90 results on '"aristocratie"'
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2. Chapitre IV. Le roi de France et l’Église de Bretagne
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Launay, Vincent
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History ,capétiens ,HIS013000 ,HBLC ,aristocratie ,HIS037010 ,duché de Bretagne ,HBJD - Abstract
En ce début de xive siècle, les tensions croissantes entre le roi de France Philippe le Bel et la papauté constituent un tournant dans les relations entre le pouvoir royal et l’Église. Il est vrai que les crises qui scandent la seconde partie du règne du Capétien signent la fin des prétentions du pape à mettre en œuvre le programme de la théocratie pontificale dessiné par les pères de la Réforme puis par Innocent III. Au-delà de l’Église, il y a les églises. Celles-ci sont autant d’établissem...
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- 2023
3. Conclusion générale. Le roi de France et la Bretagne : de l’intégration à la territorialisation de la présence royale
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Launay, Vincent
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History ,capétiens ,HIS013000 ,HBLC ,aristocratie ,HIS037010 ,duché de Bretagne ,HBJD - Abstract
Si un certain renouveau législatif apparaît durant le règne de Louis VII, celui de Philippe Auguste marque le début de la réappropriation par les rois de France des prérogatives de la puissance publique. Pourtant, loin d’imposer une politique unilatérale à ses sujets, le roi instaurerait avec eux un « dialogue politique » dont l’enjeu central serait l’extension de ses pouvoirs, en particulier dans les domaines judiciaires et fiscaux. « Le transfert de loyalisme des sujets vers la royauté, car...
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- 2023
4. Chapitre III. La noblesse bretonne entre service du duc et service du roi
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Launay, Vincent
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History ,capétiens ,HIS013000 ,HBLC ,aristocratie ,HIS037010 ,duché de Bretagne ,HBJD - Abstract
La poursuite d’un mouvement de fond : des alliances matrimoniales tournées vers le royaume de France Les guerres opposant le duc de Bretagne Pierre de Dreux à Louis IX au début des années 1230 jettent une large partie de la haute-aristocratie dans les bras du roi de France. Les familles de Vitré, Fougères, Châteaubriant, Avaugour, ou encore les Hervé de Léon, branche cadette des vicomtes de Léon, profitent des liens tissés avec des seigneurs de l’ouest de la France pour nouer des alliances m...
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- 2023
5. Introduction de la première partie
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Launay, Vincent
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History ,capétiens ,HIS013000 ,HBLC ,aristocratie ,HIS037010 ,duché de Bretagne ,HBJD - Abstract
Depuis 1259 et la conclusion du traité de Paris qui clôt ce qu’il convient de nommer la « première guerre de Cent Ans », la paix règne dans le royaume de France. Au moment où Louis IX s’éteint devant Tunis en 1270, le duc Jean Ier et son fils sont à ses côtés. Par la suite, les ducs de Bretagne restent fidèles au roi de France, même s’il n’existe nulle preuve d’un hommage rendu par Jean Ier à Philippe III en 1270 ou, quinze ans plus tard, par Jean II à Philippe le Bel. L’hommage demeure alors...
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- 2023
6. Chapitre VII. Les finances de l’État royal en Bretagne : la fiscalité et la monnaie
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Launay, Vincent
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History ,capétiens ,HIS013000 ,HBLC ,aristocratie ,HIS037010 ,duché de Bretagne ,HBJD - Abstract
Les rapports loyaux qui lient les ducs de Bretagne aux Capétiens ne font pas obstacle à l’extension du pouvoir royal dans de nombreuses directions, touchant en particulier le domaine fiscal. Ce dernier se situe au cœur de la réflexion du courant historiographique né durant les années 1990 à l’initiative de Jean-Philippe Genêt et dont les travaux portent sur la genèse de l’État moderne. Aux origines de celui-ci figurerait la réapparition d’une fiscalité publique directe et son acceptation par ...
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- 2023
7. Le roi en son duché
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Launay, Vincent and Mazel, Florian
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History ,capétiens ,HIS013000 ,HBLC ,aristocratie ,HIS037010 ,duché de Bretagne ,HBJD - Abstract
« Le roi en son duché ». En faisant référence, par analogie, à la célèbre formule du xiiie siècle selon laquelle « le roi de France est empereur en son royaume », ce livre veut identifier les éléments de la présence royale en Bretagne durant la seconde partie de ce que l’historiographie appelle « l’âge d’or capétien ». Alors que le processus de construction de l’État royal est patiemment mis en œuvre par les souverains capétiens, le cas de la Bretagne constitue un formidable laboratoire où il est possible d’apprécier l’intégration du duché et de son aristocratie au sein du royaume de France. Les mécanismes identifiés par l’historiographie récente (dans les domaines judiciaire, juridictionnel, fiscal, monétaire et militaire) y trouvent une traduction territoriale, notamment par le biais de l’approche cartographique fondée sur l’exploitation de sources souvent inédites. La démarche de l’ouvrage passe par l’analyse du jeu des acteurs : les nobles et les ecclésiastiques, bretons et non bretons ; le duc de Bretagne ; le roi de France et ses officiers. Sur le plan territorial, la pesée de cette intégration au royaume permet d’établir une tripartition du duché éloignée des regards traditionnels qui opposent haute et basse Bretagne : un nord où les marqueurs de la présence du pouvoir royal sont particulièrement visibles ; une partie orientale qui profite de liens étroits noués avec d’importants lignages normands, angevins et poitevins ; enfin, un sud, cœur du domaine ducal plus éloigné du pouvoir royal.
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- 2023
8. Introduction de la troisième partie
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Launay, Vincent
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History ,capétiens ,HIS013000 ,HBLC ,aristocratie ,HIS037010 ,duché de Bretagne ,HBJD - Abstract
Dans son Saint Louis, Jacques Le Goff fait de Louis IX « le roi aux trois fonctions ». Roi sacré, il est à la fois justicier et garant de la paix. Il est aussi un roi guerrier, d’autant plus que la guerre contre l’Infidèle ou les princes qui violent leur serment est juste. Les multiples facettes de la troisième fonction en font celle, difficile à définir, de la « production des biens matériels ». Outre la charité, elle englobe divers aspects qui tous, de près ou de loin, ont trait à « l’écono...
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- 2023
9. Introduction de la deuxième partie
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Launay, Vincent
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History ,capétiens ,HIS013000 ,HBLC ,aristocratie ,HIS037010 ,duché de Bretagne ,HBJD - Abstract
Toute construction idéologique de promotion de la souveraineté royale serait vaine si le projet politique dessiné par le roi et ses conseillers ne disposait pas de relais locaux. Alors que Paris s’affirme comme centre du pouvoir capétien, le territoire royal connaît une expansion entamée sous Philippe Auguste qui se poursuit sous ses successeurs. Tant par sa position géographique que par son statut de comté puis de duché, la principauté bretonne s’apparente à une périphérie. Pour autant, ces ...
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- 2023
10. Conclusion de la première partie
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Launay, Vincent
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History ,capétiens ,HIS013000 ,HBLC ,aristocratie ,HIS037010 ,duché de Bretagne ,HBJD - Abstract
Même s’il reste jaloux de ses prérogatives, le duc de Bretagne s’insère dans les mécanismes mis en place par le pouvoir royal. À l’image du roi, il se veut législateur. Jean II obtient la pairie et, surtout, la reconnaissance du titre ducal par le pouvoir royal (septembre 1297). Dès lors, le rôle diplomatique qui lui est dévolu est non négligeable. Il devient un ambassadeur apprécié de Philippe le Bel lors du règlement des guerres de Guyenne contre les Anglais, puis contre les Flamands. À par...
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- 2023
11. Introduction générale
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Launay, Vincent
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History ,capétiens ,HIS013000 ,HBLC ,aristocratie ,HIS037010 ,duché de Bretagne ,HBJD - Abstract
Entre « roman régional » et « roman national », la question de la « présence » royale en Bretagne « Le Roi en son duché ». En faisant référence, par analogie, à la célèbre formule du xiiie siècle selon laquelle « le roi de France est empereur en son royaume », cette étude veut clairement identifier, analyser et expliquer les ressorts de la « présence » royale en Bretagne durant ce que l’historiographie appelle « l’âge d’or capétien ». Autrement dit, nous souhaitons observer comment le duché ...
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- 2023
12. Chapitre VIII. Les Bretons dans les guerres des derniers Capétiens : l’intégration dans l’appareil militaire du roi
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Launay, Vincent
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History ,capétiens ,HIS013000 ,HBLC ,aristocratie ,HIS037010 ,duché de Bretagne ,HBJD - Abstract
Dès le début du xiiie siècle, le duc de Bretagne engage ses troupes aux côtés de celles du roi de France contre les Plantagenêts. Même quand Pierre de Dreux s’allie au roi d’Angleterre contre Louis IX, une large part de la noblesse bretonne combat pour le roi et, ne l’oublions pas, pour la sauvegarde de ses propres droits. De même, bien que le nombre de combattants engagés reste sans doute assez faible, les Bretons sont de toutes les croisades des rois. C’est encore le cas sous Philippe III, ...
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- 2023
13. Chapitre I. Du roi de France au duc de Bretagne, les moteurs de l’intégration au royaume de France
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Launay, Vincent
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History ,capétiens ,HIS013000 ,HBLC ,aristocratie ,HIS037010 ,duché de Bretagne ,HBJD - Abstract
La chancellerie royale et les enjeux sémantiques de la désignation de la Bretagne, de Philippe Auguste à Charles IV À travers le vocabulaire employé par les rois de France pour désigner la Bretagne, il est possible de questionner la perception de l’espace breton par le pouvoir royal et son évolution depuis le règne de Philippe Auguste. La plupart des termes sont relevés dans des actes rédigés par la chancellerie royale et appartiennent au registre des mandements adressés au bailli de Coutanc...
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- 2023
14. Conclusion de la deuxième partie
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Launay, Vincent
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History ,capétiens ,HIS013000 ,HBLC ,aristocratie ,HIS037010 ,duché de Bretagne ,HBJD - Abstract
Le règne du roi Philippe III est donc marqué par le développement d’un parti du roi en Bretagne. L’autorité du duc Jean Ier et la progressivité du processus de construction de l’État royal expliquent que le phénomène reste encore timide. Le mouvement atteint une ampleur sans précédent à partir de Philippe le Bel. Peu à peu, des pans entiers du territoire ducal se dérobent à l’autorité de son titulaire. Les ecclésiastiques du nord de la principauté défient les ducs en se plaçant sous la sauveg...
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- 2023
15. Chapitre II. Le contrôle des affaires successorales : enjeux territoriaux, enjeux de souveraineté
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Launay, Vincent
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History ,capétiens ,HIS013000 ,HBLC ,aristocratie ,HIS037010 ,duché de Bretagne ,HBJD - Abstract
Entre successions et recomposition territoriale : des relations tendues autour de la dévolution des terres bretonnes La succession du duc Arthur II : Jean III face à Yolande de Dreux, duchesse douairière Les relations entre le futur Jean III et Yolande de Dreux, seconde épouse du duc Arthur II, sont notoirement mauvaises. Très tôt, celle-ci se préoccupe de constituer un douaire conséquent pour elle-même, et un héritage prometteur pour ses enfants qui, en toute logique dynastique, n’ont pas ...
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- 2023
16. Conclusion de la troisième partie
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Launay, Vincent
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History ,capétiens ,HIS013000 ,HBLC ,aristocratie ,HIS037010 ,duché de Bretagne ,HBJD - Abstract
Quand Charles IV disparaît en 1328, le duché de Bretagne demeure une principauté à la tête de laquelle le duc reste un acteur majeur, au cœur des relations du monde aristocratique. Mais force est de reconnaître qu’il n’échappe pas au processus en cours de construction de l’État royal. Dans tous les domaines évoqués (judiciaire, juridictionnel, fiscal, monétaire et militaire), le pouvoir royal étend une souveraineté qui est de moins en moins contestée. Les résistances ont tendance à s’estomper...
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- 2023
17. Chapitre VI. Les Bretons et la justice du roi : entre intégration juridictionnelle et acculturation des pratiques judiciaires
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Launay, Vincent
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History ,capétiens ,HIS013000 ,HBLC ,aristocratie ,HIS037010 ,duché de Bretagne ,HBJD - Abstract
Les lieux communs relatifs à une justice médiévale cruelle et au service du plus fort perdurent. Pourtant, depuis de nombreuses années, la recherche historique démontre que la régulation et l’appropriation de la violence légitime sont une préoccupation constante des autorités détentrices de la puissance publique. Par exemple, Dominique Barthélemy a démontré qu’au cours des xie et xiie siècles, l’Église encourage la faide chevaleresque, qu’il faut entendre comme un système de régulation de la ...
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- 2023
18. Le mécénat des princesses arméniennes
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Rapti, Ioanna
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Moyen Âge ,History ,époque médiévale ,princesse ,étude de genres ,femme ,JFSJ ,souveraine ,HBLC ,aristocratie ,SOC032000 ,aristocratie féminine ,impératrice ,HIS037010 ,Orient méditerranéen - Abstract
Malgré l’intérêt porté sur l’histoire des femmes et au développement des études de genre, le mécénat féminin en Arménie n’a guère été exploré, de même que le statut de la femme, en tant que phénomène historique. Cette étude propose une première approche du mécénat des femmes aristocratiques arméniennes à partir d’une série d’exemples du viie au xive siècle. L’évergétisme sacré apparaît constamment comme un puissant moyen d’affirmation sociale et d’exercice d’autorité. Outre la piété et le prestige personnel, la fondation d’églises semble également un moyen de protection de la fortune des veuves et un investissement privilégié de la dot individuelle des épouses qui ne se confondait pas avec le patrimoine du clan de leur époux. Contrairement au reste du monde médiéval, ce mécénat est distinct d’un monachisme féminin régulier qui n’est guère attesté en Arménie où des femmes consacrées ne sont en réalité qu’affiliées à des communautés monastiques d’hommes. Le patronage féminin en Cilicie se distingue par son intérêt particulier pour le livre, ce qui semble refléter un niveau considérable de culture écrite chez les femmes aristocrates. En tous cas, l’absence caractéristique de représentation figurée monumentale, réservée aux donateurs mâles, reflète le statut social ambigu des femmes arméniennes. Patronage of Armenian Princesses In spite of the recent surge of studies on women and gender in pre-modern societies, the patronage and the status of medieval Armenian aristocratic women has been hitherto overlooked. This preliminary study of patterns of female aristocratic patronage in medieval Armenia from the 7th to the 14th century argues that patronage was not only a means of social representation but also a strategy and aimed at protecting the assets of widows and investing the dowry of married women independently of their husband’s extended families. Unlike other medieval societies, patronage in Armenia developed independently of female monasticism, which is unattested in the region until modern times. Female patronage in Cilicia stands apart for its particular interest in manuscripts, which would seem to reflect a high level of literacy among aristocratic women. The characteristic absence of monumental depictions of female patrons (the privilege seems to have been accorded exclusively to male donors) reflects the ambiguous social status of Armenian women.
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- 2020
19. Reliquaires de princesses byzantines
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Durand, Jannic
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Moyen Âge ,History ,époque médiévale ,princesse ,étude de genres ,femme ,JFSJ ,souveraine ,HBLC ,aristocratie ,SOC032000 ,aristocratie féminine ,impératrice ,HIS037010 ,Orient méditerranéen - Abstract
Reliques, reliquaires et princesses byzantines sont indéniablement liés tout au long de l’histoire de l’empire byzantin, mais, en dehors de cas particuliers d’intérêt porté par les princesses aux reliques, que peut-on dire du mécénat des princesses byzantine ? À travers les sources et les monuments conservés on distingue trois temps bien individualisés. Le premier, entouré de légendes, s’ouvre au ive siècle avec sainte Hélène et se poursuit avec plusieurs princesses des ve et vie siècles, à travers les fondations pieuses, l’impératrice Pulchérie étant au centre de l’arrivée des reliques de Terre Sainte. Un deuxième groupe s’individualise durant les deux derniers siècles de l’empire, sous les Paléologues où se distinguent quelques souveraines, comme la souveraine d’Épire, épouse de Thomas Preljubovic, ou une princesse Irène, nièce des derniers empereurs de Byzance, comme donatrices de reliquaires à leurs proches. Un troisième groupe plus étonnant est celui des princesses Comnènes du temps du règne d’Alexis Ier : son épouse Irène Doukas et deux de ses filles Marie et Eudocie ont fait réaliser des reliquaires très précieux en argent doré et parfois très élaborés, avec les représentations des scènes de la Passion, pour abriter les reliques de la Vraie Croix, plusieurs étant destinés au monastère de la Vierge pleine de Grâce, fondée par Irène Doukas. Les dédicaces qui les accompagnent sont dues aux plus grands poètes byzantins de l’époque. Reliquaries of Byzantine Princesses Relics, reliquaries and Byzantine princesses are unquestionably closely linked throughout the history of the Byzantine Empire. However, apart from specific instances of royal women taking an interest in relics, what can be said regarding these individuals’ patronage? Surviving sources and monuments define three distinct periods. The first, shrouded in legend, starts in the 4th century with St. Helena and continues with several princesses from the 5th and 6th centuries working through pious foundations, principally the empress Pulcheria, who organized the transfer of relics from the Holy Land. A second period dates to the last two centuries of the Palaiologan dynasty, including several noteworthy members of the court, such as the empress of Epiros, spouse of Thomas Preljubović, and Princess Irene, niece of one of the last emperors of Byzantium, both of whom commissioned reliquaries for their relatives. A third period – the richest – is that of the Komnenian princesses during the reign of Alexios I: his spouse, Irene Doukaina, and two of their daughters, Maria and Eudokia, commissioned splendid, often extremely elaborate, reliquaries in gilded silver depicting the Passion cycle, which contained relics of the True Cross. Most were intended for the monastery of the Virgin Kecharitomene, founded by Irene Doukaina. These reliquaries are adorned with dedicatory inscriptions composed by leading Byzantine poets of the period.
- Published
- 2020
20. Les femmes de la cour à Byzance
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Herrin, Judith
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Moyen Âge ,History ,époque médiévale ,princesse ,étude de genres ,femme ,JFSJ ,souveraine ,HBLC ,aristocratie ,SOC032000 ,aristocratie féminine ,impératrice ,HIS037010 ,Orient méditerranéen - Abstract
Au lieu de penser l’impératrice au singulier – comme l’épouse de l’empereur de Byzance – je voudrais inverser cette perspective pour considérer les impératrices au pluriel, puisque souvent la cour en a compté simultanément plusieurs. Ce changement de point de vue nous fait découvrir la multiplication des appartements impériaux et du personnel féminin requis pour le service de ces diverses impératrices. Pour comprendre leur rôle respectif, il faut identifier les raisons structurelles qui expliquent comment plusieurs femmes ont pu revendiquer simultanément le titre suprême et comment d’autres en furent dotées par l’empereur. Pensons à la mère de Constantin VII ou à la maîtresse de Constantin IX Monomaque. La pluralité des impératrices conduisait fatalement à des frictions, et même les plus heureuses durent réduire souvent leurs ambitions pour les adapter aux nouvelles situations. The Women of the Byzantine Court Instead of considering the empress as one single person, the spouse of the Byzantine emperor – let’s invert this view and consider the empresses in the plural, for in the Court there were often several. Changing the point of view will allow us to consider the multiplication of imperial residences and the feminine staff serving these empresses. In order to understand their different roles and tasks, it is important to identify the structural reasons which permitted several women to claim the supreme title and how others may have been given it by the emperor. Let’s think, for instance, of Constantine VII’s mother or Constantine Monomachos’ mistress. The plurality of empresses obviously created problems and even the most successful often had to reduce their ambitions and adapt themselves to new situations.
- Published
- 2020
21. La fortune d’une aristocrate de Thessalonique à la fin du xive siècle
- Author
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Berry, Gautier
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Moyen Âge ,History ,époque médiévale ,princesse ,étude de genres ,femme ,JFSJ ,souveraine ,HBLC ,aristocratie ,SOC032000 ,aristocratie féminine ,impératrice ,HIS037010 ,Orient méditerranéen - Abstract
Grâce à un acte du tribunal ecclésiastique de Thessalonique conservé au monastère de Docheiariou, nous pouvons dresser un état de la fortune d’une aristocrate thessalonicienne de la fin du xive siècle. Marie Déblitzènè a perdu son époux lors d’une bataille contre les Turcs en 1384 et demande peu de temps après la restitution de sa dot augmentée du tiers, comme lui permet la loi. L’acte rédigé à cette occasion nous permet de connaître la composition de la dot, de la dot supplémentaire et des héritages touchés par Marie, ainsi qu’une partie de la fortune de son mari. Tout ces biens peuvent être divisés entre biens meubles, comprenant notamment vêtements, bijoux et argent en espèce, et biens immobiliers regroupant des possessions à Thessalonique et dans les campagnes environnantes. Marie et Manuel, son époux, étant tous deux originaires de familles aisées de Thessalonique, nous tenterons de conclure sur l’évolution des fortunes aristocratiques de la région suite à l’invasion serbe et à la guerre face aux Ottomans. The Wealth of an Aristocratic Woman from Thessalonike at the End of the 14th Century An act issued by an ecclesiastical court of Thessalonike, preserved in the monastery of Docheiariou at Mount Athos, has made it possible to itemize the property of an aristocratic woman from Thessalonike at the end of the 14th century. Maria Deblitzene, who lost her husband, Manuel, during a battle against the Turks in 1384, sought the restitution of her dowry, augmented by a third of its principal, under the provisions of the law at the time. The act written for this purpose specifies the composition of both the dowry and its supplement and the inheritance to which Marie was entitled, as well as part of her husband’s assets. Maria’s assets comprised both movable property (garments, jewels, and cash) and estates in Thessalonike and the neighboring countryside. Since both Maria and her husband were descended from wealthy families of Thessalonike, we will attempt to draw conclusions regarding the development of aristocratic wealth in the region following the Serbian invasion and the war against the Ottomans.
- Published
- 2020
22. Zampia Palaiologina Doria épouse du prétendant ottoman Muṣṭafā
- Author
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Ganchou, Thierry
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Moyen Âge ,History ,époque médiévale ,princesse ,étude de genres ,femme ,JFSJ ,souveraine ,HBLC ,aristocratie ,SOC032000 ,aristocratie féminine ,impératrice ,HIS037010 ,Orient méditerranéen - Abstract
L’installation des Ottomans en Europe dès le milieu du xive siècle et leur ascension aux dépens de Byzance ont fait en quelques décennies de leurs dynastes des partenaires matrimoniaux incontournables pour les empereurs byzantins. Jusque-là jugée dégradante, l’alliance matrimoniale avec les émirs devint alors éminemment souhaitable, dans l’espoir de mettre fin à une conquête territoriale irrésistible que l’Empire n’était plus en état de juguler militairement. Cependant, les sources dont nous disposons permettent difficilement de restituer ces unions ottomano-byzantines. Il en est ainsi de la dernière en date, en 1421 ou en 1422, entre le prétendant ottoman Muṣṭafā et Zampia Palaiologina Doria. L’examen des sources disponibles sur ce mariage a néanmoins permis de redresser l’état-civil de chacun des deux protagonistes. Zampia était une nièce de Manuel II et non une petite-fille, comme admis jusqu’ici. Quant au prince Muṣṭafā en question, son identité peut également être assurée. Entre Muṣṭafā, fils de Bāyezīd Ier éliminé en 1422, et Muṣṭafā, fils de Meḥmed Ier assassiné par son frère Murād II en 1423, l’historiographie avait tranché unaniment en faveur du premier. Il s’avère qu’en réalité, c’est le second qui est en cause, soit Muṣṭafā fils de Meḥmed Ier, âgé d’à peine 13 ans au moment de son mariage. Pour les écrivains grecs de la Turcocratie, la chute de l’Empire en 1453 a été voulue par Dieu pour punir les Byzantins de leurs péchés, et les Turcs, pourtant infidèles, n’ont été que les instruments de la colère divine à leur égard. Or, au lieu de s’amender, les derniers empereurs n’ont fait que susciter plus encore le courroux divin en mariant leurs parentes chrétiennes à des princes musulmans, dans l’espoir insensé d’en faire des clients et des alliés durables. Zampia Palaiologina Doria, Spouse of the Ottoman Pretender Muṣṭafā: A Son of Bāyezīd I or of Meḥmed I? The Ottoman occupation of parts of Europe by the middle of the 14th century and the rise of their state at the expense of Byzantium transformed Ottoman rulers into essential partners in marriage for the Byzantine emperors within a matter of decades. Hitherto considered degrading alliances, marriages with the Ottoman emirs became highly desirable in the hope of ending a territorial conquest that could no longer be held in check by the Empire’s armies. It is difficult, however, to reconstruct such Ottoman-Byzantine alliances on the basis of present information. Such is the case with respect to the latest of these marriages, dated to 1421 or 1422, between the Ottoman pretender Mustafā and Zampia Palaiologina Doria. Close study of the available sources regarding this marriage has nonetheless made it possible to rectify the particulars of each of the two protagonists. Zampia was a niece of Manuel II, not his granddaughter (as was hitherto believed). The identity of Prince Mustafā can similarly be established with some certainty. Historiography has consistently identified him with Muṣṭafā, son of Bāyezīd I, killed in 1422, rather than Mustafā, son of Mehmet I, murdered by his brother Murād II in 1423, but he is, in fact, is the latter: the son of Mehmet I, married to Zampia at the age of thirteen. For Greek writers of the Tourkokratia, the fall of the Byzantine Empire in 1453 was God’s punishment for their sins; and the Turks, though infidels were but the instruments of divine anger. Rather than mend their ways, the last emperors further drew God’s rage by marrying their Christian children to Muslim princes in the irrational hope of forging enduring alliances with them.
- Published
- 2020
23. Hélène Dragaš, princesse serbe et impératrice de Byzance
- Author
-
Marjanović-Dušanić, Smilja
- Subjects
Moyen Âge ,History ,époque médiévale ,princesse ,étude de genres ,femme ,JFSJ ,souveraine ,HBLC ,aristocratie ,SOC032000 ,aristocratie féminine ,impératrice ,HIS037010 ,Orient méditerranéen - Abstract
Guidé par ses intérêts politiques vers la fin du xive, l’Empire byzantin a été obligé de former des alliances avec les nobles qui dominaient les territoires frontaliers. Parmi eux, l’importance du seigneur serbe Constantin Dragaš, beau-père de Manuel II, était indiscutable : la famille des Dragaš possédait un vaste territoire dans le sud des provinces de l’ancien empire de Dušan. Les mentions d’Hélène, bien que relativement rares, sont formulées selon les normes de la rhétorique impériale. Après la mort de son époux, l’impératrice Hélène fut à l’arrière-plan de nombreux événements et décisions prises dans la capitale. À l’occasion de la mort de l’impératrice, devenue la moniale Hypomène, plusieurs monodies ont été écrites, dont les plus connues sont celles de Georges Gémiste Pléthon, Georges Scholarios et Jean Eugénique. Ces textes témoignent du rôle de l’impératrice, en particulier lors de l’Union des Églises. Jean insiste sur le fait que Constantin retrouve le chemin droit de l’orthodoxie tracé par son père, Manuel II, en rejetant l’Union. L’opinion des rhéteurs sur le rôle de Manuel en tant que défenseur de l’orthodoxie, voir anti-unioniste, lui était favorable. L’analyse des autres sources nous offre un jugement plus nuancé, sur lequel se fonderont nos conclusions concernant le comportement d’Hélène, comme co-régnante, dans les événements décisifs des dernières années de la vie de l’Empire. Helena Dragaš Paleologina, a Serbian Princess and Empress of Byzantium Guided by its political interests toward the end of the 14th century, the Byzantine Empire was forced to form alliances with the nobility that dominated the border territories. Among these, the political importance of the Serbian lord Constantine Dragaš, father-in-law of Manuel II, is indisputable. The family owned vast estates in the southern provinces of Dušan’s former empire. Textual references to Constantine Dragaš’s daughter Helena, although relatively rare, accord with standards of imperial rhetoric. After the death of her husband, the empress Helena exercised considerable power, albeit from behind the scenes, with respect to decisions and their outcomes emanating from the capital. Several monodies were composed on the occasion of the death of the empress, who had by then taken holy orders as the nun Hypomene; the best known are those of George Gemistos Plethon, George Scholarios and John Eugenikos. These texts attest to the empress’s role in the crisis provoked by the Union of the Churches. John Eugenikos maintained that Constantine XI, in rejecting the union, adhered to orthodoxy’s path of righteousness followed earlier by his father, Manuel II. These rhetoricians looked favorably on Manuel’s role as the defender of orthodoxy, but the analysis of other commentators offers a more nuanced assessment, which forms the basis of our conclusions regarding Helena’s role as coregent in the decisive events of the empire’s last years.
- Published
- 2020
24. Princesses et esclaves
- Author
-
Dumas, Juliette
- Subjects
Moyen Âge ,History ,époque médiévale ,princesse ,étude de genres ,femme ,JFSJ ,souveraine ,HBLC ,aristocratie ,SOC032000 ,aristocratie féminine ,impératrice ,HIS037010 ,Orient méditerranéen - Abstract
Les stratégies matrimoniales nouées autour des mariages des princesses ottomanes furent l’objet de calculs politiques élaborés. Les parties, mues par leurs propres motivations et ambitions, finissaient par s’accorder lors de l’union d’un membre d’une famille avec un représentant de l’autre. Dès lors, l’étude des stratégies matrimoniales peut nous renseigner sur les objectifs politiques d’une dynastie et les moyens mis en place pour y parvenir. La dynastie ottomane en est une bonne illustration : les stratégies développées durant les deux premiers siècles de son histoire reflètent l’évolution de ses préoccupations politiques au fil du développement d’un petit État frontalier en un vaste empire s’étendant sur trois continents. Notre étude a pour but de discuter des stratégies matrimoniales nouées autour des mariages des princesses ottomanes et de leur insertion dans la politique étatique entre le xive et le début du xvie siècle. À travers ces unions, c’est tout le pragmatisme politique ottoman qui se révèle, au point d’en venir à préférer des unions avec des esclaves (kul) plutôt qu’avec des princes. Princesses and slaves. Political Pragmatism and Matrimonial Strategies in the Ottoman Court, 14th – Middle of the 16th Centuries Matrimonial strategies, closely bound to the marriages of Ottoman princesses, were the object of complex political calculation in the Ottoman court. This article considers the options and the integration of these marriages into state policy between the 14th and the 16th century. The successive strategies reflect the development of political interests in the course of the evolution of a small border state into an immense empire that encompassed three continents. At the beginning of the period, daughters and sisters of the sultans and the Ottoman princes were married off either to representatives of other Anatolian dynasties or to members of prominent military or religious families within the empire. But from the middle of the 15th century on, a new matrimonial system developed, choosing slaves linked to a centralized and powerful state. These successive matrimonial strategies shed light on the broader scope of Ottoman political pragmatism; ultimately the Ottoman dynasty would seem to have placed a higher value on marrying princesses to slaves (kul) than to princes.
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- 2020
25. Zoé : derrière l’image et les mariages
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Limousin, Éric
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Moyen Âge ,History ,époque médiévale ,princesse ,étude de genres ,femme ,JFSJ ,souveraine ,HBLC ,aristocratie ,SOC032000 ,aristocratie féminine ,impératrice ,HIS037010 ,Orient méditerranéen - Abstract
L’impératrice Zoé a une très mauvaise réputation dans l’historiographie : ce ne serait qu’une femme frivole préoccupée de choses futiles, sans volonté politique, jouet entre les mains de ses maris successifs. Fondée principalement sur les témoignages des deux historiens du xie siècle, Jean Skylitzès et Michel Psellos, cette réputation doit être reconsidérée, car les deux hommes dressent un portrait à charge de la porphyrogénète. En étudiant de près le dossier, en faisant une analyse fine de leurs deux témoignages, on trouve sans problèmes d’autres ressorts, d’autres enjeux. Ainsi, l’opposition entre les deux sœurs, Zoé et Théodora, doit être étudiée sous l’angle des oppositions entre les différents groupes sociaux de Constantinople. La longue suite des affrontements entre Zoé et ses maris recouvre là encore des oppositions politiques plus fondamentales que celles que les deux historiens veulent bien décrire. Il s’agit pour les maris de Zoé de mettre fin à une politique dont Zoé est l’héritière : celle de la dynastie macédonienne. Zoe: Behind the Mirror and the Marriages, a Politician? Historiography has accorded the empress Zoe an extremely poor reputation: a frivolous and trivial woman, without any independent political will, and a puppet in the hands of her successive husbands. Based largely on the testimony of two 11th-century historians, Ioannis Skylitzes and Michael Psellos, Zoe’s reputation nonetheless warrants reexamination; both authors paint a highly critical portrait of the empress. Studying the case more closely and analyzing the testimony of both historians reveals other motivations and issues. The antagonism that divided the two sisters, Zoe and Theodora, must be considered in the context of the divisions among social groups in Constantinople. The litany of conflicts between Zoe and her husbands conceals political divisions more fundamental than was apparent to the two historians. Her husbands sought to end the policies that Zoe inherited and defended: those of Macedonian dynasty.
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- 2020
26. Impératrices, princesses, aristocrates et saintes souveraines
- Author
-
Berry, Gautier, Bondoux, René-Claude, Dumas, Juliette, Durand, Jannic, Ganchou, Thierry, Grélois, Jean-Pierre, Herrin, Judith, Limousin, Éric, Malamut, Élisabeth, Marjanović-Dušanić, Smilja, Nicolaïdès, Andréas, Perdiki, Ourania, Porter, Yves, Rapti, Ioanna, Talbot, Alice-Mary, Malamut, Élisabeth, and Nicolaïdès, Andréas
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Moyen Âge ,History ,époque médiévale ,princesse ,étude de genres ,femme ,JFSJ ,souveraine ,HBLC ,aristocratie ,SOC032000 ,aristocratie féminine ,impératrice ,HIS037010 ,Orient méditerranéen - Abstract
Cet ouvrage est consacré aux souveraines et aux aristocrates de l’Orient méditerranéen à l’époque médiévale. Il s’inscrit dans les recherches actuelles sur l’étude des femmes comme « genre ». La symbolique chrétienne se fonde sur l’iconographie des églises où sont représentées comme modèles les saintes souveraines et martyres des premiers siècles alors que l’historiographie témoigne d’impératrices confrontées au pouvoir, usant de leur beauté et d’artifices, telle Théophano au Xe siècle soupçonnée du meurtre de ses deux premiers époux. On pénètre jusqu’au fond du gynécée là où s’ourdissent les complots, où rivalisent la reine mère et sa belle-fille, là aussi où s’éduquent les enfants impériaux pour lesquels leur mère est appelée à la régence lors de la mort de son époux. Certaines impératrices ont une renommée supérieure à d’autres, telle Zoé représentée sur les mosaïques de Sainte-Sophie à laquelle le peuple de Constantinople voue une réelle ferveur en lui pardonnant ses frasques sexuelles et ses divertissements de magicienne. D’autres impératrices viennent de l’étranger, de Savoie ou de Serbie et elles savent s’imposer dans l’échiquier géopolitique troublé des XIVe et XVe siècles, parfois jusqu’à causer des guerres civiles, toujours en protectrices et conseillères de leurs fils. Léguer l’impérium, voilà qui est étranger aux épouses et filles de souverains ottomans qui n’hésitent pas à contracter des mariages avec des princesses byzantines. Toute l’aristocratie féminine gravite autour de la cour, les princesses rivalisent de piété et de générosité, qu’elles soient byzantines, arméniennes ou timourides, mais aussi de faste. Fortunées, mécènes dans le domaine artistique et religieux, fondatrices, commanditaires de reliquaires et de manuscrits enluminés…la liste de ces dames de la haute société couvre l’Europe, l’Asie occidentale et centrale…
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- 2020
27. Théophanô, impératrice de Byzance, sous le regard de Léon le Diacre, son contemporain
- Author
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Bondoux, René-Claude and Grélois, Jean-Pierre
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Moyen Âge ,History ,époque médiévale ,princesse ,étude de genres ,femme ,JFSJ ,souveraine ,HBLC ,aristocratie ,SOC032000 ,aristocratie féminine ,impératrice ,HIS037010 ,Orient méditerranéen - Abstract
Léon le Diacre, historien byzantin de la deuxième moitié du xe siècle, offre l’intérêt, assez rare dans l’historiographie byzantine, d’être contemporain des événements qu’il relate. Son Histoire peut donc susciter une certaine confiance, en particulier lorsqu’il rend compte du caractère et des actes de l’impératrice Théophanô, célèbre pour sa beauté. Soupçonnée de l’empoisonnement de son premier époux, l’empereur Romain II, elle épouse son successeur, Nicéphore II Phôkas, dont elle combine le meurtre, six ans plus tard (969), avec son amant Jean Tzimiskès. L’Église contrarie alors ses plans : Jean Tzimiskès est contraint de l’exiler pour être couronné. Mais lorsqu’il décède, empoisonné lui aussi (976), elle revient en grâce auprès de son successeur, Basile II, qui n’est autre que le fils qu’elle a eu de son premier époux, Romain II. Écrivant précisément sous le règne de Basile II, et dépendant directement de l’empereur en sa qualité de diacre du Palais impérial, Léon n’avait donc pas la tâche facile pour évoquer la sulfureuse carrière de la mère de l’empereur. Il y parvient cependant grâce à un art consommé de la rhétorique et de la mise en scène. Et l’objectivité, loin d’être sacrifiée, semble bien y gagner. Theophano, Empress of Byzantium through the Eyes of Her Contemporary, Leo the Deacon The History of Leo the Deacon, written in the second half of the 10th century, can be regarded as particularly interesting as far as objectiveness may be linked with contemporaneousness, which seldom happens in Byzantine historiography. Relating the period extending between Roman II’s death (959) and Basil II’s first twelve years of reign (989) Leo necessarily deals with Theophano, the beautiful Augusta whose career is famous. Though suspected of poisoning her first husband, the Emperor Roman II, she married his successor, Nikephoros II Phokas but, soon later, plotted his death with her lover, John Tzimiskes. Soon sent into exile by him, as a condition of his crowning by the Church, she came back to Constantinople after he died – by poison – and was held there in high honour as Basil II, the next Emperor, was the son she had born to Roman II. Whether Leo the Deacon, being a member of the imperial clergy, could render an easy and objective account of the controversial life of the very mother of the living Emperor, is rather doubtful. However by the skilful use of rhetoric and stage-setting his narrative manages to present both facts and judgments without prejudicing objectivity.
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- 2020
28. Une riche veuve de la fin du xie siècle
- Author
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Talbot, Alice-Mary
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Moyen Âge ,History ,époque médiévale ,princesse ,étude de genres ,femme ,JFSJ ,souveraine ,HBLC ,aristocratie ,SOC032000 ,aristocratie féminine ,impératrice ,HIS037010 ,Orient méditerranéen - Abstract
Bien que le Mont-Athos soit un lieu abaton interdit au sexe féminin, y sont conservés plusieurs documents importants au sujet des femmes à Byzance. Est examiné ici le testament de Kalè Pakourianè veuve, depuis 1093, du curopalate Symbatios Pakourianos et devenue la nonne Marie. Ce testament, daté de 1098, constitue un des deux exemplaires qui subsistent d’une femme byzantine. Il fournit de précieuses informations sur le statut légal, les biens et la maison (oikos) d’une aristocrate, sans enfant, à la fin du xie siècle à Constantinople, avant et après le décès de son époux : une riche maisonnée convertie en un couvent familial. A Wealthy Widow of the Late 11th Century: the Will of Kale Pakouriane It is ironic that the archives of the Holy Mountain of Athos, a peninsula whose access is forbidden to the female sex (abaton), contains many documents of great importance regarding the life of Byzantine women. This article analyzes the testament of Kale Pakouriane, widow since 1093 of the kouropalates Symbatios Pakourianos, who became the nun Maria. This testament, dated to 1098, is one of only two surviving wills of a Byzantine woman. It provides substantial information for our understanding of the legal status, property, and household (oikos) of a childless aristocratic woman in Constantinople at the end of the 11th c., before and after the decease of her husband and the conversion of her house into a family convent.
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- 2020
29. Conclusion de la première partie
- Author
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Santinelli, Emmanuelle
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transfert patrimonial ,Medieval & Renaissance Studies ,History ,veuvage ,histoire ,HBLC ,aristocratie ,époque carolingienne ,HIS037010 ,approche religieuse ,approche juridique ,femmes - Abstract
La mort du mari est donc lourde de conséquences pour sa veuve, beaucoup plus que ne l’est celle de la femme pour son époux, au demeurant deux fois moins fréquente. Après avoir manifesté clairement sa peine et participé aux rites d’accompagnement du défunt entourée des proches, la veuve ressent et vit une rupture dans son existence de femme : avec son mari, elle perd son protecteur le plus efficace et son statut d’épouse. Même lorsqu’elle bénéficie de la protection d’un parent proche et jouit ...
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- 2020
30. Chapitre premier. La mort du mari
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Santinelli, Emmanuelle
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transfert patrimonial ,Medieval & Renaissance Studies ,History ,veuvage ,histoire ,HBLC ,aristocratie ,époque carolingienne ,HIS037010 ,approche religieuse ,approche juridique ,femmes - Abstract
La mort est une rupture : pour le défunt bien sûr, mais aussi pour les deuilleurs, et plus particulièrement pour la veuve et le veuf. L’irruption de la mort est aussi perçue comme la manifestation d’un désordre. Chaque société élabore des rites qui visent à symboliser cette rupture et à répondre à ce désordre. Ceux définis à l’époque médiévale sont difficiles à saisir et à interpréter. L’historien peut cependant bénéficier de l’apport de l’anthropologie qui révèle par ailleurs la nécessité de...
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- 2020
31. Chapitre VI. Se remarier ?
- Author
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Santinelli, Emmanuelle
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transfert patrimonial ,Medieval & Renaissance Studies ,History ,veuvage ,histoire ,HBLC ,aristocratie ,époque carolingienne ,HIS037010 ,approche religieuse ,approche juridique ,femmes - Abstract
Si la solution du veuvage voué à Dieu n’a pas été retenue, la question du remariage se pose pour la veuve à un moment ou à un autre, surtout si elle est encore jeune. Pendant longtemps, les historiens l’ont envisagé dans une optique religieuse et morale, à la suite des travaux de Jean Jolly et d’André Rosambert : selon leurs conclusions, si le remariage des veuves n’est pas interdit, il suscite une grande défaveur tant des autorités religieuses que civiles Plus récemment, Jacky Goody a repris...
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- 2020
32. Des femmes éplorées ?
- Author
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Santinelli, Emmanuelle
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transfert patrimonial ,Medieval & Renaissance Studies ,History ,veuvage ,histoire ,HBLC ,aristocratie ,époque carolingienne ,HIS037010 ,approche religieuse ,approche juridique ,femmes - Abstract
Au haut Moyen-Âge, une femme mariée avait environ deux chances sur trois de survivre à son mari, ce qui posait la question de son devenir, de son rôle, de sa marge de manœuvre, des biens échangés au moment du mariage et laissés par le défunt. Croisant les approches tant juridiques et religieuses qu’économiques, sociales et anthropologiques, la présente étude envisage ces différents aspects de la fin du vie à la fin du xie siècle, dans un espace compris entre la Flandre et le Poitou. Elle vise à montrer la spécificité des veuves par rapport aux autres femmes mais aussi par rapport aux veufs, et à cerner les principales mutations, liées notamment aux transformations de l’époque carolingienne et à celles qui apparaissent au xe siècle. Après avoir montré en quoi la mort du mari constituait une rupture, notamment en termes de protection et de devenir, elle s’intéresse aux options possibles pour les veuves, en insistant sur leur place dans les stratégies familiales, puis s’attache à cerner leur rôle, notamment dans la mémoire et les transferts patrimoniaux, ainsi que les pouvoirs qu’elles étaient susceptibles d’exercer.
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- 2020
33. Chapitre VIII. Les veuves et les transferts patrimoniaux
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Santinelli, Emmanuelle
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transfert patrimonial ,Medieval & Renaissance Studies ,History ,veuvage ,histoire ,HBLC ,aristocratie ,époque carolingienne ,HIS037010 ,approche religieuse ,approche juridique ,femmes - Abstract
L’échange des femmes s’accompagne de transferts de patrimoine destinés à permettre l’établissement du nouveau couple mais aussi à assurer la sécurité matérielle de l’épouse en cas de veuvage. L’épouse, bénéficiaire d’une partie de ce patrimoine, peut ensuite faire l’acquisition de biens, conjointement avec son époux ou séparément. À la mort de son mari, elle se trouve donc dépositaire de biens provenant de ses parents, de la famille de son époux, des acquêts du couple et d’autres origines. Si...
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- 2020
34. Chapitre V. Vivre dans le siècle sans mari ?
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Santinelli, Emmanuelle
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transfert patrimonial ,Medieval & Renaissance Studies ,History ,veuvage ,histoire ,HBLC ,aristocratie ,époque carolingienne ,HIS037010 ,approche religieuse ,approche juridique ,femmes - Abstract
Si l’Église prône un veuvage pieux et chaste, seules quelques femmes se retirent dans des communautés religieuses, après la mort de leur époux : leur retraite s’explique alors souvent davantage par les stratégies familiales ou par l’absence d’autre solution que par des motivations religieuses. La majorité des veuves poursuit donc sa vie dans le siècle, ce qui n’empêche pas une partie d’entre elles de vivre pieusement et chastement. Certaines veuves retournent dans leur famille, mais d’autres ...
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- 2020
35. Chapitre IX. Pouvoir de veuve : pouvoir de mère ?
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Santinelli, Emmanuelle
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transfert patrimonial ,Medieval & Renaissance Studies ,History ,veuvage ,histoire ,HBLC ,aristocratie ,époque carolingienne ,HIS037010 ,approche religieuse ,approche juridique ,femmes - Abstract
L’incapacité juridique des femmes au haut Moyen Âge n’exclut pas qu’elles puissent jouer un rôle politique de premier plan, du moins une minorité d’entre elles, reines ou aristocrates. Depuis l’époque mérovingienne mais surtout le IXe siècle, pour le milieu royal, et, à partir de la seconde moitié du Xe siècle, à l’échelon comtal, l’épouse est associée par son époux à l’exercice de la potestas. Les études qui ont récemment analysé le queenship (souveraineté féminine) confirment qu’à partir de...
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- 2020
36. Chapitre IV. Vouer son veuvage à Dieu ?
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Santinelli, Emmanuelle
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transfert patrimonial ,Medieval & Renaissance Studies ,History ,veuvage ,histoire ,HBLC ,aristocratie ,époque carolingienne ,HIS037010 ,approche religieuse ,approche juridique ,femmes - Abstract
Certaines veuves – minoritaires il est vrai – vouent leur veuvage à Dieu : elles se conforment en cela à l’idéal prôné par l’Église qui, s’appuyant sur la hiérarchie des états féminins définie par les Pères de l’Église, offre aux veuves la possibilité d’accroître leurs chances de salut en se consacrant à Dieu et en se plaçant à un échelon intermédiaire entre les vierges et les épouses : il s’agit d’expliquer en quoi consiste le veuvage voué à Dieu et d’analyser l’évolution des modèles proposé...
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- 2020
37. Chapitre VII. Les veuves et la mémoire
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Santinelli, Emmanuelle
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transfert patrimonial ,Medieval & Renaissance Studies ,History ,veuvage ,histoire ,HBLC ,aristocratie ,époque carolingienne ,HIS037010 ,approche religieuse ,approche juridique ,femmes - Abstract
La mémoire « permet à l’individu de se situer dans sa parentèle, de prendre place dans la communauté des parents, vivants et morts ». La recherche récente, qui s’intéresse de plus en plus aux systèmes de représentation, a souligné le rôle essentiel des femmes sur ce plan, ce qu’ont repéré ethnologues, anthropologues et sociologues pour d’autres sociétés et d’autres époques. La mémoire peut cependant être entretenue de diverses manières : par la prière pour les morts (memoria), mais aussi par ...
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- 2020
38. Chapitre II. La perte du protecteur
- Author
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Santinelli, Emmanuelle
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transfert patrimonial ,Medieval & Renaissance Studies ,History ,veuvage ,histoire ,HBLC ,aristocratie ,époque carolingienne ,HIS037010 ,approche religieuse ,approche juridique ,femmes - Abstract
Dans un système d’échange généralisé – qui implique l’exogamie –, les femmes sont échangées entre les groupes selon des modalités qui, si elles varient d’une société à l’autre, prévoient toutes le transfert de certains droits sur la femme et sa progéniture. Ces droits, jamais absolus, sont plus ou moins importants selon le mode de filiation et le mode de résidence du couple. La femme mariée se trouve ainsi « partagée » entre deux familles : elle est liée à ses affins par l’intermédiaire de so...
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- 2020
39. Conclusion générale
- Author
-
Santinelli, Emmanuelle
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transfert patrimonial ,Medieval & Renaissance Studies ,History ,veuvage ,histoire ,HBLC ,aristocratie ,époque carolingienne ,HIS037010 ,approche religieuse ,approche juridique ,femmes - Abstract
Cette étude avait un double objectif : d’une part, saisir, en croisant les approches, tant juridiques et religieuses qu’économiques, sociales et anthropologiques, la place et le rôle des veuves au sein de la famille et de la société ; d’autre part, mesurer les transformations qui les affectent au haut Moyen Âge. Il en ressort que si les veuves ont individuellement des parcours diversifiés, on retrouve des constantes qui font leur spécificité par rapport aux autres femmes et aux veufs. Il conv...
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- 2020
40. Chapitre III. La perte du statut d’épouse
- Author
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Santinelli, Emmanuelle
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transfert patrimonial ,Medieval & Renaissance Studies ,History ,veuvage ,histoire ,HBLC ,aristocratie ,époque carolingienne ,HIS037010 ,approche religieuse ,approche juridique ,femmes - Abstract
Après la mort du mari, outre la question – immédiate – de la protection de la veuve, se pose celle, à court ou moyen terme, de la réintégration de la femme dans la vie sociale avec un nouveau statut. Dans toute société, le deuil ne se limite pas aux rites qui entourent la mort : il se poursuit pendant un temps plus ou moins long. Sa fin fait parfois, comme en Afrique Noire, l’objet d’un rituel spécifique, la levée de deuil, qui symbolise la rupture entre le défunt et le conjoint survivant qui...
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- 2020
41. Conclusion de la troisième partie
- Author
-
Santinelli, Emmanuelle
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transfert patrimonial ,Medieval & Renaissance Studies ,History ,veuvage ,histoire ,HBLC ,aristocratie ,époque carolingienne ,HIS037010 ,approche religieuse ,approche juridique ,femmes - Abstract
La veuve aristocratique occupe une place essentielle au sein des parentés : elle est intermédiaire entre les générations, entre les familles, ainsi qu’entre les groupes familiaux et les communautés religieuses. Elle apparaît d’abord comme un intermédiaire clé entre les générations : lorsque ses enfants sont encore mineurs à la mort de leur père, elle leur transmet le souvenir des ancêtres, à commencer par celui du père, le patrimoine familial et, à partir du moment où l’hérédité des honores s...
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- 2020
42. Chapitre II. Le passé et le présent
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-
Le Jan, Régine
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famille ,Medieval & Renaissance Studies ,History ,Carolingien ,noblesse ,HBLC ,aristocratie ,HIS037010 ,Franc - Abstract
Bien que la loi salique ne fit aucune différence entre les nobiles et les autres libres, les capitulaires carolingiens opposaient les maiores personae aux minores personne. Cette différenciation reposait d’abord sur la naissance, car les maiores personae étaient aussi des maiores natu. La noblesse fondait sa prééminence sociale sur la naissance, elle était affaire de sang, au haut Moyen Age comme à l’époque féodale. Plus tard, Adalbéron de Laon déclara que « ce que donne la race aucune volont...
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- 2019
43. Introduction générale
- Author
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Le Jan, Régine
- Subjects
famille ,Medieval & Renaissance Studies ,History ,Carolingien ,noblesse ,HBLC ,aristocratie ,HIS037010 ,Franc - Abstract
On a longtemps pensé que le concept de noblesse avait un contenu essentiellement juridique et qu’un groupe nobiliaire était nécessairement doté de privilèges. Or, les lois franques ne font nullement référence aux nobiles, la seule différenciation juridique qui y apparaisse étant celle de la liberté, les seuls « privilégiés » y étant les antrustions, c’est-à-dire les membres de la garde privée du roi. Les historiens français, fortement influencés par les travaux de Paul Guilhermoz et de Marc B...
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- 2019
44. Chapitre VI. Identifier les parents : le mode de dénomination
- Author
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Le Jan, Régine
- Subjects
famille ,Medieval & Renaissance Studies ,History ,Carolingien ,noblesse ,HBLC ,aristocratie ,HIS037010 ,Franc - Abstract
Le mode de dénomination est en relation étroite avec la terminologie et les mécanismes de la filiation d’une part, la structure des groupes de parenté d’autre part. Pour identifier ses parents, l’individu se repère à des signes, plus ou moins prégnants selon les cas : le nom est le premier d’entre eux, puisque l’usage d’un nom commun, transmis de génération en génération, est un symbole signifiant dans tous les systèmes de filiation, sans doute le plus important de tous au haut Moyen Age. Dan...
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- 2019
45. Chapitre I. Entre Loire et Rhin
- Author
-
Le Jan, Régine
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famille ,Medieval & Renaissance Studies ,History ,Carolingien ,noblesse ,HBLC ,aristocratie ,HIS037010 ,Franc - Abstract
L’espace retenu est vaste, puisqu’il couvre près de sept provinces ecclésiastiques : une partie de la province de Tours celles de Rouen, Sens, Reims, Trèves, ainsi qu’une partie des provinces de Cologne et de Mayence, au total 38 évêchés. A l’époque carolingienne, cette région avait été divisée en une centaine de pagi, aux limites parfois imprécises et de taille variable Le cadre spatial et chronologique Le paysage La région d’Entre Loire et Rhin s’inscrit dans un vaste ensemble de bassins sé...
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- 2019
46. Chapitre IV. Les puissants et les autres
- Author
-
Le Jan, Régine
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famille ,Medieval & Renaissance Studies ,History ,Carolingien ,noblesse ,HBLC ,aristocratie ,HIS037010 ,Franc - Abstract
En 874, l’archevêque Hincmar de Reims convoqua une assemblée à laquelle participèrent les coévêques de la province, des ecclésiastiques et des laïcs, des « nobles et des hommes de médiocre condition ». Au sein de l’ordre laïque, les nobles s’opposaient donc aux médiocres. Ce clivage recouvrait une opposition qui reposait à la fois sur la naissance et sur la puissance. Pour que l’ordre social fût respecté, le noble devait être puissant, le médiocre ne pouvait l’être. Dans l’imaginaire social, ...
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- 2019
47. Chapitre VIII. Modes et formes de mariage
- Author
-
Le Jan, Régine
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famille ,Medieval & Renaissance Studies ,History ,Carolingien ,noblesse ,HBLC ,aristocratie ,HIS037010 ,Franc - Abstract
Dans les sociétés indo-européennes préhistoriques, il existait quatre modes de mariage : le don solennel d’une jeune fille par son père à un mari, l'union librement consentie des époux sans intervention des parents, le mariage par achat de la future épouse et l’enlèvement de la jeune fille. Dans les sociétés du haut Moyen Age, on pratiquait encore plusieurs types de mariage, certains rappelant les mariages indo-européens anciens. L’échange des femmes entre les parentèles était réglé par le ma...
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- 2019
48. Chapitre III. Les nobles entre eux
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-
Le Jan, Régine
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famille ,Medieval & Renaissance Studies ,History ,Carolingien ,noblesse ,HBLC ,aristocratie ,HIS037010 ,Franc - Abstract
« Et comme ils se distinguaient au-delà de ce qu’il convenait par leur propre noblesse, par le très grand nombre de leurs parents, par leur immense puissance terrestre, ils s’empressèrent de s’entre-tuer, innombrables furent ceux qui de part et d’autre périr en par le glaive, ils coupèrent des mains et des pieds. Les régions qui leur étaient soumises furent dévastées par les rapines et par les incendies. » Réginon de Prüm relate ici une terrible faide qui se déchaîna à la fin du ixe siècle, p...
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- 2019
49. Chapitre X. Autour du couple conjugal
- Author
-
Le Jan, Régine
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famille ,Medieval & Renaissance Studies ,History ,Carolingien ,noblesse ,HBLC ,aristocratie ,HIS037010 ,Franc - Abstract
Les historiens travaillant sur l’époque romaine et sur les pays méditerranéens au haut Moyen Age ont ouvert de nouvelles perspectives, en mettant l’accent sur l’importance du couple conjugal dans ces sociétés. Synthétisant ces travaux et se fondant sur les sources iconographiques, Pierre Guichard a montré qu’au haut Moyen Age, dans les pays méditerranéens, le modèle conjugal demeurait semblable à ce qu’il était à la fin de l’époque romaine : à savoir l’atome constitutif de la parenté et de l’...
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- 2019
50. Chapitre XI. Autour des parentèles
- Author
-
Le Jan, Régine
- Subjects
famille ,Medieval & Renaissance Studies ,History ,Carolingien ,noblesse ,HBLC ,aristocratie ,HIS037010 ,Franc - Abstract
L’importance du couple conjugal qui vient d’être mise en lumière ne doit pas conduire à sous-estimer celle des groupements de parenté. Le couple conjugal s’insérait en effet très fortement dans des ensembles dont la structure s’est progressivement modifiée au cours de la période. La parentèle constituait le premier des groupements de parenté, comme il est normal dans un système indifférencié où la relation d’alliance joue un rôle essentiel. Cependant, la parentèle haut-médiévale, structure la...
- Published
- 2019
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