1. Quaëdypre (59), ZAC de la Croix Rouge : analyse des peuplements entre l'Antiquité et le Moyen Âge en bordure de la plaine maritime : rapport de fouilles
- Author
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Bak, Virginie, Clerget, Jennifer, Broes, Frédéric, Cercy, Christine, Donnadieu, Julie, Morel, Alexia, Oudry, Sophie, Routier, Jean-Claude, Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap), Institut de Recherches Historiques du Septentrion (IRHiS) - UMR 8529 (IRHiS), Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université de Lille, Anthropologie bio-culturelle, Droit, Ethique et Santé (ADES), Aix Marseille Université (AMU)-EFS ALPES MEDITERRANEE-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Inrap HdF, and Université de Lille-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
- Subjects
céramologie ,Moyen Âge ,[SHS.ARCHEO]Humanities and Social Sciences/Archaeology and Prehistory ,bûcher ,pédologie ,fief ,enceinte ,maison à deux nefs ,enclos ,parcellaire ,Haut-Empire ,Bas Moyen-Âge ,motte ,Haut Moyen Âge ,fusaïole ,peson ,incinération ,Bas-Empire ,drainage ,archives - Abstract
La fouille, répartie en trois secteur, a permis identifier 1262 faits qui matérialisent au moins six phases d'occupation établies entre le début de l'Antiquité et l'époque contemporaine. La genèse de ces établissements débute entre - 20 et 60 de n.è. Au regard des surfaces investiguées, la densité des vestiges reste très faible puisqu'elle n'est matérialisée que par un petit ensemble funéraire et trois petits enclos quadrangulaires. La densité des structures s'accro\ⁱt considérablement entre le Ier et le IIe siècle de n.è. Ce phénomène est exclusivement identifié dans les secteurs B et C, ce qui d'un point de vue topographique correspond au coteau qui sépare la Flandre intérieure de la plaine maritime. Cette phase d'occupation se matérialise sous divers aspects. La moitié sud du secteur B est parsemée d'un réseau parcellaire constitué d'au moins quatre trames, assurément implantées de manière séquentielle. Toutefois, l'identification de sous-phases par chronologie absolue est restée impossible au terme de l'étude et à défaut d'indices convaincants. Elles ont néanmoins pu être hiérarchisées grâce aux recoupements et à l'analyse spatiale. La restitution du parcellaire selon les états montre une grande variété des espaces enclos. Cette phase d'occupation se matérialise également par la découverte de plusieurs unités architecturales vraisemblablement dévolues aux activités agraires. L'amorce d'un site plus structuré a toutefois été observée dans le secteur C, à 130 m au sud-est. Il est constitué de la partie septentrionale d'un enclos avec deux angles droits, doté dans sa partie supérieure d'un porche d'entrée. Le gisement se développe au sud, à l'extérieur de l'emprise. La datation de cet enclos est calibrée entre 150 et 250 de n.è. et semble donc le rattacher à une phase plus récente. Quelques vestiges épars attribués au Bas-Empire ont été identifiés dans le secteur. Ils révèlent une fréquentation très anecdotique. Le site est de nouveau investi à la période carolingienne. Au nord, l'occupation se manifeste par la présence d'une fosse longitudinale de 11,7 x 2,7 m. Orientée nord-sud, elle a livré un important lot de 78 tessons de céramique datés entre le Xe et le XIe siècle. Des dépôts de faune ont pu être collectés au cours de la fouille. Ils correspondent à une grande diversité d'espèces.
- Published
- 2019