With the ageing of the population worldwide, the increased prevalence of age-related neurodegenerative diseases is obvious and the prevention of cognitive decline, dementia and its main etiology, Alzheimer's disease (AD), constitutes a current public health challenge. In this field, the role of diet has been widely investigated, mainly late-life, and the strategy of increased adherence to heathy dietary patterns as preventive lifestyle is well documented and credible. Among all, some food groups are yet less studied, and still debated as relevant components of an efficient strategy. This is the case for dairy products (DPs), whose benefits for cognitive functions are still questionable: results of epidemiological studies focusing on this food group are indeed heterogeneous to date. DPs are yet rich in essential nutrients (bioactive peptides, calcium, B vitamins, etc.) identified as potential preventive factors for brain aging. Higher DPs intakes have also been associated with benefits on chronic metabolic diseases, such as hypertension, type 2 diabetes or cardiovascular diseases, known as risk factors for dementia. Overall, a higher consumption of DPs could be, directly or not, associated with a slower cognitive decline and a reduced risk of dementia. This underlying hypothesis was the main of the present thesis, which aimed to estimate the role of DPs on the brain health among a population-based cohort of older adults, the Three-City cohort. Therefore, the aim was to i) precisely describe the sample of DPs consumers, as a whole (total DPs) and as DPs sub-types (i.e. milk, fresh-DPs and cheese), regarding socio-demographic and dietary characteristics; ii) to estimate the association of higher DPs (total and sub-types) exposures on the cognitive decline and the risk for dementia; iii) to estimate the association of higher DPs (total and sub-types) exposures on neuroimaging biomarkers of brain aging, considered as objective markers of early brain lesions, prior to clinical symptoms. First, we have highlighted three lifestyle and dietary patterns that are specific to each of the DP subtype consumers. Beyond the interest in total DPs, this result encouraged the individual consideration of milk, fresh DPs and cheese, for the next steps. Second, we reported a lack of association between the frequency of consumption of DPs as a whole, or as DPs sub-types and the slope of cognitive decline over time. On the other hand, higher frequencies of consumption of total DPs (≥4 times per day), or fresh DPs (≥0.5 times per day), (but not milk or cheese), were associated with a higher risk of developing dementia or Alzheimer's disease, compared with the lowest frequencies of consumption, over a 15-year follow-up period. To note, this last result was restricted to the male sub-sample. Finally, these unexpected results were in agreement with our last analysis focusing on brain imaging data. Thus, individuals (men and women as a whole) with the highest frequency consumption of fresh DPs (>1.5 times per day) significantly exhibited a smaller gray matter volume in the medial temporal lobe, 9 years after the dietary survey, and compared with those reporting the lowest frequency consumption of fresh DPs (, Alors que le vieillissement de la population mondiale est en perpétuel accroissement, l’émergence de maladies neurodégénératives liées au vieillissement cérébral pathologique, amène à faire de la prévention du déclin cognitif et de la démence (et son étiologie principale, la maladie d’Alzheimer), une priorité de santé publique. Dans ce contexte, le rôle de l’alimentation, à laquelle nous sommes exposés tout au long de la vie, a été largement investigué et représente une stratégie crédible de prévention. Pourtant, dans des profils alimentaires sains associés favorablement aux fonctions cognitives, la place des produits laitiers pose encore question : les résultats d’études épidémiologiques focalisant sur ce groupe alimentaire sont en effet hétérogènes. Source d’un ensemble de nutriments essentiels (peptides bioactifs, calcium, vitamines B, …) identifiés comme de potentiels facteurs préventifs du vieillissement pathologique, et associé à des effets bénéfiques sur les maladies chroniques métaboliques telles que l’hypertension, le diabète de type 2 ou les maladies cardiovasculaires, également connues comme des facteurs de risque de démence, une plus forte consommation de produits laitiers pourrait être associée, directement ou indirectement, à une diminution du risque de développer un déclin cognitif et une démence. C’est l’hypothèse sous-tendue par cette thèse d’épidémiologie qui avait pour but d’analyser les effets des produits laitiers sur la santé cérébrale de personnes âgées issues de la population générale et participantes de la cohorte Troiscités Bordeaux. La première partie descriptive de ce travail avait pour but d’appréhender les caractéristiques sociodémographiques et cliniques, et les apports alimentaires et nutritionnels des consommateurs de produits laitiers et de ses trois sous-types (le lait, les produits laitiers frais, le fromage). Nous avons mis en évidence trois profils de consommation et de mode de vie très spécifiques à chacun des sous-types de produits laitiers étudiés. Au-delà de l’intérêt pour les produits laitiers totaux, ce résultat a encouragé la considération individuelle du lait, des produits laitiers frais, du fromage, pour la suite du travail. Dans la seconde partie analytique, nous nous sommes intéressés à la relation entre les consommations de produits laitiers et l’évolution des performances cognitives, jusqu’à l’incidence de la démence et de la maladie d’Alzheimer. Aucune association n’était observée entre les produits laitiers quels qu’ils soient et le déclin cognitif. En revanche, de plus fortes fréquences de consommation de produits laitiers totaux (≥4 fois par jour), ou de produits laitiers frais (≥0,5 fois par jour), étaient associées à un risque plus élevé de développer une démence ou une maladie d’Alzheimer, par rapport aux fréquences de consommation les plus faibles, au cours de 15 ans de suivi. Ce résultat était spécifique aux hommes ; aucune association n’étant observée en population féminine. Enfin, ces résultats surprenants étaient en accord avec une analyse supplémentaire qui a porté sur des données d’imagerie cérébrale, marqueurs objectivables de lésions précoces, en amont des symptômes cliniques. Ainsi, les individus ayant la fréquence de consommation de produits laitiers frais la plus élevée (>1,5 fois par jour) présentaient un plus petit volume de matière grise dans le lobe temporal médian, 9 ans après l’enquête alimentaire, par rapport à ceux déclarant une fréquence de consommation faible (