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Lost fonctionnerait comme une boussole d’orientation dans la vaste tapisserie qu’est l’Histoire de ce monde, et le spectateur de Lost, nouveau gardien de l’île, serait un spectateur dont le regard s’éduque peu à peu par le sens de l’interdépendance universelle. Lost works as an orienting compass in the vast tapestry that World History is, and the spectator of Lost, as the new protector of the island, is a spectator whose gaze is progressively educated through the sense of universal interdependence.

By inventing initiatory melodrama, by constructing a perfect gaze and by telling different love trajectories (be they perfect or imperfect), Lost embodies two things simultaneously for its spectator. Through the motif of the eye, the series puts us in the contemplative place of Jacob as protector of the series; through the hand, it attempts to make us experience an anamnesis based on great affection and the love we feel for the series’ characters. In the end, the love that the characters feel for one another is also the love they feel for us and that we feel for them. En inventant le mélodrame initiatique, en construisant un regard parfait et en racontant différentes trajectoires amoureuses (parfaites ou imparfaites), Lost incarne deux choses simultanément pour son spectateur. Par l’œil, Lost nous met à la place contemplative de Jacob, en retrait, gardien de la série ; par la main, elle tente aussi de nous faire vivre une anamnèse qui passe par la grande affection, l’amour qu’on a pour les personnages de la série. À la fin, l’amour que se portent les personnages, c’est également l’amour qu’ils nous portent et que nous leur portons.

Lost fonctionnerait comme une boussole d’orientation dans la vaste tapisserie qu’est l’Histoire de ce monde, et le spectateur de Lost, nouveau gardien de l’île, serait un spectateur dont le regard s’éduque peu à peu par le sens de l’interdépendance universelle. Lost works as an orienting compass in the vast tapestry that World History is, and the spectator of Lost, as the new protector of the island, is a spectator whose gaze is progressively educated through the sense of universal interdependence.