The agrarian question is nowadays at the heart of destructive effects of the neoliberal globalization. Imposed in extreme inequality condition, free-trade policies overwhelm millions of peasants in the South. The GATT and WTO agricultural agreement is shaped to serve the main objective of opening South markets for North agricultural surplus. This agreement exposes South peasants to the competition with highly productive producer, while the logic of globalized accumulation deprives them of any possibility of catch-up.In Tunisia, the adoption of a neoliberal agricultural policy, since the application of SAP, is the cause of structural alteration of peasant and family farmers production and reproduction conditions: unfavorable price evolution, exclusion from finance system, restricted access to land, inefficiency of services….The ultimate consequence is a tendency towards the deterioration of peasants' real income. However, heterogeneity of real production conditions is the foundation of an emphasis of socio-economic differentiation among farmers.With the signing of WTO agreements and the free-trade agreement with the EU, it has become more and more difficult for peasant to survive. Moreover, the mechanisms which allowed them to survive have reached their limits. The new orientations have only increased the socio-economic disparities in the rural world. Small peasants are more and more marginalized and condemned to exodus without assuring employment possibilities. More than small peasants' proletarization, it is the ruin of rural regions. Poverty, unemployment and food dependency are the main consequences., La question agraire est aujourd’hui au coeur des contradictions et des effets destructeurs de lamondialisation néolibérale. Les politiques de libre-échange imposées dans des conditions d’inégalité extrêmeaccablent des centaines de millions des paysans du Sud qui sont, désormais menacés dans leur survie.Façonné pour servir le seul objectif d’ouverture des marchés du Sud aux excédents agricoles du Nord,l’Accord Agricole du GATT et de l’OMC les met en concurrence avec des producteurs hautement productifsalors que, la logique de l’accumulation mondialisée leur interdit toute possibilité de rattrapage.En Tunisie, l’adoption, depuis la mise en application du PAS, d’une politique agricole néolibéraleest à l’origine d’une altération structurelle des conditions de production et de reproduction des exploitationspaysannes et familiales : évolution défavorable des prix, exclusion du système de financement, morcellementde la propriété et accès de plus en plus restreint à la terre, inefficacité et inadéquation des services d’appui.La conséquence ultime étant une tendance à la détérioration des revenus réels des exploitants etl’accentuation de la différenciation socio-économique dont l’hétérogénéité des conditions réelles deproduction est à la base.Avec la signature des accords de l’OMC et la conclusion de l’accord de libre échange avec l’UE, ilest difficile, voire même impossible pour une bonne majorité des exploitations paysannes et familiales de semaintenir, d’autant plus que les mécanismes qui ont permit jusque là leur maintien ont atteint leurs limites.Les nouvelles orientations n’ont fait qu’accroître les disparités socio-économiques dans le monde rural. Lespetits paysans sont de plus en plus marginalisés et condamnés à l’exode sans toutefois que des emplois nepuissent leur être assurés. Beaucoup plus qu’une prolétarisation des petits paysans, c’est la ruine desrégions rurales qui est à l’oeuvre. La pauvreté, le chômage, le sous emploi et la dépendance alimentaire enseront les principales conséquences