiée comme facteur déterminant le succès et le taux d'infection des moustiques. Aucune influence significative n'a été trouvée pour le sexe et l'âge des porteurs de gamétocytes, la température corporelle, la présence et la densité des stades érythrocytaires asexués, le groupe sanguin, le facteur rhésus et la prise d'antimalariques (chloroquine et amodiaquine). (Résumé d'auteur)

Les travaux de recherche de terrain sur le paludisme permettent de mettre au point et de valider des techniques de contrôle de l'endémie. La faiblesse actuelle des activités de lutte incite à développer ces recherches dans une orientation pragmatique. (Résumé d'auteur)

La durée du cycle gonotrophique d'#Anopheles moucheti$, a été précisée dans le village forestier d'Ebogo en bordure du fleuve Nyong. D'ordinaire c'est un vecteur secondaire de paludisme mais localement, comme à Ebogo, c'est le vecteur principal qui assure même une transmission pendant toute l'année. Les phases du cycle gonotrophique sont les suivantes. - La phase 1 (entre la ponte et le repas de sang) dure une dizaine d'heures pour les femelles qui prennent leur repas de sang à proximité du gîte de ponte. Elle dure de 24 à 36 heures pour les femelles qui prennent leur repas de sang à quelques kilomètres du gîte de ponte. - La phase 2 (digestion et maturation ovarienne) dure de 48 à 52 heures. L'absence de dissociation gonotrophique suggère qu'il n'existe pas de phase prégravide pour les nullipares. - La phase 3 (entre la fin de la maturation et la ponte) dure une douzaine d'heures. Au total le cycle gonotrophique dure 3 jours pour les #An. moucheti$ qui prennent leur repas de sang à proximité (moins d'un kilomètre) du gîte de ponte. Il dure 4 jours pour les #An. moucheti$ qui doivent parcourir de 3,5 à 5 kilomètres du gîte de ponte. (Résumé d'auteur)

Les auteurs présentent des résultats originaux sur l'appartenance spécifique de membres endophiles du complexe #Anopheles gambiae$, récoltés au Cameroun dans les régions du Centre et de l'Ouest. Dans tous les cas il s'agit d'#Anopheles gambiae$, sensu stricto. La forme chromosomique forêt prédomine dans tous les prélèvements réalisés. Dans la région de l'Ouest la forme savane, très minoritaire, est observée. L'absence d'#An. arabiensis$ et d'#An. melas$ est discutée. (Résumé d'auteur)

International audience; L'urbanisation s'accompagne de nombreux changements écologiques qui retentissent sur la faune culicidienne. Nous rapportons, ici, les résultats des études exécutées par divers auteurs, à Pikine (Sénégal) en zone sahélienne, à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso (Burkina Faso) en zone soudanienne, à Cotonou (Bénin) en zone côtière lagunaire et à Brazzaville (Congo) en zone équatoriale. Les infrastructures urbaines limitent spatialement les surfaces disponibles pour les gîtes des anophèles et la pollution domestique rend les eaux de surface impropres au développement du vecteur majeur An. gambiae; en revanche, elles favorisent Culex quinquefasciatus qui s'est adapté à ces nouveaux environnements devenant même un marqueur de l'urbanisation. De façon générale, quelques conclusions s'imposent : - la transmission du paludisme est une réalité en milieu urbain, mais elle est quantitativement inférieure à celle sévissant dans la zone rurale environnante; - les milieux urbains sont très hétérogènes et les conditions entomologiques sont donc très variables, d'une ville à l'autre et d'un quartier à l'autre de la même ville; - les indices parasitologiques classiques sont en accord avec les informations entomologiques; ils sont moins élevés que ceux des villages avoisinants; - la zone périurbaine constitue un milieu intermédiaire, les indices entomologiques et parasitologiques étant supérieurs à ceux du centre ville et inférieurs à ceux de la zone rurale. Sur le plan clinique, la situation est rendue complexe par les nombreux facteurs sociaux (autotraitements, facilités d'accès aux soins...). Mais l'immunité antipalustre est plus faible chez les citadins que chez les ruraux, de sorte que le paludisme maladie peut toucher toutes les classes d'âge et que des accès pernicieux ont pu être notés chez les adultes. (Résumé d'auteur)