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Dans le cadre du projet DynAfFor, nous avons caractérisé les sols de deux sentiers de suivi situés dans les UFA 10-042 et 10-031 de la Pallisco (Fig. 1, Fig. 2, Fig. 6, Fig. 8) (Cameroun), lors d'une mission effectuée du 9 au 29 octobre 2016 en même temps qu'une formation de foresterie tropicale dispensée par J.-Louis Doucet (Gembloux Agro-Bio Tech) à un groupe d'étudiants de l'Université de Gembloux. Nous avons effectué 24 sondages tarière, préférentiellement le long de 6 toposéquences, puis décrit précisément 2 profils de sols de référence (Fig. 10, Fig. 11, Fig. 20). Le sentier de l'UFA10-042 est situé dans la partie supérieure du bassin versant de la Dja (Fig. 2, Fig. 8) dans un paysage de plateau de 680-720 m d'altitude, mollement ondulé. Les sols sont homogènes et correspondent à des Ferralsols (Fig. 16), des sols profonds avec de bonnes propriétés physiques mais avec de faibles propriétés chimiques. Le sentier de l'UFA10-031 est situé dans la partie médiane du bassin versant de la Boumba (Fig. 2, Fig. 8) dans un paysage de plateau de 560-640 m d'altitude qui est marqué par une érosion active (Fig. 14). Les sols sont hétérogènes et distribués spatialement en fonction de la topographie : Ferralsols sur les sommets des plateaux, Plinthosols (sols marqués par la cuirasse) sur les versants, Acrisols en bas de versant et Gleysol dans les zones planes en bordure de rivière (Fig. 17). Nos résultats sont cohérents avec les études antérieures qui avaient été réalisées dans le secteur (Bitom et al. 2004, Collin-Bellier 2007). L'observation de quelques talus de carrières latéritiques nous a permis de confirmer la filiation qui existe entre la cuirasse, les Plinthosols et les Ferralsols (Beauvais & Tardy 1991, Bitom & Volkoff 1993). Nous avons souvent observé des traces d'activité des termites dans le sol des deux sentiers, bien qu'en surface les termitières soient généralement peu nombreuses et de taille modeste, sauf dans la partie sud du sentier de l'UFA10-031 (Fig. 24, Fig. 25). Nous avons aussi trouvé quelques charbons de bois, de préférence en haut de versant et en bas de versant, cette répartition spatiale hétérogène suggérant leur origine anthropique. Les deux " cerises sur le gâteau " de cette mission ont été, d'une part, de parcourir un inselberg qui se trouve dans l'UFA10-047b et, d'autre part, d'observer deux sites de polissoirs (Makalaya, Congo) de formes respectivement fusiforme et circulaire (Fig. 28, Fig. 29). Ces deux sites de polissoirs, témoins d'une ancienne activité humaine, devraient être classés comme des sites à Haute Valeur de Conservation (Dainou et al. 2016).

Dans le cadre du projet DynAfFor, nous avons caractérisé les sols du sentier de suivi qui est situé dans l'UFA 2 de la CFAD-PWG-CEB (Gabon), lors d'une mission effectuée du 7 au 16 juin 2016. Nous en avons profité pour avoir aussi un aperçu des sols de deux parcelles d'Okoumé (Fig. 5). Nous avons effectué 12 sondages tarière puis décrit précisément 2 profils de sols de référence (Fig. 8, Fig. 10, Fig. 11). Le sentier de suivi DynAfFor est situé dans le bassin Francevillien (Fig. 3), plus précisément dans le bassin versant de la Sébé, un affluent de l'Ogoué (Fig. 5). Le paysage est un plateau d'environ 320-360 m d'altitude, qui est entaillé par des cours d'eau avec de fortes pentes en bas de versant. Le sol majoritairement représenté est un Xanthic Ferralsol (Tab. 1, Annexe 3), un sol profond de teinte jaune, avec de bonnes propriétés physiques mais avec probablement de faibles propriétés chimiques. Ce sol présente des variations en fonction de la topographie : sur les positions hautes du modelé, ce sol possède généralement de nombreux charbons de bois et n'a pas de taches, alors que sur les positions basses, il possède peu de charbons de bois et quelques taches qui suggèrent un moins bon drainage. Nous avons aussi trouvé des Acrisols, sols caractérisés par une différence de texture entre la surface du sol sableuse et la mi-profondeur argileuse, mais sans pouvoir trouver un critère du milieu prédictif de leur répartition spatiale. Les deux parcelles d'Okoumé sont situées à proximité de la Sébé (Fig. 5), dans un paysage de collines mollement ondulées d'environ 280-320 m d'altitude. Ces deux parcelles sont sur des Pisoplinthic Ferralsols, qui ont comme caractéristiques d'avoir un horizon riche en graviers de cuirasse à partir de 70 cm de profondeur. Ces sols avec une réserve en eau limitée, ne seraient pas favorables au maintien d'une végétation forestière au cours d'épisodes secs marqués. Globalement, les sols de la CEB possèdent fréquemment des charbons de bois (Tab. 1) qui pourraient avoir une origine anthropique. Dans les deux profils de référence, ils sont abondants respectivement vers 80 cm et entre 25 et 70 cm de profondeur (Annexe 3, Annexe 4). Les résultats des analyses de sols de 14 échantillons de sol de la CEB permettront de préciser nos observations naturalistes et de comparer les sols de la CEB avec ceux des autres dispositifs et sentiers du dispositif DynAfFor.

Tropical forests are both important carbon sinks and among the most biodiverse ecosystems on the earth. Patterns in aboveground biomass (AGB) and their relationship with species diversity of tropical forests over short altitudinal gradients are poorly known and the few previous studies on the subject have yielded variable results. Here, focusing on old-growth forests in Atlantic central Africa, we investigated how AGB varies with altitude, and how this variation is related to altitudinal changes in floristic composition and/or forest structure. We also investigate the relationship between AGB and species diversity along the altitudinal gradient. We inventoried all trees with a diameter (dbh) ≥ 10 cm in fifteen 1 ha permanent plots (100 m x 100 m) established along a transect from lowland (200 m) to submontane forests (900 m) in the Ngovayang Massif, southwestern Cameroon. Our data show a negative relationship between AGB and tree species richness, related to the elevation gradient. Forest AGB varied two-fold along this gradient, decreasing from 500-600 Mg ha-1 in lowland plots to less than 300 Mg ha-1 at the highest altitudes, while diversity increased, from 35.4 to 54.6 (Fisher's alpha index). The decreasing trend in AGB was mainly due to large trees (dbh ≥ 70 cm) whose contribution to AGB significantly decreased with altitude while the contribution from smaller trees was constant. Tree height and basal area also decreased significantly with increasing altitude, whereas stem density increased. While maximum potential tree height significantly decreased, wood specific gravity displayed no trend along the gradient. In particular, we showed that AGB variation was mainly determined by shift in species composition because large tree species were filtered out in the highest altitudes. Hence, our work further highlight the need for studying the drivers of large tree species distribution to better understand forest carbon stock variations in tropical forests. At the regional level, the Ngovayang massif was among the richest sites with highest level of biomass. Our results have strong implications in decisions on balancing carbon sequestration strategies with biodiversity conservation ones. Policy consequences are particularly relevant in forest management and land use planning.(Texte intégral)

More than 15% of Amazon forest has been converted to pastures these last decades. Some authors argued the world's permanent pastures (30 % of total land) could potentially offset up to 4% of the global GHG emissions, having a carbon (C) storage potential equal to 0.5 Mg C.ha-1.yr-1(Schulze et al 2009). Accordingly, pastures are good candidates to increase soil uptake C in soil while ensuring a basic food production. Here we would like to assess the effects of tropical forest conversion to cattle pasture in the French Amazonia (French Guiana), by following the long-term dynamics of soil C stocks of permanent tropical pastures (Brachiaria humidicola) after deforestation from 1970. A soil inventory campaign was performed to analyse soil C and N stocks (to 1 m depth) along a pasture chronosequence of 6 months to 36 years old pastures and 4 native forest sites (total 24 sites). The annual C sequestration potential demonstrated by the chronosequence, was compared with eddy covariance flux measurements on 2 pastures and one native forest. Our study shows that old (≥ 24 years) tropical pastures resettle the recurrent C storage observed in native forest. These pastures stored between 1.8 ± 0.5 and 5.3 ± 2.1 tC ha-1 yr-1 compared with 2.6 ± 0.5 tC ha-1 yr-1 for the nearby native forest. Our finding show that old tropical pastures accumulate carbon in soil organic matter, particularly in the deep soil layers (0.2-1 m) and without loss of soil fertility. It suggests that such pastures can be exploited by farmers in the long term with appropriate practices (no fire and no overgrazing, but a mixture of grasses and legumes and a grazing rotation plan). Clearly, efforts to curb deforestation are a priority in order to preserve forest biodiversity and C stocks. But it seems now that, in a climate-smart agriculture way, the current challenge is to manage these deforested areas to maintain the productivity of agricultural ecosystems and in the same time their capacity to mitigate GES.

Slash-and-burn agriculture (S&B) is the leading factor behind the degradation of tropical forests and represents an ecological and economic dead end. Many authors have noted that this system is very difficult to improve without the support of public policy. In dryland Africa, especially in Niger and northern Cameroon, grants funded by projects and through levies on profits from bundled cotton sales have made it possible to support the conservation of young trees on fields when fallows are cleared and during weeding. This Assisted Natural Regeneration (ANR) support policy was promoted by the state corporation responsible for the development of cotton crops and was accompanied by a delimitation and demarcation of fields. From 1990 to the present, this policy has resulted in the conservation of over one million Faidherbia albida, and, in so doing, the expansion and densification of agroforestry parklands. In the equatorial wetland, of D R Congo, the experience is much more recent. Simple Management Plans of village territories were put in place since 2010 to secure rural land tenure. ANR methods have also been promoted to conserve young trees growing spontaneously in cultivated fields, after S&B, when fallows are cleared and during weeding. In areas where environment was too degraded, leguminous trees have been planted using taungya method. Trees conserved or planted improve fallow productivity in terms of firewood and other forest products, accelerate the restoration of soil fertility and block the invasion of savanna pyrophytic vegetation, before a new 'slash-and- charcoal' cycle. Over 150 farmers have used ANR and 1700 ha of Acacia auriculiformis have been planted. The use of simple techniques requiring little labour or inputs, associated with land tenure security policies, allows a gradual transition from S&B to more productive and sustainable agroforestry systems (parklands in the Sahel and improved fallow in forest areas).

1. Relationships between tropical rain forest biomass and environmental factors have been determined at regional scales, e.g. the Amazon Basin, but the reasons for the high variability in forest biomass at local scales are poorly understood. Interactions between topography, soil properties, tree growth and mortality rates, and treefalls are a likely reason for this variability. 2. We used repeated measurements of permanent plots in lowland rain forest in French Guiana to evaluate these relationships. The plots sampled topographic gradients from hilltops to slopes to bottomlands, with accompanying variation in soil waterlogging along these gradients. Biomass was calculated for >175 tree species in the plots, along with biomass productivity and recruitment rates. Mortality was determined as standing dead and treefalls. 3. Treefall rates were twice as high in bottomlands as on hilltops, and tree recruitment rates, radial growth rates and the abundance of light-demanding tree species were also higher. 4. In the bottomlands, the mean wood density was 10% lower than on hilltops, the basal area 29% lower and the height:diameter ratio of trees was lower, collectively resulting in a total woody biomass that was 43% lower in bottomlands than on hilltops. 5. Biomass productivity was 9% lower in bottomlands than on hilltops, even though soil Olsen P concentrations were higher in bottomlands. 6. Synthesis. Along a topographic gradient from hilltops to bottomlands there were higher rates of treefall, which decreased the stand basal area and favoured lower allocation to height growth and recruitment of light-demanding species with low wood density. The resultant large variation in tree biomass along the gradient shows the importance of determining site characteristics and including these characteristics when scaling up biomass estimates from stand to local or regional scales.

Le Burkina Faso s'est engagé dans la gestion des ressources naturelles en élaborant plusieurs politiques et plans dont le Plan d'Action National pour l'Environnement. La mise en oeuvre de ce plan nécessite une disponibilité de l'information qui a été confiée à un programme particulier du PANE. L'amélioration de l'information comprend l'élaboration et la mise à disposition de cartes thématiques. Le Projet "Confection d'outils cartographiques pour la gestion de l'environnement" a pour but essentiel de collecter des données sur le domaine forestier classé et au niveau de certains terroirs afin d'aider à une gestion rationnelle et durables des ressources naturelles. Le Projet comprend trois volets - cartographie en appui à la gestion des terroirs, - cartographie en appui à la gestion des ressources forestières du domaine classé, - amélioration des compétences nationales dans les domaines qui touchent à l'environnement. Les actions à mener par le projet sont diverses (délimitation, inventaire, cartographie thématique, études morpho-pédologiques, formation, élaboration de plans d'aménagement et de gestion de forêts et terroirs). Les activités sont menées en régie ou sur marchés. Le Projet s'achève en février 1998. L'évaluation finale menée en septembre 1997 a pour objectifs d'évaluer le niveau d'exécution physique et financière du projet et de formuler les conditions de réalisation d'une phase de consolidation des acquis du projet.

Le projet d'Aménagement Pilote a pour objet la réalisation d'aménagement de la forêt naturelle de façon durable en liaison avec le développement rural

The long-term implications of over-exploitation and degradation in the tropics are less well known than those of deforestation. Yet, robust information on the lasting impact of degradation on forest characteristics and tree species diversity as well as their recovery potential are essential. This case study focuses on the coastal rainforest of the Mondah peninsular (Gabon). The forest was frequently exploited for more than 200 years and put under conservation in 1971. Recovery of the forest was assessed by forest inventories performed in 1993 and 2011. Replicate analysis revealed that for trees with dbh≥10cm, the mean tree diameter, height, basal area as well as the above-ground biomass and carbon were significantly higher in 2011. On the stand level, 12 % less stems were counted in 2011 while the stand basal area, above-ground biomass and carbon were 31%, 41% and 40% higher. The thickening and heightening of the forest stand resulted in a shift in the stem diameter and height distribution, respectively: In 2014, less trees were found with a dbh