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Le purpura de Schamberg appelée également purpura pigmentaire progressif est décrite pour la première fois en 1901 par J.F. Schamberg chez un garçon âgé de 15 ans. La maladie de Schamberg est insidieuse et chronique, débutant de façon asymptomatique sur les membres inférieurs sous forme de plaques ou de placards hyperpigmentés brun rouges. ; L'examen histopathologique montre un infiltrat mononuclé périvasculaire à la partie supérieure du derme avec extravasation de globules rouges et hémosidérine, mais pas de nécrose fibrinoide ; la maladie survient chez un sujet d'âge moyen avec une prédilection féminine, rare avant la puberté ,l'identification d'un facteur déclenchant est difficile, même si des facteurs étiologiques comme hypersensibilité médicamenteuse, dermatite de stase, dermatite de contact ont été décrits ; L'évolution est chronique et le traitement est en général symptomatique .Nous rapportons le cas d'une patiente de 52 ans ;hypertendue depuis 2 ans bien suivie , et ayant un terrain d'insuffisance veineuse des membres inferieurs évoluant depuis 5 ans. Qui consulte pour des placards hyperpigmentés brunâtres prurigineux des deux membres inferieurs dont le début insidieux remonte à un an ;l'examen clinique trouve des plaques hyperpigmentées rouges brunâtres non infiltrées confluentes à contours polycycliques par endroit intéressant les jambes et s'étendant aux cuisses , sur terrain d'insuffisance veineuse, le reste de l'examen clinique était normal .Ainsi une biopsie cutanée a montré un infiltrat inflammatoire mononuclé au niveau du derme avec dépôt d'hémosidérine suite à l'extravasation des globules rouges ,en faveur du purpura de Schamberg. Un traitement symptomatique a été prescrit à base d'antihistaminques et émollients vu la notion de prurit rapporté par la patiente, l'évolution a été marquée par deux à trois poussées par an entrecoupées de longue période de rémission, avec un recul de trois ans.

L'epulis est une tumeur benigne de la gencive qui n'a aucun potentiel degeneratif. Le nom vient du grec, epi = exterieur et oulon = gencive. La tumeur apparait generalement comme une excroissance suite a une irritation locale chronique, ou des perturbations hormonales ce qui explique sa relative predilection chez la femme en periode dactivite genitale et la femme enceinte. Cliniquement elle se presente sous forme de masse charnue rouge fonce tres vascularisee, saignant facilement au contact, circonscrite sessile ou pediculee, Histologiquement, l'epulis distingue differentes formes : Epulis inflammatoire, a cellules geantes, fibreuse, gravidique, congenitale, granulomateuse, le traitement consiste en l'exerese chirurgical. Nous rapportons le cas d'une patiente de 46 ans qui consulte pour une tumeur de la gencive inferieure evoluant depuis 10 mois soit 6 mois du post partum ; l'interrogatoire n'a revele aucun antecedent particulier. L'examen clinique objective au niveau de la gencive inferieure une masse indolore, exophitique, en forme de framboise, ferme , sessile saignant au contact, avec un mauvais etat bucco-dentaire le reste de l'examen clinique etait normal ,une radiographie panoramique realisee etait sans particularite .les donnees cliniques et radiologiques etaient tres evocateur du diagnostic d'epulis .Ainsi l'exerese chirurgical avec examen anatomopathologique a confirme le diagnostic en montrant un tissu conjonctif, riche en bandes de collagene, peu cellulaire, richement vascularise, avec des vaisseaux hyperplasiques, a paroi epaissie. La cicatrisation etait bonne et la patiente etait suivie par la suite pour des soins dentaires.

Les malformations lymphatiques kystiques cutanées sont des dilatations plus ou moins importantes développées à partir du système lymphatique. Elles sont macrokystiques, microkystiques ou mixtes. Les malformations microkystiques superficielles (lymphangioma circumscriptum) se manifestent par des groupements de vésicules translucides ou hématiques, des papules ou des plaques roses infiltrées ou hyperkératosiques Le plus souvent, les lésions sont présentes à la naissance ou bien elles débutent dans la première enfance. Les localisations, les plus fréquentes, sont les parties proximales des membres. L'affection reste, la plupart du temps, asymptomatique mais il est noté des épisodes inflammatoires ou infectieux voire des saignements par rupture des vésicules lymphatiques. L'histologie des lymphangiomes microkystiques correspond à des dilatations lymphatiques dermiques ou épidermiques. L'évolution peut être émaillée de poussées inflammatoires, une disparition spontanée est possible mais rare. Le choix du traitement de d'un lymphangiome dépend de sa forme clinique et de sa localisation. Pour les formes microkystiques, on peut discuter l'abstention, la sclérothérapie, l'électrocoagulation, le laser CO2, l'excision chirurgicale. Nous rapportons un cas de lymphangiome microkystique chez une patiente de 22 ans sans antécédant notable; qui présente une lésion vésiculeuse de la face interne du genou droit évoluant depuis l'âge de 2 ans associé à un prurit intermittent avec un suintement de liquide clair; L'examen clinique note une tuméfaction indolore de la face interne du genou droit; de 3 cm de grand axe surmonté de vésicules translusides et d'autres hématiques, l'histologie de la biopsie cutanée a confirmé le diagnostic de lymphangiome sous cutané en montrant un épiderme d'épaisseur normal orthokératosique soulevé par des formations vasculaires volumineuses comblées parfois par de la sérosité et bordées par des cellules endothéliales normales; ces formations vasculaires siègent dans les dermes papillaire et moyen ainsi une abstention thérapeutique a été préconisé.

Les carcinomes épidermoides(CE) sont les cancers cutanés les plus fréquents après les basocellulaires. Ils touchent les sujets à partir de 60 ans. Les principales lésions cutanées pré-cancéreuses sont : les kératoses actiniques, les cicatrices de brûlures, traumatismes .Le CE évolue sous une forme ulcéro-bourgeonnante ou superficielle. L'évolution se fait de proche en proche ou par voie hématogène. La prise en charge thérapeutique consiste en l'exérèse complète de la tumeur avec marges d'exérèse sup à 6mm, et éventuellement un curage ganglionnaire. La radiothérapie est réservée aux formes étendues. La prévention repose sur l'éviction des agents carcinogènes et le traitement des lésions pré-carcinomateuses.Nous rapportons le cas d'un patient de 70 ans, tabagique chronique, consulte pour une tumeur occipitale évoluant depuis 3 ans, apparue sur une cicatrice d'un traumatisme antérieur. Une biopsie-exérèse de la tumeur a été réalisée, dont l'anatomopathologie objectivait un carcinome épidermoïde. Après bilan d'extension sans anomalies, le patient a été adressé pour radiothérapie.