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L’étude tente de voir en quoi le modèle d’autofinancement de l’ONG MyAgro au Mali, en matière d’innovation de financement des petits exploitants agricoles, est adapté à leurs conditions de précarité et comment il contribue à améliorer leur revenu agricole. La démarche méthodologique utilisée pour répondre à ces questions a été axée sur le focus groupe auprès de 11 focus groupes dont 7 de femmes, 3 d’hommes et 1 groupe mixte et l’entretien auprès quinze (15) adhérents de Myagro dont 8 hommes contre 7 femmes. Les résultats, issus de l’analyse, montrent que le modèle est innovant et convient mieux aux petits producteurs. Il a permis d’améliorer leur niveau de revenu, par conséquent leurs conditions de vie. Cependant, l’expérience, qui a besoin d’être portée par un organisme d’appui ou d’aide, donnerait plus d’effet si elle se fait dans le cadre d’un paquet complet de services intégrant l’accès aux équipements de labour et l’appui à la commercialisation.

Longtemps délaissées par les investisseurs particuliers et institutionnels, les petites et moyennes valeurs sont désormais de plus en plus recherchées. Ce document s’attache tout d’abord à revenir sur la situation de l’épargne en France, point de départ essentiel de l’ensemble des mesures fiscales et financières mises en place ces dernières années. Alors que plusieurs milliards d’euros ne sont aujourd’hui pas directement investis dans l’économie productive, les récents gouvernements et plus largement l’ensemble des acteurs économiques et financiers ont mesuré l’importance de réorienter cette manne financière. Le dispositif du PEA-PME, destiné à favoriser l’investissement des particuliers dans les petites et moyennes entreprises, est reconnu comme une avancée positive par la profession financière. En dépit d’avantages fiscaux évidents, ce support n’attire que trop peu de particuliers, qui hésitent à investir dans des sociétés souvent confidentielles et présentant parfois une faible liquidité. De l’aveu même des gérants privés, de tels investissements sont à appréhender avec de nombreuses précautions, les récentes crises financières n’ont en effet pas ménagé les petites et moyennes valeurs.La Gestion Collective semble, quant à elle, voir dans les PME et ETI la possibilité d’investir dans des sociétés encore méconnues, peu suivies des analystes mais présentant un fort potentiel de croissance. Les fonds spécialisés sur ce segment se sont développés rapidement depuis plusieurs années et représentent un véritable challenge pour les gérants qui voient leur horizon d’investissement se démultiplier. Ainsi, la rencontre directe avec le management, le faible suivi par les brokers traditionnels et le potentiel de croissance représentent les atouts majeurs cités par les gestionnaires de fonds spécialisés sur les Small & Mid Caps. Par ailleurs, il est essentiel de se demander quelles sont les raisons qui poussent ces sociétés à se financer sur les marchés boursiers. Besoin de financement ? Volonté d’élargir leur notoriété ? Vision internationale du développement ? Les raisons sont variées et les modes d’introductions sont vastes ; les sociétés devront choisir le marché qui correspondra au mieux à leurs besoins et leurs attentes.Face aux milliers de fonds disponibles, les investisseurs peuvent être indécis au moment de prendre une décision. Leur choix doit être basé sur une bonne compréhension des risques inhérents à ce type de produits et des risques spécifiques liés à la stratégie mise en place par le gérant. Les ratios, nombreux mais parfois subjectifs, sont alors à appréhender avec beaucoup de prudence. Ces produits, généralement bien diversifiés, correspondent particulièrement aux attentes des français, qui avouent eux-mêmes avoir une très faible connaissance du fonctionnement des marchés financiers.

le premier chapitre présente les définitions du développement économique.le deuxiéme chapitre présente le concept de l'épargne.le troisiéme chapitre est consacré à une présentation de l'économie Algérien et ses financements.le dernier chapitre examine en détail l'épargne en Algérie.

This article aimed to deepen understandings of poor household borrowing practices by drawing on a case study from rural Southern India. It combines descriptive statistics and qualitative analysis to show that households juggle with a wide range of borrowing sources and that each serves very specific purposes. From a theoretical perspective, we suggest that the neoclassical cost/benefit framework often used to analyse debt decisions should be enlarged to include social criteria in line with recent insights from economic anthropology and political economy. From a policy perspective, we argue that all things being equal, local financial arrangements might have important comparative advantages over traditional microfinance products.

The New Partnership for Africa's Development (better known as NEPAD) is a strategic development framework for the African continent. This article examines the document's relevance as well as the policies advocated. Criticisms focus on the document's economic content. This paper argues that (1) the issue of investment financing is handled rather awkwardly and the investment options are not adequately ranked, (2) policies to battle poverty are insuficiently developed, and (3) the project is based on an excessively minimalist approach to the role of governments in Africa.

En zone rurale, les CECAM représentent, le plus souvent, le seul moyen d’accès à un crédit formel proche tandis que la raison majeure de la non adhésion au réseau reste l’auto exclusion du crédit. L’étude souligne l’importance des crédits CECAM : facteurs de sécurisation alimentaire, de renforcement de la résilience des ménages moyens et pauvres ; levier et accélérateur de développement des projets économiques pour les ménages moyens et aisés. Elle rapporte aussi le cas d’emprunteurs qui ont connu des difficultés avec leur crédit.

Pôle Microfinancement est un site mis en oeuvre par le Gret et le Cirad, deux organismes impliqués dans le champ du microfinancement comme opérateurs, mais aussi en recherche-action, capitalisation et communication. Il est conçu comme un outil de travail au service des acteurs de la microfinance. Pôle Microfinancement comprend trois bases de données (Bibliographie, Répertoire d'organismes et Fiches analytiques d'institutions de microfinance) et un espace interactif baptisé EspaceFinance. Cet espace de discussion libre d'accès propose tous les mardi un texte court sur un sujet de fond ou d'actualité de la microfinance, appelé BIM (Bulletin d'Information du Mardi). Ce bulletin a pour but de faire une synthèse sur un thème, donner quelques références et susciter des réactions, discussions et compléments d'information. La diversité des thèmes traités et leur richesse en font un outil d'actualisation des connaissances majeur. Ce CD regroupe l'ensemble des rubriques du site Pôle Microfinance ainsi que la totalité des BIM produits entre janvier 1999 et décembre 2002, complétés par les apports de membres du forum sous forme de commentaires ou interventions spontanées. Il constitue une source d'informations et de réflexions riche et diversifiée

Les acteurs de la zone Office du Niger (ON), organisations paysannes, services d'appui, sont engagés dans une réflexion sur la pérennisation de services agricoles adaptés au contexte en évolution de l'Office du Niger. La question du financement de l'agriculture et de sa pérennisation est centrale dans ce contexte. Cette mission avait pour objectifs de : - produire une première synthèse sur le financement de l'agriculture dans la zone Office du Niger, faisant le point sur les connaissances acquises à ce jour, - mettre en place deux stages URDOC/CIRAD qui compléteront la mission et dont les résultats seront intégrés dans un document de synthèse final sur le financement de l'agriculture, - proposer des recommandations à l'URDOC sur ce thème, - finaliser le projet de thèse de Yenizié Kone, chercheur à l'IER, souhaitant engager une thèse sur le financement de l'agriculture au Mali à l'Université Royale de Rabat (Maroc), avec un co-encadrement du CIRAD.

La traction animale suppose un investissement important que les ménages agricoles les plus vulnérables ne peuvent pas réaliser sur fonds propres. Le recours au crédit est alors nécessaire. Les formes publiques de financement de la traction animale ont permis l'équipement de larges zones pratiquant les cultures de rente. Mais ces dispositifs publics s'avèrent impossible à pérenniser et sont aujourd'hui en très forte régression. Dans le vide laissé par l'Etat, émergent des innovations institutionnelles portées par les organisations paysannes et la microfinance. Ces deux secteurs expérimentent aujourd'hui à très petite échelle le financement de la traction animale mais rencontrent eux aussi des difficultés importantes. Le développement de la traction animale implique la mobilisation et la coordination de plusieurs types de services: financement, services vétérinaires et zootechniques, conseil agricole, agro- équipements qui sont aujourd'hui encore largement désorganisés, suite au désengagement de l'Etat. L'avenir du financement de la TA réside dans l'élaboration de contenus de services adaptés aux besoins et aux contraintes des utilisateurs et dans la création d'un système de service durable autour de la traction animale. Les organisations paysannes et l'Etat, à travers des politiques de financement adaptées ont un rôle majeur à jouer dans ces évolutions.

Le réseau des Caisses d'épargne et de crédit agricole mutuel (CECAM) de Madagascar a souhaité réaliser une étude de son impact sur le milieu agricole et rural dans ses zones d'intervention (soit 8 régions de Madagascar en 2002). L'Union européenne finance cette étude d'impact, prévue sur une durée de trois années (2003-2005). Le Cirad a été retenu pour la réalisation de la première année de cette étude. Un partenariat avec le FOFIFA et l'Université de sciences économiques d'Antanarivo a été proposé par le Cirad pour sa réalisation. Ce premier volume du rapport présente les résultats de l'étude. Le volume Il décrit de manière détaillée la méthode de recherche utilisée. Le volume III présente les annexes de l'étude.

Ce volume n°2 du rapport d'étude présente les objectifs, la méthode et le dispositif de recherche adoptés pour l'étude d'impact des Caisses d'Epargne et de Crédit Agricole Mutuel de Madagascar réalisée en 2003. Le centre du dispositif est une enquête quantitative sur un échantillon de 507 ménages (enquête n°1), approfondie dans un second temps par une enquête qualitative sur un sous échantillon de 84 ménages (enquête n°2). L'analyse de l'impact des CECAM sur les ménages agricoles et ruraux est complétée par une étude de l'institution CECAM, de sa perception de son impact et des liens entre gouvernance et impact (enquête n°3), ainsi que par une étude thématique sur l'impact des CECAM sur les organisations économiques agricoles (enquête n°4).

Depuis une quinzaine d'années, la microfinance connaît un développement important dans la plupart des pays du Sud. Ce développement a été engagé avec un double objectif: lutter contre la pauvreté en fournissant aux populations qui n'ont pas accès aux banques classiques des services financiers durables, capables de soutenir leurs activités économiques et processus d'accumulation. Avec la faillite des banques de développement et le désintérêt des banques classiques pour le secteur rural, la microfinance devient une alternative forte pour le financement du monde rural. Cependant, malgré, son développement récent et sa forte proximité avec le monde rural, on observe que la microfinance n'apporte qu'une réponse très partielle aux besoins du financement des agricultures familiales. Elles ont besoin de s'intensifier, de se moderniser, de financer l'innovation technique et organisationnelle. Leur seule capacité d'autofinancement ne suffit pas à financer cette modernisation : financement des activités productives agricoles, des infrastructures, des services d'appui... Ces besoins sont de nature différente et ne relèvent pas des mêmes dispositifs de financement : alors que les activités productives agricoles peuvent être financées par des services financiers tels le crédit et l'épargne, le financement des infrastructures et des services d'appui relève d'autres dispositifs comme les subventions et les mécanismes de redistribution. Les agricultures familiales ont non seulement besoin de crédit de court terme (pour la campagne, l'embouche, la soudure), de moyen terme (pour l'équipement) et de long terme (pour l'équipement lourd, les plantations), mais aussi de formes d'épargne adaptées et de services d'assurance. Avec la modernisation agricole, de nouveaux besoins apparaissent tel le financement des organisations paysannes ou des "petits entrepreneurs agricoles" qui, tout en s'inscrivant dans une logique de marché, ont des activités trop limitées pour intéresser les banques. C'est donc à cette diversité et à cette complexité des besoins de services financiers des agricultures familiales qu'il s'agit de répondre. La libéralisation du secteur agricole qui se généralise va amplifier ces besoins : dans quelle mesure la microfinance, dans sa diversité et sous contrainte de pérennisation, est-elle capable de répondre à l'ampleur des besoins de services financiers des agricultures familiales dans un contexte de libéralisation ? Cet article aborde la question dans le contexte de l'Afrique de l'Ouest. Après un bref historique du développement de la microfinance, il analyse les acquis et les limites de la microfinance rurale et de sa contribution au financement de l'agriculture en Afrique de l'Ouest. Dans la dernière partie, il esquisse les principales voies d'amélioration de l'apport de la microfinance au financement de l'agriculture.

Depuis trois ans, en complément du site Web Pôle Microfinancement crée par le CIRAD et le GRET, près de 250 praticiens, experts, chercheurs, étudiants s'informent et débattent sur le forum appelé "espace finance". Chaque mardi un des animateurs du pôle présente une synthèse sur un sujet donné (le Bulletin d'Information du Mardi, BIM) et les participants au forum apportent un commentaire ou font une contribution. Ces 140 BIM et les débats annexes couvrent la période du premier janvier 1999 au 31 décembre 2001 et représentent environ 600 pages de textes. La qualité, la richesse et l'importance des sujets traités lors des BIM, l'intérêt des débats qu'ils suscitent font, du contenu de ce forum, une mine d'information et de références. Ce Cd-rom a pour objectif de permettre à un public plus large que celui des participants au forum, d'accéder à cette mine d'information. Nous avons rajouté à ces textes une copie du site Pôle Microfinancement. On trouvera donc dans ce Cd-rom : - les BIM de janvier 1999 à janvier 2002; - une copie du site Pôle Microfinancement de janvier 2002; - le Glossaire anglais/français et français/anglais des termes utilisés en Microfinance ainsi qu'une recherche par mots clés et dans le texte.

Depuis une quinzaine d'années, la microfinance connaît un développement important dans la plupart des pays du Sud. Ce développement a été engagé avec un double objectif: lutter contre la pauvreté en fournissant aux populations qui n'ont pas accès aux banques classiques des services financiers durables, capables de soutenir leurs activités économiques et processus d'accumulation. Avec la faillite des banques de développement et le désintérêt des banques classiques pour le secteur rural, la microfinance devient une alternative forte pour le financement du monde rural. Cependant, malgré, son développement récent et sa forte proximité avec le monde rural, on observe que la microfinance n'apporte qu'une réponse très partielle aux besoins du financement des agricultures familiales. Elles ont besoin de s'intensifier, de se moderniser, de financer l'innovation technique et organisationnelle. Leur seule capacité d'autofinancement ne suffit pas à financer cette modernisation : financement des activités productives agricoles, des infrastructures, des services d'appui... Ces besoins sont de nature différente et ne relèvent pas des mêmes dispositifs de financement : alors que les activités productives agricoles peuvent être financées par des services financiers tels le crédit et l'épargne, le financement des infrastructures et des services d'appui relève d'autres dispositifs comme les subventions et les mécanismes de redistribution. Les agricultures familiales ont non seulement besoin de crédit de court terme (pour la campagne, l'embouche, la soudure), de moyen terme (pour l'équipement) et de long terme (pour l'équipement lourd, les plantations), mais aussi de formes d'épargne adaptées et de services d'assurance. Avec la modernisation agricole, de nouveaux besoins apparaissent tel le financement des organisations paysannes ou des "petits entrepreneurs agricoles" qui, tout en s'inscrivant dans une logique de marché, ont des activités trop limitées pour intéresser les banques. C'est donc à cette diversité et à cette complexité des besoins de services financiers des agricultures familiales qu'il s'agit de répondre. La libéralisation du secteur agricole qui se généralise va amplifier ces besoins : dans quelle mesure la microfinance, dans sa diversité et sous contrainte de pérennisation, est-elle capable de répondre à l'ampleur des besoins de services financiers des agricultures familiales dans un contexte de libéralisation ? Cet article aborde la question dans le contexte de l'Afrique de l'Ouest. Après un bref historique du développement de la microfinance, il analyse les acquis et les limites de la microfinance rurale et de sa contribution au financement de l'agriculture en Afrique de l'Ouest. Dans la dernière partie, il esquisse les principales voies d'amélioration de l'apport de la microfinance au financement de l'agriculture.

Résultat de la guerre et de la crise économique en Somalie, une "diaspora de réfugiés" s'est constituée à l'étranger, notamment en Occident. Mal intégrée, celle-ci s'implique beaucoup dans les affaires somaliennes et envoie régulièrement de l'argent aux parents restés dans la Corne de l'Afrique. Relayés par des compagnies spécialisées appelées hawilad, ces transferts de fonds jouent un triple rôle économique, social et politique en Somalie. Dans un contexte de guerre, ils ne soutiennent certes pas des investissements productifs, mais ils pourraient s'avérer plus détermiants en période de reconstruction. (Résumé d'auteur)

International audience

Le séminaire "Stratégies d'intermédiation financière rurale en Afrique Centrale" a été coorganisé par l'Association Africaine de Crédit Agricole et Rural (AFRACA) et la Banque Nationale de Crédit Rural du Gabon (BNCR). Le séminaire avait pour objectifs principaux de favoriser l'échange d'expérience et d'innovations en matière de financement rural entre les institutions d'Afrique Centrale et d'Afrique de l'Ouest; de soutenir la réflexion de la BNCR sur le développement et l'adaptation de ses services financiers au monde rural; et de sensibiliser les pouvoirs publics gabonais à la nécessité de promouvoir le développement du financement rural. Le séminaire a rassemblé une quarantaine de participants, comprenant des institutions membres de L'AFRACA et des chercheurs (Fondation Mouba Boussou, CIRAD). La situation de l'intermédiation financière au Gabon a fait l'objet de la première partie du séminaire. Une seconde partie du séminaire a permis de présenter plusieurs formes d'intermédiation financière rurale développées avec succès en Afrique de l'Ouest et en Afrique Centrale. Les travaux en ateliers ont permis d'approfondir les questions des stratégies d'intermédiation financière rurale (atelier 1) et de la mobilisation de l'épargne (atelier 2), et de proposer des recommandations pour répondre durablement aux besoins de financement du monde rural gabonais. L'atelier 1 a tout d'abord mis en évidence l'importance du contexte économique et du rôle de l'Etat dans ce cadre, en amont du développement de l'intermédiation financière. L'atelier 2 s'est interrogé sur la place de l'épargne monétaire dans la construction d'un marché financier rural.

Ce deuxième volume du mémoire a pour objectif d'analyser comment les Caisses d'Epargne et de Crédit Agricole Mutuels répondent aux besoins de financement agricole' dans le Vakinankaratra. La partie 1 est une brève présentation de FERT (Formation pour l'épanouissement et le renouveau de la terre) et de ses objectifs par rapport à la mise en place du réseau CECAM. En deuxième partie, nous proposons un historique du réseau CECAM (ses étapes de développement, ses principaux changements méthodologiques), en particulier dans la région du Vakinankaratra, ainsi qu'une description de son fonctionnement et de la situation actuelle des CECAM du Vakinankaratra. La troisième partie concerne les différents crédits proposés par le réseau et la quatrième partie les différents produits d'épargne. En cinquième partie, nous nous intéressons à la façon dont le système (à partir de l'exemple des CECAM du Vakinankaratra) gère les risques et notamment les risques liés aux produits agricoles. Nous tenons à signaler que cette partie sur les CECAM risque d'être moins complète que celle concernant les AECA de Marovoay. [...] Nous pensons que les difficultés rencontrées étaient plus dues à un manque de temps des personnes ressources (période de vacances, d'organisation de recouvrements, de mise en oeuvre d'importants changements méthodologiques pour le réseau) qu'à un manque d'intérêt pour l'étude.

Le présent article tentera de remettre les pratiques financières africaines dans leur trajectoire historique (partie I), analysera les intérêts et les contraintes du développement d'une épargne monétaire rurale, (partie Il), et dégagera quelques débats et enjeux autour de l'épargne. Dans ce débat, trois éléments semblent pouvoir servir de fondation : - l'épargne joue un rôle incontournable. L'évolution de ses formes (vers la forme monétaire, mais aussi son intégration à un horizon temporel plus long) signifie sans doute qu'elle est un élément de stabilisation social important. L'épargne monétaire le sera sans doute aussi dans une transition progressive au capitalisme des économies africaines. - l'évolution des formes d'épargne n'est pas seulement une question technique. Si cette dernière est indispensable autant, au niveau des services financiers que des formes institutionnelles qui peuvent les offrir, il n'en demeure pas moins que l'épargne s'intègre dans un système de régulation imposant des choix de mode de développant qui sont déterminants; - l'histoire des systèmes financiers nous montre que les services qu'ils offrent sont au coeur de la construction sociale. Il n'y a là aucune loi immanente, aucun dogme, fût-il scientifique. Ils sont le fruit des croyances des sociétés, images et produits d'un système de valeur. Le développement de l'épargne monétaire rurale n'est donc pas un simple problème technique. Il fait partie des nombreux chantiers où la société doit se projeter, et où les techniciens doivent apporter leur pierre.

Our main objective in this chapter is to review empirical evidence showing that, when an analysis of true household demand for financial services is conducted, important market niches for financial innovations can be identified that are not filled by existing financial institutions. Indeed, in a context of high uncertainty and poverty, true household demand for financial services is more diverse and complex than is observed demand. In the same context, because of their particular characteristics, informal financial institutions can satisfy only part of the true demand. Financial innovations could effectively lift many of the constraints faced by rural households in their access to financial services, given the appropriate regulatory and legal frameworks. In the absence of formal contingent valuations, I this analysis of household demand for financial services was conducted on the basis of combined analysis of actual informal financial practices, the role of savings and credit for household economies, and the performances of microfinance projects launched in the late 1980s (in terms of outreach, services offered, and financial viability). After reviewing the household socioeconomic environment, we summarize the major findings from studies conducted in Burkina Faso by the Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD) on the characteristics of household demand for financial services. We then discuss how these characteristics might shape the promotion and building process of microfinance institutions.

Ce premier volume du mémoire a pour objectif d'analyser le financement de l'agriculture par les Associations d'Epargne et de Crédit Autogérées (AECA) de Marovoay. Comme nous l'avons signalé dans l'introduction générale, nous définissons les activités agricoles comme tout ce qui touche à sa production et à sa valorisation dans la mesure où elle est faite par l'agriculteur. Nous avons cherché à analyser la manière dont le système financier décentralisé répond aux différentes demandes agricoles, que nous avons soulevées dans la partie contexte, ainsi que les spécificités, les caractéristiques des produits financiers destinés à l'agriculture. Afin de mieux saisir la méthodologie, les choix pris par l'opérateur, le CIDR (Centre International de Développement et de Recherche), nous nous sommes intéressés à la philosophie de ce dernier, à ses objectifs globaux dans la partie 1. La partie 2 propose une brève description du système financier global et les parties 3 et 4 illustrent les différents produits financiers (crédit et épargne) mis en place par le système. Dans la partie 5, nous analysons la manière dont le système financier décentralisé limite les risques, les prend en compte, en particulier pour les produits agricoles.

Cette étude constitue un préalable à la réflexion sur la mise en oeuvre d'une nouvelle forme d'appui au financement rural, après l'échec d'un système de petit crédit rural expérimenté pendant trois ans dans cette zone (1994 - 1996). L'étude repose sur un diagnostic rapide fait à partir d'enquêtes réalisées auprès de producteurs individuels (47 hommes et 32 femmes), et d'un échantillon de 35 organisations villageoises et économiques de la zone de Gaya. L'analyse des activités économiques et des stratégies des producteurs (hommes et femmes) met en évidence des besoins de financement importants portant sur du crédit de court terme (intrants, activités non agricoles...), mais aussi de moyen terme (équipements, moyens de transport...). L'offre en services financiers est réduite dans la zone. Le secteur bancaire y est inexistant. Le secteur informel ne permet pas de couvrir l'ensemble des besoins de financement. Le secteur intermédiaire, les systèmes financiers décentralisés sont présents sous forme de projets de développement ayant des volets de crédit, et sous forme de deux Mutuelles d'épargne et de crédit. L'analyse de l'adéquation de l'offre à la demande de financement montre qu'il y a nécessité d'appuyer le développement du marché financier dans la zone : cet appui peut être apporté à travers les SFD existants (la Mutuelle du Dendi, particulièrement), mais aussi à travers un appui institutionnel.

La ville de Muea regroupe une soixantaine d'associations financières informelles qui récupèrent 90 pour cent de l'épargne des ménages, soit près de 400 millions de FCFA par an (20 pour cent du PIB de la ville). La crise et l'absence dans la ville du système financier formel ne sont pas suffisants pour expliquer leur succès. Les associations financières de Muea se caractérisent en effet par une offre de services sociaux et financiers diversifiés qui permettent de répartir à la fois les besoins mais aussi les risques. Elles ont aussi développé un système de gestion et de contrôle appuyé sur une législation interne rigoureuse et une pression sociale omniprésente. La ville dispose ainsi d'un système de financement complexe constitué d'une épargne de précaution sociale, d'une épargne d'investissement et à objet social, et d'une assurance sociale (résumé d'auteur)

Cette bibliographie est un outil permettant d'approfondir les thèmes de travail actuels liés au microfinancement : évolution de la pensée économique depuis les années 90, réflexions et réalisations sur le diagnostic, la mise en oeuvre, le suivi, l'impact et la régulation des systèmes de microfinancement. Elle est destinée aux opérateurs de terrain impliqués dans la mise en oeuvre de ces systèmes, aux chercheurs et aux experts se consacrant à leur étude et à leur amélioration, ainsi qu'aux étudiants qui cherchent à comprendre leur fonctionnement et leurs contraintes. Elle accorde une bonne place à la littérature "grise" et aux références francophones; elle se présente sous forme de 340 références dont 240 avec un bref résumé, regroupées en sept chapitres, chacun introduit par une synthèse.

L'auteur cherche à savoir quelles sont les institutions qui vont prendre en charge l'offre de services financiers ruraux, à partir des années 80, avec quelle efficacité elles assureront cette offre et quelle part de la demande est satisfaite pour répondre aux objectifs que s'est fixée l'Indonésie. Après une rapide revue de la période interventionniste de 1967 à 1983, l'efficacité et le dynamisme du système financier rural à l'heure actuelle est analysée en distinguant (1) les institutions publiques qui ont été peu transformées avec la libéralisation, (2) les institutions publiques ayant au contraire subi de profondes modifications, (3) les nouvelles formes d'intervention de l'Etat en faveur des populations pauvres, et enfin, (4) les nombreuse nouvelles banques rurales privées. L'auteur conclue sur les conditions de mise en place d'un système efficace en termes d'appui aux ménages et aux petites entreprises dans le contexte d'un pays en développement en pleine croissance économique

La mission avait pour objet de contribuer à l'élaboration d'un système de suivi-évaluation des services financiers ruraux décentralisés. Après avoir présenté un apperçu de la situation socioéconomique du monde rural en Afrique du Sud, le rapport analyse trois programmes de petit crédit menés par des ONG : -The Small Entreprise Foundation (SEF) de la province Nord, -The Rural Finance Facility's, de la province Mpumalanga, -The Get Ahead Foundation's loan program, dans le province Mpumalanga. Enfin des propositions pour une stratégie opérationnelle en matière de services financiers ruraux sont énoncées

The authors describe the diversity and role of both informal and formal rural financial systems through the analysis of different case studies. They demonstrate that it is not justified to contrast the informal sector with the formal sector on the basis of interest rate levels: for comparable levels of services (by the lender) and guarantee (from the borrower), interest rates charged by both systems are equivalent. Until 1983, the formal financial sector was tightly controlled by interventionist public policies. Since 1983, the process of deregulation has led to a large increase in the number of banks and to sensible improvements in saving mobilisation. However, the amount and number of loans to the rural sector have decreased and are falling below the level of rural savings. Informal agents are thus playing a decisive role in credit and insurance systems, especially towards the poor. The institutional issue is now to create and develop suitable credit services to match the characteristics of rural demand, which does not meet the minimum requirements to enter the formal financial market., A travers des études de cas les auteurs décrivent la diversité et le rôle des secteurs formel et informel du système financier indonésien en milieu rural. L'analyse d'exemples concrets montre que l'opposition classique entre formel et informel basée sur le niveau des taux d'intérêt des emprunts n'est pas justifiée : à service égal (de la part du prêteur) et à niveau de garantie comparable (pour l'emprunteur) les taux des deux systèmes sont voisins. Après une période interventionniste, le secteur formel a été soumis à un certain nombre de réglementations libérales depuis 1983. En milieu rural cette politique a entraîné une multiplication des banques et des progrès dans la mobilisation de l'épargne. En revanche les crédits distribués ont diminué par leur volume et leur nombre et sont même inférieurs à l'épargne collectée. Le secteur informel remplit ainsi une fonction essentielle au niveau du crédit et de l'assurance en particulier pour les pauvres. Au niveau institutionnel, se pose le problème de la création de services de crédit capables de répondre à la demande rurale, exprimée actuellement par des ménages et des micro-entreprises qui, pour la plupart, ne remplissent pas les conditions nécessaires à l'entrée sur le marché financier formel., Dury Sandrine, Lapenu Cécile. Évolution du système financier rural à Java -Indonésie-. In: Économie rurale. N°227, 1995. pp. 34-43.

Three categories of developing countries must be distinguished. Of these, one cannot constitute either sufficient domestic savings, or a balance of trade surplus, which would allow it to finance its development. This same category which has no possibility^ to pay back its debts doesn't have a good standing among the borrowing countries, on the international financial market. International organizations don't have sufficient funds to face up tothe needs of these countries. Therefore, the current international monetary system is not favorable to these countries. Consequently, a reform of the international monetary system is necessary. This reform should make the study of international liquidity outdated, because the surplus and deficit will always be equal, therefore the rate of the interest will not depend on supply and demand and won't be influenced by tensions on international currency,anymore. Besides, the new system will allow to constitute a solidarity fund, meant to finance the development of the undeveloped countries., Trois catégories de pays en développement sont à distinguer, dont une, surtout, ne peut constituer ni une épargne intérieure suffisante, ni un excédent de la balance commerciale, lui permettant de financer son développement. Cette catégorie de pays n'ayant pas la possibilité de rembourser sa dette n'a pas une place de choix parmi les pays emprunteurs sur le marché financier international. Les organisations internationales ne disposent pas de fonds suffisants pour faire face aux besoins de ces pays. Le système monétaire international actuel ne leur est pas favorable. Une réforme du système monétaire international est donc nécessaire, réforme qui rendrait désuète l'étude en termes de liquidité internationale, car les excédents et les déficits seront toujours égaux, de ce fait le taux de l'intérêt ne sera plus fonction de l'offre et de la demande et il ne sera plus influencé par les tensions sur la monnaie internationale. En outre, le nouveau système permettra de constituer un fonds de solidarité destiné à financer le développement des pays les moins avancés.

Dans le nord du Burkina Faso, lors des sécheresses des années 70 et 80, éleveurs Peuls et cultivateurs rimaïbé ont dû diversifier leurs activités et ont dont nécessité de capital d'investissement. Dans ce contexte et après une analyse des causes de défaillances des systèmes de crédit classiques, le projet de promotion du petit crédit rural s'est installé dans le département de Banh au nord du Yatenga. Au 30 septembre 1991, 2205 crédits ont été octroyés pour un montant total de 30 454 500 francs CFA avec un taux de remboursement de 98 à 100 %. Les activités financées concernent le petit commerce (28 %), la transformation de produits alimentaires (48 %), la fabrication de savon (12 %), l'artisanat (6 %) et d'autres activités (6 %). Après 3 ans de fonctionnement, le projet doit sa réussite à la prise en compte des facteurs comme : une bonne connaissance préalable de la zone (milieu économique et social, futurs clients), accès au crédit pour tous les producteurs, avec liberté d'entreprendre, remboursements adaptés, technicité bancaire adaptée aux petits crédits, système de suivi performant et implication forte des villageois dans le système

Les recherches actuelles sur les besoins de financement des petites unités économiques des pays en développement suscitent un débat plus global sur les systèmes financiers ruraux. Notre travail s'appuie sur ce cadre théorique pour étudier le fonctionnement de trois projets ruraux d'épargne et de crédit en Indonésie. Une présentation de l'environnement économique indonésien et de l'évolution de son système financier offre une vue d'ensemble du contedxte dans lequel se situent les projets. L'analyse porte sur le fonctionnement des projets : les principes de base de chacun des trois projets sont rapidement exposés. A partir de là, sont étudiés les résultats obtenus : volume des prêts et de l'épargne, coût de transaction, taux de remboursement, part des prêts en provenance des dépots... Ces indicateurs permettent d'apprécier la durabilité et l'autonomie des projets; enfin, l'observation de l'interface projet/clients, à travers le ciblage de la population et l'utilisation des crédits octroyés conduit à des discussions sur la réalisation effective par les projets de leurs objectifs de départ

Pourquoi aujourd'hui les ruraux des pays en développement n'ont pour la plupart peu ou pas accès au crédit ? La présente bibliographie fournit au lecteur, étudiant, chercheur, enseignant, développeur ou décideur, des éléments d'analyse et de réponse à cette question. La très grande diversité des sources et des opinions permet de classer les références par grands thèmes : Au cours des vingt dernières années, l'influence de l'environnement des systèmes financiers ruraux a été déterminante (chap. 2). Dans ce contexte les intermédiaires financiers officiels n'ont pas su adapter leur offre (chap. 3 et 4) aux spécificités de la demande des ruraux. Ces derniers n'ont eu alors d'autre recours que de réactiver leurs institutions financières traditionnelles et d'en créer de nouvelles (chap. 5). Parallèlement, les chercheurs ont orienté leurs investigations vers la meilleure connaissance des caractéristiques des unités de production rurale. Il en résulte des progrès dans la perception de cette demande en financement des ruraux (chap. 6). Les avancées des uns et des autres dans le sens d'une meilleure adéquation de l'offre en crédit avec la demande, sont à l'origine de l'émergence d'initiatives renouvelées ou innovantes (chap. 7)

An accounting criterion was established to compare the savings of different types of farmers., Un critère a été mis au point pour caractériser l'épargne et établir des comparaisons entre des types d'agriculteurs, en particulier ceux ayant bénéficié d'une politique de crédit de la part du Crédit Agricole., Fabre Emile. Financement de l'agriculture : évaluation d'une politique de financement global. In: Économie rurale. N°198, 1990. p. 37.

L'exercice rémunéré de plusieurs activités par une même personne constitue une stratégie de travail de plus en plus fréquente dans les pays du Sud, en particulier à Muea, une petite ville de la zone anglphone du Cameroun. Cette " pluri-activité " répond à deux objectifs: la répartition des risques et le soucis d'accroître puis de stabiliser les revenus du ménage. L'environnement agricole favorable, le soutien des associations financières informelles, la forte présence d'entrepreneurs immigrés, sont autant de facteurs qui contribuent à la puissance économique de la ville de Muea et du développement de la pluri-activité. La progression dans l'emploi est fonction de la concurrence, du capital de départ nécessaire, du savoir-faire, ou du corporatisme. Le straddling est une forme de pluri-activité bien développée. Elle représente un stade avancé de la pluri-activité où les activités sont exercées simultanément et amorties très rapidement afin de progresser vers des activités plus rémunératrices.