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National audience; En Provence-Alpes-Côte d'Azur, le changement climatique et les risques qu'il induit sur le littoral amènent à réinterroger le rapport à la mer. Cette région, où l'urbanisation des rivages marins est la plus marquée en France, est aussi fortement dominée par l'économie touristique et résidentielle sur son littoral. Depuis plus d'un siècle, elle s'est construite une identité de région balnéaire et de villégiature, que la montée du niveau marin, l'érosion des plages et des inondations meurtrières viennent aujourd'hui questionner. Dans ce cadre problématique, la communication aborde la manière dont les territoires côtiers de la région appréhendent l'enjeu de l'adaptation au changement climatique et aux risques liés, à travers l'analyse des documents locaux d'urbanisme et une enquête inédite auprès des acteurs territoriaux sur leurs visions actuelle et future du territoire côtier.

International audience; The term maritimity, defined by geographers in the early 1990s, offers an interesting conceptual framework for analysing the evolution of the relationship with the maritime world during the 19th century. A century of revolutions, this period is marked by deep and lasting changes in the relationship with the sea, especially affecting cultural, social and artistic practices. It was also affected by the emergence of heritage concerns which paved the way for new disciplines such as naval archaeology or nautical ethnography. Representations of the maritime world have been fundamentally changed as a result.; Le terme de maritimité, défini par les géographes au début des années 1990, offre un cadre conceptuel intéressant pour analyser l’évolution du rapport au monde maritime pendant le xixe siècle. Siècle des révolutions, cette période est marquée par des changements profonds et durables concernant le rapport à la mer, en particulier en matière de pratiques culturelles, sociales et artistiques. Elle n’échappe pas à l’émergence des préoccupations patrimoniales qui ouvrent la voie à de nouvelles disciplines telles que l’archéologie navale ou l’ethnographie nautique. Les représentations du monde maritime s’en trouventbouleversées.

Christophe Yohia Enjeux Le transfert d’échelle du global au local : enjeux scientifiques et sociétaux La question climatique met en évidence le lien existant entre le global et le local. D’une part, le climat et son évolution sont des phénomènes globaux, au sens où ils impliquent des mécanismes planétaires (mouvements des masses d’air, circulation océanique, extension de la cryosphère, etc.) et généralement associés à des échelles de temps longues, de l’ordre de plusieurs dizaines d’années. A...

Introduction : le milieu marin face au changement global L’océan mondial occupe environ 71 % de la surface de la planète, dont à peine 1 % pour la mer Méditerranée. Encore largement incomplètement explorés, les océans sont considérés comme de véritables réservoirs de biodiversité dont 70 à 80 % resteraient à découvrir (Costello et al., 2010). Mais la biodiversité marine est déjà fortement dégradée par la surexploitation des ressources, la perte d’habitat, l’introduction d’espèces, le réchauff...

L’environnement urbain est une notion récente. Elle s’est surtout développée avec l’école de Chicago, puis avec la naissance de l’écologie urbaine dans les années 1970, pour évoluer aujourd’hui vers des concepts de durabilité et de résilience (Sénécal, 2007). Si la relation entre environnement (dans toutes ses acceptions) et milieu rural est facilement intelligible, du fait de l’existence de relations à la nature, à l’agriculture, à l’importance du climat ou des saisons dans cet ordonnancemen...

Cet état des lieux, réalisé par sept laboratoires et près de cinquante auteurs, présente un premier bilan environnemental de la région d’Aix-Marseille, sur laquelle ils concentrent leurs recherches. Ces laboratoires font tous partie du LabEx OT-Med (Laboratoire d’excellence Objectif Terre Méditerranée) et pour certains d’entre eux également de l’OSU – Institut Pythéas (Observatoire des sciences de l’univers), une des composantes d’Aix-Marseille Université. Ce travail de synthèse a permis un d...

Juliette Rouchier Introduction Appréhender le littoral marseillais dans une perspective de développement durable, c’est s’intéresser à l’interface entre la terre et la mer et non pas seulement à l’espace marin littoral d’un côté ou à la seule partie continentale de l’autre. Il est également nécessaire de raisonner à différentes échelles spatiales et temporelles et de s’inscrire dans différents champs d’analyse et de connaissance de l’environnement, des territoires et des interactions société-...

La biodiversité sur l’agenda des décideurs L’attention grandissante portée aux menaces planétaires depuis le milieu du siècle dernier souligne que l’homme a pris progressivement conscience de son influence à l’échelle globale. En effet, pour la première fois dans l’histoire de la planète, le changement contemporain qui affecte notamment les systèmes climatologiques et biologiques de la Terre a pour origine les activités humaines ; ce changement correspond à la période que certains ont qualifi...

Aix-Marseille Provence, grande métropole située sur les bords de la Méditerranée, révèle de multiples questions sociales et environnementales. Cet ouvrage vise à questionner les enjeux du développement durable d’une telle métropole littorale méditerranéenne face au défi du changement climatique. Sur la base des connaissances scientifiques rassemblées au sein du collectif de recherche du Laboratoire d’Excellence OT-Med, cet ouvrage présente, dans une perspective interdisciplinaire, un état des lieux sur la problématique environnementale de cette métropole afin de répondre au mieux aux interrogations des gestionnaires et décideurs publics. On offre au lecteur une synthèse interdisciplinaire de « science locale » mise à la portée de tous : sont examinés l’espace urbain, les sols, la biodiversité, la mer et le littoral, l’atmosphère et la climatologie, les risques, les espaces protégés, etc. Référence académique mais aussi passerelle vers la société, l’économie et la gestion des milieux, ce livre a été conçu pour communiquer les données environnementales actuelles qui concernent Marseille au plus grand nombre et dans un langage accessible. Il permet de mieux connaître les défis actuels posés par le changement climatique, les actions déjà réalisées ou en cours, et les solutions encore à inventer.

Changement global et urbanisation : un défi au niveau planétaire D’après le cinquième rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), le réchauffement du climat est sans équivoque et nombre des changements observés depuis les années 1950 sont sans précédent depuis des millénaires. L’atmosphère et les océans se sont réchauffés, la couverture de neige et de glace a diminué, et le niveau des mers s’est élevé. À une échelle locale, le Groupe régional d’experts su...

Une artificialisation croissante des sols qui peut obérer le devenir des usages agricoles et des espaces naturels de l’agglomération La croissance de la population au cours du siècle dernier, conjointement à un mode de vie de plus en plus citadin, a conduit à une extension toujours plus importante des zones urbaines sur la planète (Grimm et al., 2000). En France, en 2010, 22 % du territoire métropolitain est urbain, en augmentation de 19 % sur dix ans (Clanché, Rascol, 2011). Or, la localisat...

Le littoral et la gestion de l’eau : deux dimensions qui participent de la problématisation et des transformations des activités agricoles sur de nombreux territoires, en particulier en Bretagne où se déroulent les études de cas retenues dans Parchemins. Ainsi, trois des cinq sites d’étude sont concernés historiquement par d’importantes proliférations d’algues vertes qui matérialisent les continuités biophysiques entre les bassins versants et les milieux côtiers: les baies de la Forêt et Douarnenez (Finistère) et la baie de Lannion (Côtes d’Armor). Les recherches interdisciplinaires menées par les équipes de l’UMR Sols, Agro et hydrosystème, Spatialisation (UMR 1069 SAS) et le Laboratoire Interdisciplinaire Sciences, Innovations, Sociétés (UMR 1326 LISIS) sur ces sites depuis les années 2000 sont à l’origine de la proposition de déplacement du regard qui fonde Parchemins, depuis la gestion de l’eau et des impacts environnementaux de l’agriculture vers les tensions qui traversent l’activité agricole en zone littorale et à ses transformations. Ce déplacement explique le choix d’ouvrir deux terrains supplémentaires sur lesquels la problématique de gestion des pollutions diffuses d’origine agricole est moins prégnante, mais dont les caractéristiques sont emblématiques de grandes transformations qui traversent l’agriculture en zone littorale: la spécialisation dans une production légumière d’exportation, historiquement inféodée au cordon littoral en Bretagne Nord (site du Goëlo-Presqu’île de Lézardrieux); et le double mouvement de déprise et d’orientation multifonctionnelle de l’agriculture qui caractérise les territoires connaissant un très fort développement touristique (Presqu’île de Rhuys).Le programme Paroles et chemins de l’agriculture littorale(Parchemins), porté par l’Institut national de la recherche agronomique (INRA, devenu depuis INRAE), a reçu pour la période 2016-2021le soutien de la Fondation de France viason programme Quels littoraux pour demain?(devenu depuis Les futurs du littoral et de la mer).Celui-cipoursuit trois objectifs principaux: ●Améliorer les connaissances du fonctionnement des espaces littoraux●Diffuser ces recherches auprès des citoyens et de leurs représentants, ainsi qu’auprès des gestionnaires (pêcheurs, conchyliculteurs, professionnels du tourisme, décideurs...)●Promouvoir les dispositifs de recherche participative impliquant les acteurs locaux.La Région Bretagne finance également depuis 2016 Parchemins au titre des recherches en appui aux politiques de l’eau; elle a renouvelé son soutien au programme pour l’année 2019.

En mer, le droit positif génère de multiples zones et limites réglementaires qui se superposent dans l’espace, justifiant une représentation cartographique comme approche pertinente pour en favoriser l’appréhension (vision synthétique), l’analyse (mise en évidence d’anomalies, d’incohérences et de redondances juridiques), la diffusion et la communication auprès de différents publics (sensibilisation). L’article présente une méthodologie conduisant à la représentation cartographique du droit de l’environnement marin et côtier en Afrique de l’Ouest, exploitant une base d’information géographique permettant de produire des représentations cartographiques de manière statique ou interactive via une Infrastructure de Données Géographiques (IDG). Il montre l’apport de ce type de cartographies pour contribuer à une approche transversale dans un contexte multi-activités, multi-sectoriels et multi-échelles. Une série d’entretiens avec des acteurs sénégalais, dont principalement des services de l’État, est réalisée de manière à évaluer les pratiques, les attentes et les limites de cet atlas du droit de l’environnement marin. Même si son usage reste actuellement limité, l’intérêt de l’atlas est souligné par les acteurs qui font face à des enjeux croissants (préservation des ressources et de la biodiversité, développement de nouvelles activités, conflits d’usages…) et qui se doivent d’initier un processus de planification de l’espace marin. Des recommandations peuvent désormais être proposées afin de favoriser l’usage des atlas du droit de l’environnement pour aider à la mise en œuvre d’une stratégie opérationnelle de gestion intégrée de la mer et du littoral. In the marine environment, positive law generates multiple zones and regulatory limits that overlap in space, justifying a cartographic representation as a relevant approach to promote understanding (synthetic vision), analysis (highlighting legal anomalies, inconsistencies and redundancies), dissemination and communication to different audiences (awareness-raising). The article presents a methodology leading to the mapping of marine and coastal environmental law in West Africa, using a geographic information base to produce static or interactive cartographic representations via a Geographic Data Infrastructure (GDI). It shows the contribution of this type of mapping to a transversal approach in a multi-activity, multi-sectoral and multi-scale context. A series of interviews with Senegalese stakeholders, mainly State services, is carried out in order to assess the practices, expectations and limitations of this atlas of marine environmental law. Even if its use currently remains limited, the interest of the atlas is underlined by stakeholders who are facing growing challenges (preservation of resources and biodiversity, development of new activities, conflicts of use...) and who need to initiate a marine spatial planning process. Recommendations can now be put forward to promote the use of environmental law atlases to help implement an implementation of an operational strategy for integrated management of the sea and coast. En el mar, el derecho positivo genera múltiples zonas y límites reglamentarios que se superponen en el espacio, justificando una representación cartográfica como un enfoque pertinente para promover su comprensión (visión sintética), análisis (destacando anomalías, inconsistencias y redundancias jurídicas), difusión y comunicación a diferentes públicos (sensibilización). Este artículo presenta una metodología orientada a la representación cartográfica del derecho del medio marino y costero en África Occidental, a partir de una base de información geográfica que permite producir representaciones cartográficas de forma estática o interactiva por medio de una Infraestructura de Datos Geográficos (IDG). Se expresa el aporte de este tipo de cartografías para un enfoque transversal en un contexto de variadas actividades, acciones sectoriales y distintas escalas. Se realizaron una serie de entrevistas a actores senegaleses, principalmente vinculados a servicios del Estado, evaluando las prácticas, expectativas y límites de este atlas de derecho ambiental marino. Si bien actualmente su uso es limitado, se destaca el interés del atlas por parte de actores, los cuales enfrentan desafíos cada vez mayores (preservación de recursos y biodiversidad, desarrollo de nuevas actividades, conflictos de uso, etc.) y que implican iniciar procesos de planificación espacial marina, contexto que posibilita promover el uso del atlas de derecho ambiental, con la finalidad de contribuir a implementar una estrategia operativa en la gestión integrada del mar y la costa.

National audience; L’Union européenne et la mer est une longue histoire qui n’a pas débuté sous les meilleurs auspices : en 1957, les traités originaires ne démontrent guère d’intérêt pour cet espace. Ce n’est qu’au fil des années, compte tenu de l’essor des activités maritimes, que l’Union a peu à peu pris en considération l’espace marin, ses richesses, le formidable potentiel de développement des activités liées à la mer.Ainsi, quelque soixante années après la signature des traités de Rome, alors que les discours fleurissent pour vanter le potentiel offert par la croissance bleue, l’Union est devenue un acteur majeur de l’économie bleue. Elle est à l’origine d’une véritable dynamique de mise en cohérence, sous la forme d’une politique maritime intégrée de tous les secteurs maritimes, de toutes les actions visant à préserver l’environnement marin.La dynamique maritime européenne, pour être réelle, n’en n’est pas moins fragile. Cet ouvrage, issu d’un colloque organisé à Brest dans le cadre de la Chaire européenne Jean Monnet « Droit européen de la mer », a pour objet de faire le point sur cette dynamique, aujourd’hui mise à l’épreuve des défis tant du développement durable que du respect des droits humains en mer, ô combien menacé sur certaines mers bordant les côtes européennes.L’Union européenne est-elle suffisamment armée, notamment du point de vue juridique, pour entretenir et renforcer cette dynamique ? Sans avoir la prétention de répondre à une question aussi complexe que délicate, cet ouvrage se propose d’examiner l’originalité de l’approche maritime européenne, force mais aussi faiblesse de l’Union, comme en témoigne le Brexit. La réflexion juridique est enrichie par le regard de l’économiste, de l’historien ainsi que par la vision livrée par les experts venus des Amériques – du Nord et du Sud.L’enjeu est de taille car la mer ne souffre pas de médiocrité : la préservation de l’espace marin comme des hommes qui en dépendent – qui y naviguent, l’exploitent, s’y ressourcent – est une absolue nécessité et l’Union européenne est certainement l’un des acteurs qui peut au mieux s’y atteler.

In the marine environment, positive law generates multiple zones and regulatory limits that overlap in space, justifying a cartographic representation as a relevant approach to promote understanding (synthetic vision), analysis (highlighting legal anomalies, inconsistencies and redundancies), dissemination and communication to different audiences (awareness-raising). The article presents a methodology leading to the mapping of marine and coastal environmental law in West Africa, using a geographic information base to produce static or interactive cartographic representations via a Geographic Data Infrastructure (GDI). It shows the contribution of this type of mapping to a transversal approach in a multi-activity, multi-sectoral and multi-scale context. A series of interviews with Senegalese stakeholders, mainly State services, is carried out in order to assess the practices, expectations and limitations of this atlas of marine environmental law. Even if its use currently remains limited, the interest of the atlas is underlined by stakeholders who are facing growing challenges (preservation of resources and biodiversity, development of new activities, conflicts of use...) and who need to initiate a marine spatial planning process. Recommendations can now be put forward to promote the use of environmental law atlases to help implement an implementation of an operational strategy for integrated management of the sea and coast., En mer, le droit positif génère de multiples zones et limites réglementaires qui se superposent dans l’espace, justifiant une représentation cartographique comme approche pertinente pour en favoriser l’appréhension (vision synthétique), l’analyse (mise en évidence d’anomalies, d’incohérences et de redondances juridiques), la diffusion et la communication auprès de différents publics (sensibilisation). L’article présente une méthodologie conduisant à la représentation cartographique du droit de l’environnement marin et côtier en Afrique de l’Ouest, exploitant une base d’information géographique permettant de produire des représentations cartographiques de manière statique ou interactive via une Infrastructure de Données Géographiques (IDG). Il montre l’apport de ce type de cartographies pour contribuer à une approche transversale dans un contexte multi-activités, multi-sectoriels et multi-échelles. Une série d’entretiens avec des acteurs sénégalais, dont principalement des services de l’État, est réalisée de manière à évaluer les pratiques, les attentes et les limites de cet atlas du droit de l’environnement marin. Même si son usage reste actuellement limité, l’intérêt de l’atlas est souligné par les acteurs qui font face à des enjeux croissants (préservation des ressources et de la biodiversité, développement de nouvelles activités, conflits d’usages…) et qui se doivent d’initier un processus de planification de l’espace marin. Des recommandations peuvent désormais être proposées afin de favoriser l’usage des atlas du droit de l’environnement pour aider à la mise en œuvre d’une stratégie opérationnelle de gestion intégrée de la mer et du littoral.

Dictionnaire de la Méditerranée, sous la direction de Dionigi Albera, Maryline Crivello et Mohamed Tozy, en collaboration avec Gisèle Seimandi, Actes Sud, 2016, 1694 p., ISBN 978-2-330-06466-2., Imprimés, Dicomed-138-01, DicoMed : Dictionnaire de la Méditerranée

Dictionnaire de la Méditerranée, sous la direction de Dionigi Albera, Maryline Crivello et Mohamed Tozy, en collaboration avec Gisèle Seimandi, Actes Sud, 2016, 1694 p., ISBN 978-2-330-06466-2., Imprimés, Dicomed-138-02, DicoMed : Dictionnaire de la Méditerranée

National audience; L’Union européenne et la mer est une longue histoire qui n’a pas débuté sous les meilleurs auspices : en 1957, les traités originaires ne démontrent guère d’intérêt pour cet espace. Ce n’est qu’au fil des années, compte tenu de l’essor des activités maritimes, que l’Union a peu à peu pris en considération l’espace marin, ses richesses, le formidable potentiel de développement des activités liées à la mer.Ainsi, quelque soixante années après la signature des traités de Rome, alors que les discours fleurissent pour vanter le potentiel offert par la croissance bleue, l’Union est devenue un acteur majeur de l’économie bleue. Elle est à l’origine d’une véritable dynamique de mise en cohérence, sous la forme d’une politique maritime intégrée de tous les secteurs maritimes, de toutes les actions visant à préserver l’environnement marin.La dynamique maritime européenne, pour être réelle, n’en n’est pas moins fragile. Cet ouvrage, issu d’un colloque organisé à Brest dans le cadre de la Chaire européenne Jean Monnet « Droit européen de la mer », a pour objet de faire le point sur cette dynamique, aujourd’hui mise à l’épreuve des défis tant du développement durable que du respect des droits humains en mer, ô combien menacé sur certaines mers bordant les côtes européennes.L’Union européenne est-elle suffisamment armée, notamment du point de vue juridique, pour entretenir et renforcer cette dynamique ? Sans avoir la prétention de répondre à une question aussi complexe que délicate, cet ouvrage se propose d’examiner l’originalité de l’approche maritime européenne, force mais aussi faiblesse de l’Union, comme en témoigne le Brexit. La réflexion juridique est enrichie par le regard de l’économiste, de l’historien ainsi que par la vision livrée par les experts venus des Amériques – du Nord et du Sud.L’enjeu est de taille car la mer ne souffre pas de médiocrité : la préservation de l’espace marin comme des hommes qui en dépendent – qui y naviguent, l’exploitent, s’y ressourcent – est une absolue nécessité et l’Union européenne est certainement l’un des acteurs qui peut au mieux s’y atteler.

National audience; L’Union européenne et la mer est une longue histoire qui n’a pas débuté sous les meilleurs auspices : en 1957, les traités originaires ne démontrent guère d’intérêt pour cet espace. Ce n’est qu’au fil des années, compte tenu de l’essor des activités maritimes, que l’Union a peu à peu pris en considération l’espace marin, ses richesses, le formidable potentiel de développement des activités liées à la mer.Ainsi, quelque soixante années après la signature des traités de Rome, alors que les discours fleurissent pour vanter le potentiel offert par la croissance bleue, l’Union est devenue un acteur majeur de l’économie bleue. Elle est à l’origine d’une véritable dynamique de mise en cohérence, sous la forme d’une politique maritime intégrée de tous les secteurs maritimes, de toutes les actions visant à préserver l’environnement marin.La dynamique maritime européenne, pour être réelle, n’en n’est pas moins fragile. Cet ouvrage, issu d’un colloque organisé à Brest dans le cadre de la Chaire européenne Jean Monnet « Droit européen de la mer », a pour objet de faire le point sur cette dynamique, aujourd’hui mise à l’épreuve des défis tant du développement durable que du respect des droits humains en mer, ô combien menacé sur certaines mers bordant les côtes européennes.L’Union européenne est-elle suffisamment armée, notamment du point de vue juridique, pour entretenir et renforcer cette dynamique ? Sans avoir la prétention de répondre à une question aussi complexe que délicate, cet ouvrage se propose d’examiner l’originalité de l’approche maritime européenne, force mais aussi faiblesse de l’Union, comme en témoigne le Brexit. La réflexion juridique est enrichie par le regard de l’économiste, de l’historien ainsi que par la vision livrée par les experts venus des Amériques – du Nord et du Sud.L’enjeu est de taille car la mer ne souffre pas de médiocrité : la préservation de l’espace marin comme des hommes qui en dépendent – qui y naviguent, l’exploitent, s’y ressourcent – est une absolue nécessité et l’Union européenne est certainement l’un des acteurs qui peut au mieux s’y atteler.

National audience; L’Union européenne et la mer est une longue histoire qui n’a pas débuté sous les meilleurs auspices : en 1957, les traités originaires ne démontrent guère d’intérêt pour cet espace. Ce n’est qu’au fil des années, compte tenu de l’essor des activités maritimes, que l’Union a peu à peu pris en considération l’espace marin, ses richesses, le formidable potentiel de développement des activités liées à la mer.Ainsi, quelque soixante années après la signature des traités de Rome, alors que les discours fleurissent pour vanter le potentiel offert par la croissance bleue, l’Union est devenue un acteur majeur de l’économie bleue. Elle est à l’origine d’une véritable dynamique de mise en cohérence, sous la forme d’une politique maritime intégrée de tous les secteurs maritimes, de toutes les actions visant à préserver l’environnement marin.La dynamique maritime européenne, pour être réelle, n’en n’est pas moins fragile. Cet ouvrage, issu d’un colloque organisé à Brest dans le cadre de la Chaire européenne Jean Monnet « Droit européen de la mer », a pour objet de faire le point sur cette dynamique, aujourd’hui mise à l’épreuve des défis tant du développement durable que du respect des droits humains en mer, ô combien menacé sur certaines mers bordant les côtes européennes.L’Union européenne est-elle suffisamment armée, notamment du point de vue juridique, pour entretenir et renforcer cette dynamique ? Sans avoir la prétention de répondre à une question aussi complexe que délicate, cet ouvrage se propose d’examiner l’originalité de l’approche maritime européenne, force mais aussi faiblesse de l’Union, comme en témoigne le Brexit. La réflexion juridique est enrichie par le regard de l’économiste, de l’historien ainsi que par la vision livrée par les experts venus des Amériques – du Nord et du Sud.L’enjeu est de taille car la mer ne souffre pas de médiocrité : la préservation de l’espace marin comme des hommes qui en dépendent – qui y naviguent, l’exploitent, s’y ressourcent – est une absolue nécessité et l’Union européenne est certainement l’un des acteurs qui peut au mieux s’y atteler.

National audience; L’Union européenne et la mer est une longue histoire qui n’a pas débuté sous les meilleurs auspices : en 1957, les traités originaires ne démontrent guère d’intérêt pour cet espace. Ce n’est qu’au fil des années, compte tenu de l’essor des activités maritimes, que l’Union a peu à peu pris en considération l’espace marin, ses richesses, le formidable potentiel de développement des activités liées à la mer.Ainsi, quelque soixante années après la signature des traités de Rome, alors que les discours fleurissent pour vanter le potentiel offert par la croissance bleue, l’Union est devenue un acteur majeur de l’économie bleue. Elle est à l’origine d’une véritable dynamique de mise en cohérence, sous la forme d’une politique maritime intégrée de tous les secteurs maritimes, de toutes les actions visant à préserver l’environnement marin.La dynamique maritime européenne, pour être réelle, n’en n’est pas moins fragile. Cet ouvrage, issu d’un colloque organisé à Brest dans le cadre de la Chaire européenne Jean Monnet « Droit européen de la mer », a pour objet de faire le point sur cette dynamique, aujourd’hui mise à l’épreuve des défis tant du développement durable que du respect des droits humains en mer, ô combien menacé sur certaines mers bordant les côtes européennes.L’Union européenne est-elle suffisamment armée, notamment du point de vue juridique, pour entretenir et renforcer cette dynamique ? Sans avoir la prétention de répondre à une question aussi complexe que délicate, cet ouvrage se propose d’examiner l’originalité de l’approche maritime européenne, force mais aussi faiblesse de l’Union, comme en témoigne le Brexit. La réflexion juridique est enrichie par le regard de l’économiste, de l’historien ainsi que par la vision livrée par les experts venus des Amériques – du Nord et du Sud.L’enjeu est de taille car la mer ne souffre pas de médiocrité : la préservation de l’espace marin comme des hommes qui en dépendent – qui y naviguent, l’exploitent, s’y ressourcent – est une absolue nécessité et l’Union européenne est certainement l’un des acteurs qui peut au mieux s’y atteler.

Dans le nord du Médoc (Gironde), entre les communes de Soulac-sur-Mer et Montalivet-les-Bains, le littoral sableux est soumis à une très forte érosion. Face à un riche patrimoine archéologique, historique et paléoenvironnemental, une équipe interdisciplinaire a été constituée, regroupant archéologues, géomorphologues et biologistes. Les opérations de terrain réalisées dans des contraintes extrêmement fortes ont nécessité la mise en place d'un protocole de travail spécifique. In the North Médoc (Gironde department), between the communes of Soulac-sur-Mer and Montalivet-les-Bains, the sandy shoreline has been exposed to a very strong erosion. Dealing with a rich archaeological, historical and environmental heritage, an interdisciplinary team has been constituted, consisting of archaeologists, geomorphologists and biologists. The field operations realised in very hard conditions needed the introduction of a specific protocol.

Cette belle expression, empruntée à Le Masson du Parc, résume la difficulté à cerner le monde des gens de mer au XVIIIe siècle. Elle sous-tend une opposition avec les terriens mais après ? C’est là toute l’ambiguïté des termes génériques utilisés à l’égard des gens de mer : ils recouvrent des réalités fort différentes et symbolisent le regard généralisateur porté sur eux par « ceux qui ne fréquentent pas la mer ». Aussi, dans les sources non maritimes, il est fréquent de croiser « marin », « ...

Un des registres des audiences utilisé dans la juridiction de la Coudre, à Paramé, arbore un dessin, finement exécuté, représentant un voilier (planche XXII). Ce registre ne traite pourtant pas des affaires maritimes, dévolues à l’amirauté de Saint-Malo. Le greffier, probable auteur du dessin, lui a donc assigné une fonction décorative. Cela reflète-t-il pour autant un penchant pour la mer et la navigation ? En l’absence de sources complémentaires, il est difficile d’avancer une interprétatio...

L’orientation vers l’horizon maritime n’est pas toujours une évidence pour les habitants des paroisses littorales du nord de la Bretagne au XVIIIe siècle, loin s’en faut. Les cahiers de doléances rédigés en 1789 en vue de la convocation des États généraux mettent en avant un rapport à la mer variable et oscillant entre connotations positives et négatives. L’article III du cahier de Paramé, près de Saint-Malo, résume à lui seul les maux dont souffriraient les paroisses du littoral : « Troisièm...

Au terme de cette réflexion, il apparaît que les rapports que nouent les populations du littoral nord de la Bretagne avec la mer et corrélativement avec la terre sont infiniment complexes au XVIIIe siècle. Le littoral est bien une zone frontière qui marque la limite entre deux milieux, la terre et la mer, spécificité qui différencie les côtes nord de la Bretagne de l’Argoat. Cette position de finisterre ouvre la voie à la pénétration d’éléments indésirables provenant de la mer : il n’est pas ...

Partir à la recherche des sociétés littorales, sur les côtes nord de la Bretagne, au XVIIIe siècle, suppose d’abandonner les représentations qui valorisent tant le littoral aujourd’hui : jusqu’au début du XIXe siècle, le « désir collectif du rivage » n’en est encore qu’à ses balbutiements. Dans une société où prédomine la terre, l’attractivité de la mer est loin d’être une évidence, même sur le littoral. Cet ouvrage est consacré à cette « maritimité première manière » et aux relations complexes qu’entretient le peuple du rivage avec la mer, la terre et l’estran. Dans cette perspective, se pose le problème de « l’appel du large » qui pousserait de manière irrésistible les Bretons à prendre la mer. Au-delà, cela engage à s’interroger sur les spécificités des sociétés littorales, du Mont-Saint-Michel jusqu’à Brest, qui se distingueraient des sociétés de l’intérieur, celles de l’Argoat, tournées vers la terre et ignorantes des choses de la mer. Au fil de l’étude se révèle la dimension que prennent les côtes nord de la Bretagne au XVIIIe siècle : espace approprié, vécu et exploité, à la charnière entre l’horizon maritime et l’horizon terrestre. Elles font figure d’enjeu au XVIIIe siècle tant il devient essentiel de préserver leurs ressources, de protéger leurs habitants des dangers véhiculés par la mer et de consolider les droits du littoral, niés dans les seigneuries agro-maritimes. Soit autant d’occasions pour le pouvoir royal d’affirmer son autorité dans un finisterre redécouvert à la fin du XVIIe siècle alors que se profile la « Seconde Guerre de Cent ans ». « Ceux qui fréquentent la mer », les marins des côtes nord de la Bretagne, sont devenus un rouage déterminant dans la lutte contre l’hégémonie maritime anglaise. Si tous sont soumis aux rythmes de l’océan, l’expérience de la mer diffère selon les trajectoires individuelles. Une fois débarqués, ils se fondent parmi les gens du littoral, à l’image de leurs femmes, ancrées à terre. Marins par intermittence et terriens dans l’âme, ils déploient, avec leur famille, des stratégies de (sur)vie pour faire face à l’absence, inhérente aux activités maritimes. Elles contribuent à brouiller les identités professionnelles et rendent perméable la séparation entre le monde des terriens et celui des marins. S’esquissent alors les contours de sociétés complexes et originales, ouvertes sur la terre et la mer selon de multiples déclinaisons, mais qui restent fondamentalement des sociétés de l’Ancien Régime.

Chaque année, le jour de l’Ascension, le manoir de la Briantais, à Paramé, est le théâtre d’une cérémonie qui rassemble l’ensemble des individus vivant dans la seigneurie de Vausalmon. Le seigneur de Vausalmon est d’ailleurs le personnage principal de ce rituel précis. Tous les jeunes gens, garçons et filles, ornés de roses, doivent se présenter à lui, en rang : le seigneur choisit le « roi de la rose » qui désigne sa reine parmi les jeunes filles. Le roi et la reine, les officiers et les tré...

Pour autant, l’horizon terrestre ne semble guère plus privilégié à la lecture des doléances écrites dans plusieurs paroisses littorales en 1789. Ainsi, le sol n’est « que sable et dunes » à Saint-Jacut, il est aride à Porspoder et la situation paraît désespérante à Plouarzel : « Notre paroisse, sire, située sur la côte, ne fait presque qu’une montagne continue parsemée de rochers et rocailles qui rendent le terrain insusceptible de culture et en grande partie stérile et inculte. Les semailles...

Vivre au rythme de la mer induit une rupture dans les relations familiales mais aussi une discontinuité en matière de revenus. La guerre accentue cette irrégularité, le service du roi, moins rémunérateur, primant sur toute autre forme d’activité. Malgré les avances perçues et les salaires versés en cours de voyage, la plupart des marins doivent attendre le retour à terre pour toucher leur solde, souvent longtemps après. Les revenus maritimes sont par définition irréguliers et de surcroît, dif...

L’intérêt du pouvoir royal pour le littoral résulte d’une prise de conscience dont Jean-Luc Sarrazin fait remonter les prémices à la charnière entre Moyen Âge classique et bas Moyen Âge : « C’est à partir du XIIIe siècle, lorsque le domaine royal atteint les trois mers bordières, mais plus encore aux siècles suivants, dans le cadre de la guerre de Cent ans, que s’esquisse, de la part du pouvoir royal, une politique de plus en plus cohérente, de mieux en mieux définie, de contrôle des rivages ...

Le 18 décembre 1715, Georges Limarié, officier major sur les vaisseaux de Saint-Malo, porte plainte suite à l’agression subie la veille en fin d’après-midi, sur la grève de Solidor, à Saint-Servan : « Sortant de chez la dame Dubois David, il y prit une bouteille pour aller chercher de l’eau de mer pour faire bouillir des châtaignes, ayant été à la mer, il remplit sa bouteille d’eau de mer s’en revenant du long de la grève pour se rendre en sa demeure, qu’il fait près Solidor. Il fit rencontre...

Laurence Fontaine, dans son étude sur les sociétés des hautes vallées des Alpes occidentales, évoque la difficulté à écrire l’histoire des montagnes : « Les hauts pays sont, plus que les autres lieux, investis d’imaginaire. Se déprendre des images admises, en retrouver les strates accumulées sous les descriptions et les documents, signifie d’abord déconstruire l’imaginaire citadin et la place assignée aux pays d’altitude dans de changeantes cosmographies et dans des visions de l’espace souven...

« L’époque classique, à de rares exceptions près, ignore le charme des plages de la mer, l’émotion du baigneur qui affronte les vagues, les plaisirs de la villégiature maritime. Une chape d’images répulsives gêne l’émergence du désir du rivage. » Alain Corbin rappelle qu’avant 1750, le littoral génère chez les terriens lettrés des représentations culturelles héritées de la mythologie antique et de la tradition judéo-chrétienne. Il s’apparente à une « relique menaçante du Déluge » d’où peut in...

This chapter presents changes in relative sea level (RSL) along tropical coastlines (30°N–30°S). Under current and future global changes, 90% of the coastlines are at risk, facing challenges of rising sea level (SL). Since the last century, scientists have attempted to understand processes governing RSL, to separate variations in absolute SL from those due to vertical land movement, and to discover their links to climate change. Recently developed space technologies provide accurate estimates of ongoing SL changes. Combined with tide gauge records, these new instruments (global positioning system, altimetry, interferometric synthetic aperture radar) offer a new perspective for the science associated with SL and its changes. This chapter reviews the concept of RSL, of RSL hotspots, and describes different RSL measurements. Then, it identifies and maps the hotspots of RSL changes and updates, where possible, previously published estimates of RSL trends. Identification of the RSL hotspots is of paramount importance for climate change mitigation and adaptation in tropical regions.

National audience; The ALeRT project (Archaeology, Coasts and Terrestrial Warming), developed along the Channel-Atlantic facades of France, proposes to contribute to the knowledge and governance of coastal areas and their cultural heritage; the diachronic approach is centered on the crucial question of the vulnerability of this heritage, in the face of the pressures exerted by the effects of climate change and the increasing anthropization of shorelines; it is based on the principle of "preservation by record". In partnership with the various actors of the territory, dedicated tools have been developed with the dual objective of advancing scientific knowledge and supporting coastal and heritage management. The implementation includes the involvement of various communities in the use of these tools (Conservatoire du littoral, guards of the coastal network, local authorities and public) in a process of participatory scientific construction and citizenship. This project is part of an initiative developed more widely at the European level, e.g. within the Scottish Coastal Archeology and the Problem of Erosion (SCAPE) program, which has been extended since 2012 by the Scottish Coastal Heritage at Risk (SCHARP) project.; Le projet ALeRT (Archéologie, Littoral et Réchauffement Terrestre), développé sur les façades Manche-Atlantique de la France, propose de contribuer à la connaissance et à la gouvernance des espaces littoraux et de leur patrimoine culturel ; la démarche diachronique est centrée sur la question cruciale de la vulnérabilité de ce patrimoine, face aux pressions exercées par les effets des changements climatiques et de l’anthropisation croissante des rivages ; elle est fondée sur le principe de la « protection par l’enregistrement » (preservation by record). En partenariat avec les divers acteurs du territoire, des outils dédiés ont été développés dans le double objectif d’un progrès des connaissances scientifiques et d’une aide à la gouvernance. La mise en œuvre intègre l’implication de diverses communautés dans l’utilisation de ces outils (Conservatoire du littoral, gardes du réseau, collectivités territoriales et public) dans une démarche de construction scientifique participative et citoyenne. Ce projet s’inscrit dans une démarche développée plus largement à l’échelle européenne, dans le cadre du programme écossais SCAPE (Scottish Coastal Archaeology and the Problem of Erosion), prolongé depuis 2012 par le projet Scharp (Scotland’s Coastal Heritage at Risk), par exemple.

Bien que l’idée ne soit pas récente, le nombre et la variété des initiatives de sciences citoyennes à l’œuvre depuis une décennie témoignent des opportunités grandissantes de participation du public dans l’enrichissement et la circulation des connaissances naturalistes. Dans un contexte de plus en plus complexe associant des facteurs scientifiques, technologiques, sociaux et politiques, cet article vise, par une analyse du parcours de l’information produite par les programmes français de sciences citoyennes relatifs à la biodiversité marine et côtière, à mieux appréhender sa place dans la gouvernance informationnelle de l’environnement. Basée sur un questionnaire en ligne et des entretiens semi-directifs, l’étude donne la parole aux coordinateurs des programmes et aux utilisateurs potentiels ou avérés de l’information qui en découle. Les résultats mettent en évidence le parcours de production, de structuration et d’utilisation de l’information notamment géographique, les acteurs et les dispositifs impliqués. Cinq catégories d’usage en lien avec la connaissance et la gestion de la biodiversité marine et côtière sont identifiées. This is by no means a new idea, yet the current number and variety of citizen science initiatives attest of the growing opportunities for public participation in the enrichment and circulation of naturalist knowledge. In an increasingly complex context involving scientific, technological, social and political factors, this article aims to analyze the information flow produced by the French Citizen Science programs relating to marine and coastal biodiversity and its place in the information governance of the environment. Based on an online questionnaire and semi-directive interviews, the study gives voice to program coordinators and potential or proven users of this information. The results make it possible to establish the path of production, structuring and use of geographical information, as well as the actors and devices involved. Five categories of use related to knowledge and management of marine and coastal biodiversity were also identified.

La « fortune de mer » et ses promesses, ses espoirs de richesse. Que de fois le don de la mer prodigue n’a-t-il été loué par les explorateurs et les marins audacieux qui savent en extraire les multiples ressources. Algues, éponges, sel, minerais, poissons, corail, granulats, molécules, énergie… Autant de filières de production et de négoce, de technologies d’extraction, de métiers, de compétences et d’emplois pour transposer l’environnement marin dans le monde économique. Plus qu’un moyen de ...

Introduction La construction navale est une industrie lourde qui requiert beaucoup de capitaux. C’est aussi une industrie de main-d’œuvre, même si l’innovation technologique prend une place croissante dans la compétitivité de la branche. Bien que les industries de la construction navale soient très répandues dans le monde, seuls quelques pays jouent un rôle véritablement significatif à l’échelle mondiale. Tout gouvernement qui a pour ambition de hisser son industrie à ce niveau de compétition...

Le centre de gravité de l’économie mondiale s’est indéniablement déplacé vers l’Asie depuis une décennie ; les acteurs européens et français en particulier éprouvent des difficultés à résister à ce tsunami concurrentiel. Le marché des matières premières s’est littéralement envolé depuis le milieu des années deux mille et entraîne avec lui des problèmes d’approvisionnement en acier pour la construction navale (doublement du prix en deux ans), en pétrole pour alimenter les usines et même en nav...

Les mises en valeur de l’espace littoral et de la mer côtière La mer reste trop souvent ignorée des politiques de gestion du littoral en France. À de rares exceptions, elle ne fait pas l’objet d’une attention suffisante malgré les nombreuses activités qui s’y déroulent (plaisance, pêche, énergie, communication, transport). En dépit d’un espace maritime de tout premier plan (le deuxième au monde par son étendue en incluant l’outre-mer), la notion de planification spatiale marine y est particul...

Introduction Les transports maritimes jouent un rôle incontournable dans la mondialisation des économies et la globalisation des entreprises. Sept milliards de tonnes de marchandises ont été transportées en 2005, soit un milliard de plus qu’en 2000. Déjà, entre 1995 et 2000, les échanges avaient augmenté de 1,4 milliard de tonnes. Ces chiffres, qui illustrent le dynamisme du commerce international, doivent autant à l’accroissement de la production des biens de consommation, qu’à la forte dema...

L’activité maritime et l’imaginaire humain ont laissé de nombreuses attestations, universelles et intemporelles, de l’importance que le milieu aquatique a toujours représentée dans les plus lointaines civilisations. Depuis l’art pariétal des grottes ornées où la figure d’un phoque évoque le niveau des eaux d’alors, jusqu’à la pirogue à balancier sculptée dans les bas-reliefs du temple de Borobudur, la mer nourricière apparaît dans toute sa variété. Perçue comme une bienfaitrice aux ressources...

L’aquaculture se situe à la rencontre de plusieurs mondes : combinant technologies traditionnelle et moderne, elle est souvent située entre terre et mer, entre domaines privé et public, soumise à la fois aux politiques maritime et agricole… Cette situation hybride génère souvent des circonstances ambiguës « où le droit n’a pas su clairement définir le cadre réglementaire de référence et est souvent resté à mi-chemin entre ces […] mondes ». Cette idée d’une référence imprécise apparaît aussi d...

Le secteur français des pêches a-t-il encore un avenir ? L’aquaculture peut-elle compenser les emplois perdus dans la pêche ? Les réponses à ces questions sensibles ne laissent filtrer qu’une faible lueur d’espoir tant les mauvaises nouvelles économiques s’accumulent sur la filière française des produits de la mer (état critique de nombreux stocks, surcapacité, coût de l’énergie, changement climatique…). Dans le premier chapitre sur la Politique commune de la pêche, force est de reconnaître q...

Les pêches maritimes françaises sont confrontées aujourd’hui à de nombreux défis : la baisse d’attractivité du métier et le manque de main-d’œuvre qualifiée, la réduction et le vieillissement des outils de production et des entreprises de commercialisation, la raréfaction des ressources disponibles qui implique une réflexion globale sur les droits à produire et la gestion des stocks (voir la dernière section du précédent chapitre), la pression des cours du pétrole ou la réduction des aides à ...

Il est évident que les ports accompagnent depuis plusieurs siècles le processus de mondialisation de l’économie marchande. Mais la brutalité des transformations des modes de circulation au cours des dernières décennies, l’augmentation et la spécialisation croissante des échanges, le renforcement des opérateurs de taille mondiale font que les ports subissent, depuis quelque temps, de profondes transformations, tant dans leurs rapports aux marchés et aux territoires desservis que dans leurs mod...

À l’évidence, le recours aux techniques financières dans le secteur maritime est aujourd’hui plus marqué. Il convient alors d’analyser le pourquoi de cette financiarisation croissante des activités maritimes. Nous traiterons donc à la fois de la problématique d’approvisionnement en matière première et de la couverture des risques afférents conduite sur les marchés financiers. À cet effet, nous différencions le marché physique des marchés financiers où s’opère la couverture des risques. Dans c...

C’est en Grande-Bretagne au début du XIXe siècle qu’est apparu le mot « touriste » désignant de jeunes aristocrates réalisant un « tour » généralement en Europe continentale sur une période longue afin de découvrir le monde. Aujourd’hui la mobilité humaine s’est considérablement développée tant en volume que dans ses motifs, ce qui nous amène à distinguer différentes populations en mouvement. En dehors des migrations qui marquent un changement de résidence, le groupe le plus large est formé d...

Introduction Dans les pays européens pratiquant l’activité de pêche (par ordre d’importance des captures en 2005, la Norvège, le Danemark, l’Espagne, le Royaume-Uni, la France, les Pays-Bas, l’Italie, l’Allemagne, l’Irlande, le Portugal, la Grèce et la Belgique), la majorité des débarquements transite par les criées, contrairement aux importations qui ne passent que rarement par elles. En France, on recense 1 477 lieux de vente, 419 sites de débarquement et 40 halles à marée (Len-Corrail, 200...