Basile Michel, Laboratoire Mobilités, Réseaux, Territoires, Environnements (MRTE), Université de Cergy Pontoise (UCP), Université Paris-Seine-Université Paris-Seine, Espaces et Sociétés (ESO), Institut de Géographie et d'Aménagement Régional de l'Université de Nantes (IGARUN), Université de Nantes (UN)-Université de Nantes (UN)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université de Rennes 2 (UR2), Université de Rennes (UNIV-RENNES)-Université de Rennes (UNIV-RENNES)-AGROCAMPUS OUEST, Institut national d'enseignement supérieur pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Institut Agro)-Institut national d'enseignement supérieur pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Institut Agro)-Université d'Angers (UA)-Université de Caen Normandie (UNICAEN), and Normandie Université (NU)-Normandie Université (NU)-Le Mans Université (UM)
International audience; Cultural quarters are defined as districts which agglomerate a lot of cultural activities (artists, theaters, etc.). They have been the subject of numerous studies focus on their economic and urban impacts. The purpose of this article is to question the social dimension of these cultural quarters by analyzing the positioning of the cultural players regarding the inhabitants. Does the spatial agglomeration of cultural activities allow the creation of meeting places open to the inhabitants within the cultural districts? The analysis is based on the study of two cultural districts: the Olivettes in Nantes and the Panier in Marseille. The methodology used combines semi-structured interviews and observation to question the cultural players but also the inhabitants and the local elected politicians. The investigations carried out reveal that the majority of the cultural players of the two districts contributes to the opening of the culture to the inhabitants. Some are involved in actions aimed explicitly at creating social links with the inhabitants. Others build informal relationships with the inhabitants. These informal relationships help to demystify artists and artistic places. The clusters of cultural activities rooted in the districts of Olivettes and Le Panier increase the magnitude of the links between the cultural players and the inhabitants by multiplying the meeting opportunities. The positioning, the actions and the local networks of cultural players of these two districts foster the development of social links with the inhabitants.; Les quartiers culturels sont définis comme les territoires agglomérant de nombreuses activités culturelles (artistes, théâtres, etc.) à l’échelle d’une portion d’espace clairement identifiable. Ils ont fait l’objet de nombreux travaux visant à analyser leurs impacts économiques et urbains. L’objectif de cet article est d’interroger la dimension sociale de ces quartiers en analysant le positionnement des acteurs culturels qui y sont implantés vis-à-vis des habitants. L’agglomération spatiale d’activités culturelles permet-elle la constitution d’espaces de rencontre et d’échange ouverts aux habitants au sein des quartiers culturels ? L’analyse est fondée sur l’étude de deux quartiers culturels : les Olivettes à Nantes et le Panier à Marseille. La méthodologie mise en place allie l’entretien semi-directif et l’observation pour interroger les acteurs culturels, mais aussi les habitants et les élus locaux. Les enquêtes réalisées montrent que la majorité des acteurs culturels des deux quartiers participe à l’ouverture de la culture aux habitants. Certains s’engagent dans des actions visant explicitement la création de liens sociaux avec les habitants. D’autres nouent des relations informelles avec ces derniers et participent ainsi à démystifier les lieux artistiques et la figure de l’artiste. Les clusters d’activités culturelles ancrés aux Olivettes et au Panier permettent d’amplifier l’ampleur de ces liens aux habitants en démultipliant les occasions et les lieux de rencontre. Par leur positionnement, leurs actions et leurs réseaux locaux, les acteurs culturels de ces deux quartiers participent à créer du lien et de l’échange avec les habitants.