Search

Le Parc Hann est un patrimoine de biodiversité du Sénégal et présente une diversité floristique assez intéressante pour la population. Cependant, il existe très peu de données scientifiques sur cette flore. Cette étude a été réalisée dans le but de caractériser la flore ligneuse du Parc de Hann et d’établir les spectres taxonomique, biologique et chorologique. Les données ont été collectées de Décembre 2017 à Avril 2018 à la suite d’un inventaire itinérant. Les travaux ont permis de répertorier 121 espèces ligneuses réparties dans 100 genres et 38 familles. Parmi ces espèces, 8 n’ont pas été citées dans la flore du Sénégal et 11 étaient partiellement protégées par le code forestier du Sénégal. Les résultats ont montré que la flore du Parc est constituée de 99% d’Angiospermes. La famille des Fabaceae est la plus représentée avec 23,14% des espèces recensées. En outre, l’analyse du spectre biologique a montré que la flore est dominée par les mésophanérophytes (46,28%) suivi des microphanérophytes (37,19%). La flore est dominée par les espèces afrotropicales (42,98%) et les espèces pantropicales (23,14%). La caractérisation de la flore ligneuse du Parc de Hann a permis de comprendre que la gestion de la biodiversité urbaine doit être faite de manière permanente avec un contrôle régulier du cadre de vie. Located in the capital city of Senegal, the Hann Park plays an important role in phytodiversity conservation in a context of global changes. Therefore, knowledge of floristic composition and phytosociology are key factors for a better phytodiversity. This study was conducted to characterize the woody flora of Hann Park and establish the taxonomic, biological and chorological spectra. The data were collected from December 2017 to April 2018 following a roving inventory. The work allowed to list 121 woody species distributed in 100 genera and 38 families. Of these species, 8 were not cited in the Senegalese flora and 11 were partially protected by the Senegalese forestry code. The family with the highest species richness was Fabaceae with 23.14% of the flora. The overall analysis of the biological spectrum showed a large dominance of mesophanerophytes (48.28%) followed by microphanerophytes (37.19%). Moreover, the chorological analysis revealed that afrotropical (42.98%) and pantropical species (23.14%) were the most important. The present study allowed pointing out the flora structure of woody flora in the Hann Park which is necessary for improving management of phytodiversity.

La salinité fait peser de graves menaces sur l’équilibre des écosystèmes de toutes les zones agroécologiques du Sénégal, principalement dans le bassin arachidier et en Casamance. La déposition de sel dans le sol est un processus naturel, bien que les activités anthropiques et la sécheresse aient accéléré le processus de salinisation des terres. Ainsi, la restauration des terres est devenue un défi majeur pour le bien-être des populations et la durabilité de leurs activités socio-économiques. C’est dans cette optique que cette étude a été menée pour évaluer l’effet des ouvrages de réhabilitation des terres salées sur les paramètres physico-chimiques du sol et la structure de la flore et de la végétation dans la vallée de Bakhala. Ainsi, pour se faire, des échantillons composites de sol ont été prélevés dans la vallée de Bakhala suivant des transects puis acheminés au laboratoire Sols-Eaux-Plantes du CNRA/ISRA de Bambey où ils ont subi une analyse des paramètres physico-chimiques et l’inventaire de la flore et de la végétation selon la méthode de Braun-Blanquet a été réalisé. Les résultats révèlent que les sols de la vallée de Bakhala sont extrêmement acides (pH = 3,88 à 4,84) avec des niveaux de salinité faible en amont de digue 1 (150 à 328,7 μS/cm) et très élevé au niveau des autres transects (766 à 6486 μS/cm). Des textures sableuses, limono-sablo-argileuses et limono-sableuses ont été déterminées. L’étude de flore a permis de recenser 66 espèces appartenant à 55 genres et 20 familles avec une dominance des dicotylédones (71,21%). Les Fabaceae et les Poaceae regroupent près de la moitié des espèces de cette flore avec une nette dominance des thérophytes. Cette étude montre un effet répressif de la salinité sur la diversité floristique. Ainsi une dissemblance de la diversité floristique en fonction du gradient de salinité est notée. Les espèces telles que Blumea aurita et Enteropogon prieurii sont communes à tous les transects alors que l’espèce Cyperus longus a été uniquement rencontrée en aval de la digue intermédiaire. Ainsi cette étude reflète une distribution de la diversité floristique en fonction du gradient de salinité.